I will be there ♦ Alva & Tristan

I will be there

Tristan + Alva

I will be there
Beside you
Through the lonely nights that fall
So close your eyes
Remember my embrace
I will be there
Like mercy
I will find you through it all
This do I swear
I will be there

Quel bien étrange spectacle qu’ils faisaient là, une Grace dansante voulant unir sa « famille », maintenant, qu’elle pouvait les toucher… au fond, elle devait attendre ça depuis cinquante-six ans ! Et lui, ignorait qu’elle était là, qu’elle avait toujours été là, spectatrice de cette vie dans son kiosque, aimant assurément voir la petite Alva danser sur les pieds de son père, piquer des colères avant de rire aux éclats… de la voir grandir, d’être une femme, une guerrière et un alpha en octobre, quand elle attaquait sauvagement son père dans cette lutte d’instinct Alphatique. Le cœur de l’homme ce serra d’autant plus, il s’était sentit seul plusieurs fois, amputé de la moitié de son âme et pourtant … elle avait été là.

Si la froideur de Grace lui était dérangeant, il décida de prendre sur lui et d’essayer de vivre ce moment, de le savourer avant qu'il ne s’arrête. Grace, commença sa litanie, espérant apporter l’amour et donner un coup de pouce à sa fille et surtout la faire remonter dans le « monde » réel. Comme souvent, Grâce parlait d’elle, pour s’exprimer dans son amour et parfois son manque de tact. Et en réponse, Alva entama une liste de ses « essais ». Et cette liste, avait pour fin une phrase pour lui, lui arrachant un sourire, alors qu'il baissait la tête sous l’émotion. Non, elle n’a pas à essayer de le rallumer, qu’elle pense d’abord à elle avant de le faire passer encore devant ses besoins.

Les deux parents restaient silencieux, laissant la louve s’exprimer… et sans faille Grace soutenait ce regard, accueillant les émotions de son enfant dignement et un sourire plus grand. Avait-elle aussi besoin d‘entendre ce genre d’amour ? Un amour entre deux personnes qui ne se connaissent pas ? Mais le plus beau, là-dedans, était la déclaration induite pour son père, un homme ayant tout fait pour l’aimer autant qu'à deux ou même une famille entière ! une meute à eux d’eux, créant une forme de petit monde, sur les cendres de celui qui avait disparu. Elle tiendra pour lui ? Non… le cœur de l’homme se gelant, elle ne devait pas tenir pour lui, elle devait arrêter d’agir pour lui… mais agir pour elle !
Quand à la bague, il n’en voulait pas maintenant ou plus tard, cela serait un supplice d’avoir à son doigt un bout du fantôme sans pouvoir lui parler au quotidien, une manière de regarder constamment le passé et de geler son cœur à une autre personne, de se refuser à Blanche, puisqu’il aurait à son doigt sa sœur, son « grand amour », non la part de lui, son cœur, son âme … Il savait qu’il serait capable des pires choses pour la retrouver vivante, et cette bague serait le symbole de tout le côté malsain et l’acide continuant à lui ronger les os ou ce qui lui reste de son âme.

« Non. » dit-il sans appel, alors que Grace tournait la tête vers lui « Je ne souhaite pas cette pierre. Cette bague, te reviens Alva, je n’ai pas besoin d’un objet pour me rappeler cet amour. Je le sens tous les jours, je ne peux pas porter mes chaînes. » il lâcha la main de Grace, qui hocha la tête, ne disant rien, mais son regard parlait pour elle, elle repris la main de Tristan.

« Tu ne vas pas essayer Alva, … on va réussir ensemble comme toujours. Même si le chemin le plus long sera le tiens, un chemin où tu devras te concentrer sur toi et arrêter de t’inquiéter de la lumière de ton phare, car elle sera toujours là quand tu rentreras pleinement dans notre monde… Tu resteras brillante, pas pour que j’ai un bout de ta mère avec moi, mais parce que tu dois briller, pour la meute, pour notre famille, pour tes proches, pour tes amis, pour ceux que tu aimes et surtout pour toi. »

« Vous n’avez pas mieux comme gardien, que l’un et l’autre. », dit-elle approchant les loups autour d’elle, pour un câlin collectif très lupin. « J’aimerais passer un peu de temps avec vous deux séparément, avant de me retirer… Alva ? »

I will be there

Tristan + Alva

I will be there
Beside you
Through the lonely nights that fall
So close your eyes
Remember my embrace
I will be there
Like mercy
I will find you through it all
This do I swear
I will be there

Alva tourna la tête vers Tristan sur ce “Non” qui ne souffrait d’aucune discussion. Elle n’en compris pas les raisons et cette idée que l’objet devait lui revenir à elle, lui semblait presque incongrue. Pensait-il sérieusement qu’une pierre bleue pourrait remplacer les mots, les anecdotes et les souvenirs ? Mais toute la vérité tenait en fait en ces quelques mots “porter mes chaines” et elle acquiesça doucement, elle n’était pas sûre de saisir toute les nuances cachées derrières ces trois mots mais aussi beau soit ce souvenir, cette occasion inespérée. Sa mère était un élément qui le reliait au passé et personne ne devait vivre dans le passé. Etre coincé dans un passé même lorsqu’il ne datait que de quelques jours était douloureux, terriblement douloureux et si elle ne voyait pas encore le chemin qui la ramènerait dans le présent, son père lui devait y ancrer les pieds et tourner son regard vers l’avenir comme il l'avait toujours fait. Faisant milles calculs, montant cent stratégies d’avances... regarder droit devant l’avenir pour la meute. Il était l’alpha qu’elle aurait dû devenir et si en Novembre et se voyait cheminer patiemment jusqu’à pouvoir marcher épaule contre épaule avec lui... Aujourd'hui, il lui semblait qu’un tunnel sombre de plusieurs milliers de miles la séparait de cet idéal. Le sentiment d’avoir échoué dans ce rôle là bas, ou dans ce qui s’y apparentait ne la quittait pas.

Et preuve de l’alpha, du père, de l’homme incroyable qu’il ne cesserait jamais d’être à ses yeux, il développa sa verve pour le convaincre qu’ils réussiraient à surmonter tout celà, et qu’elle pourrait briller pour eux et pour elle-même. Elle aurait voulu lui dire qu’il avait raison et mettre un peu de baume sur cette douleur qu’elle percevait en lui malgré la fermeté qu’il mettait dans sa voix pour la convaincre. Mais comment, comment pouvait-elle prendre le risque de... de l’exposer à ce qui s’était passé là bas. ? Aucun père ne devait avoir à entendre ça. L’épreuve qu’il avait dû endurer dans le miroir, la double peine de voir les viols de sa fille avant de revivre celui de sa soeur... Comment pouvait-elle prendre le risque de l’exposer de nouveau, même si ce n’était que par les mots. Elle ne voulait pas et c’était cette barrière qui se dressait devant elle, infranchissable...

Elle ne trouva pas de mots pour exprimer ce que ce vide rendait inentendable aux oreilles d’un père qui avait tant d’amour à lui donner.
* S’ils t’avaient utilisé, je serais morte. Mais pas un seul instant je n’aurais regretté de t’avoir aimé chaque seconde de ma vie avec cette force.*

Elle resterait brillante... mais n’était elle pas comme ces étoiles dans le ciel dont la lumière n’était que l’écho du passé ? Déjà éteinte depuis longtemps ? Peut-être qu' elle devait essayer, les raisons importaient finalement peu, il fallait juste trouver le courage de faire les premiers pas sur le chemin... mais pour l’heure, ses pieds étaient encore enfoncés dans le ciment. Elle ne pouvait qu’acquiescer en silence, pour lui laisser de l’espoir et peut être qu’ainsi, elle s’en laissait aussi.
Grace les invita plus près d’elle pour réunir cette famille étrange et si Alva ne se sentait pas tout à fait à sa place, incapable de remplir de cette amour la cavité béante de son coeur, elle laissa le spectre ordonner ce petit moment calin avant qu’elle ne réclame une aparté pour chacun d’eux, avant de devoir leur dire aurevoir. Alva serra la bague dans sa main... avant un autre au revoir.