(violence) De sang et d'os (Aylee)

Heureusement que la vie d’un Comte était remlie d’invitations de toutes sortes et de vyages d’affaires. Cela laissait suffisemment de libertées à Adèle pour s’adonner à des activités plus “personnelles” , ajoutez à cela Milady qui lui offrait aussi souvent que possible un alibi mondain pour venir se divertir dans d’autres lieux.

Ce week end, la Comte de Vere était invitée à une chasse en Ecosse. Adèle ayant toujours affirmé qu’elle n’aimait pas cela, utilisa donc cette sempiternelle excuse de ne supporter l’idée de blesser un animal pour le sport pour échapper à ce voyage. D’autant plus que Thomas n’ayant que six mois était encore trop jeune pour un tel trajet.

Elle avait donc confié sa sotte de fille à l’institut spécialisé, hors de question qu’elle sorte cette farce d’enfant de son école pour un week-end en famille alors que son père était absent. Et elle avait confié la garde du sommeil du petit Thomas à sa gouvernante qui donnerait jusqu’à sa vie pour qu’il n’arrive aucun mal à l’enfant et que sa maîtresse la réveille de son trépas. Aucun être ayant connu l’enfer ne souhaitait y retourner!
Ca et les quelques pièges magiques soutirés à Milady, permettaient à la mère de laisser son enfant sans se faire trop de soucis.

Comme souvent lors de ses soirées de liberté, Adèle appréciait de se rendre dans le club de Milady, elle pouvait y flâner un peu au bar, dans ces salons feutrés dont l’atmosphère “so chic” ne laissait imaginer aux néophites les splendeurs sanglantes du dessous.
C’était ces spectacles mêlant si suavement violence, luxure, le tout baigné d’envie des spectateurs et parieurs. Si Milady tirait les ficelles de cet endroit, Adèle tirait celle de ses champions dont la vie ou la mort dépendait de ses dons particuliers.
Les deux femmes avaient un arrangement bien particulier et bien que la démone détenait toute cette organisation, elle octroyait à la nécromancienne une certainte liberté jusqu’à l’organisation et la supervisation, en coulisse, des soirées auxquelles elle ne pouvait assister elle même.

Elle avait donc choisi un spectacle qui monterairescendo, d’un duel à mort entre deux combattants barbares à l’orgie finale dans le sang en passant par quelques jeux de tortures diverses. La salle des paris était ouverte et le soirée s’annonçait juteuse.

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Les deux hommes au centre de l’arène venaient de s’empoigner avec violence, le grand blond à l’allure de colosse serrait le cou du combattant chauve pendant que ce dernier frappait de ses poings cloutés sur le flanc de son bourreau. A chaque coup, des gouttes de sang parsèment le sol de l’arène aussi bien qu’un peintre pointilliste décorerait sa toile.

Malgré les pointes qui lui tailladaient la chaire, le grand blond tenait bon et Adèle suivait l’affrontement et l’évolution des pariis avec attention. Il lui faudrait capturer les années restantes de ce colosse si elle voulait un bon profit sur ce combat, il n’était pas prévu qu’il remporte la vicoire ce soir, cela n’aurait donc pas lieu.

C’est alors qu’elle perçut un mouvement à l’extrémité de son champ de vision et sentit une présence que se confirma d’une voix mélodieuse venue se présenter. Adèle se tourna alors vers cette intruse dont elle ne connaissait pas le minois parmi les clients des lieux. Même si l’essort de l’affaire de Milady amenait régulièrement son lot de nouvelles têtes, les deux presque co-gérantes étaient la plupart du temps prévenues de leurs arrivées.
La jeune et jolie brune leva néanmoins rapidement le voile sur son identité et l’identité de la personne l’ayant intronisée.

Milady lui avait parlé de Lady Lokys, une grande femme blonde aux allures de reine. Une femme d’influence qui pourrait permettre à la démone de faire de nouvelles affaires et de fructifier, à n’en pas douter. Adèle s’arme donc d’un sourire courtois pour saluer cette nouvelle venue tout en lissant du bout des doigts la pointe droite de son masque de lapin blanc.
“ Bienvenue Miss Stanhope. Je serais la maîtresse des lieux pour ce soir..”
Elle inclina légèrement la tête avant de remonter son regard acéré sur le faciès garcile de son interlocutrice.
“ Vous souhaitez établir une carte de membre à votre tour et ainsi pouvoir profiter pleinement de toutes nos distractions ?”  

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Robe de Adèle:

"J e suis ravie d’apprendre que Madame Lokys a apprécié notre établissement et que cela vous ait donné envie de le découvrir..”
Un léger mouvement de la tête indiqua à son interlocutrice l’honneur qui était ainsi fait à l’établissement. Chaque nouveau client portentiel était un roi à convaincre de rester.

Elle jeta encore un oeil à l’arène, le colosse avait fini par lâcher à force de se faire lacérer les flancs par les pics de son adversaire mais bien qu’il chancelait, il continuait de se défendre comme un beau diable. Rassurée sur la continuité du spectacle, Adèle en revint à la nouvelle cliente à convaincre.
“ Et bien, avant toute chose, sans cette carte, ce sera votre ultime soirée en ce lieu. Mais afin de vous convaincre d’en faire une demande, laissez-moi vous faire visiter. Les collégues de Madame Lokys nous sont dors et déjà précieuses.”  

Adèle embrassa d’un mouvement circulaire du bras le grand salon où elles se trouvaient actuellement.
“ Vous avez ici, le bar où vous pourrez trouver de quoi boire et manger tout en admirant le spectacle et ceci dans un décor rafiné..”

Elle observa un peu plus intensément sa vis à vis, percevant cette flamme étrange, une sorte de feu froid et glacé auquel elle savait ne pas pouvoir toucher, mais qui lui indiqua au genre de personne à qui elle avait affaire.

“ Si vous choisissez d’adhérer, je pourrais vous indiquer le nom de la boisson qui vous conviendra le mieux.” précisa t’elle avec un regard un peu plus appuyé. Il s’agissait en fait d’un mot de passe à indiquer au barman, ceci afin d’éviter qu’un humain lambda ne se retrouve à ingurgiter du sang humain.

Même si Adèle trouverait plutôt cocasse de voir l’un de ces nantis imbus d’eux même boire sans le savoir ce liquide rouge, il était toutefois une denrée trop rare pour la gaspiller auprès d’un public qui ne saurait l’apprécier.

Elle se tourna ensuite de l’autre côté.
“ Et ici, vous avez l’arène principale où sont joués la majorité des combats et autres réjouissances, en face, vous avez le tableau des paris. Chaque soir, l'un de nos meilleurs parieurs reçoit un petit cadeau particulier. Souhaitez-vous descendre au plus près du combat ? La prochaine attraction sera une séance de torture.”

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Adèle invita la jolie brune à la suivre jusqu’au bar où l’homme qui gérait les consommations vint immédiatement à sa rencontre. Elle lui glissa un petit mot à l’oreille et l’homme brun au regard perçant se mit à l’oeuvre pour tendre quelques secondes plus tard une coupe contenant un liquide rouge dont le parfum paraîtrait des plus alléchant à la vampire.
“ Le premier verre est offert par la maison.” dit Adèle en lui tendant le breuvage.

Après avoir vérifié que Miss Stanhope était ravie de son cocktail servi à la température d’un corps chaud, elle l’invita à la suivre vers un escalier qui permettait de descendre au niveau des arènes. Le combat touchait à sa fin, et sans même qu’Adèle n’ait besoin d’intervenir, le grand blond s’écroula sous les coups répété de son adversaire.

“ Le prix varie en fonction des soirs et des personnes, mais en général il consiste à profiter en privé d’un ou d’une de nos artistes.”  

Le combattant chauve exhultait au centre de l’arène alors qu’on évacuait le grand blond très amoché en coulisse. Des femmes se pressaient aux abords en tendant les bras pour toucher le sang et la sueur dégouttant du corps du guerrier barbare qui abiterait le fantasme de la majorité d’entre elles lorsqu’elles humidifirait leur drap en soupirant au milieu de la nuit.
D’autres rageaient d’avoir perdu les sommes qu’ils avaient parié, mais si l’un de ces parieurs malchanceux venait à être trop virulant, un service d’ordre se tenait prêt. Mais la majorité des spectateurs attendaient fébrilement la suite des évéenements.

Le personnel du bullring club s’affairait à installer une chaise au centre de l’arène avec quelques lanières de cuir pendant que le vainqueur terminait son tour de gloire en se gorgeant des attentions de ces dames.

“ Ce soir ce sera une séance interactive avec plusieurs outils et la participation du public. Quelles sont vos méthodes varorites ?”  demanda t’elle en glissant un regard en coin à la jeune femme qui malgré un visage presque juvénile semblait receler bien plus de noirceur que nombres des spectateurs de ce soir.

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Elle observa la brune tremper ses lèvres dans le verre et guetta ses réactions. En voyant la jeune femme savourer le liquide, elle se surprit à se demander le goût que pouvait avoir le sang humain et l’envie d’y gouter titilla soudain son esprit, en admirant la teinte la teinte un peu plus carmin que prirent fugitivement les lèvres de la vampires avant qu’elle ne récupère les quelques gouttes pour les absorber.

Rassurée sur la satisfaction de sa cliente, elle laissa de coté sa curiosité pour cet autre éléments propre à la vie dont elle ne s’était jamais abreuvé, pour conduire la vampire plus près du spectacle.

“ Si vous remportez le prix spécial, nous vous proposons à la fin des festivités le choix entre trois de nos combattants et combattantes dont vous pourrez disposer à loisir. Seule exception, nos champions dont on se doit de préserver la capacité à participer aux combats de la prochaine soirée.” expliqua la maîtresse des lieux de cette soirée.

L’arène fut vidée pour être bientôt équipée pour le spectacle suivant. Le thème serait la torture et le public serait appelé à participer par ses propositions, chacun pouvant proposer une torture parmi celles proposées, ou s’il y mettant le pris, la pratiquer lui même.
La plupart du temps les bourreaux du bullring club devait aider le spectateur qui poussé par son égo ou ses camarades de soirée, s’aventurait à l’exercice, certains tournaient même de l’oeil à peine les mains sur les instruments ou lorsque le cri de douleur retentissait dans l’arène. Mais certains prenaient un réel plaisir à y mettre les mains.

“ Les ongles c’est un classique mais toujours très efficace, surtout pour provoquer l’émoi au premier rang. Les écorchés sont plus rarement demandés et nous évitons d’ouvrir ainsi le spectacle, le risque de l'écourter étant bien trop grand..”

Le ‘Monsieur Loyal” de l’arène, caché sous un masque de lapin d’une facture plus simple que celui d’Adèle, annonça alors l’entrée du supplicié. Il s’agissait d’un jeune homme aux cheveux roux et frisés, sa carrure était moins impressionnante que celle des deux barbares du combat précédent, mais sa musculature promettait une bonne résistance ou au moins un beau spectacle. Sous sa peau blafarde, on pouvait deviner le dessin complexe de ses veines.
Une table avec divers instrument avait aussi été installée et le bourreau du soir, une femme brune l’air renfrogné sous son masque de cuir et au physique d’amazone, présenter les outils à mesure que le présentateur énumérait les tortures proposées ce soir. Il y avait des pinces coupantes pouvant sectionner presque n’importe quoi, des lames plus ou moins larges permettant de scalper ou de procéder à diverses pénétrations, un sac de sel pouvait rendre chaque plaie plus douloureuse encore, un bidon au liquide indéterminé promettait moult brûlures atroces, des pics plus ou moins long pouvaient eux aussi créer de nouveaux orifices ou tyranniser ceux existant.

“ J’aime assez le scalp, c’est très spectaculaire et cela fait durer le spectacle. Cette espère de cuillère là, permet aussi d’énucléer l’individu et le tison et les braises servent aussi a cautériser pour faire durer le supplices, surtout après qu’une de ces dames réclame d’en faire un eunuque..” elle avait terminé sa phrase sur un petit rire amusé face à la perversion que se découvraient tout à coup quelques bourgeoises frustrées d’avoir un mari qu’elle n’avaient pas choisi.

C’était son cas aussi, mais contrairement à ces femmes qui tournaient la plupart du temps de l’oeil après leur petit regain de férocité, Adèle assumait pleinement la noirceur que chaque nuit à devoir satisfaire un homme qu’elle n’avait pas voulu, faisait naître dans son âme... et de toute façon cette âme, elle n’était pas destinée à la conserver alors à quoi bon la protéger comme ces crétins de cul bénis.

“ Pour ce spectacle, le pari consiste à deviner quand le supplicier va perdre connaissance sans pouvoir être réveillé ou meurt. Voulez vous essayer ?.”

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