My pain, My heart ♦ ALVA & Lucifer & TRISTAN

My pain, My heart

Lucian + Alva + Tristan

Parfois c'est dans la soufrance que nait l'amour

Bon, ma petite introduction n’avait pas trouvé d’écho… est-ce bien étonnant ? Non. C’est toujours frustrant, quand tu as quelqu’un de « plus là » en face, sur le coup, elle avait tout donné à Sodome et la guerrière me manqua, j’allais avoir la crise de nerf sous peu. Je décidai donc de tester les « symboles », en lui tendant la main… je serais tenté de partir loin avec elle, néanmoins en quittant Sodome, ma magie revenait et au bout d’une bonne heure, je me sentais capable de transplaner ne serait-ce que dans sa chambre, pour la foutre sous la douche. Mais voilà, elle me regarda étrangement sans répondre. Je ne sais pas vraiment comment le prendre, elle n’avait jamais hésité avant. Cela me dérouta intérieurement, je vais finir par croire qu’on refuse mes gestes d’aide, que c’est la mode ! … Enfin venant d’elle, j’étais un peu surpris, même si cela ne se voyait pas.

Bon, elle devait être en colère de notre conversation, qu’on piaille pour ne rien dire…enfin on s’en était dit des choses avec ton père, tu ne veux juste pas les entendre et ça se comprend aussi. Surtout après avoir compris, comment tu étais morte. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai la nette impression, que tu m’en veux d’un truc. Est-ce si surprenant que je sois là ? Suis-je un peu présomptueux, de penser que ma présence te serait appréciable ? J’en avais eu l’impression cette journée en tout cas…au point que tu avais plongée sans hésiter dans les ombres, pour m’aider avec les deux seigneurs, ou même peser de ton poids sur ma tête de dragon, m’embrasser soudainement dans la tour, me demander de venir t’aider pour les deux infernaux…de faire un détour pour écrire un message pour « moi » sur un mur avec un poème de sang. De profiter d’un câlin, que je n’aurais jamais cru aimer faire avec autant d‘envie, que ça soit pour te soutenir dans cette tour ou même te dire que tu m’as manqué même si tu ne voulais pas écouter ces mots.
Alors, pourquoi tu ne me donnes pas ta main ?... le temps semblait long, avant qu’elle me fasse un non de la tête. Non ? C'est nouveau ça… mon cœur s’alourdit sans que je le remarque immédiatement, mais cela me dérangeait... fortement. Pourquoi ? Tu ne peux pas quoi ?

Ah ?

Elle voulait encore tenir ? Sérieusement ? Tu aimes le fouet Alva ! Mais pour qui ? Tu tombes, je te ramasse et ce n’est pas grave, ça l’est pour ta fierté, mais tu n’as plus à fournir des efforts ici… tu es chez toi, tu es en terrain de confiance. Ou bien, c’est pour autre chose ? Franchement, je ne comprends pas bien, elle doit avoir la tête dans quelques scénarios ou même cage d’esprit. Et puis, je ne sais pas… pourquoi cette fichue bulle peine à se former de ton côté ? On aurait pu l’imaginer que de mon côté, elle se formait avec milles envies, un peu trop guimauves mais quelque chose me retenait, une forme de tension que je ne pouvais pas expliquer.

Et elle… me redonne encore le collier ? ENCORE ? Je marquai un temps d’arrêt, elle me l’avait déjà fait une fois, je lui avais dit qu’il était sien, lui fourrant dedans. Pensant, qu’elle voulait le recharger à un moment et non … mais il y avait autre chose ? Une autre raison m'échappe, mais je lui avais dit qu’il était sien, que voulait-elle que j’en fasse ? Puis après elle m’avait embrasée… putain, je ne comprends pas bien. mon regard, allait sur l’objet, longuement, essayant cette fois de comprendre ce qu'elle voulait bien me dire… Son émotion était terrible, elle était sur le bord d’un gouffre. Voulait-elle me dire qu’elle n’avait plus de soif en elle ? C’est faux, le bouillon était là. Qu’elle ne voulait plus de mon aide ? car ce collier, représente ça non ? Je ramène le collier vers moi, caressant légèrement du pouce le cristal sculpté. Ce pendentif est fait pour elle, pour l’aider dans sa gestion émotionnelle, je l’avais rechargé pour la guerre, avec… mon émotion, issus d’un souvenir d’Avalon, d’une discussion m’ayant rendu très heureux. Après que je me sois baigné dans le coucher de soleil et dansé sous forme de dragon, où j’avais pu percevoir son émoi et que nous étions tous deux heureux d’une chose affreusement mignonne ! Prenant conscience qu'elle me manquait et que j’aurais aimé qu’elle soit là. j'avais quelques beaux souvenirs de nos conversations au travers du cristal, mais j’avais pensée à celle-ci… rien de sexuel, rien de plus qu’un moment hors du temps, un moment gratuit pour lui faire plaisir.

Est-ce donc ça ? Je déployais le cristal… sentant ce qui restait d‘émotion, il n’y avait pas que de la joie et j’en fus moi-même un peu étonné. Dans un sens, l’écaille était jaune et rose. C’est étrange, de sentir son propre bouleversement, l’accueillir comme pour lui dire « bienvenu chez toi » et se dire qu’il est brûlant, en plus d’être une vérité que je n’avais pas mesurée.

Eh bien quoi ? Il fallait faire un autre aveu bizarre ? Tu ne veux pas de cette affection ? Tu ne veux pas de quoi bordel ?! Je vais devoir assumer ? On dirait bien !
C’est à cause d’Azazel ? De sa chanson, de ce qu'ils ont essayé de te faire dire ? Ils t’ont utilisé ou ils m’ont utilisé pour te faire encore plus de mal ? Après tout, tu t’étais fait passer pour MA compagne … oh bordel… tu es dans cette cage, ou tu me fais un rejet ? Une seconde fois ? Car tu as senti dans ce collier, cette émotion trop forte qui me lie à toi ? Je pensais qu’on était loin de tout ça … je pensais t’avoir quand même montré un peu trop, ma sincérité et assurément mon attachement grandissant, encore plus fort alors que nous étions dans deux plans distincts ! Et toi Alva ? Tu as découvert que c’est réciproque et que ça fait peur ? mais oui ça fait peur ! Je ne sais pas où on va ! Mais rien que dans l’oracle, je ne te voulais pas juste sexuellement, je te voulais toi, tout entière ! Je voulais de ta putain de présence dans mes souvenirs, je voulais de toi !
Ou bien que ce n’est pas le cas ? (non ça j’en doute) ou que justement on a la même affection et tu as l’esprit trop brisé pour ne pas voir que tu es dans la réalité ? Qu’ils ont brisé bien plus de choses que des retrouvailles ?

Pourquoi j'ai mal soudainement ? … c’est quoi cette douleur dans la poitrine ? Je suis en train de monter en pression tout seul ….

Tu es en train de me jeter en fait ? En quel honneur ? Tu veux faire le ménage dans ta vie comme Ermelinde ? Tu vas nous faire une crise d’ado et partir avec une nouvelle copine dans une aventure rocambolesque pour « renaître » et dire fuck à ceux qui t'aident ? Il est où ton sac ? Avec la corde pour te pendre ? J’inspira. Vous n’allez pas me faire le cas toutes les deux ? Enfin Ermelinde ça m’avait énervé oui, mais là Alva je constate que c’est tellement différent ! L’idée que tu me jettes sans raison était tout bonnement insupportable, du même acabit que ta mort de tout à l’heure ! De toute façon, je ne vous porte pas la même chose niveau émotionnel et … putain, je m’étais exposé en voulant t’aider ! J’avais mis quoi dans ce putain de collier ?! Tout bonnement ma perte !

Et pourquoi tu agite ta putain de tête ? Non quoi ? j’ai le droit de dire que tu m’as manqué ! C’est quoi ce délire ?! Je sentais sa pression montée et cela semblait faire reculer ma bulle et je l'observais longuement espérant bien qu’elle parle, qu’elle crève un peu la tension !

Et la bombe fut lâchée … hin ? Qui m'aime ? Mais… bordel ! Depuis quand on me porte des propos de cet acabit ! Je lâchai un « quoi » dans un souffle »… mais attend « elle »… elle me parle d’Ermelinde ? Par rapport à sa déclaration dans la tour ?! Oh merde… mais comment tu peux penser ça ? Tu n’es pas en train de … te sacrifier pour les caprices d’une enfant ? Une enfant, qui a fait une folie, par amour apparemment et qui d’un claquement de doigt ne m’aimera plus, car elle a trouvé une nouvelle source d’amour ? Franchement, comment peux- tu penser que j’aime quelqu’un !? Que je puisse faire bien plus avec elle que je ne fais avec toi dans cette amitié déroutante ? Non, Alva j’ai de l’affection pour elle, je m’en rends compte mais c’est triste pour Ermelinde qui est tombé amoureuse que très vite (de toute façon un coup de rein et voilà ce fut réglé, pour être mauvais), je ne partage pas cet amour… et le pire là-dedans, c’est que j’ai une affection trop grande pour toi… ce collier est la preuve. Je vais devoir expliquer ma relation étrange, malsaine et complètement chaotique avec mon amante principale ? Pourquoi ? Pour te rassurer ? Pour te garder ?

Mais après ce qu’a fait Ermelinde, cela me semble tellement superfétatoire, surtout qu’elle avait fait pencher la balance pour que je vienne sur Terre ! Pour cela qu’il fallait qu’on parle avec Ermelinde, je tenais à elle, mais elle ne pouvait pas m’aimer aussi connement ! J’avais des ambitions pour elle et … ça allait être ingérable sa jalousie ou même son amour intense ! Alors, que serait-elle ? Je ne sais pas trop, surement qu’il allait falloir définir une catégorie nouvelle, une amitié ? Une affection oui, une personne en qui j’investie et que j’apprécie suffisamment pour en faire un partenaire d’affaire ? Un espoir, oui voilà… elle avait du potentiel et notre folie commune, ce truc mauvais en nous nous avait rapproché au point d'avoir de l'affection pour l'autre. De l'apprécier. Ce petit constat, comme bien d'autres de plus grande mesure m’étaient venu à Avalon en travaillant avec Amy et là… je ne sais pas ce que ça va donner, mais si je dois mettre un terme, ça sera elle et pas Alva. Non pas ma louve qui ose me sortir que notre « ça » n'a pas sa place par rapport aux sentiments d’une enfant qui va changer comme une girouette ? Au fond, Ermelinde, m’avait aussi déçu dans sa manière de réfléchir, de réagir, traumatisée ou non… elle est trop enfantine. Une amante oui, cela peut s’entendre, mais au fond, pour son acte de loyauté, je peux lui offrir ce que j'envisageais : le « partenaire » d'affaires et réfléchir pour voir si elle pouvait être autre chose… quoi ? Un Sam deux ? Ne suis-je pas en train de la reléguer dans cette idée ? Oui, cela y ressemble et on en discutera … et agacé, qu’on me sorte une ’ineptie sur l’amour … je pris la parole, et j’aurais mieux fait de me la fermer… elle était traumatisée, tout comme Ermelinde et si elle me sort la même connerie, je crois que je vais m’énerver pour de bon ! car Alva j’attend mieux, ou du moins je venais de lui dire clairement, mon affection, ce sentiment fort et intense, que tout cela était-elle et rien qu’elle. Et qu’elle n’a même pas douter un instant.
Plus je parlais, plus Alva me demandait d’arrêter ? oh non, je ne vais pas arrêter Alva ! Tu vas avoir ta réponse que tu le veuille ou non ! Je ne m'arrêta nullement, ignorant ses supplications, qui ne faisait que me foutre en rogne d’avantage ! Tu as mal ? tant mieux ! Moi aussi !

Pourquoi je m’emporte au fait ? Car tout est tendu dans cette pièce et je sens que je la perds. Alors, quoi ? Je me montre honnête comme elle aime tant le faire et parce que je le suis avec elle…pourquoi, on me demande toujours ce genre de connerie ou de compte ? Blanche est la reine pour ça ! Et j’aime les monologues ? Ouai…
J’avais sûrement trop parlé, mais je crois que c’est ma manière de faire quand je suis mis dans un cadre émotionnel et là … putain Alva ! j’espère que tu as encore un peu de jugeote, pour ne pas … me jeter ? sans raison, alors que j’avais éliminé ce qui semble te travailler. Et j’étais trop honnête, je suis mort de fatigue, je veux pleins de chose dans des sentiments assez nobles en plus … et non égoïste et je me retrouve à parler d’émotion, encore … devoir justifier pour te garder… j’ai l’impression, qu’il y a un truc bizarre la torture était aussi pour ma pomme et je ne me sentais pas très bien. Avec une monté de stresse incongrue et tout à fait inconnue … je crois que je crains qu’elle me rejette… remarque ça serait être plus simple pour l’autre souci concernant mon côté démoniaque…mais je ne veux pas !

Et puis, je ne comprends pas en quoi au fond… pourquoi pas de place ? Car l'Amour ça se fait à deux ? Oui sûrement, tu ne veux pas empiéter sur le terrain de quelqu’un d‘autre. Mon terrain est libre. Bref, cela tourne en boucle… je suis fatigué. Je dépose le collier sur la table basse, mon regard se lève sur mon reflet de la baie vitrée… j’ai des marques mordorées ? On dirait le Lucianus d’un temps ancien… je n’avais pas vu ma tête durant l‘affrontement et cela me fait beuger.

Ils voulaient que je vienne pour toi ? Car tu étais ma « compagne », ils ont été servis, même si avant l’oasis je ne m’étais pas déplacé pour toi, ignorant où tu étais.
Alors que je contemplais un peu ce reflet d’un homme ayant fait la guerre, dos à elle, elle ne pouvait voir la dureté de mon regard… Ermelinde est venu pour moi, je sais, mais elle a été manipulée. Amber l’a kidnappée, enfin je pensais, mais apparemment Ermelinde à été naïve et à l’image de l’impulsive qu’elle était. Et alors ? Oui, et alors ? Parce qu’elle était venue pour des calembours, je devais faire quoi Alva ? je vais la voir et lui dire « épouse moi » ? Si tu savais ce que font les gens pour une image, pour une réputation, par fanatisme…
Ermelinde savait qu’elle était enceinte ? Il me semble que non. Ce bébé est mort, mort car Azazel l’a battue, il l’a violée, il a tout fait pour qu’il tombe et à même jouer avec, avec cette folie, avec cette rage qui m’avait mis en colère ! Car il avait fait des choses odieuses à Ermelinde et osait jouer avec ses entrailles ! Il l’avait touchée ! Que l’enfant soit de moi, au fond j’en avais pas eu grand-chose à faire, il était mort.
Alors le souci c’est quoi ? Et je me raidis à ses mots. C’est quoi encore cette histoire Alva ? Je tournai la tête vers elle… elle tremblait, elle était en colère et c’est pour ça que tu te fouettes ? Tu veux me jeter pour une histoire de petit ange ? Car tu culpabilises et tu te porte responsable de ça ?

« C’est ça ta vraie raison ? » tu crois que j’en ai quelque chose à faire de l’enfant ? « Tu n’as rien tué Alva ! C’est Azazel ! Alors, arrête de te faire du mal ! »

« Il m’ont donné le choix Lucian. » dit elle en tournant son visage meurtri vers moi « Ton nom contre son viol et la survie de l’enfant... ils m’ont laissé le choix, et je vous ai choisi vous plutôt qu’elles. » elle ouvrit la bouche mais au lieu de parler, elle captura juste un peu d’air son visage changea un peu d’expression, comme si elle venait de comprendre quelque chose. « Et aujourd’hui, je ferai le même choix. »

Ils t’on donné un choix ? Oh mais voilà de gentils démons bien altruistes ! Ils ont été généreux ! Non, mais tu es née de quelle pluie toi ? Ils t’on rien donné du tout, ils t’ont simplement dressé une cage et ils t’on enfermé dedans tout en faisant croire que tu as choisie d’y entrer ! Et c’est quoi le choix ? … Oh putain, mais sur le coup, je ne devais pas trouver ça bien, mais mon petit bouc avait été terrible, un simple prénom, un nom rien de plus, quelque chose de si insignifiant ou une horreur innommable ! Ils voulaient te faire craquer, te déstabiliser et vu comment vous avez l’air de vous apprécier, ils ont tapé là où ça fait mal : les autres ! Je suppose même qu’ils ont compris une chose chez toi : pour te faire mal, ce n’est pas en abîmant ton corps, mais celui des autres !

Et malgré tout ça, tu m’as choisie, tu « nous » as choisie. Si j’avais la poitrine douloureuse, ce genre d’aveux semblait être la petite couche de miel sur la plaie brûlée… pourquoi tu me choisis Alva ? je n’en vaut pas la peine… et pourtant je suis heureux de l’entendre… tu vas me haïr, tu ne le sais pas encore, mais ton poème de sang, tu avais déjà son destinataire à tes côtés… ce pauvre con de diable, qui se retrouve avec le cœur dans un étaux et qui est là … à vouloir te soutenir et qui t’assommes de son attachement à la con ! Pauvre con que je suis !

« Dans ce cas, Alva pourquoi tu essayes de me rejeter ? Si ton choix était « nous », j’ignore qui tu mets en plus dedans… mais tu souhaites quoi ? Que je te haïsse pour estomper ta culpabilité ? Pour avoir choisie ça durant un moment de torture ? Pour n’avoir pas parlé ? Pour te racheter auprès d’Ermelinde ? » je leva un peu le ton sous l’énumération. Non, je ne te hais pas, c’est pire même… tu m’offres une loyauté indéfectible qui m’attache encore plus à toi… car dans cette loyauté, dans ce que tu ressens, tu es saine, tu ne cherches pas à me posséder. « Dans tous les cas, Alva, elle aurait été violée, ils auraient tout fait pour extirper l’enfant, car c’est la base de la torture ! Laisser cette illusion de choix, pour détruire l’esprit de sa victime avec sa culpabilité ! » je fis un autre pas vers elle, tout en restant droit… son visage était défait et j’avais encore plus envie de … c’est bizarre ? J’ai envie de la mordre et de l’embrasser en même temps…

« Il fallait juste gagner, deux jours » souffla-t-elle avant de continuer. Elle semblait devoir monopoliser ce qui lui restait de force pour ne pas fuir mon regard. Tu ne pouvais pas savoir qu’on allait arriver deux jours plus tard….

« Toi, Andy, Tabi... Mia. Je les ai trop approché de toi et d’eux. C’est pour ça que tu ne devais pas venir, encore moins pour moi. » son menton tremblait sous la tension. Donc mes enfants, c’est aussi pour ça que j’avais quitté Avalon, puisque quelqu’un pensait qu’Andrew était Stan. Et pourquoi à cause d’elle ? Tu es à ce point dans le déni, de penser qu’on ne puisse pas venir pour toi ? Ou bien, tu ne voulais pas que je tombe dans le piège ? Je ne sais pas ce qui est le plus vexant, qu’elle n'estime pas mon attachement suffisamment fort pour elle ou bien que je risquai de ne pas m’en sortir dans ce piège grossier ? Franchement ! Tu sais qui tu as en face ? Ah oui non… mais merde !

« A cause de moi, ils ont su ton visage, ta race... que tu m’as aidé dans le désert... Que je... Je leur ai laissé croire que tu viendrais pour moi, pour rester en vie. Je leur ai fait croire que Stan courait après Lucifer... alors ils ont cherché Lucifer... je les ai conduits à Londres, ils ont même approché du manoir... S’ils avaient croisé le regard de Mia ils auraient su. » cette fois elle ne put résister et ferma les yeux.

Ah oui ? Mon visage et ma race ? Cela me fit légèrement sourire d’ironie…et la suite était quand même quelque chose… expliquant le pourquoi on nous pensait ensemble. Que tu m’utilises pour rester en vie, ne me dérange pas plus… ils ont vu, donc des illusions ? Ils avaient des incubes après tout. Après, ils n’avaient pas tort, je serais venu pour toi. En tout cas, je savais maintenant qui était la « taupe » qu’avait mentionnée Amber. Ce n’était pas une taupe, mais une victime de Sodome.

« Et comme ils pensaient que je courais après Lucifer et avec cette description, cela fait sens avec les propos d’Amber concernant le fait qu’Andrew était partie voir Ermelinde. Expliquant aussi comment elle a fait le rapprochement entre moi et Andrew. » fis-je pensif. Il avait de nouvelle pièce, même si Amber me prenait pour un con, elle avait juste sauté sur l’occasion de pourrir Ermelinde. Mais j‘avais une piste de comment elle avait pu voir mon fils. Bien entendu, j’ignorai qu’elle avait vu autrement et qu’elle avait utilisé la scène dans la neige pour couvrir sa piètre manipulation.

Je soupire, pourquoi on discute ? Elle m’avoue ses culpabilités… tu te sens responsable.

« Enfin bon, je suis venu et vous êtes tous rentrés. Mia est ici au chaud, Andrew est vivant et Tabitha… eh bien elle est en train de se battre, tu as rempli ton rôle d’alpha, d’amie bizarre au-delà de l’impensable en protégeant les tiens… en me protégeant malgré tout. Arrête de te fusiller Alva…. J’ignore comment ils ont pu me voir, mais si tu m’as utilisé pour survivre, c’est le meilleur choix… et même si tu avais vendu des informations, pour t’épargner d’autres sévices, même s’ils auraient été vains… Je n’aurais pu te le reprocher, ils sont tous morts ! Rien ne sortira de Sodome … Tu as vécu des jours et des jours de tortures, je ne pense pas que je vaille la peine de ce que tu as sacrifié, ce que vous avez sacrifié. Mais c’est fait ! On ne peut rien changer. Je ne t’en veux pas, je ne te hais pas, ne culpabilise donc pas ! Ne rentre pas dans leur jeu en te torturant toi-même.. » je lui tendis une nouvelle fois la main « Allé prend ma main, tu sens la louve négligée… et ta nouvelle teinte de cheveux est en train de prendre. » fis-je avec un trait d’humour assez doux. « Maintenant, c’est à moi de te rendre la pareille. » nouveau pas près d’elle.

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Lucian + Alva + Tristan

Parfois c'est dans la soufrance que nait l'amour

Ca et le reste... Oh si Lucian, elle l’avait tué, et si Azazel avait porté les coups fatals, elle avait fait le choix, ce putain de choix de se murer dans ce silence malgré les menaces on ne peut plus claires. Si elle avait donné “un peu” peut-être auraient ils pu gagner les quelques jours... Jusqu'à aujourd’hui, jusqu’à ce sauvetage et la petite serait encore dans le ventre de sa mère, et elle n’aurait pas eu à aller le chercher dans les entrailles d’Ermelinde.
L’image de ce petit être encore diforme, dans ses mains pleines de sang s’imposa dans son esprit, et même lorsqu’elle rouvrit les yeux pour la chasser, elle resta comme imprimée sur sa rétine. La mort, elle avait charrié la mort et bientôt il faudrait peut être ajouter Tabitha à la liste. Non, elle avait sa part de responsabilité dans tout ça et c’était le pire.
Il fallait qu’il comprenne, qu’il sache oh combien son “ça” était placé dans la mauvaise personne, alors elle fit comme d’habitude et assuma ses fautes. Assuma que le “ça” avait aussi joué un rôle même s’il y avait eu toutes les formes d’affection qu’elle avait pour les Morgenstern. Elle allait continuer dans cette litanie sur la malédiction de son choix mais elle manqua d’air et au lieu de paroles, ce fut une nouvelle compréhension qui vint. Une compréhension douloureuse et implacable. Elle referait le même choix. Aujourd’hui encore, elle referait le même choix sans hésiter plus.
Pourquoi elle le rejette ? Mais non, ce n’est pas comme ça que ça devait se passer. C’est lui qui devait la rejeter, il devait la haïr oui, pour ses erreurs pour l’avoir privé d’un enfant pour les avoir rapproché de lui pour tout ça ! Azazel aurait fini par la violer peut-être mais peut-être qu’en jouant mieux ses cartes, elle aurait pu gagner ces deux précieux jours... et il aurait ramené son enfant en vie. Et ses autres enfants, elle les avait mis en danger aussi, comme il se serait mis en danger s’il était venu pour elle... Il serait venu moins préparé. C’est ce qu’il avait dit. Elle aurait été l’unique raison.. Non, il ne devait pas. Elle les avait amené au manoir à ses enfants... Elle les avait envoyés à Londres, sur les traces de Lucifer et ils en avaient ramené une... Trop de faux pas, trop d’erreurs et trop de conséquences.

Elle avait gagné sa survie en leur faisant croire qu’il viendrait pour elle, convaincu qu’il était en sécurité à Avalon, et ironiquement, elle avait indirectement provoqué sa venue... et mis Andrew en danger C’était de pire en pire. Elle avait l’impression que son corps entier allait se disloquer, il n’était plus capable de tenir une telle tension.
Lucian soupira, l’amenant à rouvrir doucement ses yeux humides. Il était venu. Il était venu et il était toujours en vie, rompant le cycle infernal de ses cauchemars. Il l’avait sauvé et épaulé tout le long. Ils étaient tous venus et certains ne rentreraient jamais. Elle avait échoué en tant qu’alpha, elle avait peut-être réussi à le protéger assez longtemps, à protéger ses enfants, à protéger son père et la meute suffisamment longtemps. Mais ceux qui étaient là bas avec elle, elle les avait exposés. Elle avait toujours le sentiment d’avoir échoué malgré leurs remerciements.

Ses yeux étaient ouverts mais son regard absent.
Il la confortait dans ses choix ? Il ne lui en voulait pas... Elle ne savait plus, elle n’était pas en état d’argumenter. Les mêmes choses tournaient en boucle dans son esprit. Rien ne sortirait de Sodome, mais Sodome ne sortirait pas de sa tête aussi facilement.
Toutefois, une petite lueur s’alluma dans le bleu délavé de ses iris. Elle lui avait interdit de dire ça. Elle lui avait interdit de minimiser sa valeur alors qu’il la prouvait encore par son pardon. Et s’il ne valait pas la peine, alors cela voulait dire que chaque fois qu’elle avait gardé le silence, elle avait fait le mauvais choix ? Que valait-elle alors ? Il lui donnait finalement raison.
« Alors je ne vaux pas grand chose de t’avoir choisi.»
Elle baissa les yeux sur cette main de nouveau tendue pour lui rendre la pareille. Devait-elle la refuser encore ? D’une pique qu’elle avait voulu blessante, elle venait d’avouer qu’elle l’avait choisi et ça avait bel et bien été le cas. Si beaucoup d’autres choses avaient joué dans ses actes de rébellion: la volonté de ne rien lâcher, de résister pour l’honneur, pour obtenir des “petites victoires” auxquelles s’accrocher pour tenir, il y avait eu Stan. Lucian était au centre de chaque question, de chaque choix. Et le premier, celui qui avait finalement scellé tout ça, elle l’avait fait dans cette cellule, sur l’impulsion de Anastasis. Elle avait accepté la profondeur de son attachement pour lui, du “ça” qui était dans ce collier et qui était le reflet de ce qu’il y avait dans son coeur... peut être même qu’il était un peu plus fort que ça.
La culpabilité la tranchait encore de sa lame acérée, elle lui labourait le coeur mais les pointes dans son ventre avaient diminuées, remplacée par ce marasme étrange de colère, de douleur et... il y avait une forme de soulagement dessous qui tentait de percer mais qui se faisait rabrouer sans cesse par les autres émotions qu’elle ne parvenait pas à maîtriser. Elle lui avait tout dit, pour qu’il fasse le choix de la haïr, de la repousser... mais cette main était toujours tendue. Il avait fait un autre choix et ce soulagement était le signe qu’une part d’elle avait espéré qu’il en soit ainsi. Mais elle ne pouvait l’exprimer, pas sous les coups de lame de ses fautes. Alors, elle leva sa main tremblante et approcha le bout de ses doigts de ceux de Lucian, les touchant doucement comme pour vérifier encore la réalité de tout celà. De sa présence, de ce qu’il avait dit et de son choix.

My pain, My heart

Lucian + Alva + Tristan

Parfois c'est dans la soufrance que nait l'amour

Je parle, elle se tait, mais je suppose que dans sa tête cela tournait à mille à l’heure, tout comme ses émotions de plus en plus vives et nettes à mes mots. Elle pouvait avoir l’air dur, néanmoins c’est une femme qui veut toujours bien faire, trop bien faire… être parfaite au point que les erreurs sont d’abord les siennes avant d’être celles des autres. Sans aucun doute, que par ce sentiment du sacrifice, elle chutera un jour sans se relever… car elle aura estimé que les autres sont plus importants que sa personne. Ce n’était pas de la bonté pure, comme Anastasis, non, c’est de la noblesse d’esprit, les valeurs que semble porter un bon alpha chez les loups, celui qui protège et assume chaque faute. Le leader incontesté, sur qui se reposer, sur qui avoir confiance puisqu’il vous soutiendra et assumera pour vous vos écarts… celui qui sera juste et implacable à la fois. Oui, Alva, tu es une alpha, Sodome à confirmé cet apprentissage difficile, celui poussant chacun à évoluer ou périr.

Je m’étais tourné totalement vers elle, observant son visage aux yeux clos, luttant sûrement contre une montée de larmes. Allait-elle pleurer ? Je dois avouer qu’il serait logique qu’un peu d’eau mouille son visage sale et rougie. Peut-être que cette larme allait tracer un sillon, imparfait et à la fois fascinant, une larme pouvant être or, suivant une fissure, parmi tant d’autres afin de magnifier la beauté d’un être complexe et recousue. L’art japonais, lui, allait bien, cet art de couler de l’or dans ses imperfections, rendant cet objet unique et plus important, un objet ayant vécu, avec du passé, du caractère et une histoire. Être trop lisse, n’a pas de saveur, on aime briser la fadeur, mais on ne peut se résoudre à abîmer un être déjà recollé, pas peur de la fragiliser ? Non, par peur de gâcher déjà la beauté réparée. Même à cet instant, même si chaque souffle de tes ressenti, m’attaque et me fait saigner je te trouve encore plus magnifique qu’avant. Tu tiens haut la barre, tu es pleine de valeurs que je ne peux atteindre… tu es au plus bas et pourtant… et pourtant, tu gardes ta superbe. Tu es sûrement le plus beau tableau de la galerie de vie de la Terre. Cette galerie qu’on aime bafouer, qu’on aime profiter sans donner avant de comprendre que chaque respiration peut apporter quelque chose à cette terre, que ça soit par des chemins ou même par une mort.

Voilà que je fais de la philosophie. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres, continuant à parler, à affirmer des mots sincères. Je le pensais, je me dénigre assurément, ayant du mal à trouver une raison d’accepter tant de sacrifices venant d’une personne telle que toi. Tu ne me dois rien, tu n’es pas à mon service et pourtant, tu m’offres cette loyauté, cette confiance et cette croyance à faire frémir un phénix à la recherche de gloire. On se fait du mal, un mal qu’on ne peut rejeter, un mal qu’on aime.

Quand elle ouvrit son regard trempé, mais pas encore coulant, je me laissai porter par mon attente, elle était absente, loin de tout ça, réfléchissant dans ses murs de culpabilités, refusant d’accepter mais au moins, j’eu l’impression qu’elle m’avait entendue… et ce fut un soulagement, je ne me sentais pas impuissant. Bien au contraire, je sentais presque un pétillement dans ma poitrine changeant clairement avec une autre discussion bien vaine. La lueur dans ses prunelles, m’indiquait à quel point, elle ne supportait pas l’idée de mes mots, ceux estimant un « je n’en vaux pas la peine », elle m’avait déjà fait la chasse, je m’en souviens à cet instant où son regard s’embrume de férocité… Comme quoi, je réitère sous la fatigue.

Cette pique, me fit pouffer du nez. Que vas-tu te dire, si un jour, tu apprends que tu as choisi Lucifer ? Hum ? Quelle image vas-tu avoir de toi ? Surement mauvaise puisque tout comme moi, tu ne t’aimes pas, petit monstre. J'inspire doucement, cette pique n’était pas vraiment blessante, tu m'avouais m’avoir choisie moi, sans raison vicié par l’ambition d’un pouvoir, d’une manipulation ou d’autres éléments ayant dicté ma vie. Je ne sais pas trop quoi faire avec ça, alors j’eu un sourire sûrement bien différent de tous ceux que je pouvais avoir… Sûrement un rictus de la personne encore sentimental au fond, le petit cœur encore en vie d’un enfoiré.

Je n’ai pas la force de m’emurer dans un déni, ni même de capitaliser sur tout ça. Alors, je prends comme ça vient et j'attrape avec une certaine fermeté cette main tremblante, cette main hésitante et éprise d’un soulagement presque honteux. Comme dans le chariot, ton contact n’est nullement refusé, il est gardé et même emprisonné. Un peu de légèreté dans mon esprit et je l’attirait à moi. Franchement, on sentait la mort … physiquement et émotionnellement, le côté rond et moelleux d’une pomme amère, celui un peu triste de ce même apaisement après une tension palpable et électrique piquant le nez et les muscles.
La louve se laissa entraîner dans l’inconfort d’une étreinte, faite presque au ralenti, ou chaque micro pas, la rapprochait de ma chaleur avant qu’elle s'unisse toute deux. Elle était incroyablement chaude…c’est con, mais même si je l’avais déjà expérimenté tout à l’heure en combat, c’est quand votre cœur était emmuré de glace que je pu apprécié encore plus son acceptation avant qu’elle me rende mon étreinte. Pour quelqu’un n’aimant pas les câlins, je fini par apprécier un peu trop ceux de mes proches… Blanche et Mia n’avait plus d'exclusivité, voilà qui allait faire un scandale ! Comme disait Mia, les câlins ne mangent pas de pain et font du bien au cœur ! Et non au bassin (même si cela rime mieux) ! Oh oui, cette cajolerie faisait un bien fou, après tout ça, comme si la douleur dans la poitrine était en train de s’envelopper dans un cocon tout moelleux et… putain que je suis une guimauve ! Et putain que je m’en branle à cet instant, aimant le fait qu’elle ne se refusais pas !

Mon bras droit se noua sous ses omoplates, l’autre remonta à l’arrière de ses cheveux collés de sang et de diverses immondices. Cela va être chouette dans la douche, tu vas nous faire un remake de Lilith ! On resta quelques instants ainsi, tu m’avais manqué pauvre crétine ! Tu m’avais atrocement manqué et regarde nous … des retrouvailles de merdes ! Mais au moins, elles sont pleines d’émotions… on avait pourtant dit pas de kidnapping …

« Pour des retrouvailles, on avait imaginé mieux, il va falloir y remédier. » quand elle sera sortie de son Alexithymie. J’avais murmuré doucement… un peu de légèreté comme souvent, puisque je ne suis pas fichu d’être dans cette bulle (tiens coucou toi, qui viens de se reformer) de je ne sais quoi trop collant et douçâtre là… sans mettre de l’humour, preuve que voilà je suis un peu gêné et ce n’est pas habituel.

Ma main glissa sur ses yeux… tout en monopolisant la magie en moi, sentant les ombres revenir, grandir un peu plus, maintenant que nous étions si loin de Bibiche et de son influence empoisonnante. Pourtant, je me sentais encore bien fable, j’avais frôlé plusieurs barrières aujourd’hui et pourtant … pourtant j’en étais follement content au fond ! Savoir où pouvait être le fond et continuer à le repousser jusqu’à ce qu'il se brise à jamais ! J’aime et je hais cette sensation … je ‘l’aime, puisque je me sens presque apaisée, comme la fois où j’étais vraiment mort, ce soulagement en voyant plus rien, où mon corps se détend à jamais et inspire une dernière fois auprès d’un cycle de vie troué et émiettée… ce petite soubresaut de bien être avant de ne plus rien ressentir… ne serait-ce que quelque second avant de renaître dans le purgatoire. Et je la hais d’une manière viscérale, pour la simple raison qu’être faible est insupportable ! Cette ambivalence est terrible et je dois faire avec, m’exposer auprès d’un tiers qui ne va pas en profiter… et étrangement ma faiblesse deviens force face au vase brisé dans mes bras.

L’ombre monta et je me laissai happer par ce vide… aussi terrifiant soit-il pour les mortels, j’étais heureux de m’y retrouver, ce chaos proche de l’enfer, proche de l’essence de notre châtiment. On ne lui rend pas assez hommage, on ne fait que passé, l’utilisant sans vergogne en oubliant que nous sommes chez nous ici… dans l’horreur et l’effroi. Ironique. Vous m’avez manqué, mes petites ombres, mais je vous ai utilisé avec hubris mes belles et vous manquer de force pour nous faire voyager. Par chance, je matérialise la chambre d’Alva et les ombres de sa salle de bain … endroit que je n’avais vu qu’au travers de son regard.

Je fini par ôter ma main, la laissa contre l'évier pour allumer la lumière. Je ne sais pas trop si je vais rester ici, même si je suis partagé entre l’envie de continuer cette étreinte et donc me doucher avec elle ou bien trouver une salle de bain libre. En fait … je dois reconnaître et avouer que je ne veux pas rentrer. Mon regard se leva sur ma main présente sur l’interrupteur avant de tourner la tête vers le miroir, voyant mon reflet… nos reflets. On avait une allure mon pauvre… une allure de chevalier de la mort ! Cela me fit sourire et je ricanai sans timbre, les nerfs je pense, les nerfs de l’émotions suite à cette tensions… et aussi face au côté incongrue de nos aspects, de deux guerriers…il allait falloir tellement frotter et surtout pourquoi j’avais encore ses marques… Cela gâche un peu le côté horrifiant et dégueulasse !

My pain, My heart

Lucian + Alva + Tristan

Parfois c'est dans la soufrance que nait l'amour

Ses doigts étaient solides, palpables, sales : poussières, sang séché, même des traces plus sombres et violacées... tous ces détails peu engageants qui donnaient de la véracité à cet instant. Et sa main fut enfermée dans celle du dragon, ajoutant un peu plus de réel encore et son coeur prit un tour sans raison. Lucian tira sur cette main pour l’approcher de lui et elle suivit le mouvement se laissant accueillir entre ses bras.
La chaleur de son corps lui prouva à quel point le sien était devenu froid à l’intérieur. Froid de fatigue, froid de cette angoisse qui lui avait noué le ventre, de la volonté d’être honorable jusqu’au bout malgré la peur de perdre quelque chose qui lui faisait peur mais qui l’attirait indéniablement. Non, ça ne l’attirait pas, ça l’aspirait sans qu’elle puisse rien y faire. Même s’il était parti en claquant la porte, ça n’aurait pas disparu pour autant, ça aurait continué à l’aspirer dans une forme de douleur sans nom.

Mais au lieu de partir, il était là. Son corps contre le sien, les bras venant doucement l’encercler... encore un peu de chaleur pour détendre ses muscles. Cette sale odeur de poussière, de sang, de sueur... Elle baissa la tête pour finir le nez sur son épaule. Cette sale odeur mais dessous il y avait l’érable et l’épicéa, dessous il y avait lui. Il ne la haïssait pas malgré tout ce qu’elle lui avait dit. Il avait fait l’autre choix, celui auquel elle ne s’était pas préparé, celui pour lequel son corps se détendait entre ses bras. Et lorsqu’elle l’enlaça à son tour, c’était pour le “ça” qui était sur la table basse. Oui, elle ressentait “ça” pour lui, peut-être même un peu plus et c’était pour ça qu’elle n’avait eu d’autre choix que de lui dire et que celà avait été aussi douloureux, aussi dur que d’affronter la déception dans le regard de son père.

Alva le serra un peu plus fort. Des retrouvailles... Oui, c’était loin de ce qu’ils s’étaient imaginés, des milles idées qu’ils avaient lancées telles des cordes pour traverser les mondes. Ces soirs où le mal de tête les gagnaient, elle aurait tellement voulu pouvoir agripper l’une de ses cordes et se hisser jusqu’à Avalon, jusqu’à lui. Et cette fois, il était là. Là, entre ses bras. Elle n’était pas sûre que des retrouvailles soient quelque chose qu’on puisse “rattraper” mais cette étreinte en avait presque le goût. Et Lucian, lui rendit dans une force bien faible, son geste laissant sa tête un peu plus contre la sienne, elle le sentit prendre une inspiration un peu plus grande, comme s’il cherchait aussi son odeur à elle, sous la crasse.

Tout était encore si flou, dans sa tête comme dans son corps tout semblait en vrac et dans cette seconde égoïste, elle eut le sentiment que les bras de Lucian étaient tout ce qui la tenait encore. Alors elle ne protesta pas lorsqu'il glissa une main sur ses yeux et qu’il l’emporta dans les ombres et elle eut froid lorsqu’il s'éloigna pour allumer la lumière dans cette petite pièce dont la propreté contrastait avec leur état déplorable. Elle releva le visage sur le miroir où leur deux reflets portaient encore les traces des combats, le sang coagulé des seigneurs dans ses cheveux, il y avait un peu de sang doré aussi écho des traces qui était encore sur le visage du dragon, gâchées par quelques traits encore violacés.
Je ne t’en veux pas. Je ne te hais pas.

Il lui avait pardonné. Il avait choisi de rester, soutenu tout le long et continuait encore. Je t'interdis de dire que tu n’en vaut pas la peine.

Elle se décolla du rebord qui la maintenait jusque-là et se tourna pour marcher vers lui dans un élan qu’elle ne s’expliquait pas et qu’elle ne chercha pas à comprendre. C’était trop le fouillis là-dedans. Elle laissa son corps agir et sa main se posa sur celle de Lucian, le faisant actionner l'interrupteur en sens inverse. Elle glissa son autre main dans la sienne et fit un pas en arrière l’invitant à rester avec elle dans l’obscurité. Ils y verraient tous deux suffisamment et Azazel agissait toujours à la pleine lumière, pour qu’ils voient, qu’ils voient ce qu’il allait utilisée, qu’ils se voient les uns et les autres dans les pires sévices, pour qu’elle voit les visages illusoires de ses violeurs... L’obscurité, c’était un peu l’univers de Lucian après tout... et c’était très bien ainsi.

My pain, My heart

Lucian + Alva + Tristan

Parfois c'est dans la soufrance que nait l'amour

Mon rire n’avait aucun son et ne dura pas bien longtemps, avant de m’étonner du contact d’Alva, venant d’éteindre la lumière avec ma propre main. Je comprends, la lumière était un peu agressive, autant que le soleil du Moyen orient qui ne faiblit pas, tout comme les coups et la pugnacité d’un bourreau pervers ! La nuit était propice à cette douceur, cet apaisement et puis au fond, nous aimions tous deux l’intimité d’un monde sans éclairage ! Un monde doux propice aux confidences, à une danse ou même à l'étreinte. Dans cette nuit factice. Je pouvais voir dans les ténèbres, après tout c'est mon univers et elle pourrait se contenter du faible jeu de lumière de la lune sur la petite vitre… nos silhouettes se dessinaient dans un silence agréable. Même si j’avais terriblement envie de rester, je ne pouvais pas vraiment lui proposer mon contact, après tout nous sommes peut-être très proches et nous connaissons sans aucun doute un peu trop le détail du corps de l’autre sans pour autant les avoir éprouvés… il n’en restait pas moins, que selon une chanson très mal chanté d’ailleurs, la belle avait vécu des viols. Je me voyais donc mal, me doucher avec elle, pour le peu que ça lui rappelle des souvenirs ou même qu’au fond le corps nu d’un autre homme lui procure un rejet.

Et pourtant, je sentis son autre main se glisser dans ma main sèche et sûrement bien peu attirante, me tirant dans la pièce. Tu veux que je reste ? Étonné, je ne pus masquer ce sourire simple et authentique. Un sourire sans masque, me laissant emporter par cette seconde main.

Donc douche ensemble ? J’eu un élan étrange dans le corps, surement une forme d’allégresse bien loin d‘être coquine, non simplement que mon cerveau était ravi de ne pas partir à la recherche de la chambre d’ami et donc de quitter la louve… étrange puisque ses émotions brouillon, triste, colérique et signe d’une grande souffrance n’était pas du tout appréciable. Pourtant, je ne voulais pas me détacher de ce bouillon de pétrole. Surement, parce que sous cette merde noire, il avait un peu de sucre, un peu de douceur et j’aimais me dire que ce côté duveteux et moelleux, était amplifié par ma présence.

Elle lâcha ma main, la pièce n’était pas très grande après tout, je l’observai quelques secondes afin de m’assurer qu’elle voulait bien de la suite… sauf si elle veut que je reste là, en attendant. Tiens ? C’est con, mais j’aurais accepté cette requête-là. Eh bah dis donc… bref, je déboutonne ma chemise, sentant les effluves de mon corps et surtout de l’état dans lequel il était… si je ne suis pas dérangé pendant l’action ou même de fluides en général, l’odeur me prit le nez et j’avais hâte de me jeter sous la douche pour me décrasser. Un instant, j’eu envie de jeter un coup d’œil dans la chambre d’Alva, voir si Mia dormait dans son lit… mais je m’étais raviser pour la simple raison que ma saleté aurait tacher le lieu ; et s’il avait bien un endroit qui doit être propre, c’est la chambre !

Alva, posa ses mains sur mon épaule, commençant à retirer le bandage qu’elle avait fait. Bon, niveau confirmation, je crois que c’est bon. Je la laissai faire, me rendant compte que mes mains étaient remontées contre elle pour commencer à retirer les boutons de sa propre chemise, commençant par le bas…

Que fais tu Lucifer ?

Ah bah voilà, maintenant j’entends des voix ! Mais oui, que suis-je en train de faire ? Je suis tout bonnement en train de lui retirer sa chemise pourquoi ?

Tu n’oublies pas un tout petit détail ? Une chanson ?
Ah… ah oui merde. Bien vu la conscience !
J’avais retiré trois boutons, avant de m’arrêter et lever le regard vers elle. Pour m’occuper une nouvelle fois de mon vêtement.

« Excuse moi.» dis-je dans un brouillonage de parole.

My pain, My heart

Lucian + Alva + Tristan

Parfois c'est dans la soufrance que nait l'amour

Il ne dit rien mais suivit le mouvement. Pourquoi l'attirait-elle là. Elle n'était pas sûre. Un mélange de raisons que son cerveau ne parvenait pas réellement à analyser ou ordonner.
Là-bas, elle avait plusieurs fois espéré la solitude et là... Elle lui demandait de rester. Pourquoi ?
Parcequ'elle avait eu la sensation tout à l'heure que c'était ses bras qui empêchait son corps de se briser métaphoriquement et cette chute là lui faisait peur. Parce que c'était une façon de grappiller des miettes de ce qu'auraient dû être les retrouvailles qu'on leur avait volées.

Au fond quelle importance ? Il était là et elle avait envie de sa présence. Pas une envie charnelle, ça, ça n'effleurait pas même son esprit. Non c'était juste sa présence.
Elle ne vit pas vraiment le regard qu'il avait posé sur elle incertain de ses intentions. Alva leva juste les mains vers ce bandage sommaire et presque ridicule dans son état. Il était poisseux de sang, d'or et de violet. Ses mains se stoppèrent sur le nœud de tissu en sentant jouer les boutons de sa chemise. Elle prit une inspiration un peu plus profonde craignant un instant que le tissu soit arraché comme il l'avait fait... Cette saloperie de bouc... Non, il est mort et celui qu'elle avait en face d'elle, celui dont le visage portait encore ces traces dorées presque brillantes, c'était un sauveur pas un bourreau, pas pour elle du moins. Et Azazel ne s'excusait pas, lui.

Il lui fallut encore une seconde avant que ses mains se réactivent sur le bandage et qu'elle parvienne à répondre d'une voix stable.
« Ce n'est rien. Ce n'était qu'un de plus.. enfin des…» elle ne pouvait pas se résoudre à leur donner plus d'importance. Cette idée, elle s'y était accrochée avec force et elle s'y accrochait encore. « Il faudra juste du temps. »

Du temps encore avant d'être capables de rendre réel ce qui s'était passé derrière le miroir d'un oracle, avant de s'ajouter à la liste... Non, ce n'était pas très juste car il y avait ce "ça" , ce "ça" qui avait sa place selon lui et qui était unique... Et effrayant. Mais cela n'avait aucune importance. Ce soir elle souhaitait juste sa présence sans la guerre qui les avait entourés.

My pain, My heart

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Parfois c'est dans la souffrance que naît l'amour

Elle s’était stoppée, je redoutai un instant avoir fait un faux pas. Il serait con d’ajouter un peu plus au vécu trop récent. Je lui laissai le temps, finissant le travail pour ma chemise, quand elle reprit la parole. « un de plus… enfin des »… je serrais la mâchoire, sentant une lame froide dans les reins … « des »… DES ? J’avais envie qu’elle m’en dise plus, dans cette curiosité pas très saine et qui n’était pas vraiment une curiosité au fond… et puis non, ce n’est pas rien, je ne toucherai pas tes vêtements tu les retireras toi même … alala…

« Bande de résidus de marché gabegie… des… » fis-je entre les dents, ne pouvant retenir cette insulte qui ma foi de Lulu guimauve n’était pas si grossière. Je soupirai, la toisant, telle qu’elle reprenait mon bandage, je me laissai faire. « Oui, il y a bien que ça qui soigne les brûlures profondes… »

Et encore je ne suis pas certain, qu’elle ne garde pas un ou deux traumatismes… elle semblait pas en avoir physiquement avec harlan, sauf peut-être cette rage qu’avait éprouvé notre russe favoris… Oui du temps, pour… pour quoi ? Pour réapprendre à aimer le sexe ? Oui, du temps pour avoir envie de continuer la suite de nos échanges endiablés ? Oui… du temps, pour simplement apprécier une caresse, réapprendre à avoir confiance… il t’avait volé ça Alva, il nous avait volé nos retrouvailles autant affectueuses que charnelles… et pour réapprendre, il allait falloir tester et…eh bien, je serais encore là, je me prendrai des coups, mais tout repousse on va dire. Et je vais devoir faire gaffe, j’ignore le détail de tes sévices, ça se trouve il te sortait un mot avant chaque viol, une odeur ou même une manière de faire… ça va etre encore de chouette moment ça …

« Du temps, de la patience et de la confiance. » fis-je un peu trop doucement, comme pour énumérer la suite de mes pensées.

Enfin bon…putain, elle avait eu le droit au viol collectif, je m’étais mordu la lèvre pour ne pas grogner trop fort, me souvenant bien de quelques passages et sensation de ce type de moment. J’inspira et dès qu’elle termina d’ôter mon bandage, je retirai ma chemise, observant ma plaie.


Mon regard alla sur le reste de la salle de bain, il avait une baignoire encastrée près de la fenêtre … pas de rideaux ou de murs, donc pour une douche on allait en mettre de partout.

« Je vais faire couler l’eau, il faut retirer tout. » et par ce tout, c’est aussi l’immondice du gang bang de salopard et la bite d’un bouc mal brossé !

Je m’approchai de la cuve, fermant la buse pour faire couler l’eau, elle était assez vaste pour tenir à deux et au fond c’est peut-être mieux de s’asseoir, je sentais mon corps me réclamer un peu de repos. Et ne pas être face à face dans une douche serait sûrement plus acceptable qu’être assis en face de l’autre et avec la mousse cela cacherait un peu une nudité pouvant entraîner un peu de mal être. Enfin ça se trouve je me prends la tête pour rien, comme le fait : il ne faut pas que je bande… bon, c’est bien la première fois, que je pense à cette connerie. Quoique si pour nos « au revoir », j’étais ravi d’être épuisé et n’avoir pas eu d’érection… quoique si, elle m’avait quand même échaudé. Enfin là, il faut vraiment que ça n’arrive pas… et mon état complètement éreinté me confirmait que le kiki ne se levait pas. Enfin, je me méfie, je suis capable d’être content en sentant l’odeur d’une pomme ! (Oui j’exagère), mais le chien c’est mon totem et les clebs remuent la queue pour montrer leur satisfaction. Putain, je crains quand même !

Enfin bon, je sais ce que ça fait d’être violé et pas forcément juste se prendre une bite malvenu quelque part, mais d’avoir en prime le droit aux petites inventions perverse de son bourreau et je savais que fut un temps, je ne supportais aucune présences (bon aussi de base je n’aimais pas grand monde et les êtres vivants n’étaient que des numéros dans mes plans pour échapper à Bel). J’ignore comment perçoit la chose Alva et déjà qu’elle me demande de rester était quelque chose d’assez important, pour que je sois irréprochable. Et c’est quand même très valorisant d’être « autorisé » à être à ses côtés. Comme quoi, notre « ça » dans ce
collier (même si cela est le miens), était clairement réciproque avec cette confiance … et je ne sais pas trop comment gérer ça, rien ne rentre dans une case. De toute façon, je suis bien fatigué j’ai juste envie de profiter d’une présence qui m’aurait échappé soit par la mort ou bien dans son désir de me jeter pour une fausse idée. Au fond, j’ai failli la perdre sans le savoir et c’est assez flippant que cela me fasse autant mal.

Et en parlant de ça … je tourna la tête vers mon épaule, pour mieux la voir avec le miroir, j’avais été blessée au même endroit. J’eu une petite grimace, le coton avait collé avec le sang de la plaie béante laissé par le crocs, des filaments s’étaient incrustés et je dis déchirer le tissu pour me permettre d’ôter le tout… ma plaie n'était pas très belle et peinait à coaguler, à cause des traces encore violacée coupant sûrement mon don… c’est quand même étrange, j’avais vraiment de plus en plus de sang doré, peut-être encore plus maintenant et le voir ainsi donnait incontestablement un côté très… étrange, retirant l’idée que ce fut une blessure et non un pot de peinture.

« J’espère que ces marques vont partir, outre le côté esthétique, ce n’est pas très humain et plus difficile à cacher qu’un regard de reptile. » fis-je en tournant légèrement la tête sur ma gueule, surtout qu’avec l’obscurité, les traces dorées semblaient être plus lumineuses, comme le sang qui scintillait légèrement dans ma plaie, cela m'intrigue. « Si ça continue, je vais être une Luciole. » fis-je avec humour même si au fond, je suis en train de me demander quand je vais arrêter d’avoir des changements ! Cela ferait l’humour du moment, pusiqu’Alva savait le surnom que me donnait Blanche, enfin le premier pas le second. Tiens petit truc amusant, le tatouage de Blanche… je la sentais même si elle était très éloignée et au fond, elle devait donc me sentir. Elle n’allait pas crier !

« Un dragon luciole. » dit-elle après avoir interrompu son mouvement une seconde pour retirer sa chemise qui était aussi en lambeaux sur l'épaule. « Elles sont apparues avec ta blessure et s'estompent. Elles partiront sans doute. Le venin bloque aussi encore ta régénération. Il faudra la désinfecter et refaire un bandage propre .»
« Si ce n’est mignon ça … dragon guimauve luciole, manque plus que les paillettes ! » fis-je amusé, alors que sur mon corps aussi il avait les marquer estompé de dorure lumineuse, surement à cause des couches de sang rouge et or et autre élément loin d’être ragoutant !

Je fis sortir mon sac de mes ombres, le déposant près de l'évier alors que je desserre ma ceinture, tout en observant cette plaie une nouvelle fois. Oui, il faudrait nettoyer c’est certain, je n’ai plus vraiment ce réflexe, enfin me concernant. Trop sûr de mes acquis qui me perdront un jour ou l’autre.

« Ouai, une vraie saloperie ce venin… faudrait en faire des flèches empoisonnées. De l’anti magie. » fis-je sûrement trop fort, j’aurais dû le penser au lieu de baver comme un escargot.

Enfin bon, je virais mon pantalon, avant de sentir un objet dedans et déposer l’alliance des hiboux sur l’évier jetant un regard à la louve, pour marcher vers la baignoire et regarder ce qu’elle avait autour niveau savon … et mettre quelque chose qui allait mousser un peu (le reflet de la vitre m'indique que j’avais encore ses marques dorées un peu partout similaire à ma forme de dragon … pourtant ce n’est pas moi le vase brisé…).

Je suis revenu ensuite pour finir de mettre mes loques sur le tas a terre et rejoindre l’eau chaude. Agitant un peu l’onde pour qu’elle mousse… et franchement, la chaleur était juste magnifique … j’eu un soupir d’aise, en attendant qu’elle me rejoigne, et cette idée me fait presque autant plaisir qu’une phase un peu … étrange encore. Chez moi, cela était naturel, mais au manoir avec Tristan qui devait prendre une seconde douche … franchement je ne sais pas quoi en penser et je m’en branle.

My pain, My heart

Lucian + Alva + Tristan

Parfois c'est dans la souffrance que naît l'amour

L'insulte de Lucian la surprit, pas par ses mots ni le ton ou l'intention. C'est plus qu'elle mettait en lumière son manque de réaction à elle. Son corps se tendait mais son esprit restait étrangement calme. Les viols avaient été son quotidien pendant des jours... Et sans l'imagination perverse de Azazel, cela aurait presque pu devenir "normal". Mais le bouc avait su varier et se renouveler continuellement.
Mais son corps et son esprit étaient vidés. Déjà quand elle avait traversé le miroir elle n'avait plus beaucoup de force mais cette discussion avec Lucian, la douleur qu'elle lui avait provoquée... Elle se sentait vide.
Oui, le temps ferait son œuvre, il l'avait déjà fait une fois... Elle avait promis à Ani qu'il s'en remettrait, elle devrait tenir sa propre promesse. Elle n'ajouta rien à l'énumération de Lucian, il savait. C'était sans doute ce qu'il avait appliqué pour Mia.
Son regard se releva sur lui après son grognement. Elle venait de décoller le tissu de la blessure du dragon. Était-ce folie de vouloir partager ce moment avec lui ? Lui imposer ce temps, cette patience.... Lui offrir cette confiance ? Peut-être que demain serait un nouveau jour, un premier loin de Sodome, elle remettrait peut-être tout en question. Qu'importe, sa présence c'était lutter contre les illusions, contre les cauchemars.
Elle jeta le bandage dans le lavabo et lorsque Lucian eut retiré sa chemise, elle constata avec inquiétude que la blessure était encore béante. Ce ver était plus dangereux qu'ils ne l'avaient pensé et elle ne put s'empêcher de penser à Tabitha. Son esprit alla effleurer celui de Andrew, il avait promis de la tenir informée mais il serait bien capable de ne pas vouloir l'accabler.
Le loup répondit quand même à son appel * Rien de nouveau pour Tabi, elle est dans le coma et entre les mains des médecins et infirmières de la Ligue. Ils attendent que son cœur arrive à battre seul. L’antidote semble marcher mais ils ne savent pas plus. Ils vont essayer de lui donner un stimulant. Je suis rentré. J’espère que tu pourras enfin te reposer. *
* Merci Andy, prends soin de toi.. *
Il lui envoie une forme d'émotion de soutien et d’affection de leur amitié fidèle. Elle le sentait fatigué et préoccupé.
Lucian avait tourné son visage vers le miroir, constatant à haute voix les lignes qui se dessinaient encore sur son visage. A ce rythme, oui, ce surnom lui irait de mieux en mieux. Mais du peu qu'elle avait observé, il pouvait se rassurer, elles devraient disparaître et lui retrouver sa régénération... Mais quand ? Elle regrettait de ne pouvoir avoir fait mieux qu'un bandage poussiéreux et s'il ne se soignait pas assez vite, il risquait une infection... Ça encore, une simple pharmacie pourrait y remédier mais il y avait le poison, ça elle n'avait rien contre celui ci et là djinn n'était pas là pour qu'ils lui demandent un antidote
Elle releva à peine la tête aux mots de Lucian... oui c'était une saleté de poison et l'idée était pertinente, mais ce genre de réflexion attendrai un autre jour. Un jour où elle serait capable de réfléchir sans que son cerveau ne mélange tout.
« L'antidote semble fonctionner pour Tabi. Mais elle est toujours dans le coma. Ils vont essayer de lui donner un stimulant. Andy est rentré chez lui. »
L'homme la regarda quelques instants avant d'inspirer. « Il aurait été miraculeux qu'elle en sorte en quelques heures. On verra ce que ça donne dans les prochains jours. » il semblait un peu plus sombre dans son expression. « C'est bien qu'il soit rentré, profiter du réconfort de Kiera. Il s'est bien battu aujourd'hui. »
« Oui. C'est un bon combattant... Et elle aussi. » que pouvait-elle dire de plus. Il n'entendait pas plus que Andy ses remords... Si elle n'était pas tombée dans ce piège... Tabi ne serait pas dans cet état. Ses regrets s'exprimerent autrement « Amy aurait dû m'apporter ces explosifs me laisser dynamiter ces nids de Fausy... » dit elle plus pour elle même qu'autre chose.
« Oui, ils ont été admirables. Ils sont tous deux des guerriers. » répondit Lucian avec un peu plus de fierté dans la voix. « Ils en avaient partout dans les égouts. » répondit-il simplement.

« On aurait pu dynamiter chaque sortie...tout écrouler... » le ton était bien plus neutre que les mots... Le souhait de raser cette cité jusqu'à la dernière pierre ..sauf la stèle... Elle avait mis de côté cette idée pour sauver ceux qui pouvaient encore l'être, ça avait sans doute été le bon choix mais la part guerrière, la part de la louve assoiffée aurait sans doute à jamais ce regret.
« Oui. Et on avait d'autres soucis. » dit il encore alors qu'il marchait dans la salle de bain.
Elle observa un instant Lucian aller vers la baignoire. Laver tout... L'eau n'y suffirait pas, un bain d'acide peut-être. Étrange idée mais elle avait l'impression que ce serait la seule chose capable d'ôter la souillure. Et encore, il resterait celle de l'âme, mais celle-là, il faudrait attendre la mort... L'enfer... y verrait-elle Lucifer? Si elle ne la trouvait pas avant, peut-être pourrait-elle la trouver le jour de son jugement dernier.
Elle termina de retirer ses vêtements, ils étaient poussiéreux et poisseux, presque plus sales à l'intérieur qu'à l'extérieur. Son corps était encore couvert de sang séché, rouge, un peu d'or par endroits : sur son ventre les gouttes qui avaient chuté du plafond, sur les bras quelques projections des combats, sur son buste les traces d'un câlin de réconfort offert en haut d'une tour. Son épaule portait quelques traces bientôt effacées de la mâchoire du molosse infernal et partout du sable. Ce n'est que là, totalement nue, caressée uniquement par l'air, qu'elle sentit la petite démangeaison de tout celà.
Oui un bain ne pourrait lui faire que du bien pour défaire toute cette crasse. Le soupir du dragon répondit comme un écho à cette pensée. Elle fit un pas vers la baignoire mais le suivant ne vint pas. Elle resta figée sur cette image et ses genoux se mirent à trembler comme s'ils lâchaient sous la fatigue.
Là dans la semi obscurité alors que tout était calme, une pensée la figea sur place : et si l'eau devenait rouge ?
Lucian releva la tête et avant même d'ouvrir la bouche il se leva d'un bon pour l'attraper et la soutenir… Elle eut un tressaillement l'esprit tourné vers ses cauchemars mais sentit les bras du dragon trembler un peu quand il la souleva pour que son autre jambe passe la cuve. Son corps et son esprit rendirent les armes sans même se battre. Si la baignoire devait se remplir de sang et la noyer alors ce serait ainsi. Mais quand ses yeux se posèrent sur lui, la douleur revint. Elle pouvait se noyer encore mais elle ne supporterait pas de le voir encore mourir, pas après tout ça, pas après avoir cru le perdre dans la gueule du ver. Elle devait pouvoir encore se battre pour ça, mais comment on se bat contre un songe ? Il posa un regard sur son visage et il commença à se baisser tout en la soutenant pour qu'elle initie aussi ce mouvement de s'asseoir quitte à l'utiliser pour se tenir sans s'écrouler. Même si son esprit voulait encore résister contre ce cauchemar qu'elle s'imaginait, ses muscles ne faisaient que se contracter pour trembler et échouer à un quelconque mouvement et elle se laissa glisser jusqu'à s'asseoir, les mains accrochées aux bras du dragon.
« Tu as besoin que j'aille chercher à manger ou du sucre ? »
La louve rouvrit les yeux un peu surprise. La question était si triviale qu'elle la sortie un peu de cette nouvelle boucle.
«Manger ? Depuis quand on a pas mangé ?» elle ne se souvenait plus. Les démons leur avaient ils donné quelque chose ce matin ? Oui sans doute... Elle n'était même plus sûre.

« Pour ma part j'ai mangé avant de prendre Sodome. Mais toi… j'ignore si tu as quelque chose dans l'estomac. » demanda t'il en se mettant en face d'elle une fois dans l'eau assie.

«Ce matin je crois... Le matin c'est mangeable... en général.» dit-elle à moitié ailleurs, ramenant ses genoux contre elle. Oui le matin en général il n'y avait pas de viande enfin sauf quand Azazel prévoyait un de ces petits jeux en duo entre elle et Ani... Alors il arrivait que le thé ou la confiture ou même le pain soient drogués. Il espérait sans doute qu'en droguant leur petit déjeuner, les effets érotisant seraient assez fort pour les conduire à l'impensable. Mais leur respect pour l'autre leur avait permis de tenir bon... Où du moins de tenir plus longtemps que la libido du démon qu'il finissait par déchaîner sur leurs corps a coup de rein... a coup d'argent... les mettant au supplice d'un viol commun où leur corps prenait odieusement du plaisir.

Lucian la regarda longuement. « C'est a dire ? Il vous faisait manger des choses infâmes. »

Elle passa ses mains sur son visage et croisa ensuite les bras sur ses genoux. Elle n'avait pas envie de le dire.... Cela impliquait trop de choses infâmes justement et dégradantes au plus haut point.
«Infâme oui.» se contenta t'elle de répondre ne pouvant réprimer ce frisson d'inconfort. En d'autres circonstances manger de la succube la degoutait moins que tout ce qu'elle avait pu manger à la table des hiboux.... Mais les effets secondaires étaient trop terrible même si de eux tous, elle était celle qui en avait mangé en moins grande quantité.