Le cadavre de l'Ours (+ Ayln)

Ayln était sortie, elle avait découvert une nouvelle distraction éphémère. Cela ne durait jamais bien longtemps avec elle, pour la simple que toute chose qu’elle convoitait, finissaient tôt ou tard entre ses mains. et cette convoitise nouvelle était la magnifique parure d’une duchesse de la cour royale ! Une rivière de diamant ornée d’un topaze énorme, quelque chose de majestueux, de présomptueux, d’ostentatoire et de bien trop beau au coup d’une simple proie, pour ne pas dire dinde. Alors la dragonne, ayant rencontré ce petit poulet dodu, avait décidé de sympathiser un peu avec la plèbe de ce monde. Écouter les ragots de la volaille, cela était souvent méprisable, mais on y apprenait bon nombre de petits bottins servant des affaires bien plus sombres. Femme d’un ambassadeur suédois, elle s’était présentée ainsi dans cette identité humaine. Son mari était un épouvantail, le genre d’homme qu’elle avait déniché au fond de son pays, lui proposant d‘être un peu plus qu’un figurant dans ce monde. Il avait accepté, elle en avait fait son faux époux, afin d’avoir accès à cette bourgeoisie pompeuse anglaise. Bref, son ambassadeur avait eu une femme… une femme ayant bien gentiment léguer son identité et ses papiers à Ayln, avant de finir en diner, rappelant à l’homme qu’il servait maintenant un dieu, cruel qu’il ne fallait point décevoir.

De ces stratagèmes, la dragonne jouissait d’entrée dans ce petit palais qui devait lui appartenir et non être celui d’un steak s’envoyant en l’air avec toutes les jouvencelles de son royaume. Mais, si le roi était son centre de préoccupation du moment ou de convoitise, ou plutôt sa couronne, elle avait changé de cible sur ce collier de cette femme trop bien entretenu par la gourmandise.

Et ce que voulait Ayln, elle l’avait ! Ce beau collier, quand elle revenu au cabaret, était à son cou avec quelques taches de sang. La duchesse n’était pas morte au contraire du sale cabot de son manoir, voulant protéger les intérêts pécuniaires de sa maîtresse. Oui Ayln s’était adonné à un vol, voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas violé l’antre d’un tier et s’était servie comme si le monde était sien. Ce qui était le cas non ? Elle tolérait juste les parasites essayant de survivre. La belle rejoignit donc son bureau trouvant le petit mot de sa vampire favorite, elle eut un rictus indéchiffrable se changeant dans une robe or tombant parfaitement sur ses courbes, fendu sur le côté et ne mettant rien en dessous, cela était superficielle. Elle gardait à son cou sa nouvelle possession et se coiffa dans une coiffe complexe ornée de nombreux bijoux.

Qu’avait-elle de si important à lui dire ? Au fond, cela n’avait pas tant d’importance pour la dragonne montant dans la chambre de son amante et seconde. L’humour du saurien était au beau fixe, depuis son larcin de bas étage, comme quoi s'adonner à un peu de bêtise pouvait donner envie à un être divin d’être heureux. Son avarice était comblée et elle se sentait d’humeur à discuter de la pluie, du beau temps et de consommer la fraîcheur d’un corps qu’elle réchauffera du bout de sa langue.

Alors, elle ouvrit la porte sans frapper, a quoi bon ? Elle était chez elle, seul son antre méritait qu’on daigne toquer, de plus la vampire l’attendait et elle avait déjà dû entendre les bruits de pas de ses talons martelant d’un pas affirmé le couloir. La belle toisa donc la chambre, sentant les plateaux de viande raffinée, mais surtout les deux serveuses. Étaient-elles au menu ? Pourquoi pas, elle aime dévorer ses proies fraîchement brûlées et s'agitent de petits spasmes.

« Tu désirais m’annoncer une chose importante ?  » elle porta sa main à son collier, un rictus amusé et rejoignit la vampire passant une main chaude sur son crâne pour tirer en arrière son visage et l'embrasser avec chaleur. « Laquelle est mon repas ?  » dit-elle prédatrice, pour l’embêter, se doutant que finalement ces deux petits gourdes devaient être des sacs à sang.  dommage le goût de l'humain aurait fait passer celui du sac a puce !

Hum, elle commençait avec les grandes célébrations de son ton si ronronnant, cela plaisait toujours à son égo aussi grand que ce pays… mais sous la flatterie qu’elle chérissait tant, le dragon descella surtout une très bonne nouvelle. Alors, soit cela allait très bien avec son humeur et ce beau collier si bien porté. Et c’est bien pour ce petit son qu’elle arrive à faire au fond de sa si belle gorge, qu’Alyn lui accorde un baiser encore plus chaud voir tendancieux dans l’activité qu’elles pourraient s‘adonner si cette dite nouvelle la mettant en joie. Il faut toujours fêter les bonnes choses. Dans tous les cas, la vampire se laisse manipuler, et puis pourquoi elle ne le ferait donc pas ? La dragonne, supportait très mal les refus.

Sensuellement, la belle prend donc place sur sa nouvelle assise, la plus belle et agréable de toutes : les genoux d’un être sans âge… Son seul défaut serait cette froideur ou même de ne pouvoir dormir auprès de ses écailles.

Bon, elle pouvait dire que le doux son d’un battement de cœur lui manquait, elle qui aimait glisser ses doigts sous une chemise, un corsage et prendre le tempo de cette petite machine… Pour Aylee, ce n’est rien de tout ça, elle trouvait son plaisir dans les vocalises ou même ce ronron guttural. Elle ne pouvait être parfaite, pourtant elle s’y approchait. L’aimait-elle ? Sans aucun doute, mais est-ce de l’amour aussi beau que peuvent se gargariser ces stupides humains ? Non, le dragonne avait sa manière d’aimer et elle avait d’émotion sincère que pour ce vampire. Et même si Aylee, lui appartenait, le reste était clairement ses possessions, des trésors entre ses griffes. La seule petite pièce libre de vaquer à sa vie éternelle était cette douce créature. Grand honneur qu’elle avait sans vraiment le connaître. Eh oui, les dragons sont possessifs et loin d’être foncièrement saints.

Exigeante ? Était-elle en train de s’adonner à l’humour ? Bien entendu qu’elle l’était ! Une déesse ne pouvait pas souffrir d’un autre qualificatif ! la reine eut un regard courroucé, difficile à dire si cela était réellement le cas. sans aucun doute, la susceptibilité pouvait toucher n’importe quel moment.

« Si tu voulais m’offrir le met le plus fin, il serait encore frémissant sous la caresse d’une flamme.  » elle fit un geste de la main chassant une quelconque réponse. Elle ne voulait guère d’argumentaire. « Je me contenterai donc de ton attention. » et si elle avait encore envie ou bien sur les deux servantes n’étaient satisfaisante elle s’en chargerait.  De ce fait, elle se pencha attrapant un plateau avec une mini-fourchette, la viande était celle d’un animal exotique venu d’Australie : du kangourou. La belle avait aimé cette saveur, la trouvant si inattendue qu’elle en avait demandé plus, quitte à en acheter au zoo de Londres. Satisfaite, elle tourna un regard amusé vers la vampire, celle-ci lui flattait la chevelure.

« Tu es toute pardonnée. » en ce moment, elle était soupe au lait… ah moins que ça ne soit qu’une forme d’amusement purement saurienne ? Qu’importe elle avait déjà oublié son petit élan sans importance.

Elle adorait quand le souffle inexistant de cette créature de rêve lui soufflait ses paroles sensuellement…

« Scotland Yard ?  » s’étonna la dragonne … « Depuis quand sont t’ils aussi audacieux pour nous menacer si frontalement ?  »

S’ils prennent la confiance, ils ne seraient pas étonnants de voir débarquer dans son cabaret quelques poulets pas encore rôtie… néanmoins, la vampire avait son petit air de conspiratrice. La police ? Vraiment… qu’avait fait la plus charmante des chauves souris ? « Je t’écoute ma muse.  » dit-elle d’un rictus à tombé à terre n’importe quel dieux. Puis elle se cala contre le corps alanguis de son amante, tout en savourant la chair encore saignante de cette souris géante.

« Comme tous les autres soirs quand je t’honore de ma présence.  » répondit nonchalamment la saurienne. Il manquerait plus qu’elle ne lui accorde pas sa totale attention ! Heureusement qu’elle était douée en flatterie, un dragon est ronchon pour un rien. Même si ce soir, elle était de belle humeur, à cause de son larcin de plus bas et surtout de porter la lourdeur de son nouveau collier au cou. Elle appréciait ce poids… pour le temps qu’il la satisfaisait avant de rejoindre sa salle au trésor. Avec autant de richesse, on pouvait s’imaginer qu’elle oubliait chaque pièce, mais que nenni, un dragon n’oublie aucun trésor, chaque pièce est unique même si elles semblent similaires ! Un dragon peut reconnaître son trésor parmi mille autres !

Manquerait plus que la police ait envie de brûler… cela la démangeait régulièrement de mettre cette ville à feu et à sang, sous un élan de colère tout cela serait vite réglé. Elle irait au palais, elle transformerait en brasier les soldats et prendrait la couronne, ainsi que ce trône, rappelant à tout un chacun se que c’est qu’une véritable monarchie. Et si on vient à l’empêcher et bien, il valait mieux être bien équipé pour la chasser ! Un dragon établi sur son trône est difficile à tuer. Cela la démangeait tellement, qu’elle devait se faire violence pour ne pas entreprendre frontalement son vœu. Elle était plus maligne que ça. donc l’ami ? Ah oui, le phénix, un être maîtrisant le feu, le plus bel des éléments, il est pratique qu’il ait eu une cervelle et non celle d’un piaf, pour comprendre qu’un arrangement ou plutôt une entente entre une mafia et la police était signe de paix. Après tout ? Qu’on aille embêter les autres, pourquoi viendrons t'on mettre son nez dans celle vendant des armes et de la drogue ? Elle était innocente si les hommes aiment la guerre et s’adonner à quelques plaisirs pour perdre toutes raisons. Enfin son ami pouvait trouver ça arrangeant, mais rien ne m’empêche de formater en secret contre elle. La loyauté, la dragonne la demande mais n’y crois pas, elle est trop paranoïaque pour faire aveuglément confiance. Après tout ? Quand son propre père vous trahit ? Pourquoi avoir confiance ? Donc sa petite chauve-souris douçâtre avait décidé de donner un coup d’ailes à cette affaire ?
Le mardi, le jour de l’amitié… la belle leva son regard doré sur les deux servantes, elles écoutaient et par leur audition saine, elles meurent ce soir.

« Oh oui les ours de Sibérie… porté pareil nom devrait les rendre terrifiants… normalement.  » un bar à sang ? C’est bien un truc de vampire voulant éviter des ennuis en s’adonnant à leur instinct et chasser eux même leur proie. Que des faibles que cette mafia russe !

« Et donc ? Raconte-moi au lieu de faire durer un mystère !  » exigea la dragonne en continuant à picorer sa viande. « J’aime entendre ta voix valeureuse me conter la déchéance de nos ennemis.  » elle se tourna embrassant une nouvelle fois les lèvres hivernales de son amie, soufflant un peu dessus afin de lui réchauffer le visage.

C’est fou ce qu'elle lui passe à cette vampire, enfin bon c’est le privilège d’être sa favorite. Il faut bien qu’elle tolère le culot, cela l’amusait et elle s’ennuierait un peu si elle n’avait pas son bras droit et amante à ses côtés. Qu’il était bon d’avoir à jamais dans la vie, une personne en qui elle pouvait avoir confiance et se permettre quelques aveuglements sans redouter une trahison. Aylee était sienne pour l’éternité et la fidélité d’une belle Artémis valait bien les privilèges d’être aimée par un dragon doré trop égocentrique pour se soucier habituellement de la vie des brochettes autour d’elle.

« Les humains sont souvent bien limités… et j’ai la preuve que certains de tes congénères ont gardé cette faiblesse en gagnant l’éternité. Ils n’ont donc que peu d'intérêt à les laisser évoluer trop près de nous. » affirma la dragonne, jetant un autre regard envers les serveuses qui commençaient à émettre quelques tremblements, elle adorait sentir la peur chez les proies ou même chez quiconque d’inférieur… elle appréciait tourmenter dans cette douce prédation.  Une personne n’ayant pas peur méritait plus d’attention du dragon, il en allait de leur survie après tout, la peur était l’apanage des faibles et des proies.

En tout cas sa belle amie … oui belle, puisqu’en portant ses yeux dorés sur elle, elle ne pouvait admirer la finesse des traits d’un âge bien ancien, réajusté noblement par cette peau aussi blanche que la neige et cette moue formée par des lèvres moelleuse et carmins. Non, elle était d’une beauté à damner surement des anges ou condamné n’importe quel roi à la servitude pour un baiser. Et si
Ayln était en train de s’impatienter sur la suite, elle trouva plus de patience en la contemplant quelques instants.

« Une laisse ? Tel un chien ?  » s’amusa fortement la belle portant s amain à ses lèvres pour pouffer… une laisse, cet ami avait dû perdre toute dignité à cet instant. Tiens donc avec des serpents ? La dragonne en avait un justement nonchalamment perché sur un arbre dans son bureau… son petit Morelia Spilota Jaguar… dit HoggTenner, les crocs du ciel ! La saurienne se leva et porta sa main vers son homologue moins intelligent qui naturellement ‘enroula autour de son bras, elle lui déposa un biser sur la truffe et revenu au plus près de son amante, jouant avec le corps musclé d’Hogg.

« Quelles saveurs as- tu pris à ce bar ? n’avaient t’il que des groupes sanguins ou avait-il mit des saveurs liées à des états ?  » s’intéressa la dragonne se demandant si elle ne devait pas investir dans ce domaine et donc avoir une main mise dans la vie des vampires… après tout il va falloir un peu contrer les ambition de « L », qui comptait ouvrir un casino, elle avait eut vent de cette structure en construction non loin de Londres et le propriétaire était un certain Morgenstern. Allez savoir ce que le diable allait y mettre. Mais cela ne serait pas anodin. Elle avait gardé cette découverte pour elle, en attente de savoir comment récompenser son fonctionnaire à la mairie et aussi d’en savoir plus… Elle doutait d’avoir plus d'ailleurs, déjà ça était inattendu.   « Et cette danseuse était douée ?... As-tu profité de la froideur de ta congénère et de la saveur de son animal ?  »