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(CHRONOLOGIE IRP) Avril - mai - juin 1902
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Aylee - i like to watch the world burn

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Aylee Stanhope
missives : 433

ici depuis le : 09/01/2020

Espèce : vampire

Occupation : bras droit d'Ayln, exécutrice de la mafia

Age : Environ 1800 ans (à quelques années près)

alignement : loyal mauvais

équipement : ses crocs lui suffisent

Avatar : Adelaide Kane

crédits : PrincesseCapricieuse

Pseudo : PrincesseCapricieuse

DC : Sasha ▬ Nath ▬ Cailean

Aylee Stanhope
londoner
https://extraordinaryleague.forumactif.com/t888-aylee-i-like-to-watch-the-world-burn https://extraordinaryleague.forumactif.com/t898-aylee-i-don-t-hate-everyone-almost-but-not-everyone https://extraordinaryleague.forumactif.com/t901-aylee-let-s-go-kill-someone
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   Aylee - i like to watch the world burn Empty(#) Jeu 9 Jan 2020 - 13:57


Aylee
Stanhope
don't be mistaken... i despise eveyone out there
NOM : elle en a eu plusieurs, celui qu'elle utilise actuellement est Stanhope ▬ PRÉNOM : Aylee (actuellement, mais elle en a utilisé plusieurs ; son prénom de naissance est Aleyna) ▬ SURNOM : Artémis (il y a longtemps), Ombre des Flammes, Sang dans la Nuit, putain de la dragonne... elle les collectionne ▬ ÂGE : Près de 1800 ans ; physiquement, elle paraît avoir une petite trentaine d'années ▬ DATE DE NAISSANCE : elle a été transformée vers l'an 100 environ (c'était au début de la christianisation de la Grèce Antique) ▬ ORIENTATION SEXUELLE : bisexuelle, avec une nette préférence pour les femmes (de toutes les espèces), même si elle fréquente aussi des vampires de genre masculin (elle trouve les autres trop fragiles et pas assez endurants) ; pluriromantique (elle peut aimer plusieurs femmes à la fois) ▬ SITUATION FAMILIALE : les membres de sa famille sont morts depuis longtemps ▬ PARTICULARITÉS : elle a été vénérée pendant près de trois siècles comme réincarnation d'Artémis, et elle a gardé ce goût pour l'adoration des humains ▬ son créateur l'a mordue à l'intérieur de la cuisse, laissant une cicatrice en forme de baiser ▬ GROUPE : vampires ▬ LIGUE (GRADE + MÉTIER) : aucun (elle n'y est même pas référencée) ▬ MÉTIER CIVIL : Exécutrice pour Alyn ▬ POUVOIRS : comme tout vieux vampire, Aylee peut contrôler la météo, se changer en chauve-souris et en brume, hypnotiser les humains, contrôler les animaux, et possède une force et une rapidité surhumaines ▬ AVATAR : Adelaide Kane
the one i am inside
LOYALE ▬ la première qualité notoire chez Aylee, c'est sa loyauté envers ceux qu'elle en estime dignes. Elle ne trahira jamais la confiance de quelqu'un qu'elle respecte, et elle cherchera toujours à protéger ceux -ou plutôt, celle- à qui elle a juré fidélité. On ne peut rêver meilleur lieutenant que la vampire... tant au quotidien que pour accomplir de basses oeuvres.
CHARMEUSE ▬ elle a l'habitude de faire du charme à tous ceux qu'elle croise, et ils sont nombreux à succomber, hommes et femmes de toutes espèces, au charisme de la vampire, même si elle n'use que très rarement de ce don -elle n'en a pas vraiment besoin. Par contre, elle fait uniquement ça pour s'amuser, ne souhaitant pas se lier -la demoiselle tient à son indépendance.
IMBUE D'ELLE-MÊME ▬ dire qu'Aylee s'aime beaucoup est bien en deçà de la réalité. Son épisode de divinité vénérée dans les derniers siècles de la Grèce Antique lui a beaucoup plu, et elle aime beaucoup ressentir de nouveau cette adoration qui lui était adressée lors de cette période. Elle aime beaucoup s'entendre parler, ce qui explique pourquoi elle met tant de temps à éliminer ceux qu'Ayln lui désigne : elle prend le temps de leur expliquer le pourquoi de leur mort, mais surtout le comment.
SADIQUE ▬ Aylee aime faire souffrir les autres, que ce soit physiquement ou mentalement. Rien ou presque ne lui procure autant de plaisir que de dépecer quelqu'un avant de le tuer -notamment pour alimenter le trafic d'organes contrôlé par Ayln. Et si elle peut torturer quelqu'un psychologiquement, ce n'est pas non plus quelque chose qu'elle s'interdit... Voir la souffrance dans le regard de quelqu'un sans avoir touché cette personne lui procure une satisfaction presque infinie.
MANIPULATRICE ▬ pour arriver à ses fins -et, par extension, à celle d'Ayln-, Aylee n'hésite pas à manipuler le coeur des créatures les plus faibles (autrement dit, toutes sauf les dragons et les vampires), et n'a souvent pas besoin d'user de son pouvoir d'hypnose tant elle a depuis longtemps maîtrisé l'art des mots.
SINCÈRE ▬ lorsqu'elle est avec quelqu'un qu'elle apprécie et en qui elle a confiance, la vampire laisse tomber les jeux et la manipulation, pour laisser parfois entrevoir le fond de son âme. Elle ne cache rien ni à Victoire, ni à Ayln -les deux femmes ont toute sa confiance, et ce sont les seules avec lesquelles Aylee se sent libre de parler sans filtre.
FROIDE ▬ avec ceux qu'elle ne connaît pas, et notamment avec les clients du cabaret d'Ayln, la vampire est glaciale comme une bise d'hiver -elle ne supporte pas que les hommes cherchent à la toucher alors qu'elle n'est pas l'une des prostituées qu'ils viennent voir.
INDIFFÉRENTE ▬ ah, ne venez pas la voir avec vos petits problèmes à moins que vous ne soyez vraiment très proche d'elle... Aylee n'a pas le coeur sur la main, et risque fort de vous envoyer balader d'un air des plus ennuyés si vous venez la solliciter pour vous plaindre de quoi que ce soit.
BUTÉE ▬ une fois qu'elle a décidé quelque chose, bon courage pour la faire changer d'avis... La belle vampire est aussi têtue qu'un troupeau de mule, et seules de très rares personnes dans ce monde sont capables de combattre cet entêtement parfois problématique.
who i am in real life
Pseudo : PrincesseCapricieuse ▬ Prénom : Vaiana (vous avez compris maintenant What a Face ) ▬ Âge : 25 ans ▬ Pays : Normandie ▬ Fréquence de connexion : Tous les jours ! ▬ Inventé, tiré de la littérature, scénario ? : inventé ▬ Comment avez-vous connu le forum ? What a FaceCommentaires : QUI VEUT SE FAIRE CROQUER TOUT CRU PAR MA BELLE VAMPIRETTE ? 8D




Dernière édition par Aylee Stanhope le Mer 12 Jan 2022 - 15:16, édité 7 fois
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Aylee Stanhope
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Aylee Stanhope
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   Aylee - i like to watch the world burn Empty(#) Jeu 9 Jan 2020 - 13:57


Aylee
Stanhope
you are only insects i use to get what i want... get used to it
ANECDOTES : elle a rencontré Victoire peu après la naissance de la Valkyrie, alors qu'elle se nourrissait sur les cadavres encore frais d'un champ de bataille ; les deux sont rapidement devenues amantes, puis amies ▬ elle a été considérée comme la réincarnation d'Artémis, déesse de la Chasse, lors des derniers siècles de la Grèce Antique, avant la conversion générale au Christianisme ▬ elle fait partie de la mafia londonienne en tant que bras droit d'Ayln, et sa « responsable des relations publiques » ▬ elle déteste avoir des marqués, pour la simple raison que leur mort est physiquement douloureuse pour elle, et qu'elle déteste avoir mal -elle préfère faire mal ▬ HABITUDES : elle se nourrit sur ses amants après l'amour, tant leur sang est gorgé d’endorphines, ce qui le rend encore plus délicieux -mais elle les hypnotise toujours pour qu'ils ne s'en souviennent pas ▬ lorsqu'elle tue quelqu'un pour le compte d'Ayln, elle prend le temps de lui expliquer pourquoi et comment elle va le tuer, souvent de manière lente et douloureuse -l'adrénaline est une autre de ses « drogues » préférées ▬ elle adore s'habiller de robes toutes plus luxueuses les unes que les autres, et passer du temps à se maquiller et à se coiffer avant d'aller faire du charme à tout ce qui bouge lors de bals ▬ les hommes qu'elle met dans ses draps sont tous des vampires -elle trouves les mâles des autres espèces trop peu endurants à son goût-, par contre elle couche avec des femmes de toutes espèces ▬ lorsqu'elle jure, c'est toujours « par Zeus » ou « par Hadès » ; elle conçoit très difficilement l'existence d'un Dieu unique, par opposition avec le panthéon grec avec lequel elle a grandi
the story i went through
ATHÈNES, AN 108 ▬ Il fait sombre. Ou plutôt, il devrait faire sombre. Le soleil est couché, et on voit la lune et les étoiles -il y en a toujours eu autant ?! Je ne devrais pas être capable de voir aussi bien au milieu de la nuit, et pourtant, c'est la première chose qui me frappe. Avant la soif. J'ai l'impression d'avoir une carrière de pierre à midi, brûlante sous le soleil implacable, à la place de la gorge. Puis, en regardant autour de moi, perdue et assoiffée, je le vois. Il n'est pas d'ici -ses cheveux sont trop blonds, sa peau trop blanche, ses yeux trop bleus. Pourtant, je le trouve beau. Il me sourit et s'approche de moi, un air presque contrit sur le visage :

« J'espère que tu ne m'en veux pas. Je t'ai trouvé tellement belle... Il fallait que je te fasse le cadeau de l'éternité. »

Je ne comprends pas, et cela doit se lire sur mon visage, puisqu'il laisse échapper un léger rire, avant de m'expliquer qu'il vient de me transformer en vampire. J'ai entendu des légendes à propos de ces créatures de la nuit, voleurs de sang et de vie, mais je n'aurais jamais cru que les contes puissent puiser leur essence dans la réalité. Je crois que je suis effrayée, et en même temps, pas tant que ça -en vérité, j'ai peur de perdre ceux à qui je tiens, plus que d'autre chose. Patiemment, ignorant totalement mon inquiétude croissante, il me raconte son histoire, ses treize siècles d'existence, sa naissance dans une pyramide égyptienne, ses voyages dans toute l'Europe, tous les vampires qu'il a créés -toujours à partir de gens beaux. Je suis sidérée par son égoïsme, et j'en oublie ma peur de l'infini. Pourtant, je me retiens de lui sauter à la gorge -je pourrais, enfin je pense, j'ai bien été servante dans le temple d'Artémis, et nous apprenons très jeunes à nous battre pour protéger le lieu sacré mais également nous protéger nous-mêmes des fidèles peu scrupuleux qui chercheraient à souiller notre chair-, d'abord parce qu'il n'est pas actuellement menaçant, ensuite parce que je sais que je vais avoir besoin de lui pour survivre, au moins les premiers temps. Alors je me tais, et j'apprends. Le premier homme que je tue cette nuit-là a un goût qui me donne envie de vomir, mais j'ai trop soif, alors je le vide de son sang -les suivants seront moins difficiles à tuer.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

ATHÈNES, AN 218 ▬ Je m'éveille au coucher du soleil, alors que les gardiennes du temple de la déesse dont je suis considérée comme la réincarnation terrestre depuis maintenant presque vingt ans allument les grandes torches à huile qui encadrent la salle des offrandes. Dalia m'aide à passer ma toge de cérémonie, et tresse mes cheveux avec du fil d'or pour que j'apparaisse encore plus belle que je ne le suis déjà. Alors qu'elle s'applique pour que la coiffure tienne, je laisse mes pensées dériver vers ce siècle d'existence que j'ai à peine vu passer.

Les premières années étaient dures, j'étais obligée de me cacher -tout comme mon créateur- et de l'attendre pour me nourrir, puisqu'il hypnotisait nos victimes afin qu'elles ne hurlent pas lorsque nous leurs plantions les crocs dans la gorge. Je détestais tuer pour me nourrir, mais il insistait. Alors, après presque un siècle d'existence, ne pouvant plus supporter son égoïsme primaire et la supériorité qu'il affichait en permanence, je l'ai tué. J'en ai énormément souffert, comme si mon âme se déchirait en deux, comme si chaque coup que je lui portais, chaque blessure que je lui infligeais, chaque coup de griffes que je lui donnais m'était rendu avec la même douleur. Je crois qu'il a cessé de lutter au bout d'un moment, sinon je ne sais pas comment j'aurais pu vaincre un vampire de son âge -peut-être a-t-il abandonné en sentant toute la haine que je lui portais, peut-être en avait-il marre d'être en vie, je ne sais pas. J'ai terminé ma tâche malgré la douleur presque aveuglante qui me déchirait le corps et l'esprit, et lorsque je suis allée me réfugier dans une grotte à l'aube, le soleil a fait disparaître tout ce qui restait de lui. Le lendemain soir, errant comme une âme en peine, sans but aucun, je me suis retrouvée devant le temple d'Artémis, ce lieu où j'avais été servante, une vie ou deux auparavant. Lorsque l'une des gardiennes m'a demandé mon nom, j'ai été un instant incapable de répondre, tant le choc de la mort de mon créateur était encore puissant dans mon esprit. Je crois que je ne m'en souvenais pas, alors j'ai murmuré le nom de la déesse de la Chasse et de la Pureté, et la servante m'a pris pour la réincarnation de la déité.

« J'ai terminé, Votre Grandeur, » murmure Dalia, me faisant revenir à l'instant présent.

Je la remercie d'un sourire, et elle me salue, avant de s'éloigner pour aider les autres à arranger les fleurs et les compositions de feuilles qui ornent la pièce. Ici, je suis vénérée, adulée, respectée, et nourrie du sang de mes gardiennes, qui se pressent pour m'offrir leur fluide vital. Pour expliquer mon intolérance au soleil, j'ai prétendu à une malédiction lancée par Zeus, qui veut que je me nourrisse de sang humain durant cinq siècles pour avoir le droit de retourner sous l'astre du jour -punition lancée à cause d'une faute que j'ai commise, mais dont je refuse de parler. Et la supercherie fonctionne ; ce soir, c'est la fête d'Artémis, et je serai couverte d'offrandes jusqu'à ce qu'on ne voie plus le sol de pierre blanche de la grande salle du temple. Je commence à réellement apprécier l'adoration des fidèles, en plus de la sécurité qu'elle m'apporte -comme il est plaisant de les voir vieillir alors que le temps n'a sur moi aucune emprise ! Comme il est agréable de les voir se démener pour me plaire ! Et comme il est délicieux d'être traitée comme une déesse et non comme un monstre...

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

ATHÈNES, AN 476 ▬ Mon temple brûle. Et alors que je me tiens sur la colline d'en face, entourée des gardiennes de l'autel d'Artémis, la détresse qui emplit mon coeur se mue petit à petit en une rage noire, violente, dévorante, écrasant tout sur son passage. Les hommes sont mauvais, pernicieux, égoïstes, et cette nuit, ils ont détruit la maison que j'occupe depuis plus de deux siècles, le seul lieu où j'étais en sécurité et où je pouvais me nourrir sans risquer de déclencher contre moi une menace de mise à mort. Calliope, ma plus fidèle servante, pleure silencieusement à côté de moi, tout comme les autres. Alors je me tourne vers elles, vers la quatrième génération de gardiennes depuis que j'ai commencé à être adulée en tant que réincarnation d'Artémis, et je leur intime de partir :

« Sauvez vos vies. Plus rien n'a d'importance désormais. Fuyez, convertissez-vous, coupez tous les liens qui vous retiennent à moi, à ce lieu, à votre religion. Oubliez-moi... »

Je n'avais pas prévu que ces mots soient aussi douloureux à prononcer. Pourtant, même si la douleur n'est rien comparée à celle que j'ai ressentie physiquement lorsque j'ai tué mon créateur, elle me tord les entrailles. Et pour éviter que mes gardiennes ne protestent, je tape un grand coup de pied dans le sol, soulevant un nuage de poussière dans un bruit de tonnerre, avant de filer plus vite que le vent ne sais souffler. Je ne m'arrête que lorsque j'atteins la mer, qui reflète les jaunes et les oranges des flammes dans ses vagues couleur d'encre. Et alors que je contemple le reflet de la destruction d'Athènes dans l'eau de la Méditerranée, je sens toute cette rage, toute cette colère, toute cette souffrance noircir mon âme comme la nuit noircit le ciel et l'eau. Je ne pardonnerai pas aux hommes d'avoir détruit ce que j'avais de plus cher. Désormais, je ne serai plus la déesse bénévolente, mais l'ombre cruelle de la nuit, la mort faite chair, l'épée aveugle de la vengeance. Ils payeront. Ils payeront pour la mort de toutes les gardiennes que je n'ai pu sortir à temps du temple en flammes, pour la destruction de l'autel d'Artémis, pour la disparition du temple qui était ma maison.

« Meurs, idole païenne ! » hurle soudain une voix dans mon dos.

Mes réflexes de vampire, bien plus aiguisés que ceux de n'importe quel humain, me permettent d'esquiver sans peine l'épée que l'homme en armure barbare vient de jeter vers moi, et dans un même mouvement, je le saisis à la gorge, le regard aussi noir et dur qu'une nuit sans lune, aussi cruel que celui du chat qui joue avec la souris longtemps avant de la tuer.

« Tu n'aurais jamais dû incendier mon temple, vermine impie, » je siffle d'une voix où les pires menaces du monde viennent s'entremêler dans une danse macabre aussi noire que l'Enfer.

Et, sans plus attendre, je plante mes dents dans sa gorge si fragile, arrachant la trachée et recrachant immédiatement le sang du barbare, avant de le jeter au sol sans plus m'occuper de lui. Il va seulement mettre quelques minutes à mourir, mais j'ai la certitude qu'il va souffrir le martyr pendant tout ce temps. Cette pensée me tire un sourire à la fois mauvais et satisfait, avant que je ne me fonde dans la nuit telle une ombre.

De l'armée qui a envahit Athènes cette nuit, il ne reste bientôt plus que des cadavres en devenir, la trachée arrachée pour les empêcher d'appeler à l'aide alors qu'ils se meurent dans d'atroces souffrances. Et lorsque le soleil se lève, alors que je trouve une grotte profonde pour me préserver des rayons de l'astre du jour, seuls les athéniens sont encore en vie dans les rues de la ville.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

VIENNE, AN 1034 ▬ Lasse depuis une trentaine d'années d'un monde en perpétuelle évolution alors que je reste la même, année après année, siècle après siècle, j'ai quitté ma Grèce natale pour remonter vers le nord, et après une dizaine d'années à changer sans cesse de ville et de pays, j'arrive à Vienne pour les fêtes de Noël de l'année 1034. J'espère que la capitale de la Carinthie, ville d'influence au sein du Saint Empire Romain, saura être plus intéressante pour mon âme immortelle que les cités que j'ai visitées depuis mon départ d'Athènes. Pour le moment, aucune ville n'a su me retenir plus de quelques mois, et j'espère trouver quelque chose qui me fera rester dans cette cité.

Le souvenir de l'incendie de mon temple reste très douloureux, même s'il a eu lieu il y a plus de cinq siècles maintenant et que j'ai tué plus d'hommes que nécessaires pour assouvir cette soif de sang nouvelle qui m'étreint depuis cette date -non pas une soif vitale, mais un appel de la voix doucereuse de la vengeance, cette chanteuse ensorcelante qui a noirci l'âme pourtant presque pure que je gardais de mes années en tant que servante du temple d'Artémis. Il m'est souvent arrivé de me demander si mon créateur avait été ainsi, à ses débuts, refusant également de tuer, jusqu'à ce que l'espèce humaine le blesse assez pour qu'il souhaite apporter le mal et la mort sur Terre ?

Vienne est brillante, lumineuse, belle. Les bals s'enchaînent, et ma beauté à la fois innocente et sauvage me vaut d'être rapidement repérée par les peintres qui sillonnent les rues de la ville. On me représente sous les traits d'Athéna, des Muses grecques, de Vestia aussi. Mais je refuse de servir de modèle pour Artémis -tout en refusant d'expliquer pourquoi. Que comprendraient-ils ? Probablement rien. Ou alors une infime partie de cette souffrance qui noircit mon coeur.

L'adoration de la presque-totalité des peintres viennois apaise légèrement mon besoin de détruire cette humanité qui se détruit très bien elle-même, au demeurant. A Vienne, durant près de vingt ans, je ne tue pas. Plus. Jusqu'à ce qu'une jeune femme jalouse de ma beauté éternelle alors qu'à vingt-sept ans elle doit user de maquillage pour dissimuler les ravages de la variole sur son visage ne commence à répandre des rumeurs sur mon compte, m'appelant « créature du Diable » et prétendant que je me baigne dans le sang d'enfants des rues sacrifiés au Malin pour garder ma beauté et ma jeunesse. Des questions commencent à être posées, des doutes à s'immiscer dans les esprits, et bientôt, c'est une troupe de parents qui pénètre mon appartement, criant vengeance pour tous ces enfants disparus. Je suis obligée de me battre et de les tuer, tous. Car tous veulent ma mort, même ceux que j'ai aidés financièrement au cours de mon séjour, même ceux qui me fréquentaient avec joie lors des bals, même ceux qui achetaient les portraits qu'on faisait de moi.

Cette fois, c'est l'amertume qui prend le dessus sur la haine. Et je me jure de ne jamais me laisser piéger à nouveau par ces humains faibles, égoïstes et profondément influençables. Ils ne méritent pas la déesse que je suis.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

STEPPES RUSSES, AN 1131 ▬ Parée d'une large cape de laine sur laquelle j'ai brodé les chevaux de mon clan, montée sur un fier étalon couleur de nuage, je m'élance dans la nuit éclairée d'une lune presque pleine et des milliers d'étoiles qui emplissent le ciel. Ce soir, comme chaque avant-veille de pleine lune depuis que je les ai rencontrés par hasard, je rejoins Bethsabée et Ezéchiel, les deux vampires qui vivent dans un clan voisin du mien. Ce sont les premiers vampires que je croise depuis que j'ai été créée, ou du moins, les seuls à s'être révélés. Et même si Ezéchiel est à peine plus vieux que moi, sa créatrice est bien plus ancienne, et la paix qu'elle affiche concernant l'éternité passée et l'éternité à venir me rassure. J'aime beaucoup ces soirées, même si le « jeune » vampire de mon âge est d'un tempérament bien plus... agité que le mien. Il se comporte comme un enfant gâté, et sa créatrice ne le reprend presque jamais, ce qui a le don de m'irriter, même si je n'en montre rien.

De temps à autre, nous laissons Ezéchiel de côté pour nous adonner aux plaisirs de la chair, sous sa tente ou sous les étoiles. Dans ces moments-là, je la trouve bien plus libre et insouciante que lorsqu'elle doit s'occuper de son enfant terrible, et je savoure ces nuits avec un plaisir décuplé par sa langue et ses lèvres qui parcourent mon corps de leur stupre incendiaire. Parfois, j'entends Ezéchiel qui guette à l'extérieur de la tente pendant que nous nous amusons sur les fourrures de ces jeux loin d'être innocents. Je crois qu'il ne m'aime pas, mais j'ignore son ressentiment -Bethsabée est libre de faire ce qu'elle souhaite, et avec qui elle souhaite.

Nous nous retrouvons régulièrement au cours des soixante-trois années suivantes, avant que je ne prenne la décision de quitter les steppes. Et même si leur dire adieu est un déchirement, car je ne sais pas si je les reverrai ou si je croiserai à nouveau des vampires aussi vieux ou plus vieux que moi, je me sens de moins en moins à l'aise en leur compagnie -peut-être est-ce la personnalité d'Ezéchiel qui m'insupporte de plus en plus, peut-être est-ce l'adoration que semble lui vouer Bethsabée, je n'en sais rien, mais je sens que je n'ai plus ma place dans ce trio que nous formions. Je leur fais mes adieux au cours d'une nuit de pleine lune, après une longue chevauchée sous les étoiles, et leur souhaite de trouver ce qu'ils cherchent, quoi que cela puisse être.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

QUELQUE PART AU NORD DE COLOGNE, AN 1194 ▬ Le champ de bataille est immense, les survivants nombreux, et je me fais un devoir d'achever les soldats germaniques pour qu'ils ne souffrent plus. Ils ont perdu la bataille contre l'assaillant viking, dont les raids sont de plus en plus profonds sur les territoires continentaux, mais ils ont défendu Cologne jusqu'à la fin et je ne peux qu'admirer leur courage.

C'est là que je rencontre Victoire. La Valkyrie, qui aide les morts Vikings à rejoindre le Walhalla, ne me semble pas hostile -elle fait finalement le même travail que moi, même si je n'ai pas son pouvoir de guider les esprits. Sa beauté m'intrigue, m'attire, me donne envie de découvrir son corps nu, de la débarrasser de son armure pour laisser mes lèvres courir sur sa peau laiteuse, d'emmêler mes doigts dans ses cheveux si roux pour lui laisser un souvenir de moi.

Nous restons un long moment à nous observer du coin de l'oeil, chacune s'adonnant à sa tâche en gardant l'autre dans son champ de vision, avant que je ne m'approche finalement pour décliner mon identité et mon appartenance aux vampires. Elle fait de même, m'expliquant rapidement ce que sont les Valkyries, et sa voix me donne envie de l'entendre crier mon nom alors que je la conduirais vers la jouissance. Je lui propose de but en blanc de partager ma couche, et à ma grande surprise, elle accepte sans hésiter.

Nous suivons de loin le raid Viking dans les terres germaniques, elle pour guider les esprits des morts vers l'au-delà, moi pour me nourrir et récupérer le peu de richesses qu'ont laissé les assaillants derrière eux -je ne crains aucune malédiction, après tout-, tout en passant un temps non négligeable dans un lit, à jouer à des jeux sans fin, uniquement terminés par l'arrivée du soleil.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

COPENHAGUE, AN 1249 ▬ Je ne me rends compte que la mer m'a manqué que lorsque je monte sur le bateau allemand qui doit me conduire jusqu'à la capitale danoise. Et même si l'eau est bien moins bleue qu'à Athènes, bien moins chaude aussi, la nuit qui tombe lui donne un air magique, quelque chose qui ressemble de beaucoup à la mer Méditerranée. Les odeurs sont les mêmes, les cris des mouettes résonnent dans le port, et je retrouve avec un bonheur que je ne pensais pas ressentir à nouveau un jour le roulis sous mes pieds. Oh, je pourrais parfaitement aller jusqu'à Copenhague, ma prochaine destination, en nageant. Mais je ne souhaite pas me perdre et errer des jours dans la mer Baltique. Après avoir vécu des années au milieu des nomades des steppes de Russie et suivi les raids Vikings en compagnie de Victoire, j'ai eu envie de retourner à la civilisation, même si le souvenir de Vienne reste très présent dans mon esprit. J'ai souhaité un bon vent et de bons chevaux à Ezéchiel et Bethsabée, et je suis partie vers l'ouest, jusqu'à arriver dans ce port allemand.

« Nous sommes prêts à partir, madame, » me prévient le capitaine du bateau.

Je le remercie d'un hochement de tête et monte sur le pont pour assister au largage des amarres. L'homme n'a pas bronché lorsque j'ai insisté pour partir après la tombée de la nuit -en tous cas, pas après que j'ai lâché de manière nonchalante une bourse sonnante et trébuchante sur sa table de navigation, l'avant-veille. Quelques cris plus tard, le bateau s'éloigne sur la mer d'huile -je déteste les voyages agités, et j'ai découvert il y a peu mon habileté à contrôler les caprices du temps, aussi j'ai décrété un calme plat, un vent stable et une houle faible pour la nuit. Il m'a fallu du temps pour faire le lien entre mes humeurs et la météorologie extérieure... Et encore quelques années pour maîtriser ce don. Mais maintenant que je le contrôle, je suis capable d'effacer mes traces et de piéger mes adversaires dans une tempête colérique s'ils viennent à s'approcher de trop.

La navigation se passe sans encombre, et lorsque je découvre Copenhague le lendemain soir, après une journée passée dans un coffre de ma cabine, changée en chauve-souris -un autre don très pratique lorsqu'il s'agit de voyager sans se faire voir-, je suis aussi émerveillée que lorsque se tenaient les célébrations en l'honneur de Poséidon, sur la flotte athénienne, et que je pouvais admirer ma cité depuis l'eau. Le reflet des fenêtres éclairées, la brume légère qui flotte au ras des pavés, l'odeur de hareng qui imprègne l'air, tout cela m'apaise étrangement. Copenhague est comme Athènes, et pourtant si différente de ma ville d'origine.

Peut-être trouverai-je ici ce qui me manquait tant lorsque je parcourais les steppes au fil des saisons ?

Une femme en particulier fait que ma vie ici est des plus agréables. La journée, elle est employée dans une bibliothèque, mais la nuit, nous nous retrouvons dans son appartement pour des jeux de plus en plus coquins, des étreintes passionnées, des soupirs et des gémissements incontrôlés. Au bout de quelques mois, n'arrivant plus à vivre dans le mensonge, je lui révèle ma condition, prête à l'hypnotiser si jamais elle se braque.

« Solvej, il faut que je te dise... Je... je suis une vampire, » j'annonce d'une voix faible en baissant les yeux.
« Ma pauvre, » elle murmure d'une voix très douce en posant une main tendre sur ma joue. « L'éternité à vivre seule... Je suis désolée. Sache que tant que tu voudras de moi dans cette infinité de jours qui t'attendent, je serai là, » elle me promet avec toute la tendresse du monde dans le regard.

Et, juste comme ça, la vie est plus belle. Nous faisons l'amour jusqu'à l'aube, mais cette fois, je la laisse s'occuper de la chauve-souris que je deviens jusqu'au coucher du soleil. Ici, l'hiver, les nuits sont longues et nous passons des moments délicieux ensemble.

Sa mort est inattendue et d'une violence qui éclipse de loin celle de l'incendie du temple d'Artémis. Je sens bien que quelque chose ne va pas, enfermée dans mon petit coffre sous ma forme de chauve-souris, mais le jour m'empêche de faire quoi que ce soit, et ma perception de la chambre n'est constituée que de vagues bruits, de sons étouffés, d'odeurs à peine perceptibles. Le spectacle que je découvre en jaillissant de ma cachette à peine le soleil couché me tire un hurlement d'horreur. Solvej est là sans être là. Clouée au mur dans la position de ce Christ que je ne reconnais pas, la peau du ventre et du dos en lambeaux, les yeux arrachés, elle respire pourtant encore. Je l'entends. Et je sens dans sa respiration douloureuse la souffrance qu'elle ressent, la supplication silencieuse qu'elle m'adresse en bougeant à peine la tête dans ma direction. Je l'embrasse une dernière fois et lui brise la nuque pour abréger ses souffrances, le coeur à nouveau empli d'un désir de vengeance infini.

Les quatre hommes qui l'ont martyrisée sont retrouvés dans le même état au bout de trois semaines de traque intensive, et je pars définitivement, laissant derrière moi le souvenir de douze années d'une beauté que je n'avais pas connue depuis Athènes et le temple d'Artémis. Je ne m'attacherai plus. La douleur est trop vive, trop puissante, aveuglante même -j'ai tué la moitié du clergé de la ville pour retrouver les monstres qui ont fait ça à la plus belle des femmes humaines. Car c'est bien contre ses moeurs jugées immorales qu'était dirigé cette punition.

Je laisse derrière moi une cité fragilisée, tendue, inquiète, et ce, sans le moindre remords. Ils ont mérité ce qui leur arrivent.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

HAMBOURG, AN 1493 ▬ On parle partout dans les rues de la ville de la découverte qu'un trio de navires espagnols a faite d'un nouveau continent, de l'autre côté de l'océan Atlantique, et des merveilles qu'ils y ont découvertes. L'émotion populaire ne m'atteint pas ; je n'ai cure de savoir qu'on trouve de l'or partout et que les fruits là-bas sont meilleurs que ceux qui poussent en Europe. Déjà, parce que je ne peux pas manger de fruits -enfin, je peux, mais je suis obligée de les vomir ensuite pour ne pas qu'ils pourrissent dans mon estomac, et l'expérience est suffisamment désagréable pour que je limite ses occurrences un maximum. Et ensuite, je trouve qu'il y a bien assez de choses à faire ici pour ne pas avoir besoin d'aller explorer un nouveau continent. Mais l'être humain est ce qu'il est, à toujours vouloir conquérir de nouvelles terres, étendre son influence, acquérir de plus en plus de pouvoir.

Voilà sept ans que je suis arrivée dans cette ville, et c'est la première fois que ses habitants sont autant nombreux à discuter d'un même sujet plusieurs semaines de suite. L'avantage, pour moi, c'est qu'ils sont tous dans les rues, et qu'il m'est aisé d'en tirer un dans un coin sombre pour me nourrir sur lui -je les hypnotise toujours, depuis Vienne. Aucune envie de revivre ce par quoi je suis passée avant de quitter la cité autrichienne.

Je tue rarement, et toujours sur commande -j'ai découvert en acceptant un premier partenariat avec un groupe de marchands peu scrupuleux les délices du sang empli d'adrénaline et de peur. Presque aussi délicieux que celui empli de plaisir juste après un orgasme. La guérilla que se font les commerciaux de la ville est tout à mon avantage, puisque je suis l'assassin parfait : discrète, silencieuse, chère mais efficace, qui ne laisse aucune trace et qui effectue ses tâches rapidement. Enfin, presque -j'aime prendre le temps d'expliquer à mes cibles la manière dont je vais les tuer, pour faire monter la peur dans leur coeur et leur sang, ainsi que le pourquoi de cette mise à mort. Souvent, c'est simplement parce qu'ils ont soudoyé un fournisseur pour qu'il vende à un autre marchand une farine pleine de vers ou du thé pourri, mais parfois, les motifs sont bien plus intéressants. Et je m'amuse beaucoup dans ce petit jeu, oubliant peu à peu le reste d'humanité qui survivait en moi pour me transformer en ombre mortelle, sadique et mauvaise. L'or que j'amasse est déposé dans un compte en banque -très pratique si un jour je dois quitter la ville et que je ne veux pas me charger-, et de plus en plus de marchands font appel à mes services.

Le goût du sang ne quitte jamais vraiment mes lèvres tout le temps où je reste en Allemagne, que ce soit à Hambourg, à Stuttgart ou à Munich par la suite. Je suis la nuit et je suis la mort.

Et le fait que je maîtrise maintenant ma transformation en brume n'est qu'un atout de plus lorsque je suis chargée d'éliminer quelqu'un. Invisible en arrivant et en repartant, je suis insaisissable et personne ne se doute que derrière l'une des plus belles femmes de la ville se cache l'assassin qui fait trembler les coeurs fragiles.

Après tout, n'ai-je pas été dans une autre vie la déesse de la chasse ?

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

PARIS, AN 1789 ▬ Paris gronde, Paris tonne, Paris fume, Paris s'embrase. Dès la tombée de la nuit, je rejoins les Révolutionnaires pour lancer des assauts sur les hôtels particuliers des nobles -plus pour le plaisir que me procure cette chasse à l'homme qu'autre chose, au demeurant. Le goût du sang est sur toutes les lèvres, la plèbe réclame celui de la royauté, qui envoie ses escadrons tenter d'arrêter la marée populaire déferlant sur la capitale.

Je rejoins Ayln, la dragonne dont je partage le lit depuis trois ans maintenant, sur un toit, pour évaluer l'ampleur de ce soulèvement. Toutes les rues de Paris semblent être la proie des affrontements entre les troupes loyalistes et les insurgés, qui se battent avec les faibles moyens qu'ils ont à disposition -armes à feu en piteux état, lances artisanales, couteaux de cuisine... Un instant, nous contemplons le spectacle, avant d'échanger un sourire à la fois cruel et satisfait, et de nous élancer côte à côte vers la zone d'affrontements la plus proche. Tuer est devenu un véritable plaisir, surtout lorsqu'il génère chez les Révolutionnaires que nous aidons cette admiration et cette adulation dont les humains me nourrissaient lorsque j'étais à Athènes et à Vienne -du moins, au début. Je n'ai pas de mal à me nourrir discrètement sur les soldats que je tue, et lorsque nous nous sommes assez amusées, nous rentrons dans une maison que j'ai achetée assez loin de Paris pour ne pas être la proie des insurgés. Là, nous prenons le temps de nous laver mutuellement, rinçant le sang dont nous sommes couvertes, avant de faire longuement l'amour et de parler de l'éternité qui nous attend.

Car les dragons, s'ils ne sont pas immortels, ont une vie très longue, aussi j'ai moins de réserve à m'attacher à la tumultueuse Ayln, et à tisser entre nous une confiance absolue, une presque adoration mutuelle, en tous cas une tendresse réciproque. Les nuits sont douces et les jours sanglants -pour elle, puisque je suis condamnée à rester enfermée tant que le soleil darde ses rayons sur la Terre. Mais j'ai aussi ma dose de sang, et lorsqu'au bout de quelques années, la situation se stabilise dans la toute jeune République Française, je me sépare à regrets de la dragonne, partant explorer la Scandinavie -j'ai toujours eu envie de découvrir les neiges éternelles et les nuits si longues que je n'aurai presque pas à dormir, mais le climat nordique est trop froid pour elle, alors nous nous promettons simplement de nous retrouver, un jour.

Et c'est une promesse que je ferai tout pour tenir.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

LONDRES, AN 1897 ▬ Je sais qu'Ayln est à Londres, et je sais qu'elle contrôle la mafia d'une main de fer, alors je décide de la rejoindre, après avoir passé un siècle ou presque à explorer la Scandinavie de fond en comble. Les étés étaient pour moi de longues périodes d'hibernation, mais les hivers très longs aux nuits presque sans fin ont été une source de vie incroyable. Pourtant, ma dragonne me manque, et j'ai une promesse à tenir envers elle, alors il faut bien que je la rejoigne...

Le pauvre guetteur que j'accule dans une ruelle en lui ordonnant de me conduire à sa maîtresse fait presque une crise cardiaque -j'aurais peut-être dû le manipuler avec un peu plus de douceur, j'y ai été un peu fort-, mais accepte de me conduire à Ayln, qui m'accueille dans une étreinte brûlante, que nous terminons dans son immense lit, à redécouvrir nos corps après presque un siècle sans se voir.

C'est presque naturellement que je prends la place de son bras droit et maître assassin, retrouvant avec un sadisme ronronnant cette occupation qui avait fait de moi la reine de la nuit à Hambourg. Ah, le goût délicieux de la peur panique dans le sang de ces humains faiblards... Un véritable délice. Je remplis ma tâche avec une précision et une rapidité sans failles, arrivant toujours à exécuter mes cibles assez rapidement pour passer la fin de mes nuits avec ma dragonne favorites, avec laquelle nous inventons sans cesse de nouveaux jeux sous les draps.

La vie reprend son cours, entre mes amantes d'un soir -les bordels sont légion à Londres, et lorsqu'Ayln n'est pas disponible, il y a toujours une jeune femme disponible pour partager ma couche- et mes assassinats -je tue beaucoup par plaisir, mais jamais inutilement. La reine de l'essaim de Londres, Cassiopeia, surveille les vampires qui font du grabuge dans la capitale de l'Empire Britannique, et je n'ai pas envie de m'attirer ses foudres.

Je suis Artémis, déesse de la Chasse, et la nuit est mon royaume.




Dernière édition par Aylee Stanhope le Mar 11 Fév 2020 - 7:34, édité 11 fois
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Arthur Conan Doyle
missives : 512

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Espèce : Humain

Ligue : Intronisé ; Chasseur

Occupation : Écrivain ; Membre de la ligue ; Menteur

Age : 30 ans

Devise : Hope for the best - prepare for the worst

Signes particuliers : Des yeux gris observateurs ; Des cernes foncés ; Des lèvres abîmées ; Des joues qui rougissent facilement ; Un gentleman ; Avec divers addictions ; Pessimisme et Mélancolie

alignement : Loyal bon

équipement : Carnet ; Flasque ; Trousse de soin ; Arme à feu ; Cigarettes ; Photo d'une femme ; Livres divers

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Avatar : Adrien Sahores

Pseudo : Arsène

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Arthur Conan Doyle
Intronisé
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   Aylee - i like to watch the world burn Empty(#) Jeu 9 Jan 2020 - 17:43

Quelle belle dame, je suis faible
Rebienvenue ! Elle est si classe, j'ai hâte d'en savoir plus sur elle Aylee - i like to watch the world burn 2955433185 Aylee - i like to watch the world burn 2955433185
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Nathaniel Calloway
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Espèce : Sorcier

Ligue : Novice ; Espion ▬ avocat pour les créatures

Occupation : avocat & écumeur de bordels

Age : 29 ans

Signes particuliers : une cicatrice en forme de croisant de lune sur la joue droite, cachée sous sa barbe ▬ est avocat de petite renommée, travaille uniquement quand il n'a pas la flemme ▬ parle couramment le russe et l'espagnol ▬ gagne toujours au poker grâce à ses pouvoirs, ce qui en fait un jeune homme fortuné

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Nathaniel Calloway
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Non mais elle, je VEUX son corps, dans tous les sens du terme

Merci Arthurichouuuuuu Aylee - i like to watch the world burn 2955433185 Aylee - i like to watch the world burn 2955433185
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Ayln J. Lokys
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Ayln J. Lokys
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   Aylee - i like to watch the world burn Empty(#) Dim 12 Jan 2020 - 14:05

Aylee - i like to watch the world burn 2955433185 Mon bras droit !! <3
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Aylee Stanhope
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   Aylee - i like to watch the world burn Empty(#) Dim 12 Jan 2020 - 16:42

@Ayln J. Lokys j'arrive, maîtresse ! Aylee - i like to watch the world burn 2955433185
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   Aylee - i like to watch the world burn Empty(#) Dim 12 Jan 2020 - 16:52

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Aylee Stanhope
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   Aylee - i like to watch the world burn Empty(#) Dim 12 Jan 2020 - 16:56



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