Evalyn Bousquet ♢ l'âme du sang

/ !\ HISTIRE VIOLENTE ET HARD
Si dieu existe, alors ce n’est qu’un enfoiré de démon !

Je ne vois pas pourquoi un être bienveillant aurait fait tout ça... il faut être un sacré pervers et ce livre le prouve... donner son autre joue pour se faire battre la seconde ? Pardonner ? Et en prime faire couler le sang pour sa gloire... si ça ce n'est pas bizarre... Et pourquoi, devons-nous être si soumise ? Pourquoi devrions nous n'être que bonne pour enfanter et être de gentille fille ? Ne pouvons-nous pas être aussi des gentils garçons ? Le petit voisin, était du genre gentil, surement trop gentil pour son bien... alors pourquoi il aurait le droit plus tard de lever la main sur son épouse ? Vu son petit cerveau, il devrait trouver une encore moins futé, sinon ça serait à lui d'être éduqué... mais je ne peux dire cela, ce n'est pas convenable.

En tout cas, dieu, démon ou simple petit enfoiré, si tu as le pouvoir, j'aimerais être réincarnée en moustique.

J'aime bien les moustiques, ce sont les pires casse-pipes au possible ! Les fripouilles de notre monde ! Ils ont le bourdonnement silencieux et à la fois... quand vous l'entendez... vous ne pouvez que discerner ce bzzzzzz qui rend fou n'importe quelle âme censée... si petit que même entre vos paumes : il survit et vous fait une patte en l'air ! Ils sont partout, suffit qu'il ait un peu d'eau croupie pour mettre la crèche et route et hop une armée prête à vous pomper avec passion et dévotion !

Oh oui j’aurais aimé être un moustique afin de Lui montrer une autre manière de le pomper, d’utiliser ma grande trompe pour le faire hurler d’agacement. De Lui laisser sur la peau des cloques, qu’il se serait gratté sans cesses, qu’il aurait fait saignées pour m’attirer encore plus. De recommencer chaque nuit, de le harceler dans son sommeil avec mes petites ailes bruyantes, de le narguer quand il se lève avec son immonde chemise de chambre, de l’entendre claquer des mains dans le vide, avant de lui pomper un peu de sang à des endroits indécents afin qu’il se gratte en public et qu’il en ait honte ! Oh oui cela aurait été agréable de voir sa peau blafarde prendre des airs de constellations ! J’aurais fait tellement de petits, on aurait dansé la gigue sur le plus grand buffet de la création !

Brave parasite.



Je n'avais pas toujours envie, mais il fallait bien que je m'y plie. C'est le rôle d'une gentille fille de faire plaisir à son papa. Et puis, pourquoi je devais ne pas avoir envie ? C'est normal, j'ai toujours dû faire ça, pour lui faire plaisir ou me faire pardonner de mes bêtises... je ne devais définitivement pas être une gentille fille quand même... car je dois me faire pardonner souvent.

Brave fille.

Spoiler:

Brave petite.

Spoiler:

Brave gamine !



Ma mère nous avait abandonné, enfin moi car Lui il s'est fait avoir en beauté. Un petit gentleman riche ruiné par la première courtisane un peu plus maline que la moyenne. Comme quoi, pour baiser un homme il faut : ouvrir ses cuisses bien correctement ou sa bouche puis lui prendre tous son argent. Ça je sais faire... j'allais en baiser pas mal alors. Elle lui avait pondu un môme dans les bras avec un grand sourire, un geste grossier de la main et elle était partie avec sa nouvelle victime. Ma mère, si elle pouvait avoir ce titre, n'est qu'une catin qui se fait chauffer l'huitre sur tous les mâts du port de Londres dans l'espoir qu'elle choppe au mieux des pièces d'or au pire une saloperie qui l'entraînera dans une boite en bois où personne ne viendra pleurer dessus. Ou c'est un gros moustique...

Petite je l'imaginai jolie et revenant à la maison, pour se satisfaire de la bonne éducation et de ma facilitée à être une gentille fille avec Lui et ses amis. Je l'imaginai me prendre dans mes bras, me dire à quel point elle m'aimait et qu'elle m'emmenait loin... très loin. Comme dans cet endroit où le chien du voisin est parti un jour... cet endroit avait l'air d'être bien, un endroit sans Lui et sans « ça ». Un endroit où je pourrais dormir sans être réveillée et ou je n'aurais pas peur que la lumière pénètre dans ma chambre quand la porte s'ouvre. Un endroit où je serais en paix à jamais !

Brave rêveuse.



Rêveuse ou non, cette nuit-là je n’avais pas eu d’hallucination, malgré le fait que j’avais bu un peu trop dans le verre de ses amis à Lui.

Spoiler:

Enfin bon, dans le jardin il avait cette grande et impressionnante reine de la nuit, volant librement dans le jardin. J’aimai la regarder, elle avait apparu un soir… je n’étais pas très grande surement six ans. Je pleurai ouvrant la fenêtre pour profiter de la fraicheur des nuits d’été. J’étais triste, parceque le chien des voisins était mort. J’aimai bien jouer avec lui… il m’avait sauté dessus pour me pousser quand un fiacre avait manqué de me percuter… il avait du sang de partout dans sa jolie gueule rousse. J’avais rampé vers lui triste. Le cocher ne s’était pas arrêté quand ses lourds chevaux avaient martelé le petit corps. Non, mes mains rouges… j’avais pleuré si fort, mettant celle-ci sur le visage. Il avait fallu que Lui m’arrache le corps du chien, sinon je ne voulais le lâcher. J’étais bien avec lui, j’avais senti une quiétude alors que mon corps se recouvrait de son liquide de vie … son sang était si chaud…

La reine de la nuit avait volé vers moi. J’ignore si l’animal doux aux ailes membraneuses avait senti mon envie, mais elle s’était posée sur ma robe tachée de sang. Une longue conversation…ou plutôt un monologue. De toute manière parler aux animaux et le rêve de toute petites filles – et faute de réponse - j’étais contente d’avoir quelqu’un avec qui parler, même si la bestiole ne disait rien, se contenant de me regarder avec ses petits yeux noirs. Ce n’est pas avec « pot de terre cuite », que j’aurais une conversation. Cette femme était arrivée dans la vie de Lui, quand j’avais cinq ans, vide comme une cruche, elle était pourtant suffisamment malveillante pour lui avoir dit que je pouvais mériter ma part du repas en aidant les amis. Quelle charmante femme.

Une brave mégère.



Ma jolie reine était en réalité une femme d'une beauté surnaturelle. On m'avait appris à être croyante et j'aurais été tenté de lui demander si elle n'était pas mon ange gardien... mais au lieu de plume elle avait des membranes et pouvait m'envelopper dans une brume épaisse, j'aimais cette brume, je me sentais en sécurité et elle sentait bon. Plusieurs soirs, de mon enfance, elle était là, plusieurs fois je la rejoignais en m'écorchant les mains sur le bord de ma fenêtre ou bien elle venait me voir quand je l'invitai. En plus de la trouver jolie – j'aimerais bien être aussi agréable qu'elle plus tard– elle me montrait des choses qu'on ne m'apprenait pas, comme l'apprentissage sur la vie et la mort. Elle me rassura quand le petit voisin qui me tapait fort quand je passais trop prête de la haie, avait eu le bras déchiqueté par des piques rouges sortant de lui... ou bien quand le chat qui avait mangé le rossignol que m'avait offert un des amis, était mort d'hypothermie. Après tout ce n'est pas de ma faute si le monde est cruel.

Ma reine m'apprenait des choses plus intéressantes que les livres ... quand je serai grande, je virai avec elle. Si ma mère n'était qu'une huitre en mal de citron, cette femme qui me nommait « mon enfant » serait – faute d'être ma mère – mon modèle.

Brave petite naïve.



Cette nuit-là… j’avais eu quinze ans. Pas de gâteau ni même de joli cadeau. Je n’avais rien d’autre que le souvenir de ma journée. Cette nuit-là, il est venu. Cette nuit-là, j’ai été un vilain moustique.

Spoiler:

Brave petit moustique.



Quelle idiote … depuis que Lui refusait de se réveiller dans sa chambre, pot de terre cuite avait peur. Je ne comprends pas pourquoi, mais au moins, elle m’obéit. Elle avait perdu quelques doigts sous mes caprices. Elle n’avait qu’à être enfin à sa place ou ne pas chercher à fuir. Quant aux amis, ils venaient toujours, j’avais besoin de leurs présents et de l’argent pour partir. Ma reine de la nuit, avait fouiné dans les affaires et on avait trouvé un carnet et des lettres. Il fallait que j’aille en France trouver des Bousquet.

Brave fouineuse.



Mon départ fut précipité, les amis de Lui avaient peurs, certains étaient morts. J'avais trop joué avec eux et ma reine aussi. J'étais instables... oui je le sentais au plus profond de moi-même. J'avais cette soif incroyable, chaque année elle était plus forte... et je mourrai d'envie de faire mille idées. Pot de terre cuite était décédée sous mes idées... pas bien résistante quand même. Et les amis de Lui étaient moins intéressés par mon joli petit corps, je devenais une femme et à croire que cela les empêchait de gonfler leurs membres... mais pourtant je les aidais !! Jamais ils n'avaient autant bandé entre mes cuisses que quand j'incluais leur apport dans cette zone...Jamais je n'ai autant pris mon pied quand ils bouillonnaient en moi et hurlaient... la salle de jeu était rouge. Une belle couleur.

Brave petite décoratrice.



Ce pays était sympa... c'est là que je me perdis. Le rouge était une obsession, je suivais ma reine sans me soucier des conséquences trop jeunes trop naïve, trop curieuse, trop folle de rage, trop ivre de liberté ! J'avais à peine dix-sept ans et déjà j'étais la terreur d'un monde nocturne, fidèle à ma reine, je lui obéissais au doigt et aux crocs. Dieu est un enfoiré de démon et je suis sa chienne de fille ! Ma seule croyance est celle envers ma reine.

Je sais plaire, je sais être serviable... il est facile de trouver des proies. Il est facile de se laver dans une baignoire carmin, nue, alanguis dans une position aguichante, savourant la teneur d'un liquide qui n'avait jamais eu aussi bout goût après un orgasme. Le miens de surcroît. J'étais pleine d'énergie cela était si plaisant... mon regard rouge semblait plaire à ma reine, elle me rejoignait, alors que sa soif était à peine satisfaite...lui tendant mon cou si elle le voulait... enfin celle du sang l'était mais pas le reste. Je serais fatiguée avant elle, il allait falloir plus d'hémoglobine... la nuit est longue en hiver.

Brave petite catin !



Finalement, c'est eux qui me trouvèrent. Je suivi donc l'enseignement qu'on... ces sorciers ? J'étais donc une engeance de Salem ? De mieux en mieux. J'étais instable les premières années... puis finalement, ils me calmèrent et j'appris ce qu'on nomme une morale... Mais pouvons-nous faire croire qu'on est un ange alors que ma monstruosité se dessine sous notre peau ? Je suis une gentille fille, alors je fais plaisir. Je ne suis qu'un objet de plaisir après tout, pourquoi je serais autre chose ?

J'appri que mon père était un Bousquet un homme aillant eu la charmante idée de se farcir la plus grosse dinde de Londres, ignorant qu'il avait un poussin. Je me jurai une chose : quand je rentre à Londres pour rejoindre ma reine partie dans son pays, je trouve cette poule et je lui montre comme quoi je suis une brave fille et que j'ai su être très bien éduquée.

Brave petite vengeance.



Je repartie de ce pays avec un nouveau nom de famille, une famille et un but. L'Angleterre était mon pays, mon terrain... la dentelle sur mon corps avait un bel effet, mon regard céruléen aussi, mon sourire incroyable était envoutant. Ma soif plus grande mais mesurée.

La Brave était au fond, dans ce grand trou au fin fond de mon jardin. J'avais cassé cette poupée, je l'avais ébouillantée avec passion, brisée avec saveur. Son sang coulait constamment sur mes mains jamais propres. J'aurais beau me les frotter... il ne partira jamais... et je crois que ça me rappelle que je ne suis pas une gentille fille, que je devrais être punie... Mon regard s'était posé sur ce corps inerte dans une drôle de position.

« Dors bien… maman. »