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(CHRONOLOGIE IRP) Avril - mai - juin 1902
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Ermelinde Von Windisch-Graetz

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Ermelinde Calloway
missives : 592

ici depuis le : 07/05/2020

Espèce : Sorcier

Occupation : Lady à la cour d'Angleterre

Age : 24 ans

Devise : La vengeance ne répare pas un tort, mais elle en prévient cent autres.

Signes particuliers : Yeux gris bleus, cheveux bruns, un tatouage de deux serpents interconnectés qui vont vers la lumière via des lignes de vie, qui débute sous sa poitrine et qui remonte entre. Elle porte un collier en or au bout duquel est incrusté une dent de grand requin blanc. Elle mesure cinq pied et demi de haut.

alignement : Chaotique mauvais

Inventaire : La robe de sa grand-mère & une bague bloquant l'accès à son esprit.

C'est tout moi ça : Sorcière capricieuse

Avatar : Kaya Scoledario

crédits : Ava : Ina

DC : Tomoe&Jon&Milady&Akakos

Localisation : Londres

Ermelinde Calloway
londoner
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   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Jeu 7 Mai 2020 - 9:48


Ermelinde Von Windisch-Graetz
“L’homme est l’ombre d’un songe, et son oeuvre est son ombre.” De Marie de Gournay
NOM : Von Windisch-Graetz▬ PRÉNOMS : Ermelinde, Charlotte, Edith, Germaine ▬ SURNOM : Erme ; Linda ; Crépuscule ; Von putain, et autres joyeusetés de ce genre. ▬ ÂGE : 23 ans ▬ DATE DE NAISSANCE : 20 juin 1877 ▬ ORIENTATION SEXUELLE : Déviante pour l’époque ▬ SITUATION FAMILIALE : Membre de la famille Von Windisch-Graetz, vit avec son père Anselm, sa mère, Elfried et son frère, Ludwig, dans une maison de Kensington et Chelsea ▬ PARTICULARITÉS : Yeux gris bleus, cheveux bruns, un tatouage de deux serpents interconnectés qui vont vers la lumière via des lignes de vie, qui débute sous sa poitrine et qui remonte entre. Elle porte un collier en or au bout duquel est incrusté une dent de grand requin blanc. Elle mesure cinq pied et demi de haut.
ESPÈCE : Sorcier - Famille Von Windisch-Graetz ▬ MÉTIER CIVIL: Lady à la cour d'Angleterre ▬ DANS LA LIGUE (GRADE + MÉTIER) : Non, ce serait surfait ▬ POUVOIRS : Magie des Ombres : Se transforme en ombre. Manipulation des ombres alentours (intensifier, diriger, capturer). Capable d’introduire une ombre dans les pensées ou dans un corps. Contrôle d’un corps par interaction avec son ombre.  ▬ AVATAR : Kaya Scodelario
the one i am inside
Il paraîtrait que ma famille est sanguinaire, intraitable, et qu’elle abriterait de véritables bourreaux. Très honnêtement… je pense que tout cela est vrai. Je vous confirme que ce ne sont pas que des on-dit, des rumeurs ou des bruits de couloirs. Peut-être pourrait-on rajouter que ses membres ont un goût prononcé pour l’intrigue de cour, l’artifice, la fabulation, mais aussi pour le meurtre, l’assassinat, le crime… en bonne intelligence, et avec une certaine forme d’art (et de dramaturgie).
Oh, pas tous les von Windisch-Graetz, malheureusement. Toute famille à son lot de pécores, de moribonds, de rabougris, de ramollis, de moins que rien, de vilains petits canards, qui ne sont que des électrons libres qui gravitent avec les miettes que les membres royaux leurs laissent ! Ils sont une honte qu’il convient d’éliminer, que ce soit physiquement, ou de mes propos.
Revenons en d’ailleurs à moi (et moi), vaniteuse petite créature que je suis. Un brin narcissique, j’aime que l’attention soit portée sur mon auguste personne, ce qui dénote d’un certain petit côté histrionique que j’aime cultiver et faire exister (et tu sais que je l’adore !).
Je suis une femme impulsive, et j’ai le caprice facile, bien que discret. J’exige souvent, je demande parfois, je supplie rarement, sauf dans la confidence d’un boudoir et rarement sur mes deux jambes. J’aime planifier, ordonner, ranger, surtout dans ma vie quotidienne, mais je dois dire que sur le long terme, je ne me tiens rarement à ce que j’avais prévu. Tout dépend des variations de l’environnement, de mon entourage, du monde. Après tout, ceux qui vivent longtemps sont ceux qui aiment prendre des risques en ajustant le curseur pour s’adapter.
J’ai l’imagination fertile, le sens du phrasé et du racontar. J’aime mentir, tromper, échafauder des histoires, me jouer des uns, ou des autres avec une certaine lascivité naturelle. Je n’ai d’empathie que pour les miens (et pour moi) et pour toi oui. Ma famille est un socle inébranlable, même si je reconnais que parfois, mes excès le fragilisent.
Le sens des affaires, je le possède, et si je n’étais pas une femme, je serai probablement à la tête de cette famille, ou de ce petit cabinet d’avocat que mon paternel s’évertuait à faire vivre pour nous puissions subsister en Angleterre. Je l’aidais d’ailleurs de temps en temps, en rédigeant quelques lettres, en annotant des documents, en préparant ses plaidoiries, mais je n'avais aucune culture juridique pour être assez pointue. Jamais il ne me remerciait, car ce n’était pas ce qu’il attendait de moi. J’étais née femme, et l’on voulait de mon ventre qu’il trouve un parti de la famille Royale d’Angleterre pour s’arrondir, afin de faire perdurer le sang de « race pure » (amen), et non pas que je me perde à exercer un quelconque métier insipide. Mon frère avait la même mission, à ceci près qu’il n’était pas obligé de se singer comme je devais le faire et qu’il avait le droit de travailler, lui ! Certes, sa mission était autrement plus importante qu’elle devait faire perdurer le nom des von Windisch-Graetz par sa descendance.
Cela nourrissait une certaine haine en moi, une haine que je ne savais pas canaliser autrement qu’en faisant du mal à autrui. J’étais la plus puissante de la fratrie, je lisais même de la peur dans les yeux de mon illustre paternel quand j’utilisais mes pouvoirs, et j’étais réduite à quoi ? Devenir un ventre sur patte prêt à bombarder des rejetons ?!
Je suis quelqu’un de facilement irritable (oui tu l’es) et je n’hésite pas à me montrer méchante si jamais je juge qu’on me manque de respect (c’est tellement intolérable !), et si je ne trouve pas vengeance rapidement, je fais passer ma colère sur mon petit personnel que je gère d’une main de fer, pas toujours dans un gant de velours. C’est pour cela qu’ils m’aiment, qu’ils m'adorent, qu’ils me craignent et qu’ils me détestent à la fois. J’aime torturer, physiquement, moralement, comme si la souffrance que j’arrachais à une tierce personne me permettait de me libérer d’une partie de la mienne. En réalité, j’étais simplement sadique. Je n’avais pas d’excuse derrière laquelle me cacher honnêtement, si ce n’était celle d’être un tant soi peu dérangée (ou simplement guidée).
Curieuse de nature (il paraissait que c’était à cause de mes grands yeux), j’aime expérimenter et apprendre de nouvelles choses. On me dit froide, cruelle, et tentatrice dans les couloirs de notre manoir, et pourtant, on dit de moi que je suis belle, de bonne compagnie, admirable, intelligente, intéressante, dans les couloirs de Buckingham (et on dit de toi dans les couloirs de ton esprit que tu es calculatrice, espiègle, ombrageuse, née pour régner, et tant d’autres choses agréables à ton oreille).
On pourrait croire que je déteste la lumière, en tant que sorcière des ombres, et pourtant, je l'idolâtre crânement, pour la bonne et simple raison que je juge qu’elle est la source de notre pouvoir. Certains des miens me tueraient pour ce genre de propos, que je ne garde que pour toi (tu es la plus brillante de noirceur que ces incapables puissent connaître), mais sans la lumière, il n’y aurait pas d’ombre. Peut-être que sans ombre, il n’y aurait pas de lumière, pourtant, un esprit éclairé pouvait facilement constater que sans ombre, la lumière est à son zénith.

Mais savez-vous ce qui est intéressant ? C’est que tout à son contraire, et que par moment, dans une journée, dans une année, l’ombre est à son zénith elle aussi (et c’est à ce moment là que ta toute puissance s’anime).
who i am in real life
Pseudo : Nyuutendo ▬ Prénom : Clément ▬ Âge : 32 ans ▬ Pays : France ▬ Fréquence de connexion : Régulière ▬ Inventé, tiré de la littérature, scénario ? : Inspiré du bestiaire, famille Von Windisch-Graetz ▬ Comment avez-vous connu le forum ? Comme je me trouvais bien là, je me suis dit que je pourrai faire un DC  Ermelinde Von Windisch-Graetz 2515153173  ▬ Commentaires : Je ne parle toujours pas à la presse, merci. Le pseudo ne rentrait pas en entier à l'inscription, alors j'ai raccourci son prénom comme c'est aussi un de ces surnoms =)
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Ermelinde Calloway
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   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Jeu 7 Mai 2020 - 9:48


Ermelinde Von Windisch-Graetz
“C'est toujours ce qui éclaire qui demeure dans l'ombre.” De Edgar Morin
ANECDOTES : Quand elle est en colère, il est possible que des relents germaniques se fassent entendre dans son accent anglais
▬ Elle aime le luxe, et craint les pauvres qu’elle juge sale
▬ Elle a développé ses dons à l'âge de quatre ans
▬ Elle adore l’art, qu’elle pratique sous forme de dessin au fusain, modélisant des corps, souvent nus, et souvent torturés
▬ Elle pratique aussi l’écriture avec l’espoir un peu fou de devenir un jour peut-être, une romancière reconnue
▬ Les pâtes à l’encre de seiche sont son plat préféré
▬ Tout comme un papillon de nuit, elle est attirée par la lumière, surtout artificielle
▬ Son tatouage a été fait à Londres
▬ Elle entend par moment une voix androgyne qui s’adresse à elle dans le creux de son oreille, en vieux prussien
▬ Elle parle d’ailleurs l’anglais, l’autrichien, le vieux prussien, et le français.
▬ A une trouille bleue des chevaux, canassons, poneys, et autres destriers, et généralement, ils lui rendent bien.
HABITUDES : Elle se parle souvent à elle-même. Forcément, il n’y a qu’elle qui entend sa voix intérieure  
▬ Elle aime se droguer de temps en temps, tout comme elle aime l’alcool pour enivrer ses sens
▬ Elle profite de toutes les occasions pour se cultiver, assouvissant sa curiosité naturelle
▬ Elle n’aime pas le désordre, trouvant dans l’ordre une rectitude rassurante, comme si elle devait compenser le marasme désordonné de son esprit et de sa nature.
the story i went through
Nous n’avions pas toujours vécu dans cette maison bourgeoise de Kensington et Chelsea, ma famille et moi. Les von Windisch-Graetz viennent directement du Royaume de Prusse que nous avons quitté pour traverser la Manche afin de nous rapprocher de la Royauté Anglaise, alors que sur le continent, le climat était de plus en plus incertain quant au devenir des reines et des rois. Profondément attaché aux privilèges qui découlaient de la couronne, nous avions bâti notre empire familial sur la haute société royale de Prusse dont nous faisions partis.
Mon vieux était un von Windish qui avait la bougeotte et qui l’avait toujours eu. Il avait quitté la Prusse pour la Nouvelles Galles du Sud (l’Australie si vous préférez), alors que les routes maritimes devenaient plus sûres, pour les marchandises, comme pour les voyageurs et que l’on disait qu’il y avait de l’or ! Ce n’était pas un exil, ni une envie soudaine d’aller brasser de la pierre et de l’eau pour trouver le minéral brillant, simplement de la curiosité. C’est là bas que ma mère accoucha de moi, un 20 juin 1875, à quelques jours du solstice d’hiver dans l’hémisphère sud. Mais… quand on est un Von Windisch-Graetz depuis des générations, vivant dans les contrées du Royaume de Prusse depuis des générations, le mois de juin est tout sauf synonyme de solstice d'hiver, mais bien plutôt d’été ! Aussi, la déception de Sir Mon Père fut très grande, au moins autant que celle de Dame ma Mère. Nous n’étions pas la branche la plus influente de la grande famille que nous étions, mais mes parents aspiraient à devenir importants et à peser dans les décisions du clan. Un enfant nait en plein solstice d’été n’était pas, pour ainsi dire, de ceux susceptibles d’apporter gloire et grandeur de son côté.
Il fut un de ceux à prôner le départ pour l’Angleterre, mais tous les von Windisch-Graetz n’étaient pas de cet avis. Il devait cette idée à son voyage en Nouvelles Galles du Sud, alors sous la juridiction d’une des couronnes les plus influentes du monde : celle de Grande Bretagne. Son empire est si grand, son territoire si vaste, que l’on dit que jamais le soleil ne se couche pour les Anglais, argua mon Père aux siens. Comment peut-il décliner dans le futur ? C’est impossible !

Comme dans toute famille, il y avait des dissensions, des désaccords, des affinités entre les uns ou les autres, des coups bas, des trahisons, et autres délires de famille. Alors, on laissa cousins, cousines, oncles et tantes, peu désireux de quitter la Prusse, pour nous établir à Londres. Nous n’étions pas les seuls à partir, mes parents et moi. Cela marqua une forme de scission entre ceux du continent, et ceux du Royaume Uni. Qu’importe, les relations restaient cordiales, autant que faire se peut, et on comptait sur les uns ou sur les autres pour accueillir les uns ou les autres si jamais ça devenait tourner vinaigre, que ce soit sur le vieux continent, ou sur les rivages d’Albion. Membres imminents de la couronne d’un Royaume, nous fûmes accueillis par les Anglais comme, si ce n’étaient des égaux, des invités de marques.
Du haut de mes dix sept ans, j’assistais à tout ce chamboulement avec toute la passion de l’adolescence. En d’autres termes, je n’étais pas spécialement d’accord ! Je laissais un pays, une culture, une civilisation. Et cette fois, ce n’était pas une question de vacances, mais bel et bien un déménagement. Adieu Amour de ma vie ! Adieu mes amis ! Adieu mon ciel si sombre ! Adieu… A MA VIE toute entière !!! Elle était foutue, complètement FOUTUE !! Mon ultime résistance fut de disparaître dans les ombres de ma chambre que je devais quitter, alors transformée en un puit des ténèbres où même un nyctalope ne saurait trouver une once de lumière pour se guider. J’avais déjà développé une maîtrise presque parfaite de certain sort lié à notre famille, au plus grand étonnement de mes parents. Cela n’aurait pas dû être. Pas d’une fille de l’été. Et pourtant.

Et pourtant j’avais du potentiel. Énormément de potentiel. Cela me montait à la tête par moment, me voyant déjà comme celle qui allait révolutionner cette famille poussiéreuse, qui ferait de ses membres les nouveaux rois et reines d’Angleterre. Cela faisait peur à mon père, qui se montrait bien plus rude avec moi qu’avec mon frère, n’hésitant pas à jouer du martinet pour me corriger, marquant parfois mon dos durement. Tout autant que je le détestais, je l’adorais, et jamais il ne comprit que ses coups provoquaient chez moi une excitation sauvage et primitive qui trouvait sa naissance dans le fond de ma culotte. Ma gouvernante pleurait à chaque fois qu’elle me récupérait en sang après une séance de ce genre, et pour ses larmes, je la méprisais jour après jour, tandis que pour son baume, qui laissait ma peau sans marques après ses traitements, je la bénissais heure après heure, en sentant ma peau fourmiller de cette lente cicatrisation.

Ce jour là, je reçue la correction la plus terrible de ma vie. Peut-être avait-il enfin compris que je ne goûtais que trop bien aux joies du martinet et qu’il opta pour une autre stratégie. J’étais une peste capricieuse, pourrie gâtée, avec une belle cuillère en argent dans la bouche. Quand il vint m’arracher à mon ombre, il ne se montra ni bienveillant, ni protecteur, ni rassurant, ni manipulateur. Il m’extirpa sans ménagement de ce puit d’ombre dans lequel j’étais terrée, m’arrachant à moi-même, pour me traîner dans la maisonnée. J’aurai aimé crier, me débattre, m’afficher complètement devant servants et servantes, devant ma mère, qui me regardait dépitée, dégoûtée, devant mon frère, de six ans mon cadet, encore insouciant, amusé de voir sa soeur se faire disputer. J’aurai aimé. Mais je ne pouvais pas. Dans la lumière de la clarté matinale, mon ombre m’imposait de rester droite comme une planche, les bras raidis le long de mon corps, les jambes collées, ma tête entièrement figée. Je ne pouvais la mouvoir car elle était paralysée intentionnellement par mon père, telle une vulgaire malle qu’on aurait oublié et qu’on ramenait à la voiture en la traînant par le col de son corset, heureusement bien ficelé.
Puisque je ne voulais pas partir la tête droite, je partais sans fierté, sans honneur, comme la bonne fille à papa que je devais être, et je fis le voyage dans la même voiture que Madame Radegonde ; Cette vieille mégère de gouvernante française reçue comme instruction de me traiter comme l’une de ses filles durant le voyage, et jamais je ne fus autorisée à reprendre ma place auprès de mon sang.

L’humiliation dura jusqu’en Angleterre. Je voyageais en troisième classe dans le navire qui nous emmenait vers notre nouveau destin, vomissant mes tripes dans une seau en bois qui fuyait à moitié, sous les rires gras des garçons de basse condition qui se moquaient de ma faiblesse de femme. Un soir, faisant semblant de vomir, je laissais des langues d’ombres s’étirer du fond de ma gorge et se répandre sur le sol, comme une mare d’encre d’un noir infini qui absorbait tout sur son passage. Ces petits pécores se pissèrent dessus en grimpant aux hamac suspendus pour soustraire leurs petits petons de ce fleuve obscur qui n’était même pas tangible, et ils ne vinrent plus m’embêter. Le revers de la médaille vint des adultes. Si les gens cultivés n’y croyaient pas, les plus idiots croyant aux vieilles superstitions commencèrent à me rejeter.
Les marins ne m’adressaient plus la parole, jugeant que j’étais un oiseau de mauvais augures dans mes fripes toutes noires et que mon sang devait l’être tout autant. Pour les citer, je risquais d’attirer un Léviathan avec mes jérémiades de princesse éplorée. Ils se signaient à chaque fois qu’ils me croisaient, comme si j’étais le diable en personne, et le hasard voulait qu’on lavait le pont à grandes eaux dès que je souhaitais y prendre l’air si bien que je ne vis jamais le ciel durant cette horrible traversée, soupçonnant qu'on ne me l'interdisse purement et simplement pour ne pas déranger les gens plus prestigieux qui voguaient sur ce navire.

Je me vengeai bassement sur le fils du Capitaine, profitant qu’il se décrasse le visage dans une bassine d’eau, pour lui maintenir la tête immergée. Il se débattit comme une bête sauvage, comme un animal blessé et apeuré. C’était primaire, ce moment où le corps dominait l’esprit pour tenter de survivre, où les réflexes prenaient le dessus sur les bonnes manières, sur les convenances, parce qu’il fallait survivre. C’était primaire de sentir les muscles du jeune homme se darder, puiser dans ses réserves pour se sortir de l’eau, pour tenter de renverser le baquet, pour tenter de me griffer les bras en brassant de l’air alors que mes doigts étaient profondément ancré dans son cuir chevelu et que mon corps pesait tout entier sur le sien. Ça l’était tout autant de sentir ce corps faiblir, ramollir, la hargne s’estomper, les bulles se faire plus rares. C’était ma première expérience de ce genre, et elle provoqua chez moi la même excitation primitive qui m’inondait les dessous quand je recevais une correction au martinet.

J’avais un grain, un putain de grain.

Je le maintins assez longtemps pour qu’il cesse totalement de se débattre. Haletante, mon souffle était court, rapide, saccadé, comme si j’avais couru pendant des kilomètres de façon intense. Je ne comprenais pas tout de suite pourquoi j’étais si essoufflée, pourquoi mes muscles me faisaient mal, pourquoi je transpirais, pourquoi m’étai-je mordue les lèvres, pourquoi mes seins étaient durs, pourquoi mes doigts étaient si raides, pourquoi je palpitais... Mais j’avais lutté contre la vie dans une danse macabre, et il ne fallait pas moins de ça pour la vaincre !
Encore que je n’y étais pas arrivée. Il était toujours vivant. Quand il retomba mollement sur le sol en bois du rafiot, il toussa de l’eau, mais ne reprit pas conscience. Comme ultime méfait, je lui volais son collier : une dent de requin reliée à un bout marin. J’apprenais plus tard que le docteur du bord avait peu d’espoir le concernant. Il dormait toujours. Dans le coma disait-on. Il se réveillerait certainement en étant atteint de débilité profonde, et ne serait même plus capable de se laver tout seul, ni de manger par lui-même.

Ce jour là, je m’étais enfermée dans ma cabine, et pour faire virevolter cette dent de squale qui tombait entre mes seins depuis mon cou, je m’étais masturbée comme une possédée.

L’humiliation de mon voyage dans ces conditions épouvantables pris fin quand nous arrivâmes à Londres. Mon père était tentée de me faire dormir dans l’écurie, mais il remarqua dans mes yeux bleus que quelque chose avait changé. J’avais mûrie, et je crois, au fond, qu’il devina ce soir là que j’étais à l’origine du drame qui s’était joué sur le navire. Du reste, il avait entendu comme tout le monde, les rumeurs de cette jeune fille possédée qui vomissait de l’encre comme un poulpe. Il n’en parla pas, et m’envoya me laver car je puais la cale, le vomi, le crottin de cheval, et le pauvre. Madame Radegonde me brossa, me lustra, me décrassa de pied en cape dans le baquet d’eau chaude de l’étage, et je ne vis jamais eau plus noire que celle-ci. Pour moi, c’était une renaissance, une renaissance royale. Je sortais du ventre de la noirceur elle-même pour m’élever telle une reine.

J’étais devenue quelqu’un d’autre. J’étais devenue une vraie von Windisch-Graetz. Trois jours plus tard, je retrouvais ma dent de requin sertie dans un morceau poli d’obsidienne sur lequel une boucle en or rose venait accueillir une chaîne d’un or tout aussi rose. Cadeau de mon père. Une façon d’approuver implicitement mon nouveau moi, de m'adouber sans le dire. Je dinais d'ailleurs à sa droite ce soir là, et l'on me servit même du vin rouge, presque noir.

La vie s’installa à Londres au cours des années qui suivirent. Je prenais mes marques, et je fus rapidement introduite à la cour d’Angleterre, commençant à faire mes armes. Je savais que tôt ou tard, mon père prendrait les devants pour me trouver un bon parti. A l’heure actuelle, je pense qu’il n’a toujours pas réussi à me dégoter quelqu’un puisque je suis toujours célibataire, ou peut-être me laissait-il du temps pour que je prenne quelqu’un dans mes filets. En attendant, je tisse ma sphère d’influence, de contact, de connaissance. Je me faisais des ennemis aussi. Je profitais d’un instant d’égarement de ma chaperonne, vous savez, la Gouvernante Radegonde, pour m’éclipser dans Londres, et me faire tatouer, une pratique qui n’était pas réservée au jeunes filles de bonnes familles. Je crois bien avoir eu un certain charme chez ce maraud qui m’avait piqué avec son encre, et si je n’avais pas joué de mes capacités magiques pour le rendre subitement nauséeux, en introduisant une ombre dans son esprit, j’étais certaine qu’il ne m’aurait pas fait payer uniquement qu’en livres. La piqure de son stylet qu’il plantait en tapant dessus légèrement avec un bout de bois m’avait faite bouillir de désir, mais je n’étais pas disposée à salir ma chair avec ce minable sagouin sans le sou. C’est d’ailleurs depuis ce jour que se manifesta mon alter égo, cette petite voix intérieure qui me susurre à l’oreille dans ma langue maternelle, sans véritablement de timbre masculin ou féminin, de douces paroles qui me flattent, qui me guident, qui me bouleversent parfois.

Il paraissait qu’être guidée était un comble du raffinement chez les von Windisch-Graetz.

Bientôt, la fortune serait mienne.


Dernière édition par Erme Von Windisch-Graetz le Jeu 7 Mai 2020 - 18:06, édité 1 fois
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   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Jeu 7 Mai 2020 - 12:00

Ermelinde Von Windisch-Graetz 3700300122 *saute*

Quel DC ! Une bonne petite taré comme on les aimes (ou pas) Ermelinde Von Windisch-Graetz 3696978285
J'aime beaucoup ta fiche Ermelinde Von Windisch-Graetz 1838269910 (quelle surprise), je sens que ça va être quelque chose en Rp avec sa petite voix malveillante (j'espère qu'elle ne tousse pas en disant gouloum) !!

Encore du super travail ça ! Ermelinde Von Windisch-Graetz 398330308
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   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Jeu 7 Mai 2020 - 12:57

Eh bien ! Quel personnage ! Une jolie petite déviante comme on les aime Ermelinde Von Windisch-Graetz 2097838470 What a Face Intrigante, d'ailleurs, cette petite voix ! Et j'ai particulièrement apprécié le côté éducation très sévère de bonne famille, c'était un passage très intéressant, surtout dans le développement des pouvoirs de cette famille de vilains sorciers.
Je sens que certains des miens pourraient extrêmement bien s'entendre avec elle, alors ne sois pas surpris si je passe sur ta fiche de lien une fois que tu seras validé Ermelinde Von Windisch-Graetz 343689697 Ermelinde Von Windisch-Graetz 3793459939
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   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Jeu 7 Mai 2020 - 18:12

Merci pour vos retours ! J'espère que la petite sera à la hauteur de vos attentes.

Alors non elle ne dit pas gollum quand elle tousse, mais elle fait cette tête :

Spoiler:

What a Face

Et je ne serai pas surpris, ce sera au contraire un plaisir que de te voir passer par ma fiche de lien Ermelinde Von Windisch-Graetz 3081109234
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Occupation : Docteur en Biochimie

Age : 76 ans (Apparence 35 ans)

Devise : The Wolf on the hill is never as hungry as the wolf climbing the hill

Signes particuliers : Daltonien Trichromate anormal

alignement : Chaotique bon

équipement : Chevalière initiales TGH et une canne tête de loup argenté

C'est tout moi ça : Ermelinde Von Windisch-Graetz 2020_p15

Avatar : Tom Hiddleston

crédits : ina et code princessecapricieuse

Pseudo : Ina

DC : Ayln/Anastasis (Gordon)/Lucifer/Alexan/Evalyn

Localisation : Londres

Tristan J. Hennessy
Membre du conseil
https://extraordinaryleague.forumactif.com/t773-the-wolf-is-at-home-tristan https://extraordinaryleague.forumactif.com/t778-une-amitie-qui-a-du-croc-liens-tristan-j-hennessy https://extraordinaryleague.forumactif.com/t776-hurlements-nocturnes-journal-de-tristan-j-hennessy
Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty
   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Jeu 7 Mai 2020 - 21:59


Félicitations petite chouquette en sucre !
Il semblerait que ta fiche soit validée !
A toi la liberté, les RP, les liens, les câlins, les cookies et les messages casse-pieds du staff et les rigolades !

Bien entendu, cette petite  Ermelinde Von Windisch-Graetz 2097838470 , va faire de grande chose ! J'ai hâte de la rencontrer  Ermelinde Von Windisch-Graetz 651455544

Au plaisir de te retrouver en RP !
ce qu'il te reste à faire
Il faut que tu ouvres ton journal de bord, afin que nous sachions tous où te trouver si besoin, et également que tu nous présentes tes amis... Si tu en as.
A défaut, on accepte que tu nous montres ton chat, ton chien ou ta fidèle monture. Une fois ceci fait, n'oublie pas de rajouter les liens vers ta fiche de présentation, ton journal de bord et ta fiche de liens dans ton profil ! Ca facilitera la vie des autres joueurs (et la tienne) !

Si tu as besoin d'aide pour te « déplacer sur le forum », il y a un plan juste là, que tu peux également retrouver sur la PA !

Si tu es perdu.e, n'hésite pas à mp une des admins, elles sont gentilles !

Alors, qu'est ce que tu attends pour te lancer dans l'aventure ?!
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Aylee Stanhope
missives : 433

ici depuis le : 09/01/2020

Espèce : vampire

Occupation : bras droit d'Ayln, exécutrice de la mafia

Age : Environ 1800 ans (à quelques années près)

alignement : loyal mauvais

équipement : ses crocs lui suffisent

Avatar : Adelaide Kane

crédits : PrincesseCapricieuse

Pseudo : PrincesseCapricieuse

DC : Sasha ▬ Nath ▬ Cailean

Aylee Stanhope
londoner
https://extraordinaryleague.forumactif.com/t888-aylee-i-like-to-watch-the-world-burn https://extraordinaryleague.forumactif.com/t898-aylee-i-don-t-hate-everyone-almost-but-not-everyone https://extraordinaryleague.forumactif.com/t901-aylee-let-s-go-kill-someone
Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty
   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Jeu 7 Mai 2020 - 22:00

Hiiiiiii j'adore ! Ermelinde Von Windisch-Graetz 2095582792 Ermelinde Von Windisch-Graetz 3081109234
Une vraie peste comme on les aime What a Face Elle va bien s'entendre avec Aylee cette demoiselle Ermelinde Von Windisch-Graetz 2106847378 Ermelinde Von Windisch-Graetz 2106847378 Ermelinde Von Windisch-Graetz 2097838470
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Ermelinde Calloway
missives : 592

ici depuis le : 07/05/2020

Espèce : Sorcier

Occupation : Lady à la cour d'Angleterre

Age : 24 ans

Devise : La vengeance ne répare pas un tort, mais elle en prévient cent autres.

Signes particuliers : Yeux gris bleus, cheveux bruns, un tatouage de deux serpents interconnectés qui vont vers la lumière via des lignes de vie, qui débute sous sa poitrine et qui remonte entre. Elle porte un collier en or au bout duquel est incrusté une dent de grand requin blanc. Elle mesure cinq pied et demi de haut.

alignement : Chaotique mauvais

Inventaire : La robe de sa grand-mère & une bague bloquant l'accès à son esprit.

C'est tout moi ça : Sorcière capricieuse

Avatar : Kaya Scoledario

crédits : Ava : Ina

DC : Tomoe&Jon&Milady&Akakos

Localisation : Londres

Ermelinde Calloway
londoner
https://extraordinaryleague.forumactif.com/t1257-ermelinde-von-windisch-graetz https://extraordinaryleague.forumactif.com/t1263-ermelinde-des-liens-dans-les-ombres https://extraordinaryleague.forumactif.com/t1262-ermelinde-journal-de-bord
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   Ermelinde Von Windisch-Graetz Empty(#) Ven 8 Mai 2020 - 11:25

Merci pour la validation !!

Aylee : Il y a de forte chance en effet Ermelinde Von Windisch-Graetz 3700300122 Ermelinde Von Windisch-Graetz 2097838470
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