Juillet 1901

Sérieusement tu t’appelles Arthur ? Tes parents ont cru que s’était une bonne idée de t’offrir une table ronde et une épée ? Tu crois qu’on va trouver le Graal ? Ou bien ça sera le tréfond de la roche quand on sera pétrifié par le poulet rôtie ? Personnellement, je te laisse marcher devant, je veux voir si lancelot débarque pour te dire qu’il a sauté ta femme.



Mais qu’est-ce que je foutais là encore ?

… Un bar ? … bon rien de bien étonnant soyons honnête… enfin, vu les murs, je dirais les résidus d’un bar qui avait subi une explosion ou une ruée de troupeau d’éléphant. Je suis en Afrique ? Hum… non, il ne fait pas assez chaud et ça manque de couleur jaune pisseuse et motifs triangulaire… Là le décors est très… bah très anglais victorien avec du rouge sombre et du noir… du velour… oulà je suis dans un cabaret ?

POO ! Mais je vais rester allongé… j’ai un mal de crâne mon pauvre ! Mais attends ? Je suis dans un lit ? Ahhhh ! J’ai eu la bonne idée de me pieuter dans un endroit confortable, ça change de la poutre de la semaine dernière ! Et hum… ah bah tiens je ne suis pas seul… en fait il y a pleins de gens… orgie ? ouai, ça y ressemble…YEAH mon gars ! Au moins, je ne me réveille pas dans une rivière avec des gosses qui me zieutent bizarre ... J’ai les bras engourdies… Tu m'étonnes, j'ai des nanas endormies dessus… je suppose que je suis à poil… oui en effet… et oula…. Bon, pas besoin de sentir plus pour savoir ce qu’on a tous fait… ça pu le foutre, la transpiration, les hormones et la satisfaction après le plaisir de chair ! Une bonne nuit donc ! Par contre, pourquoi on est dans un endroit sans toit  ? Non, pas que j’ai spécialement froid, il fait chaud en juillet… mais quand même… si c’est en plein Londres, on va se taper de la flicaille pour atteinte à la pudeur des petites grands-mères ménopausées ! Enfin, ça ne me dérange pas dans les faits de choquer l’âge mûre de la capitale… mais finir en cellule, je n’ai pas que ça à faire ! C’est question de gain et optimisation de temps. Remarque, si je fini en cellule pour atteinte à la pudeur j’adorerai appeler Blanche pour qu’elle vienne me chercher et lui foutre la honte… petite pique purement mauvaise… mais ça me donnerait une excuse pour l’emmerder tiens…si elle, écumait les bals mondains pour se socialiser, moi aussi j’ai tablé sur la socialisation rapprochés ! Putain un mois qu’on à été possédé par les deux âme d’amants… et j’ai l’impression que ça fait à peine quelque jours… va falloir que me décide à me bouger le cul. Bref ! Et je vais le faire maintenant, mais pas dans son sens…
Allez oust dégage petite fleur peu farouche ! Je virai sans ménagement les corps allongés sur moi… bon, il y avait surtout des femmes… cela avait dû être joyeux…et ils pionçaient tous fermement… bon j’attrapai mes lunettes pour les mettre, manquerait plus qu’on voit mon regard de reptile…

Non vraiment et surtout sérieusement ? Pourquoi suis- je suis là ? Et pourquoi je ne m’en souviens pas encore ? Car si j’ai forniqué comme un porc, j’aime bien avoir des souvenirs !
Il eut un bruit au-dessus de ma tête de lit ou plutôt du toit de lit en baldaquin… allons bon, c’est quoi encore ?

« HEY !  »

POUAH ! Pourquoi j’ai la gueule de l’autre léopard chinois au-dessus de ma tête là ? Celui-ci regarde autour de lui un sourire amusé avant de plonger ses prunelles en amantes dans le reflet de mes verres fumés.

« Bah dis donc… Sacrée nuit, tu fais pas dans la dentelle toi… Ohoh .. Reste couché, je te trouve tes fringues, tu es à poil…  »

Je lui lançai un regard – qu’il ne pouvait voir – mais qui en disait long sur ce que je pensais de sa pudeur de me voir nu… il a peur de complexer le citron ? Car bon, moi je m’en fou qu’on puisse me mater… il y avait une dizaine de personnes ici qui m’avait vus dans le plus simple appareil et qui avait du même s’en servir !

« Je ne suis pas à poil, la tachouille ! »
Le métamorphe fit un saut périlleux, ça se voit qu’il bosse dans un cirque lui… bref.
« Ah bon ?…  »
« Non, j’ai mes lunettes !» et je me leva en lui montrant mon accessoire… l’homme se mit à rire. Bon, c’est vrai qu’il avait de l’humour. Je l’avais rencontré fin mars pour la guerre avec l’Ordre qui avait été un gros bordel et surtout ma porte d’entrée à la Ligue. Il était dans le lot des combattants et je ne sais pas trop comment ça s’est fait mais on avait sympathisé… faut dire qu’il avait adoré ma forme de dragon (merci chérie Blanchette, bon maintenant c’est même ma forme démoniaque tellement notre lien était corrompu l’un avec l’autre … je te jures…elle va me rendre plus fou que je ne le suis déjà) et puis il avait même proposé d’être mon mentor, avant qu’Hennessy lui préfère une autre ethnie asiatique : Tomoe. Bon, ça me va tout aussi bien… avec elle, je suis contraint d’être « sage » *tousse tousse*, alors qu’avec le léopard, je sens que cela aurait dérapé encore pire…car bon, on aime bien se bourrer la gueule et sortir…Bonjour les missions d'alcoolo ! Quoique sur le terrain il est sérieux… d’ailleurs qu’est-ce qu’il foutait là ? Et surtout comment il m’avait retrouvé ce bougre ?

« Putain tes con mec…  » il me donna un coup de poing dans l'épaule, la miniature sur patte… il m’envoya mes fringues qu’il venait de trouver… ce qui me ravi c’est qu’il fronce du nez, son petit museau sensible devait être tout stimulé par les parfums ! hé, ça te fait bander mec ? Mais je crois qu'ils sont tous KO !
« Eh bah… il s’est passé quoi hier soir ?  »
« On a fait du bricolage… le but du jeu était de s’emboiter le plus de fois les uns dans les autres …en tapant fort avec des marteaux !  »
« Ah non, je ne veux pas ce genre de détail.  »
« Bah alors demande pas… »

Merde, ma chemise était déchirée… par une tigresse ? Ouai, par une bande de personne un peu trop passionnée, cela me fit ricaner… surtout que je commençais à me souvenir clairement de cette soirée. Je n’étais pas à Londres, mais dans un club libertin à l’extérieur de la ville… le genre de club où les époux emmenaient leurs maîtresses pour passer du bon temps entre eux et s’échanger les dames ou même de s’essayer aux interdits… et il avait toutes sortes de demoiselles de bonnes familles voulant s'entraîner ou même être -pour un soir - une vilaine fille.  Et j’adore les vilaines filles ! Bien entendu, j’avais été attiré comme un papillon par cette lumière de luxure et de passion… cela avait été assez tumultueux, des gens peu fréquentables étaient arrivé et cela avait été une belle baston (j’ai aidé avec mon aura) et puis sous l’effusion de colère et d‘autre élément purement de mon fait… l’orgie avait commencé ! Quoi de mieux que de s’envoyer en l’air après avoir péter des gueules ? (Et prit quelques âmes) … à et il avait Louis… le mec qui fait tout propret sur lui, avait ramené une drogue pas du tout conventionnelle et cela avait été… quelque chose ! Oh oui… sniffer de la poudre sur le cul d’une noble alors qu’une autre fille à papa vouée à mariage arrangé, vous gâte tel un fruit confit…ça n’a pas de prix !

« Comment m’as- tu  trouvé le chaton ? »
« Tu te souviens pas ? Hier, on buvait au chien fou, quand soudainement tu t'es levé pour accoster un bourgeois qui parlait de la « Dentelle rouge » et tu as voulu me traîner là-bas… Je t’ai suivi et quand j’ai vu que c’était un bordel… bah je suis repartie…  »
« Et alors ? Tu ne voulais pas t’envoyer en l’air ? »
« Bah…je suis fiancé…  » dit-il dépité, je sentais presque un regret … bah alors ? on se sent prisonnier dans ta connerie de fidélité ? Et depuis quand d'ailleurs ?
« Et alors ? »
« Bah…alors je vais pas tromper ma future épouse ! Voyons ! Je ne suis pas aussi dépravé ! »
Moi je le suis…et je l’aurais fait à ta place… ça n’a aucune importance la fidélité du corps, c’est mental la loyauté.
« Tu aurais pu l’emmener…  » dis je en baillant tout en m’étirant, bon tant pis je reste en pantalon, j’avais ma ceinture par chance qui modifie mon odeur… j’ai de la chance que cet antre sens si fort que ça masque mon fumet. Il faut que je trouve mes chaussures.
« Bien étendu et je te la présente ?
« Pourquoi pas. J’aime bien rencontrer des mistigris ! » dis-je par simple provocation. Sa femme, sa fille, sa sœur ou son frère je m’en tape complet ! Dans ce type d’orgie tu te soucis après des liens de sang avec un copain…Bref. Il va falloir que je me douche !
Je sortit de l’endroit avec la peluche à tache sur les talons qui me fila sa veste pour que je sois présentable… je la refusa. Je vais transplaner dans les ombres pour être chez moi, je compte pas prendre un fiacre pour rejoindre la ville hin… quoique choquer les grands mères ça me botte bien...
« Tu ne paies pas ?  »
« Non. » et tu veux que je paie a quoi ? Je glisse des livres dans la rai du cul du gérant ? Qui dort sur les seins de la duchesse ? Borf.
« Tu me rejoins au QG ? Tu dois partir en mission et tu es déjà à la bourre…   »
« Fait moi le brief au café  … on perdra moins de temps. Je te rejoins dans une demi-heure, le temps que je me douche. »

Et je disparu dans les ombres sans même lui laisser le temps de me répondre. Tss en mission ! Je n’ai pas que ça à foutre… mais bon il faut bien que j’enchaine pour passer initier et plus être de la bleusaille…Et ça va me permettre de me défouler… j’espère que c’est un truc de bourrin, qui demande pas de réfléchir… j’ai une flemme d’activer mon cerveau là... Même si je comprends, il faut que je fasse mes preuves dans cette organisation. Bref, une demi-heure plus tard, j’étais donc frais comme une petite sardine prête à se faire péter par un gros marin ! Vêtue d’un pantalon sombre, ma ceinture serpent (dont mes sempiternelles lunettes de soleil), une chemise noire avec un veston sombre et une veste rouge par-dessus. J’avais glissé des lames dans mon veston en cuir.  LiYuang me fit donc le débriefing de la mission que je devais faire avec un certain Arthur Conan Doyle… oh bordel mais pourquoi j’ai encore un écrivain dans les pattes ? Et genre, c’est un humain ou une créature ? J’espère que ce n’est pas un biscuit apéritif, sinon je vais devoir le protéger … et puis bon, un écrivain… Blanche devait le connaître, cela serait drôle que je lui en parle que ses collègues ont aussi un souci d’adrénaline. Bref. J’allais donc me trouver un peu d’équipement pour la forme…

Ce charmant Arthur était donc déjà parti en Ecosse en aéronef, comme personne ne m’avait trouvé (tu m’étonnes j’étais très occupé à revisiter la décoration de plusieurs petits boudoirs) … et mon léopard favori avait fini par un heureux hasard tombé sur mon fils qui se chargeait de faire les briefings de mission… brave petit loup d’Andrew qui avait dû se demander où j’étais encore passé. Bref qu’importe on m’avait retrouvé et je devais donc me rendre au château de Glamis, la demeure des Strathmores, pour sauver une demoiselle noble ayant disparu et on soupçonnait une engeance surnaturel puisque le château très anciens était le refuge de quelques créatures et autres spectres… et puis le papa était un informateurs important de la Ligue, le genre d’homme bien utile pour étouffer des affaires. Donc, on devait sauver une fille ? Mais les dragons, les enferment-ils dans les donjons d'habitude ? Ils ont de l'humour à la Ligue.

Bon, ça ne me disait rien mais par contre le village non loin, j’y étais passé, donc j'ai pu transplanter dans les ombres sans soucis et surtout sans prendre un aéronef ! Je rejoins l’endroit. De toute façon j’avais deux heures de retard sur mon collègue qui n’allait pas tarder à arriver si son vol ce passe bien… le lieu de rendez-vous était … ah bah devant l’auberge du coin ! Très bien, je vais pouvoir me boire un whisky en attendant ! Alcoolique ? Bonjour !

J’ignore ce qu'on lui avait dit, surement que j’étais un novice un peu spécial et à surveiller… et voilà comme personne ne se dit les races directement c’est en discutant qu’on sait qui est quoi, quand on à pas d’odorat. Et aussi mon charmant nom : Lucian Morgenstern, l’autre grand con de rouquin ! Ouai, j’aime ce genre d’introduction ! Il n’est pas si mal ce whisky… l’Ecosse c’est un peu le pays de cette belle boisson ! Bref à 8 heures du matin, il n’y pas beaucoup de clients… sauf pour le petit déjeuner… enfin faudrait que je mange, je n’ai rien boulotté depuis hier midi… enfin si mais ça ne tient pas au corps de savourer la salle de jeu de charmantes demoiselles…bref.

C’est donc après avoir dévoré un déjeuner bien consistant spécialité du coin que je sortis de l’auberge car je commençais à me faire sacrément chier… il s’était perdu l'albatros ? Putain, si Arthur s’était perdu pour trouver Excalibur il n’aurait jamais été roi !

Finalement, je vis une silhouette arrivée vers moi… je m’approcha et putain !!!!!! Biscuit apéritif … Eh merde… je vais donc faire la nounous… tant pis, cela ne m’empêcha pas de lui faire un rictus affable et de lui serrer la main fermement dès qu’on s'échangeait une phrase ridicule de la Ligue, du genre que les moineaux tombent du ciel quand le vent se lève… et qu’il faut les ramasser avant le mois de mai… je veux pendre le mec qui invente ce genre de répliques à la con !

« Bien, donc Arthur Conan Doyle… Lucian. J’espère que votre agilité ne se trouve pas seulement dans la manière de coucher des mots sur du papier mais aussi dans la subtilité de vos poings. » dis-je de mon ton pleins d'humour. Par contre, je fais l’effort de la vouvoyer mais je sens que dans deux minutes ça va me gonfler et on va dire “tu”, c’est d’une hypocrisie de faire ça…

Juillet 1901

Bon le biscuit apéritif était ce genre d’homme avec des lèvres boudeuses qui devait faire sensation dans les salons de demoiselles encore en fleur, attendant un mari. Bref, il était pas trop mal, quand il n’avait pas la gueule du mec qui a bu toute la nuit… bien donc un copain alcoolique ! A la bonne heure, on savait donc comment fêter la fin de la mission ! Bon… il n’avait pas non pas la gueule d’un chevalier (moi qui me faisait mes films sur Sir Arthur et la table ronde..), car bon faut quand même reconnaître qu’ils avaient souvent un visage boursouflés de cicatrices et autres traits pouvant les confondre avec des barbares – ou des morts vivants au vu de l’odeur- et je savais très bien de quoi je parlais… j’en suis techniquement même un. Mais bon, j’ai toujours ma belle gueule d’emmerdeur en puissant, qu’importe les ans… je devrai faire de la publicité pour les anti-rides tiens… enfin revenant à notre Arthur – pas du tout chevalier sauf des lettres – il me serra la main d’une manière équivalente à la mienne, bon pour ma part, je ne cherche pas à lui écraser les phalanges pour compenser un souci d’ordre érectile ou même lui dire que je suis plus fort que lui… je n’ai pas besoin de prouver quoique ce soit à quiconque…. Suffit que je me batte pour remettre les pendules à l’heure. Bref. Cela me fit sourire, surtout en sentant son émotion allant vers de la provocation ? Si tu es d’humeur aussi bâtarde que la mienne est bien mon cher on va devenir copain !

Sentant qu’il m’observait, j’avais fait de même au travers de mes lunettes, bouche légèrement ouverte afin de percevoir aux mieux ses émois internes… au moins, il ne manquait pas d’humour, bon point, si j’étais avec le genre de mec coincé du sphincter ça m'échauffe et j’ai envie de les chatouiller au plus profond de la prostate… enfin pas physiquement, quoique… non je rigole… Avec ma nuit, je n’aurais pas envie de baiser avant… au moins une journée ! Quand j’ai une buse en face de moi, je sais très bien m’adapter pour être une triple buse… avec en bonus « le plus grand stérilisateur que cette terre peut porter » joie non ? Je suis comme ça, j’adore mettre un bonus qui poque ! Mes partisans le savaient très bien (après-hin) histoire de leur faire sentir que vendre son âme (ou autre chose) avec le diable, ce n’est pas la chose la plus cool du monde ! On se fait de base enculer et après on à les hémorroïdes qui grattent ! ça donne envie ! … au moins ça fait passer le temps.
En tout cas, il me fit rire avec sa petite boutade. Et je notais qu’il avait l’accent du coin, un écossais… moi j’ai l’accent de quoi ? Bah bonne question… entre ma voix sombre, agréable … peut-être un peu de français ? j’ai vécu quelques années là-bas ? Hum… je n’en sais trop rien, j’ai l’accent de l’enfer … YEAH ! Un accent d‘enfer ma gueule ! Je m’égare… J’espère qu’il n'est pas télépathe, sinon il va avoir une migraine le pauvre...et il va mourir sous peu.

« Quand je vois les phrases qu’on ose nous faire dire, peut-être que vous avez toute votre place dans ce milieu. » j’haussais les épaules « Ramasser des moineaux au mois de mai… une perle de sagesse venu d’ailleurs. » fit-je avec ironie.

La suite de ses propos m’arracha un petit sourire ravi en plus de m’étonner. Il avait deviné que ça me pète déjà les noix de dire vous ? Eh bah tu es omnipotent petit biscuit ?

« Oui, je trouve ça ridicule ce genre de politesse, alors qu’on va sûrement se battre et risquer nos vies. Vous êtes en tout cas perspicace. » et prendre une douche de sang !!!!! Bon, il avait donc eu le temps de parler avec les habitants ? Une personne normale se serait offusqué d’avoir attendu à l’auberge… moi non, j’aurais fait ça de toute manière. Si je n’avais pas eu la dalle en plus d’avoir envie de glander le temps de me remettre de ma nuit. Ah oui aussi… je devais être irréprochable… impossible, mais pas trop reprochable pour la Ligue. Je me serais déjà barré au château. Un fiacre ? Joie… je n’aime pas les transports autres que mes ombres, on y perd un temps fou… Enfin bon, il était prévoyant cet écrivain.

« Très bien. » pas de marche à pied alors.

Il m’observait encore… eh bah dis donc je te laisse pensif mon petit gars ! je veux bien croire que je suis hors norme mais quand même… je garda le silence, juste pour m’amuser de la gêne qu’il commençait à ressentir. Le fiacre rompra le petit jeu, alors je brisai le silence par une phrase anodine mais qui avait son sens.

« Bien, vous avez appris des choses intéressantes ? Hormis le besoin d‘indépendance de l’Ecosse ? »
Je grimpais dans le fiacre sentant la frustration de l’homme que je partageais complètement.

« Un jour les automobiles seront suffisamment performantes et surtout courantes pour que ce genre de transport nous épargne ce calvaire ! » soupirai je essayant de voir si j’avais tapé juste et si cela intéressait l’écrivain… il était jeune, il devait s’émouvoir de toutes ces jolies mécaniques non ? Et puis que foutait un écrivain chasseur ? Si ce n’est pas pour le goût de l’aventure et donc de l’adrénaline ? Tous des drogués ces grattes papiers !

Il eut un petit silence après notre échange, j’observais avec attention le paysage, simplement pour graver les coins d’ombres dans ma tête si je devais me déplacer à l’avenir… quand les réflexions orales de mon collègue, me fit tourner la tête vers lui. Bon, niveau posture dans le fiacre j’avais tout de l’homme complètement nonchalant, un pied sur la banquette en face pour avoir l’autre jambe croisée … bref, j’étais dans un équilibre précaire avec les soubresauts de la calèche mais j’adore être ainsi. Être conventionnel, ce n’est pas vraiment mon passe-temps !

« Un manque d’information aurait laissé supposer que cet homme est ignorant du monde de la magie, hors il a contacté la Ligue directement. Une des hypothèses serait qu’il cache quelque chose. Peut-être connait-il très bien le type de créature et préfère nous en parler de vive voix. Mais bon, l’honnêteté dans ce monde est aussi rare qu’une veine de Jeremejevite … alors d’un point de vue pessimiste, nous allons surement dans un château avec une sale bestiole qu’a ramené le bougre chez lui et elle lui a échappé. Il ne voudra pas assumer son incompétence à contrôler un animal de compagnie exotique et sa fille en a payé le prix fort. Meilleur papa de l’année...» Puisqu’il voulait parler autant que je fasse de même. « Enfin ce n’est qu’une hypothèse. Je me demande si la gamine est encore en vie… d’un point de vue pragmatique, si on avait son corps, on aurait pu avoir quelques informations… et mieux nous préparer. Mais nous allons espérer qu’elle est prisonnière d’une créature semi intelligente qui aime la compagnie ou qui fait des réserves. »

Moi je m’en fou, s’il y a du sang ça va être pas difficile à pister, je pouvais remercier l’un de mes totems celui du chien, de me donner les sens aiguisés de cet animal… et puis je pouvais combiner avec le serpent en ouvrant la bouche.

« En Ecosse il y a un sacré folklore de petites bestioles bien sympathiques… on ne peut guère spéculer à cet instant sans plus d’élément. » ce qui est bien dommage, grand amateur de créature j’avais emmagasiné pas mal de savoir, en faite sur le monde magique… avec mon grand âge…. j’ai quoi faire aussi !

« S’il y a une créature je vais pouvoir la sentir voir la pister. Et si elle aime les humains, vous serez un bel appât. » je lui fis un petit sourire diverti, pour voir s’il avait envie de provoquer un peu. Moi je ne me gêne pas, même si on pouvait sentir que je m’amusais.

Juillet 1901

« Hum du genre, les moineaux sont des passereaux qui s’accouplent en avril ? » Je pris une mine réfléchie, c’est incroyable les informations complètement inutiles que j’ai dans ma tête… « Il est vrai que ça sonne presque mieux. Et ça souligne votre sens de l’observation. »

Je suis en forme aujourd’hui tiens… je sens que je vais fatiguer mon entourage et soyons fous ! Même le soleil - d'ailleurs pas très présent sous les nuages, va falloir penser à sortir mon coco… Feignasse ! Tu n’es pas en Angleterre là ! – ou mon coéquipier en deux trois mouvements. Remarque, il dormira bien cette nuit ou à la petite sieste après le déjeuner. En tout cas, je notais à mon tour un fait sur Sir Arthur de la non-table ronde : il était observateur et semblait le savoir sans pour autant vouloir se vanter de ce fait. Il pouvait grandement se gargariser devant moi, il fallait surtout accepter que je réplique … et que ça ne plaise peut-être pas… là est toute la question Sherlock !

Le fiacre… behhh… au moins, le petit silence qu’il devait trouver gênant fut brisé avec ma délicatesse sur l’indépendance de l’Ecosse… eh bien dit donc, ce n’est pas très gentil de cracher sur le pays où on vit non ? Reste chez toi si ça ne te plaît pas ! Haha… je l’aime bien ce mec, il à l’air assez drôle tiens…

« Pourquoi venir à Londres si l’Ecosse est plus plaisante ? » là était une curiosité tout à fait réelle. Il avait donc une auto ? Remarque, moi aussi, après celle que j’avais dégommée avec Tomoe, je m’étais arrangée pour en avoir une nouvelle… ce n’est pas croyable ce qu’on peut avoir avec quelques beaux sourires et des phrases éloquentes. Je n’aime pas acheter les choses, l’argent corrompt les hommes et je ne traite pas avec l’avarice… ce n’est pas mon pécher, j’en avais tellement d'autres… aussi… j’aime bien me dire que l’argent était sale et que je préférait que ça soit les autres qui dépense pour moi…enfin ce n’est pas toujours le cas, j’ai de nombreux investissements judicieux surtout en art, me donnant un pécule non négligeable sans parler du reste…je n’aime pas me soucier de quelconque soucis autre que ceux que je mets en place !

« Oh vous avez une auto ? Ah la bonne heure ! Enfin quelqu’un qui ne préfère pas le pseudo silence d’un fiacre galopant sur une route mauvaise… Vous avez du goût ! » cela fit dit presque avec soulagement. Ça fait assez gentleman de s’extasier ? Bon en vrai, je préfère les voitures, c’est plus palpitant que d’être dans une calèche à attendre… on s’emmerde, heureusement qu’on parle ! « Il aura bien un ingénieux ingénieur, qui pensera à renforcer les amortisseurs et faire des roues plus épaisses …et enfin on pourra filer à travers ses plaines chaotiques… ou on y pave une route et baste. »

Je jouais constamment de ma posture pour ne pas me casser la gueule, cela pimente le voyage et je gère plutôt bien mon affaire, comme habituer à être dans un environnement agité. Mon regard restait sur lui pendant que je déplâterai mes hypothèses… bah dit donc commence pas à te mordre les lèvres chevalier, elles vont dégonfler et tu vas perdre ton capital séduction !

« Tant qu’on ne le lui dit pas directement « on pense que votre fille est morte par votre inconscience », je pense que ça passe optimiste ou pessimiste. » de toute manière nous sommes d’accord sur ce point : la mioche est sûrement morte en casse-croûte et on va retrouver -avec un peu de chance- quelque chose à enterrer pour sa sépulture.

Les bras croisés, je fis tourner un peu ma chevalière composée d’un ancien symbole chevaleresque inconnu depuis plus de mille ans avec un serpent au milieu… j’avais aussi mon alliance issue de ce mariage stupide avec Blanche durant nos possessions … je ne sais pas pourquoi je l’avais encore celle-là…. Ah oui ma gamine Tabitha me l’avait remise pour que je pense à aller voir Blanche dans le but d’une explication post possession… au diable (ah bah oui je ne peux pas dire ça moi), les explications, je n’avais pas envie ! Je savais très bien que ça allait être émotionnel et moi et les chouineries… bah ça fait 36 ! En plus, je n’ai pas que ça à foutre… elle a qu’a radiner son adorable petit cul aussi ! Pourquoi, c’est toujours moi qui viens la voir ! Non mais oh ! Je veux bien porter mes couilles, mais elle, qu’elle porte ses ovaires aussi ! Oui, je sais, je suis de mauvaise foi.

Machinalement, j’avais touché mon annuaire, me rendant compte que j’avais finalement laissé la bague quelque part… ah oui à mon atelier. Je devais juste avoir une légère marque de bronzage maintenant… après un mois à vadrouiller dans le monde… hehh…. Bon, ça évitera des questions sur mon hypothétique femme qui n’existe pas !

Et en plus petit biscuit me mate… décidément, je vais finir par lui demander s’il veut un portrait pour sa chambre… j’arquai un sourcil, attendant qu’il daigne formuler sa question … elle ne tarda nullement… Ah il voulait savoir ce que je suis ? Si tu veux.

« Ah ! Pour être appât il faut une récompense ? Tu ne veux pas plutôt une gaufre, il parait que je ne les fais pas si mal… ? » dis-je amusé suite à son petit sourire joueur. « Je suis une licorne… » dis-je avec le plus sérieux du monde. Bon, j’eu quand même un rire, puisque je venais de m’imaginer avec une corne sur le front… et cela était d’un ridicule… non mais une licorne… je me marrai voyant bien l’image tiens… youuuuouuu j’ai une grosse corne sur le front...

« Bon, on a du temps, on qu’a fait des devinettes et puisque tu es doué d’observation perspicace… autant mettre ça sous forme ludique ! Cinq questions. Si tu ne trouves pas, tu nous feras une petite danse de l’appât. Si tu trouves, c’est moi qui agite mon corps en rythme ! »

Je suis très bon perdant et je n’ai aucun souci à danser, de manière sérieuse ou ridicule.

Juillet 1901

Et « ma » quoi ? Ma mère ? Souvent c’est en lien avec les mamans pour les mecs et les papas pour les filles… j’arqua un sourcil à cette mention, voyant qu’il continua sur autre chose. Bon, très bien peut-être « ma famille » ? Mais non, sa famille était en Ecosse. Bon en tout cas, il restait pour les amis et la Ligue, si ce n’est pas mignon ça… donc célibataire et sans gamins… même si le mot connaissances ne montre aps une vie social riche… un peu triste pour lui. Mais bon, au fond, je m’en fou un peu, c’est son souci, si ça lui permet de faire sa vie … et c’est peut-être la médiocrité de sa vie qui lui donne cette gueule d’alcoolique ou d’insomniaque ? Je me contentai d’hocher la tête, j’avais ma réponse et rien à dire de plus sur ce sujet… ce qui n’était pas forcément le cas, des voitures.

« Ah oui ? Oh eh bien, j’ai une voiture Halley, on pourra voir lequel est le meilleur pilote. » il ne faut pas me parler de sport à haut risque d’adrénaline ou bien de mort… j’aime trop ça et quand je pense que je parlai de Blanche et son soucis d’action… on est fait du même bois de tarés et apparemment c’est contagieux chez les écrivains !

« J’espère… qu’on vire ces calèches… » et qu’on fasse des steaks des chevaux usés jusqu’à la moelle, franchement quand on vois leur état à certain… j’ai toujours préféré la compagnie des animaux aux autres créatures humanoïdes car outre que je ne pouvais pas les entuber, ils ne vous trahissaient pas ! Et Enfer, que c’est un gros souci chez moi… Après, je n’ai pas une ferme chez moi - au plus grand drame de Mia- mais bon, je ne rechigne pas à leur compagnie. Je les aime autant à côté de moi que dans mon assiette… de toute façon, je préfère le poisson comme repas !

Mes postures semblaient l’amuser, bon normal dans un sens non ? Et ce qui l’était assurément moins était le sujet sur la gamine… enfin pour le peu que ça m’impacte, je ferai semblant de l’être, je sais faire la comédie et nom de moi-même je suis doué ! Ah ? Il lui dira ? Moi je serais partant pour creuser un trou – après lui avoir pris son âme car on ne gâche pas – et qu’il rejoigne sa fille non ? COMMENT ça ? Ce n’est pas gentil ? Mais être gentil, ce n’est pas un métier !

En revanche, être casse-couille, je dois avouer que pour être aussi doué, ça doit être un métier ! J’en suis l’inventeur ! Ou celui de n’être jamais sérieux et d’avoir l’air de vivre au-dessus de tout, non pas par supériorité mais car tout m’effleurai à peine… et en parlant de connaître, j’étais assez content de ma réplique sur les licornes… j’aurais fier allure en cheval alezan et une grande et belle corne sur le front à hennir au vent … mais c’est d’un ridicule les licornes quand même… bon sauf quand elle est maudite et vous bouffe les viscères en grognant ! Arthur le faux chevalier, semblait s’amuser de cette boutade, allant jusqu’à cacher son rire derrière sa main, comme le voulait le protocole de cette époque … tu es mignon va, on dirait une lady !

Pardon ?

Il ne tenait pas tant que ça à la vie ? J’arqua un sourcil et une petite moue expressive sur le visage… non mais si tu veux mourir, tu sais qu’on peut s’arranger ? Tout est négociable avec le diable mon chou… non mais blague à part, on m’avait filé un suicidaire ? Mais c’est une tare chez les écrivains, entre lui et Blanche ! Bordel ! le petit couple parfait ! Bon, elle était dans une bonne passe... et heureusement ! Maintenant, elle se foutait du danger, car elle savait que « super lulu » arrivait pour lui sauver les miches ! Enfin depuis milles an je le fait… sauf que maintenant ça m’importe, qu’elle ne saute pas de la falaise, sans QUE ça soit moi qui la pousse pour le jeu... oui c’est bizarre mais c’et drôle, surtout que je pouvais être un dragon avec notre lien, donc je vole ma gueule !

Haha, il est drôle avec son madame la licorne. Cela me fit rire.

« Je comprends pourquoi la Ligue m’a mis sur cette mission, je dois vous sauvez vos miches… si vous tenez si peux à la vie, va falloir que je vous surveille … Pourquoi avez- vous envie d’en finir ? Enfin, si c’est un souhait ancré en vous, il y a des falaises dans le coin… j’écrirais un rapport élogieux sur votre courage pendant la mission, mais que vous n’avez pu survivre en vous sacrifiant noblement. » j’y mettais de l’humour avant de le regarder « Plus sérieusement, je dois m'inquiéter d’une tentative de mise à mort volontaire ? » je m'étais volontairement un air inquiet et sûrement compatissant…

Non car bon, pas que la mort me dérange hin… je suis censé être sage, comment j’explique la mort de mon coéquipier suicidaire ? Car je le laisserai sans aucun doute faire … bof, j’ai l’habitude de baratiné ce n’est pas un souci. S’il veut crever eh bah je suis un gentil et admirable petit démon, je lui ouvre la porte hin…

Enfin bon, on va sur les devinettes et je dois dire qu’il va rapidement sur le sujet démon le coco… enfin non, il va sur un mixte évident des créatures courantes : je suis une sirène ? (Putain que je serais sexy avec une queue de poiscaille), je suis un loup ou un méta ? (J’aime les loups j’en ai même trois à la maison), je suis un vampire ou bien une autre saloperie de l’enfer ? (Oui), non je ne suis pas un sorcier, je suis empathe ? Il me prend pour quoi tiens ? Il n'y avait pas vraiment de créatures répertoriées pouvant faire ça… un Lamassus ? c’est télépathe ce bordel…ah moi que cette branque de Sam, connaissait cet homme ? Oh bah génial au top… si j'utilise mes ombres ? Bah entre les sorciers ombrageux, il avait d’autres solutions de races pouvant le faire… m’enfin j’étais dans la liste de la Ligue, une race imaginaire mais bien ficelée … Enfin bon, je lui fis un sourire amusé. Je n’ai pas dit que je serais honnête.

« J’aime beaucoup l’eau douce oui, oui je peux me transformer, non mais je ne suis pas croyant, non mais j'ai une conaissance en objets magique comme bon nombres de choses du surnaturel, mais ça c’est un hobbies parmi tant d'autre, non je suis observateur comme mon collègue de mission perspicace. Et tu sais déjà que je ne suis pas mauvais en pistage. Il sens très bon ton parfum l'écrivain ! » dis je avec un sourie au coins pour le provoquer un peu.

Je lui fis un sourire. « Alors ? Madame la Licorne est une madame quoi ? » Ouai j'ai pas de soucis sur le monsieur madame !

Juillet 1901

Parfait alors, on a plus qu’a voir le type de modèle niveau puissance… me semble que j’avais le dernier en date. Mais bon, on peut avoir le plus rapide des chevaux de course, qu’on ne gagnera pas si un âne le monte ! Je suis soudainement assez curieux de faire ce défi avec l’écrivain, qui lui aussi semble enchanté.

« Parfait, on ne pourra en vouloir qu'à nous et non à la mécanique en cas de défaite. J’espère que vous êtes bon perdant.  » dis-je amusé pour le provoquer un peu plus.

Avais-je vexé le petit gratte-papier avec une plume ? Mhh peut-être bien, il pérorait savoir se sauver tout seul. Oh oui, je n’en doute pas une seconde - enfaite si mais bon hein… voilà – on ne va pas tergiverser sur la capacité des humains à vouloir se détruire et essayer vainement de sauver la terre brûlée de leurs désespoirs ! Et de base, les mélancolies chroniques sont souvent des personnes couchant sur papier des mots pour les vendre…

« Bien, vous n’êtes donc pas un suicidaire, mais une personne cherchant une belle mort utile. Finalement, l’honneur de votre prénom colle bien avec l’imaginaire qu’on pourrait avoir de Sir Arthur et les chevaliers de la table ronde.  » fit-je pour traduire ses propos.

Il ne m’en dirait pas plus, les raisons lui appartenaient et je ne pense pas qu’on se confie au premier inconnu venu sur ce sujet. Même si cet inconnu est le diable et qu’il est tout à fait charmant ! Franchement, avec ma gueule de jolie licorne, on a envie de tout me confier ? Comment ça, non ? Bande de goujat ! Bref, je n’avais aucun intérêt à connaitre ses émotions profondes, par cette non-peur de la faucheuse… dans un sens tant mieux, il ne sera pas chiant si on doit s émettre en danger de manière folle et complétement chaotique. Je n’aime pas les rabats joie… c'est mortellement ennuyeux (héhé jeu de mot pourri).

Bref, le jeu des devinettes était bien plus plaisant et je pris exprès de répondre par des phrases, l’embrouillant dans sa réflexion. Je pouvais voir son cerveau se mettre en route et il m’avait l’air d’être érudit ce garçon. Un sourire au coin de mes lèvres, je profitais de ce moment de silence (entre deux ajustements de mon équilibre précaire à cause de cette route merdique), l’observant avec attention. Son clignement de paupière me fit arquer un sourcil, semblait-il se rappeler de quelque chose pouvant servir notre jeu ?
Un démon ?

Comment avait-il pu en arriver là ? Toujours dans la même expression, j’étais maître de mon visage, voir peut-être plus amusé qu’autre chose. Un démon… Il y avait trois races existantes dans ce monde et seulement deux étaient bien connu de la Ligue, le peut d’information sur les cauchemars se réduisait à des hypothèses sans fait trop concret… j’avais fait disparaître la feuille dès que j’étais entré à la Ligue… sachant bien que mon idiote de création avait fait un tour dans les geôles… mais j’ignorai qu’il avait eu la vantardise de se pavaner en tant que démon a d’autre. Qu’importe, il ne pourrait plus rien dire… lui ou bien l’autre débile a gros seins ! Je dois être le seul démon qui chasse d’autres démon… je suis vraiment l’incarnation de l’enfoiré de base !
Bref, je me souvenais bien de mes mots, essayant de trouver comment il avait pu conclure ça dans mes propos, je lui avais pourtant dit que je ne redoutais pas les objets bénis, ni que j’étais empathe.

Hum, quel mystère ce garçon !

Je pouffa à sa réplique, non de moquerie mais de divertissement.

. « C’est ma belle couleur chatoyante qui te fait dire ça ? Après, tous les roux n’ont pas d’âme et apparemment… quand on els mouille ils sentent mauvais.  » je lui lança un rictus taquin face à ce cliché des plus stupide, bien sure que ne sentait pas mauvais quand j’étais mouillé… « Ah moins, que ça soit mon jolie tatouage et ma ceinture reptilienne, signe de tentation… j’aurais dû prendre une pomme ? Je serais bien curieux de connaitre ton raisonnement, tiens. Il semble tout à fait intéressant. » si j’avais mit de l’humour au début, la fin de ma phrase était clairement sérieuse, muée d’une curiosité tout à fait palpable. Tout comme lui, qui semblait avoir une posture neutre et sans crainte à l’éventualité d’avoir un démon en face de lui – il a dû en rencontrer ou bien être un peu timbré pour ne pas avoir une once de peur - j'étais dans une sincérité assez franche. Mais bon, au contraire d’Arthur, je suis celui qui est comédien. Je lui laissai le temps de me répondre.

« Cependant, tu n’as pas tout à fait tort en disant ça.   » j’ajustai ma position. « Ma race porte de nombreux nom selon les pays, j’ai une grande préférence pour celui du Japon, y ayant vécu très longtemps mais surtout parce qu’ils ont une définition bien plus juste que les européen, qui ont tendance à généraliser  niveau mot, alors que les asiatique vont dans une précision assez pointue. Bon peut-être un peu trop, puisqu’il existe pour eux une femme qui éteint les flammes des lanternes… c’est un peu tordu ! »  
C’est abominable non ? Un démon qui éteint les flammes des lanternes !!!! BOUHH le noir !

«  Ainsi, pour les japonais ma race appartient à la grande famille des Yokaï, au même titre qu’un Kistune en est un. Il est d’ailleurs très amusant de constater que nous avons des points communs avec les esprits du renard…  » je le sonda afin de voir si le mot démon en japonais semblait lui parler.

« Ainsi, je suis un Mizuchi corrompu.  » cela ne semblait pas lui parler vu sa tête et semblait m’encourager à en dire plus, je percevais son intérêt… Bon chasseur va !

« Bon, tu te coucheras moins bête ce soir grâce au professeur Lulu et le savoir sur les bestioles surnaturelles !.   » je pouffa avant de me racler la gorge et de dire plus sérieusement : « Alors, je suis l’incarnation de l’esprit d’une rivière. La classe non ? Imagine un dragon et tu me fais le plaisir de virer les pattes, je suis serpentiforme. Pour un européen, je serais un amphiptère.  » je tapota mon tatouage avec un rictus malicieux. « Comme les Kistune il y a une dualité sombre et lumière. Si pour eux, c’est de naissance, nous on peut se corrompre quand notre rivière meurt, via la pollution humaine, ou tout acte moderne pouvant nier à l’existence de ce court d’eau. On perd alors la lumière pour devenir ombre. »

Un large sourire doté non pas d’une paire de crocs, mais deux se dévoila sur ma dentition, des crocs bien différents des loups ou des vampires, puisque épais au début et très fin, voire aiguisé telles des lames de rasoir. Ce rictus démoniaque ne resta que quelques secondes avant que je referme ma bouche.

« Je suis bon joueur, selon la définition on peut dire que tu aurais eu une infime partie raison, tu danses pour être un appât et je t’offrirai un verre pour fêter la fin de cette mission.  »