(CHRONOLOGIE IRP) Avril - mai - juin 1902 (REGLEMENT) avatars réels format 200*320, 200 mots minimum, deux réponses par mois minimum, multicompte autorisé, plusieurs espèces jouables. Plus d'infos juste ici.
C’était un jour pluvieux, le genre de jour où l’on préférerait mieux rester chez soi devant une bonne tasse de thé et des petits gâteaux, mais lui était dehors depuis déjà tôt dans la matinée. Depuis son arrivée à Londres, il se gardait toujours un jour pour continuer ses recherches. Malgré le manque cruel de résultats, sa motivation n’avait jamais failli. Il se rendait d’abord au poste de police, malgré qu’on lui ait dit maintes fois de ne pas revenir, qu’il n’avait rien de nouveau et qu’il l’appellerait s’ils ont des nouvelles. Balivernes... Si c’était leurs propres enfants, ils remueraient ciel et terre à n’en pas douter. Enfin, ça c’est surtout la colère qui parle et sait qu’ils sont occupés, qu’ils ont bien d’autres chats à fouetter. Il a juste peur pour sa fille, elle est encore jeune. Comment fait-elle pour se nourrir ? Et pour dormir ? Il en frissonne à l’imaginer dormir dans une ruelle. Tout ce qu’il peut espérer c’est qu’elle ait un toit et de quoi manger. Pour l’instant c’est le printemps, mais quand viendra l’hiver ce sera tout autre chose. Il chassa cette pensée de sa tête.
Sortant du commissariat, il continua sa ronde habituelle, faisant le tour des commerçants. Il avait reproduit le plus fidèlement possible le visage de sa fille sur son carnet à croquis qu’il montrait aux commerçants. Il avait aussi dessiné sa femme et la regardait d’ailleurs souvent, c’était une manière pour lui de ne pas l’oublier. Il n’était pas encore prêt à passer à autre chose, elle hantait toujours ses pensées. Elle lui manquait terriblement, elle aurait aimé Londres, elle qui a toujours rêvé de vivre dans une grande ville... Il sortit de ses pensées, puis se rendit compte qu’il avait marché beaucoup plus loin que d’habitude. Il ne connaissait pas cette rue-là, pourtant il n’avait pas marché autant au point de changer de quartier... Il a simplement dû ne pas remarquer cette rue là, ce qui l’étonna, lui qui est si minutieux d’ordinaire. Enfin, les faits sont là et tant mieux cela fait un nouveau terrain de recherche.
Il passa soudain devant une petite boutique et la devanture l’interpella. Des jouets en bois ? Intéressant, il ne savait pas qu’il y avait ce genre de boutique ici. Mais la ville est grande, il y a beaucoup de choses qu’il ignore encore de Londres comme du monde en général, bien qu’il lise beaucoup. Mais lire des livres et voir les choses en vrai ne sont pas vraiment la même chose. Une fois qu’il aura retrouvé sa fille, peut-être partiront-ils explorer un peu le monde. Il sait que c’est contraire à leur culture, mais il est curieux de ce à quoi le monde peut ressembler en vrai, pas juste dans les livres. Il poussa la porte et entra à l’intérieur, faisant tinter la petite clochette. L’odeur du bois lui vint tout de suite aux narines et cela suffit à le faire sourire. Il soupira d’aise intérieurement. Il remarqua être le seul client à l’intérieur et cela lui alla très bien, il est bien souvent mal à l’aise lorsqu’il y a trop de personnes. Il aperçut du coin de l’oeil de petits animaux en bois, cela lui fit penser à ceux qu’il avait fait pour sa fille, cela laissa un gout amer en travers de sa gorge, lui faisant perdre son sourire. Il se rappela la première fois qu’il lui en avait offert, elle était si heureuse qu’elle avait jouée toute la journée avec et s’était même endormi à même le sol, serrant l’une des figurines dans ses petits doigts.
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missives : 113
ici depuis le : 21/05/2020
Espèce : Métamorphe (loutre)
Ligue : Bibliothécaire spécialisée dans les artefacts magiques, anciennement novice espion.
Occupation : Fabricante de jouets, elle tient une petite boutique nommée Les Mondes Imaginaires, située à East Ham. Elle y est présente tous les jeudis et les vendredis.
Age : 26 étés - 01.08.75
Devise : Potatoes are cool.
Signes particuliers : Apprécie particulièrement les patates. • Peut se changer en loutre • Hypersensibilité sensorielle • Grande resistance physique • Toujours joyeuse • Fort accent dublinois • A très souvent les mains couvertes de taches de couleurs
alignement : Neutre bon
équipement : Un bracelet en cuir avec un petit loup en bois accroché à sa cheville, talisman magique qui lui permet de conserver toutes ses possessions lorsqu'elle se transforme • Une tin whistle rangée dans un étui en cuir attaché à sa ceinture
C'est une journée maussade et triste. Mouillée aussi, il pleut sans interruption depuis... Que je me suis levée, au moins, il fait même un peu frais. Mais malgré la grisaille, je ne perds pas mon sourire ni ma motivation à aller travailler. Fabriquer et vendre des jouets me plait, mettre des couleurs dans la vie des enfants et parfois des adultes est tellement gratifiant... Je n'ai pas eu beaucoup de clients aujourd'hui, mais ce n'est pas si grave, cela m'a permis d'avancer dans mes fabrications. Ma minuscule arrière boutique est un vrai bazar de coupeaux de bois et sculptures en attente d'être achevés, de jouets sans couleur, de vernis et peintures, de pinceaux et de petits animaux colorés qui sèchent patiemment aux côtés de leurs camarades déjà prêts à rejoindre les rayons. La petite cloche de l'entrée tinte et je sursaute, laissant une énorme trainée de rouge zébrer la tête du cheval de feu à qui j'étais en train de donner vie. Mince. J'essuie rapidement le carnage non sans m'en mettre plein les doigts. Ouf, ce sera rattrapable. Un cheval de feu c'est bien, un cheval de feu bien fait et qui ne donne pas l'impression d'avoir été agressé, blessé ou poignardé et de perdre quatorze litres de sang, c'est mieux quand même. Surtout pour des enfants. On peut perdre quatorze litres de sang, en vrai ? Je pénètre dans la boutique en essuyant mes mains et ralentis le pas. Je connais cette odeur. Celle du client. Mais je suis incapable de remettre un visage dessus.
-Bonjour ! Vous recherchez quelque chose en particulier ?
C'est au moment où mon regard se pose sur son visage que je comprends. Que je sais qui il est.
-Kieran ? j'appelle doucement, malgré tout incertaine.
Mais que fait-il ici ? Il devrait... Il n'était pas... En Irlande ?
-C'est vraiment toi petit castor ? Je... Je n'en reviens pas...
missives : 74
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Espèce : Métamorphe (castor)
Ligue : Collaborateur externe
Occupation : Ebeniste
Age : 33 ans
alignement : loyal bon
équipement : Son amulette est un bracelet en bois que son père lui a offert lorqu’il a découvert son animal de prédilection.
A peine fut-il entré dans la boutique qu’il ressentait une vague de bien-être l’envahir, il se sentait comme chez lui. Il y a des fois où il ressentait le mal du pays et cela lui serrait le coeur... Des souvenirs heureux lui revenaient de temps à autre en tête, ils étaient heureux dans leur petit village, lui sa femme et sa fille. Il n’avait pas grand-chose, mais comme chaque personne au village il était heureux de leur vie simple. Mais depuis cet incident, tout là-bas lui rappelait ce qu’il a perdu et chaque jour de plus passé était une torture. Voilà, pourquoi il avait décidé de partir, ce qui a porté ses fruits puisqu’il a réussi à retrouver sa trace ici à Londres, même s’il ignore encore où elle est. Ici il se raccroche à quelques petites choses qui lui remontent le moral, explorer la belle ville de Londres, comme ses parcs et rivières, profiter des mets raffinés que cette grande ville propose et aussi faire ce qu’il sait faire de mieux, sculpter du bois.
Il observa avec attention les petites figurines, il aimait particulièrement les petits animaux en bois, cela lui rappelait celles qui avaient fait pour sa fille. Il était perdu dans ses souvenirs lorsqu’une fois le sortit de ses pensées. Ses sens entrant tout de suite en alerte, il reconnu tout de suite cette odeur. Il releva vivement la tête pour voir une petite loutre qu’il connaît très bien : Ciara Connoly. Ciara vient du même village que lui, enfin plutôt celui de sa femme où il a emménagé ensuite, aussi une Connoly, ce qui en fait des cousins par alliance. Avec Ciara ils se sont tout de suite bien entendue, elle est gentille et rigolote et ils ont cette même passion pour la sculpture du bois. Ainsi, il l’avait pris sous son aile, lui montrant ce qu’il sait faire et lui donnant plusieurs conseils. C’est vrai que son mari et elle étaient partie s’installer à Londres, il était content de tomber sur un visage connu, qui plus est une bonne amie. Il avait noté la surprise dans sa voix, c’est sûr qu’elle ne devait pas s’attendre à le voir ici. Il y a quelques années de cela, jamais il n’aurait pensé quitter le village. Ils étaient en sécurité au village, du moins c’est ce qu’il pensait... La vérité en fin de compte c’est qu’ils ne sont en sécurité nulle part.
«Bonjour Ciara». Dit-il en lui souriant. «Tu as une très jolie boutique».
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Occupation : Fabricante de jouets, elle tient une petite boutique nommée Les Mondes Imaginaires, située à East Ham. Elle y est présente tous les jeudis et les vendredis.
Age : 26 étés - 01.08.75
Devise : Potatoes are cool.
Signes particuliers : Apprécie particulièrement les patates. • Peut se changer en loutre • Hypersensibilité sensorielle • Grande resistance physique • Toujours joyeuse • Fort accent dublinois • A très souvent les mains couvertes de taches de couleurs
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équipement : Un bracelet en cuir avec un petit loup en bois accroché à sa cheville, talisman magique qui lui permet de conserver toutes ses possessions lorsqu'elle se transforme • Une tin whistle rangée dans un étui en cuir attaché à sa ceinture
C'est bien lui, c'est Kieran, mon petit castor, mon cousin. Celui qui n'a pas hésité un seul instant à m'apprendre tout un tas de choses sur la sculpture du bois quand il a vu que cela m'interessait, celui qui m'a appris à reconnaître plein d'essences et m'a expliqué leur particularités afin que je ne sois pas limitée dans mes créations, qui m'a montré, guidé, enseigné tant de choses sans même parfois que je m'en rende compte. Et aujourd'hui il est là. A Londres. Dans ma petite boutique, Les Mondes Imaginaires, dans mon monde imaginaire à moi que je partage avec les gens à travers mes jouets et mes figurines. Je ne réponds pas, pas tout de suite du moins, puisque je me jette littéralement à son cou pour le serrer dans mes bras. Voilà quelqu'un que je ne pensais pas revoir de si tôt et encore moins en dehors de notre village.
-Mais que fais-tu ici ? je murmure, encore accrochée à lui comme un coquillage à son rocher.
J'ai appris le drame naturellement. La mort de sa femme, ma cousine, la disparition de leur fille également. Il a été fortement atteint par tout cela, comme notre famille, mais lui plus encore et c'est bien normal d'ailleurs, c'était terrible... Je romps finalement notre étreinte mais ne peux m'empêcher de prendre sa main, sur laquelle je viens donc de déposer un peu de peinture colorée. Oups. Manifestement, je ne m'etais pas bien essuyée les doigts.
-Tu veux boire quelque chose ? Il me reste un peu de thé dans l'arrière boutique. Ou alors tu veux peut être qu'on aille ailleurs ?
Fermer la boutique en pleine journée n'est pas idéal mais pour lui, je peux laaaaaargement faire une exception. Parce qu'il fait parti de ma famille déjà et parce que l'on ne s'est plus vu depuis siii longtemps...
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équipement : Son amulette est un bracelet en bois que son père lui a offert lorqu’il a découvert son animal de prédilection.
Il voyait bien sur le visage de son amie qu’elle était très surprise de le voir ici. Elle a dû savoir pour sa famille, les nouvelles vont vites entre métamorphe du même clan... C’est mieux ainsi, il n’aura pas comme cela à se lancer dans un énième récit des événements. Il est fatigué de ressassé cette nuit encore et encore, pourtant il n’arrive pas à enlever ces images de son esprit. Chaque fois qu’il s’endort, il y repense, des fois même lorsqu’il est éveillé, le passé continue de le hanter... Il faut qu’il fasse la lumière sur tout cela, qu’il comprenne ce qu'il s’est passé. Pourquoi quelqu’un a fait du mal à sa femme ? Pourquoi eux ? Comment est-il arrivé ici au village ? Du jour au lendemain il s’est retrouvé tout seul, mais malgré le chagrin et la peur de l’inconnu, il a pris sur lui pour quitter le village et partir à la recherche de sa fille.
Le voyage avait été long, il avait finit par s’installer à Londres, puisque c’est là que serait sa fille apparemment. Il a tout suite aimer cette ville, même si des fois il lui arrive d’avoir le mal du pays. Son amie lui laissa à peine le temps de parler qu’elle jeta sur lui pour le prendre dans ses bras. Il sourit et passa ses bras à son tour autour d’elle pour l’enlacer. Il était heureux de retrouver une tête familière, il a toujours apprécié Ciara, notamment sa bonne humeur et sa joie de vivre. C’est une bonne amie et ils ont cette même passion pour la sculpture du bois. Aillant plus d’expérience qu’elle à l’époque, c’est lui qui lui avait tout ce qu’il sait, lui prodiguant au passage quelques conseils. Il était ravi aussi de constater qu’elle avait réussi à ouvrir sa propre boutique, boutique qui est d’ailleurs à son image avec cet univers merveilleux et cette atmosphère chaleureuse. Elle lui demande ce qu’il fait ici, il affiche un sourire crispé.
«C’est une longue histoire... Pour faire court, ma fille est peut-être ici...»
Il ne veut pas embêter sa cousine en plein travail, même s’ils sont seuls en ce moment, un ou une cliente pourrait rentrer n’importe quand et puis elle a sûrement du travail. Elle lui propose du thé, mais il ne veut pas s’imposer non plus, même s’il n’attend que ça en réalité, de pouvoir parler avec son ami, de prendre de ses nouvelles aussi.
«Je ne veux pas te déranger, tu dois avoir du travail, mais ce serait volontiers».
En fait il avait désespérément besoin d’en parler, besoin d’un soutien. Depuis de nombreuses années, il prenait tout sur lui, parce qu’il voulait rester fort et concentré pour retrouver sa fille le plus vite possible.
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Kieran me rend mon étreinte et je souris, blottie contre lui. Il sent la maison, l'Irlande, la famille, et je m'aperçois alors seulement à quel point tout cela me manque. Oh, j'ai appris à aimer Londres, j'y suis même relativement à l'aise maintenant, je suis ravie de travailler pour la Ligue, mais... J'ai grandi dans un endroit où la nature prédominait sur la civilisation, et je ne me suis jamais séparée de ma famille avant mon départ pour la capitale anglaise, juste après mon mariage avec Keenan. Ma soeur jumelle, Althéa, me manque, mon frère aîné, Kieran -qui porte donc le même nom que mon cousin ici présent- me manque, mes parents me manquent, et même les petites pestes qui sont nées quelques années après Althéa et moi me manquent. Mais ce manque n'est probablement rien comparé à celui qu'il ressent, lui. Veuf, son enfant disparu... Je n'ai peut-être pas d'enfant, et je n'aime peut être pas autant Keenan que Kieran aimait sa femme, mais je n'ose pas imaginer ma vie sans mon mari, et la douleur de se voir enlever un enfant. Je me détache finalement de lui et tombe des nues en l'entendant.
-Comment Tara pourrait-t-elle être ici ? Il faut que tu me racontes toute cette histoire Kieran.
Je prends sa main et l’entraîne vers l'arrière boutique sans autre forme de procès. Toi, tu ne m'échapperas pas si facilement. J'ai des millions de questions à te poser.
-Où loges-tu ? Assieds toi.
Je pousse un des tabourets rembourrés vers lui et m'active pour mettre la bouilloire à chauffer. Je m'empare ensuite de deux pots et les lui tends.
-Thé vert classique, et thé vert avec des morceaux de... Attends.
J'ouvre l'un des pots et renifle en retroussant mon nez.
-Des morceaux de pommes séchées. Je l'avais perdu, je l'ai retrouvé hier celui-là, au milieu de vieilles peintures, c'est Keenan qui avait fait sécher la pomme. Lequel tu veux ? J'ai du miel aussi pour sucrer.
Je pousse mes créations en cours et pose deux tasses et deux cuillères sur la table devant lui, avant de m'asseoir à ses côtés.
-Tu devrais venir dîner un soir. Nous pouvons même t'héberger si tu préfères. Bon, nous serons probablement un peu serrés mais... Nous nous débrouillerons.
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Cela fait du bien de revoir Ciara, elle lui rapelle la maison, c’est réconfortant. Même s’il en a maintenant aussi des souvenirs amers, cela reste sa patrie, sa vraie maison. Il en tellement de bons souvenirs là-bas... C’est ce qu’il veut garder en tête, une image positive. Ciara est une personne qu’il a toujours appréciée et de pouvoir la serrer dans les bras le réconforte un peu. Il connaît encore peu de monde ici, tout est si différents, la ville, les us et coutumes des humains, des fois il se sent un peu perdu. Pourtant, il aime cette ville, il comprend pourquoi Ciara et son conjoint ont décidé de s’installer ici. Il ne sait pas pourtant si sa femme aurait accepté, ils n’en avaient jamais discuté, mais elle semblait bien là-bas et satisfaite de sa vie telle qu’elle était. Il chassa de sa tête ces pensées.
Son amie lui demanda comment il se faisait que Tara soit ici. C’est une longue histoire à vrai dire, par où commencer... Mais avant qu’il puisse lui répondre, elle l’entraine dans l’arrière-boutique. Il se laisse faire pris de court, bien qu’il soit habitué à la spontanéité de sa cousine. Elle va sûrement lui poser un millier de questions, mais cela ne lui dérange pas de lui en parler, il en a besoin même, cela fait trois ans et cela devint un fardeau bien lourd à porter pour lui tout seul. Mais pire que ça, c’est surtout le poids de la solitude qui l’écrase... Cela fait tellement longtemps qu’il ne sait pas senti heureux, vraiment heureux. Il s’assit sur un tabouret puis répond à la première question de sa cousine.
«J’ai trouvé un appartement dans le quartier Leyton». L’appartement en lui-même n’avait rien de spécial, mais il était en tout cas beaucoup mieux que son premier appartement. Maintenant, il gagnait un peu mieux sa vie, le bouche-à-oreille fonctionnant plutôt bien. De plus, il avait réussi à rendre son appartement chaleureux, du moins lui s’y sentait comme dans un petit cocon. Un vrai appartement d’artiste on pourrait dire, avec beaucoup de choses qu’ils avaient construit de ses mains, les meubles et même certains éléments de décorations ou des lampes. Il récupère souvent certaines choses pour les recycler, les détournant de leurs fonctions premières. Un sourire se dessina sur ses lèvres face à la gentillesse de Ciara. Elle a toujours ét comme ça généreuse et avenante.
«Je vais prendre du thé vert avec des morceaux de pommes. Je veux bien du miel aussi». Un peu de douceur ne fera pas de mal. Tout cela sens très bon en tout cas, cela réveille sa gourmandise.
«Ce serait avec plaisir pour le diner. Ne t’inquiètes pas pour le reste, je peux me débrouiller, je gagne ma vie ici en tant que menuisier. Je pourrais te faire visiter ma boutique et l’occasion si tu veux».
Il jette un coup d’oeil à la pièce, elle est remplie de croquis et de figurine presque finie ou en attente d’être peinte.
«C’est bien que tu ais réussi à ouvrir ta boutique de jouets, tu as toujours été douée pour ça».
Il reste un moment silencieux puis soupir.
«Pour en revenir à Tara. Cela fait un moment que je cherche. Lorsque j’étais à Dublin, un homme m’a dit l’avoir vu embarqué dans un navire en direction de l’Angleterre avec un homme adulte et une fois là-bas une autre personne m’a dit l’avoir vu embarqué seule dans un train pour l’Angleterre. J’ai été voir la police, je suis tombé sur un bon inspecteur je crois du moins il avait l’air vraiment intéressé par mon histoire, pas comme certains. Dès que j’ai un peu de temps je parcours les rues dans l’espoir de tomber sur elle».
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-Leyton? Ce n'est pas si loin d'ici ! Tu es bien installé ?
Je lui souris tendrement sans cesser de m'activer dans tous les sens. Je glisse du thé à la pomme dans deux boules à thé que je fourre dans nos tasses, ajoute une bonne cuillerée de miel dans celle de Kieran puis m'assois enfin en attendant que l'eau finisse de chauffer.
-N'hésite pas à en rajouter et à te servir.
Je me redresse un peu, le regard pétillant d'intérêt.
-Menuisier ? C'est merveilleux ça ! Je serais ravie de visiter ta boutique oui, et je suis vraiment heureuse pour le dîner ! Que dirais-tu de ce dimanche d'ailleurs ?
Je me lève en grimaçant lorsque la bouilloire siffle. Ce bruit m'est insupportable. Mais bon, il annonce souvent une bonne nouvelle, alors je le supporte au moins un tant soit peu. Je verse l'eau brûlante dans nos tasses et enfourche de nouveau mon tabouret. Je rougis pour son compliment.
-Merci… mais je te dois beaucoup, tu m'as tant appris ! je réponds avec entrain.
Avant de perdre peu à peu ma joie face à lui, à son silence que je pense plein de peine et de douleur. Son soupir le brise finalement, et il se lance dans un récit aussi flou que triste.
-Mais comment… comment cela se peut-il ? Elle le suivait de son plein gré ? Cette histoire est très étrange…
Je pose une main délicate et douce sur son bras, maigre réconfort malheureusement.
-Qui est cet inspecteur ? Peut-on l'aider à chercher Tara ? Promis, si par hasard j'entends la moindre chose à son sujet je te préviens immédiatement.
Peut-être pourrais-je demander de l'aide à la Ligue ? Je ne sais si c'est possible, s'ils font ce genre de choses, enquêter sur des disparitions… Ils tiennent un registre des créatures, peut-être ont-ils entendu parler d'elle ?
-Si je peux t'aider d'une quelconque façon… n'hésite surtout pas. Je peux aussi chercher en dehors de Londres, je connais des endroits propices à servir de cachette, j'irais y jeter un oeil dès que possible.
Je presse timidement son bras.
-On va finir par la retrouver…
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Retrouvé Ciara ici lui faisait très plaisir, elle est de la famille et il l’apprécie beaucoup. Ils se connaissent très bien qui plus est, ce qui fait qu’il peut être parfaitement naturel avec elle et il apprécie qu’elle soit toujours douce, chaleureuse et souriante avec lui. Il lui avoua avoir pris un appartement dans le coin, elle semblait ravie de cette nouvelle, il lui sourit en retour.
«Oui, c’est un quartier très sympathique et la forêt n’est pas loin».
Tandis que son amie s’active à préparer du thé, il parla un peu de lui, il voulait la rassurer, il n’est pas à la rue, il a son appartement et il gagne sa vie de manière convenable en tant que menuisier. C’est un travail fatiguant et perfectionniste comme il est, il ne compte pas les heures, mais il aime ça, c’est une véritable passion pour lui. Aussi, c’est ce qu’il a toujours fait, il ne verrait pas faire quelque chose d’autre, faire un autre métier... Il est toujours un peu gêné de montrer ses créations, mais avec Ciara cela irait, c’est lui qui lui apprit ce qu’il sait sur la sculpture, lui donnant des petits conseils. Il serait très fier de lui montrer ses dernières créations. Il écarquilla un peu les yeux de surprise face à la réaction spontanée de son amie. Elle semblait vraiment enthousiaste à cette idée de diner, lui aussi pour ne rien cacher. Ses derniers moi avaient été durs et un peu de chaleur humaine, de réconfort auprès des siens lui ferait du bien.
«Dimanche ? Oui d’accord, avec plaisir, j'ai hâte d'y être. Cela fait longtemps que je n'ai pas parlé à Keenan aussi... Toujours égal à lui-même ?»
Une fois les tasses remplies, il porte la tasse à ses lèvres pour boire une gorgée. Ce thé est vraiment bon, il en lâche un petit soupir d’aise, souriant intérieurement. Il ne peut s’empêcher de la complimenter pour sa boutique, soulignant son talent. Le travail du bois n’est pas si facile qu’on le croit et ce qu’il aime chez elle c’est sa créativité et le fait qu’elle ait gardé une âme d’enfant. Il poussa ensuite un soupir, prenant un air plus triste et las tandis qu’il abordait le sujet de la disparition de sa fille. Avec l’inspecteur Anderson, ils avaient retourné la question dans tous les sens, maintenant il ne restait plus qu’à attendre, l’inspecteur devait enquêter de son côté, probablement posé des questions à droite à gauche aussi. Ciara posa une main sur son bras pour le conforter, il releva les yeux vers elle, avant de les détourner, fixant un point au hasard, le regard perdu dans ses pensées.
«Avec l’inspecteur, on a retracé tout ce qui s’est passé et on a essayé de comprendre pourquoi et comment... Il est possible qu’elle soit tombé sur quelque de malintentionné...»
A cette pensée, son coeur se serra, il ferma les yeux et expira lentement. Il but une grande gorgée pour se donner du courage.
«Tu sais, elle a toujours pris cette mauvaise habitude de chaparder à droite à gauche et ma femme...» Il déglutit, les mots n’arrivaient pas à franchir ses lèvres. «C’était un loup-garou».
Ciara lui dit aussi de ne pas hésiter à faire appel à elle s’il a besoin d’aide, il lui sourit, il se sentait en triste, mais cela lui mettait du baume au coeur d’avoir quelqu’un d’autre sur qui compter.
«Merci oui, tout ce que je peux te demander, c’est de garder l’oeil alerte, elle doit sûrement être cachée ici».
Il fixa le contenu de sa tasse avec lassitude.
«Pourquoi faut-il que cela arrive à nous ? Je nous croyais sur au village...»
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-Toujours égal à lui-même oui ! je confirme avec un petit sourire teinté de tristesse.
Keenan n'aime toujours pas la ville, peut être même sa vie actuelle, je ne sais pas. Retrouver Kieran lui ferait probablement grand bien, cela lui permettrait de s'aérer la tête, de trouver un peu de plaisir et de véritable détente et même du réconfort. Voire de la joie, si mon cousin, assez aventureux, se décide à le trainer dans ses aventures et ses explorations. Si toutefois il a le coeur à cela depuis la disparition de Tara. Nous voilà assis autour d'un thé qui sent délicieusement le fruit, à parler de sa fille unique disparue. Si la discussion n'avait pas été aussi grave, nous aurions presque pu croire que tout ceci était normal.
-D'accord, je… je garderais un oeil ouvert et je laisserais trainer mes oreilles…
Surtout à la Ligue. Ma prise sur son bras se transforme en très légère caresse que j'espère réconfortante. Sa femme, sa fille… Comment parvient il encore à tenir debout ?
-Je le pensais moi aussi mais… j'ai l'impression que… que ce n'est plus le cas nulle part…
J'hésite un bref instant. Qu'est ce que je risque, après tout ? J'ai confiance en Kieran.
-Kieran je… je travaille pour un organisme, la Ligue… peut être pourrais tu entrer en contact avec eux toi aussi, ils auront peut être des information ou pourront peut être t'aider… je débute à peine alors je ne sais pas trop si ce genre de chose rentre dans leurs attributions, mais on ne risque rien à essayer…
Je lâche son bras, le temps de boire une minuscule gorgée de mon thé. Je grimace. Trop chaud.
-En tout cas je suis sûre qu'elle peut s'en sortir, elle est très débrouillarde… c'est la digne fille de ses parents… je murmure.
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C'est une journée maussade et triste. Mouillée aussi, il pleut sans interruption depuis... Que je me suis levée, au moins, il fait même un peu frais. Mais malgré la grisaille, je ne perds pas mon sourire ni ma motivation à aller travailler. Fabriquer et vendre des jouets me plait, mettre des couleurs dans la vie des enfants et parfois des adultes est tellement gratifiant... 
