(CHRONOLOGIE IRP) Avril - mai - juin 1902 (REGLEMENT) avatars réels format 200*320, 200 mots minimum, deux réponses par mois minimum, multicompte autorisé, plusieurs espèces jouables. Plus d'infos juste ici.
Occupation : Femme de main de Cassiopeia. Infirmière pour la Halley Corp (ex prostituée de luxe)
Age : 25 ans
Signes particuliers : Evalyn est de très petite taille 1m55, elle possède des cicatrices aux poignets signe qu’elle a essayé de s’ouvrir les veines plus jeunes. Sinon, elle possède une peau parfaite sans aucune imperfection ni tache ou grain de beauté
Voilà qu’elle désirait me donner une leçon… cela me fit sourire doucement, une vraie maitresse cette aviatrice ! Je me demande si elle va me mettre au coin, pour n’avoir pas beaucoup écouté. Au fond, je ne suis pas allé dans une école standard, mon père me faisait donner quelques cours à la maison, puisqu’il valait mieux que je ne sorte pas et que la naïveté des enfants informe ladite maîtresse que je suis une jolie poupée. Et puis bon, j’avais ce genre de savoir qu’on attend de la lady ou bien d’une catin, les deux sont en toute honnêteté assez liée, être une bonne épouse pas trop intelligente pour ne pas desservir l’égo masculin… mon avis, je l’ai eu dans quelques livres que m’apportait ma chauve souris, surtout dans le monde magique pour me préparer à ce futur que je vivais et qui me mettait une sacrée baffe dans la gueule. Le genre du futur ou je ne suis qu’un pion qui connaît la saveur de la décharge alors qu’il était sur un bel échiquier de marbre.
Après elle pouvait toujours me donner des cours de gentille fille, je l’écouterais, après les appliquer, je ne suis certaine que la vie me laisse ce choix. En tout cas, elle n’était sûrement pas sorcière et souvent les créatures ont une plus grande longévité que nous. Combien d'années avait-elle ? Sûrement suffisamment, pour imiter autant la maîtresse d’école. Devais-je lui demander ? Ou bien attendre qu’elle en parle toute seule ? Au fond, cela m’intéresse dans une conversation entre ce qui est le début d‘une amitié, pas pour renseigner une fiche d’espionne. Enfin, cela ne m’empêche pas de te taquiner sur les informations que tu me donnes généreusement. Tout semble si simple avec Amélia.
Elle avait raison, tant qu’elle se plait à elle, même si cela reste un discours un peu trop féministe pour certain, j’aime bien cet élan frais, je commence à mieux comprendre sa personnalité indépendante qui devrai faire peur à beaucoup d‘hommes… mais pas à Jon cet américain ambitieux et qui sait voir le génie là où il se trouve ! Et puis, elle parle de cette touche enfantine, plus je me dis que je n’appartiens à aucun monde. Je ne peux plus être dans un essaim, je suis en train d’être sur pente glissante avec la Ligue mais même dans le monde tout beau et tout lumineux d’Amélia, je fais tache. Au fond, je suis une commode mal assortie à tous les mondes. Je me suis sentie soudainement un peu seule, me demandant comment ce genre de pensée peut me traverser l’esprit ? Surement, qu’au fond, l’enfance et l’enfant en moi est mort le jour où j’ai mis un chibre dans ma bouche sans comprendre que ce n’était pas un bisou, affectueux… qu’on ne doit pas se faire aimer ainsi si jeune.
Ont gravi donc un peu les hauteurs du parc jusqu’à cette petite colline de neige, allant faire un ange dedans ! Cela m'amuse et je me laisse tomber sans une once d’hésitation, laissant mon corps se réchauffer, pour ne pas souffrir du froid ou d’un engourdissement dans mes membres. Je fluidifie d’autant plus mon système sanguin, n’ayant que faire de la teinte de mon regard. Nous sommes seules.
Mon regard reste sur le ciel nuageux et je me prends à les fermer juste pour savourer un moment hors du temps, comme une pause dans cette vie sans avenir que j’ai. Mains croisées l'une sur l’autre sur le bas de ma poitrine, je savoure le battement de mon cœur tout comme le bruit du corps à mes côtés, ce doux glouglou d’hémoglobine irradiant de chaleur. Devrais-je lui dire ? Cela était notre secret on avait dit… et au fond, j’avais surement besoin qu’on m’écoute pour la première fois de ma vie, qu’on me dise : Evalyn tout ira bien… une simple marque d’attention, un simple geste d’amitié en avant qui voulait dire beaucoup. Alors oui, je lui raconte un peu… avant de m’intéresser à ce qu’elle faisait dans la neige. Le feu, elle maîtrisait donc cette autre source de vie, expliquant pourquoi elle était si chaude et solaire ?
« Tu les aurais brûlé bien avant ? Après les vampires manges peut souvent du sang de créatures, sûrement plus difficile à chasser que des humains. »
« Je pourrais mais je ne donne pas trop là dedans. Je n’aime pas faire du mal à quelqu’un, ce n’est pas moi le guerrier de la famille » dit-elle alors que son regard était perdu sur l’horizon. Je suppose que c’est son mari ? Après tout, il était inspecteur et il fallait embrasser quelques années dans l’armée pour ça. Après un court silence, elle ramena ses yeux verts sur moi pour me poser une question à son tour.« Mais s’il le faut, je pourrais me défendre et te défendre tant que tu es avec moi. »
« Ton mari je suppose ? C’est gentil… je serais curieuse de voir comment tu te défends, mais à la fois, je n’ai pas très envie que tu sois contrainte de faire une chose que tu détestes. » Oui c’est sincère, je ne force pas les gens, sauf sous un ordre de mission.
« Oui, il a l’âme d’un protecteur. » dit-elle avec un sourire chaleureux et pleine de confiance en lui. Tant mieux et c’est beau, elle doit se sentir en sécurité, chose que je ne suis plus… même celui qui était censé me protéger a décidé de me tourmenté. « Merci, si tu veux voir, on pourra toujours trouver des pantins de bois à brûler un jour.. » La proposition semblait sincère mais elle ajouta avec un peu plus de paillette dans les yeux « Mais je peux faire des choses bien plus jolies avec des flammes que juste brûler des choses. »
« Je veux bien voir ça alors… brûler des choses au fonds… ce n’est qu’une pulsion de destruction inassouvie, tu créer de tes mains l’avenir autant que ça te reflètes. » et c’est quand je parle ainsi, que je me surprends à être réfléchie ou sage. Un peu de poésie, ne me ferais pas de mal, aujourd’hui ou un jour… Mon avenir est bien sombre et incertain donc elle pourra toujours brûler les ombres de mes tourments.
Elle regarda rapidement autour de nous et ouvrit la main qui ne reposait pas au sol où une flamme se mit à grandir dans sa paume avant de s’élever en une tige plus fine qui gonfla à son extrémité avant d’éclore en une fleur de flamme. « Ce genre de chose, je peux le faire en plus grand mais.. pas ici. » dit-elle avec un petit air de conspiratrice.
C’est magnifique, mon regard s’illumine d’un peu plus de pétillants retrouvant sûrement cet éclat qui m’était propre, je suis un peu comme les bulles de champagne m’avait dit un jour un client. Et là je suis un peu comme la gamine qu’elle semble apprécier chez tout à chacun ! J’avais déjà fait un verre de sang avec mon pouvoir et quelques formes de sang et je dois dire que cela n’avait pas autant de cachet qu’elle et son feu.
« C’est très beau ! » fis-je doucement, avant qu' Amélie, veille sûrement à acter quelque chose de sérieux, en se redressant un peu sur la neige. « Mais ce Eric tout à l’heure, il lui arrivait quoi ? J’ai cru qu’il faisait une attaque. »
Pour Éric je soupira et la regarda tout en voulant toucher cette flamme, sans le faire, je trouvais ça apaisant d’observer cet élément.
« J’ai fait marcher son cœur. Comme il est mort, plus rien ne fonctionne, le sang en eux n’est plus poussé par la pompe d’un cœur… Alors, j’ai fait pomper son petit cœur et ce n’est pas agréable. » on va bien voir si elle a peur. « Tu veux dire que tu lui as fait mal en lui redonnant de la vie... c’est... spécial. Enfin, oui ça se tient vu qu’il est mort. Tu fais donc de la magie de vie ? Quelque chose comme ça ? » La curiosité semblait l’emporter sur la peur, ou alors c’était sa manie de voir le bien partout plutôt que le mal… je suis pourtant un monstre. « Le ramener à la vie est un peu fort, je ne pratique pas la nécromancie. Mais oui c’est de la magie, celle du sang. » fis-je l’observant un peu plus en plongeant mon regard carmin dans la beauté de ce regard couleur ciel.
« Ah! Je préfère ça. » dit-elle avec soulagement, elle s’était tendue, même son visage s’était crispé lorsque j’avais prononcé le mot “nécromancie”, mais déjà son sourire revenait pour détendre ses traits. Après tout ce genre de pouvoir était effrayant pour bon nombre de personnes ! « Le sang... c’est pour ça que tu es infirmière ? Et pour ça que tu as vu que mon sang n’est pas “normal”, tu peux faire quoi avec ? A part soigner ou remettre en marche le corps d’un vampire ? »
« Tu avais saignée, pas besoin d’être lié au sang pour ça ! » fis-je doucement « Oui, beaucoup des miens sont dans les soins. Je ne sais pas si je devrais te dresser une liste exhaustive, tu pourrais avoir peur. »
« Ah oui c’est vrai... j’espère que tous les autres étaient assez ivre pour ne pas avoir vu ou ne pas s’en souvenir... » reprit-elle un peu ennuyée par ce fait de toute évidence. « Peur.. je ne sais pas, on me trouve un peu inconsciente parfois, il faut pour monter dans un prototype volant en même temps.. Mais bon, un pouvoir peut faire plein de choses bien ou pas bien... l’important c’est comment tu décides de l’utiliser. Je pourrais brûler l’intégralité de ce parc et de ceux qui s’y trouvent, ils mourraient dans d’atroces souffrances et l’incendie pourrait s’étendre à la ville... ça pourrait faire peur non ? »
« Mis à part Jon qui n’est qu’un humain, les autres étaient des nains, donc aussi au monde magique. » pour moi elle avait moins à craindre de nos paires magiques plus tolérants que des humains qui avaient brûlé des sorcières … a moins que ça soit le discours de la Ligue : vivons caché, qui me contamine ? Oui, je suis d’accord avec ça… il vaut mieux parfois éviter d’avouer que les monstres des contes sont bien réels…sinon les humains pourraient facilement se dire que c’est de leur faute qu’il ait tant de malheureux, alors que non, l’humain est le pire des monstres ! Pour preuves, ils deviennent des tyrans quand la mort leur est refusée, des reines qui vous abandonnent, des partenaires qui vous traquent… des personnes qui vous mettent dans une bien drôle de vie sans avenir. Une larme perla du côté invisible de ma collègue, une petite larme sur la peau douce de mon visage… celle de l’angoisse qui remonte dans mes tripes et la peur de cette impuissance m’écrasant la poitrine.
« Insouciante… et un brin fêlée ! » dis-je avec un sourire en tournant le visage vers elle, après avoir chassé ma larme. « Oui, le feu fait peur, surtout quand on peut faire tout ça… mais bien soit… je vais te donner quelques éléments. Je peux jouer sur la coagulation, la stimuler ou l’empêcher, donner un coup de jus à quelqu’un, optimiser son système sanguin, traiter les maux liés à celui-ci… avoir un impact sur tous les organes, je peux contrôler tes membres aussi. Même si à mon niveau, je ne peux le faire que sur un bras par exemple ou une jambe. Je peux changer ta température aussi, je peux fluidifier ton sang ou même utiliser ce fluide pour le sortir de ton corps et en faire une arme. Je sens ton système sanguin et donc voir s’il y a un souci à ce niveau comme celui de caillot ou autre … »
(c) princessecapricieuse
missives : 342
ici depuis le : 17/10/2020
Espèce : Phénix
Occupation : Aéronaute
Age : 819 ans (30 en apparence)
Signes particuliers : tâches de rousseur qu'elle cache avec du maquillage
Oui Amélia ne craignait pas les vampires, et les vampires un tant soit peu intelligents ne s'en prenaient pas a un sang de son type qui leur assurait une mort définitive par le feu éternel.
Et si la rouquine n'avait jamais eu à utiliser ses flammes contre telle créature jusqu'ici, en dernier recours pour protéger une innocente, elle se pensait capable d'en user. Peut-être n'irait-elle pas jusqu'à tuer, elle n'avait jamais choisi cette solution, mais la vue de quelques flammes sous son contrôle devrait les effrayer suffisamment. Elle avait sa façon à elle de protéger ceux qui en avaient besoin. Sa réussite était peut-être discutable, au Québec elle n'avait pas sauver grand monde en sacrifiant ses maigres rations mais elle n'était pas prête à sacrifier au feu ces soldats qui au fond ne faisaient qu'obéir à des ordres. Certains faisaient mine de ne pas voir les enfants chaparder quelques rations dans leur campement... De tels hommes méritaient-ils de mourir parce qu'ils étaient du mauvais côté de la ligne ? Plus que cet homme qui frappait sa femme et lui enlevait le pain de la bouche sous prétexte qu'il travaillait en extérieur et en avait soi disant plus besoin qu'elle qui trimait pour garder un logis décent et prendre soin de leurs enfants ? Cet homme était pourtant du bon côté de la ligne ? Non Eos n'avait pu se résoudre à choisir un camp... Pas entre ces hommes de rien qui étaient emprisonnés dans les décisions d'autres qu'on ne voyait jamais. Alors elle avait fait ce qu'elle pouvait en offrant un peu de vie plutôt qu'en prenant celle des autres.
Elle n'était pas la guerrière, pas celle qui faisait des choix difficiles. Ça c'était Ani, il avait toujours choisi avec soin ses batailles...mais la corruption lui léchait le dos encore aujourd'hui. Oh, cette plume sombre avait eu bien des raisons de grossir en ce début d'année... Bien trop de raisons qui auraient justifié qu'il sombre... Mais il tenait bon. Il tenait et elle n'en était que plus admirative.... Elle ferait tout pour le garder dans la chaude lumière du soleil.
Amélia sourit au compliment indirect que venait de lui faire Eva. Oui, avec la Halley corp. L'ingénieure avait cette sensation de créer de ses mains un morceau d'avenir et détruire était en opposition avec ce sentiment et ses flammes servaient rarement ce but. Son feu était lumière, chaleur, énergie... parfois même spectacle. Et avec cette idée en tête, elle offrit une petite démonstration discrète de ce que le feu pouvait faire de poétique sous son contrôle et fit éclore une fleur de flamme au creux de sa main. Le sourire du phénix s'élargit en voyant l'étincelle s'allumer dans le regard de l'infirmière. C'était cette lueur qu'elle espérait voir renaître dans le coeur de cette femme qui portait sa tristesse avec dignité mais a qui la joie offrirait bien plus de beauté et de réconfort. Elle se doutait que ce n'était qu'un instant volé aux tourments de la blonde mais chaque seconde subtilisé à la détresse d'un être était un petit point de lumière dans son cœur.
Mais l'image de cet homme qui les avait poursuivis, la façon dont il s'était immobilisé soudain sans qu'il n'y ai aucun facteur perceptible, c'était troublant... Et la curiosité de la rouquine la poussa à interroger Eva sur ce point. Si elle comprenait mieux ce qui entourait la jeune femme, peut être pourrait elle lui offrir une aide plus efficace.
Et la réponse de l'infirmière l'a surpris. Enfin il y avait une certaine logique mais à l'inverse de ce dont on avait l'habitude et cela lui donna un indice sur le pouvoir dont était doté Evalyn. La jeune femme la rassura rapidement sur un point, elle n'était pas necromancienne. C'était une bonne chose même si étrangement ce n'était pas la première idée qui lui était venue à l'esprit.... Pourtant il y avait de quoi et déjà sa mâchoire se crispait en entendant ce mot puisqu'une de ces sorcières de mort hantait bien les rues de Londres et avait approché de bien trop près son âme sœur au solstice.
Mais Evalyn n'était pas de ce genre de magie donc tout allait bien et elle n'avait pas à s'inquiéter davantage pour le moment. Elle était donc sorcière de sang, elle n'était pas si loin en parlant de magie de vie. Le sang était le fluide vital par excellence... Et ironiquement, les vampires en étaient un exemple édifiant. Au moins cela lui permit de comprendre la facilité avec laquelle la femme avait compris qu'elle n'était pas humaine. Mais l’infirmière lui rappela que son sang avait tout simplement été visible lors de l’incident de la brasserie et ce fait était plutôt ennuyeux. Même si elle l’avait rassuré sur le fait que Jon ne l’avait probablement pas vu, il restait les autres ouvriers. Et quand bien même il s’agissait de nains et donc d’être connaissant les créatures, ce n’était pas uniquement le fait qu’on découvre qu’elle n’était pas humaine le souci, mais le fait qu’on puisse découvrir ce qu’elle était.
Enfin, elle trouvait touchant le souci de Evalyn à vouloir la rassurer ou la prémunir de craintes qu’elle pourrait avoir sur son pouvoir. Elle n’était pas nécromancienne alors pourquoi aurait-elle peur de ses aptitudes ? Bon, elle pouvait peut-être la tuer par son pouvoir mais ce ne serait en rien une mort définitive, elle ne serait pas corrompu pour autant et renaîtrait de ses belles flammes. Certes, elle n’avait pas envie d’abréger cette vie pleine de nouvelles promesses, alors peut-être qu’elle était bel et bien inconsciente face au danger... ou un peu fêlée, l’image la fit sourire encore plus. Oui c’était possible mais n’était ce pas le propre de tous les aviateurs, inventeurs et découvreurs qui s’embarquaient dans des engins ou des voyages périlleux pour le progrès ? Si, bien sûr et Eos ne faisait pas exception, d’autant qu’elle bénéficiait de cette bonne étoile qui semblait veiller sur chaque oiseau de feu et lui offrant la bénédiction de la chance.
Et puis, quel faux jeton serait-elle à craindre le pouvoir d’une sorcière même de celle qui manipulaient le sang, alors qu'elle-même pouvait réduire en cendres tout Londres en une seule nuit si elle le souhaitait... Et fort heureusement elle ne l’avait jamais souhaité. Chaque pouvoir pouvait être effrayant car il pouvait provoquer la mort, mais la peur ne devait pas porter sur le pouvoir, mais sur la façon dont on choisissait de s’en servir. Et bien que Evalyn ait reconnu avoir vécu avec des gens peu fréquentables, elle était aujourd’hui l’infirmière de la Halley corp. Cette jeune femme qui avait toujours un sourire pour chaque ouvrier quelque soit son extraction. Elle était cette touche de féminité en plus, ce pétillement de gaieté qui illuminait les entrepôts un peu trop austère de l’entreprise. Alors Amélia n’avait aucune envie d’avoir peur.
Bien qu’elle paru perdue quelques secondes dans ses pensées, Evalyn accepta finalement de lui donner quelques exemples des applications de son pouvoir. La plupart étaient plutôt positifs, signe que la sorcière était plus infirmière que tortionnaire. Certains détails étaient plus sombres mais comme souvent la curiosité maladive de la rouquine l’emportait sur le reste.
. « Tu pourrais contrôler mon bras ? Baisser la température de mon sang ? Faire sortir mon sang de mon doigt et façonner quelque chose avec ? Vraiment ? Tu pourrais me le faire là, tout de suite ? » demanda t’elle avec un enthousiasme non feint. « Euh … oui, je pourrais le faire tout de suite. Je suis en train de faire chauffer mon corps pour ne pas avoir froid à cet instant… » elle arqua un sourcil étonné et la fois son rictus semblait fortement amusé. « Mais on va faire ça … Dans un lieu plus intime, je ne voudrais pas qu’on nous surprenne. » dit-elle, alors qu'elle-même avait le regard rouge, signe qu’elle devait utiliser un peu de son pouvoir.
Le regard de la rouquine s’illumina et on aurait presque pu voir de petites étincelles iriser le vert de ses yeux. . « Chouette ! » Amélia regarda autour d’elles, il n’y avait pas grand monde mais Evalyn avait raison, elles ne pouvaient prendre le risque de s’exposer ainsi. « Uhm... quelle heure est-il ? Dix sept heures.. » elle se leva dans la neige en époussetant sa jupe et son manteau qui allaient garder quelques belles traces d’humidité. « On peut aller chez moi si tu veux, sauf si tu préfères chez toi ou un autre endroit ? »
« Chez toi, si ça te dérange pas de m’y inviter. » fis la petite blonde en se redressant époussetant la neige de sa tenue avant de cligner des yeux et les laisser revenir bleu.
« Oui ça me dérange. » répondit Amélia en hochant la tête. « C’est pour ça que je te l’ai proposé. » conclut elle avec un sourire ravi. Evalyn riacana doucement. « Fiacre ou métro ? » demanda t’elle en commençant à descendre la petite colline d’un pas enjoué sans se soucier le moins du monde de ses vêtements humides, sur elle de toute façon, ils ne tarderaient pas à sécher.
« Fiacre. » répondit la sorcière en la suivant tout en regardant machinalement autour d'elle.
Il ne leur fallut pas longtemps pour trouver un fiacre. La journée de travail des londonien touchait à sa fin pour nombre d’entre eux et les calèches et les voitures se disputaient les pavés des routes de la capitale. Tout en discutant de la neige et du beau temps, les deux femmes s’installèrent après que Eos ait fourni l’adresse au cochet. C’est en passant près des bureaux de la Moxon qu’une question émergea dans l’esprit de la rouquine. « Comment as-tu connu Monsieur Halley ? A l’entretien d’embauche ou tu le connaissais d’avant ? »
Elle vit Evalyn se mordre le lèvre inférieur. « On c'est croisé et il m'a fait une proposition d'embauche. »
« oh c'est amusant ! Je vais finir par croire que c'est une habitude pour lui d'embaucher les jolies femmes qu'il rencontre. » s'amusa Amélia. « Vous vous êtes croisé où ? » s'enquit elle curieuse.
La jeune femme ricana « Il aime être bien entouré. Hum. C'est un peu délicat pour monsieur Halley. Je ne veux pas le mettre en défaut. Même si pour ma part je ne suis pas dérangé. »
La phénix observa l'infirmière en inclinant la tête, un léger sourire volant toujours sur ses lèvres alors qu'elle réfléchissait aux mots choisis par sa vis à vis. « En défaut ? Étiez vous en train de faire quelque chose de mal ? »
« Oui on mangeait quelqu'un pour le sabbat. » dit elle avec un regard pétillant.
Amélia ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes avant de réaliser et de se mettre à rire en pointant Eva du doigt. « Tu me fais marcher. » « Oh ? Tu crois ? » dit elle avec un clin d'œil. « D'ailleur un rôti d'amelia… hummm miamm! J'espère que tu as un grand four. . » fit la sorcière en montrant son regard rouge.
Eos prit un air affolé tout en ayant du mal à contenir son rire. Puis elle fit une mine menaçante qui au mieux serait capable d'effrayer un nouveau né. « Et je ferai de l'Evalyn braisée ! Et prend garde à ce qu'il paraît j'ai tendance a tout griller ! » « Tu gâcherai ma viande en simple grillade ? Oh… » elle prit un air outré. « Oh non, une Eva avec une sauce au vin ! Ça fait très français ! C'est dans le sens où je fais tout trop cuire . » precisa t'elle « Tu n’es pas une bonne cuisinière ? Ton fiancé ne doit pas prendre beaucoup de gras alors ! » taquina la petite blonde, qui de temps à autre jetait un regard au chemin. La déception d’Amélia pouvait se lire sur son visage même si elle était atténuée par son sempiternel sourire. « Pourtant j’adore ça, mais apparemment, ça ne fait pas partie de mes talents... enfin tant que ça ne se cuit pas, c’est bon... enfin, je crois. » Elle haussa les épaules sur ses derniers mots alors que le fiacre ralentissait jusqu’à s’arrêter. « Et mon fiancé est comme moi, il adore manger mais tu verras, il est bel homme, a un visage doux et un corps athlétique, il est policier, il doit garder la forme. » La rouquine ouvrit la porte et invita sa nouvelle amie à descendre à sa suite « Voilà, nous sommes arrivées ! », Amélia paya la course et salua le cochet avant de rejoindre Evalyn pour les quelques pas qui les conduisaient jusqu’à la porte de la petite maison Anderson.
(c) princessecapricieuse
missives : 123
ici depuis le : 30/06/2020
Espèce : Sorcière du sang
Ligue : Espionne -Intronisé (lèche cul)
Occupation : Femme de main de Cassiopeia. Infirmière pour la Halley Corp (ex prostituée de luxe)
Age : 25 ans
Signes particuliers : Evalyn est de très petite taille 1m55, elle possède des cicatrices aux poignets signe qu’elle a essayé de s’ouvrir les veines plus jeunes. Sinon, elle possède une peau parfaite sans aucune imperfection ni tache ou grain de beauté
Il y avait un moment hors du temps… une petite brise fraîche dans le feu de l' enfer que je ne pouvais pas m’extirper. Est-ce un pouvoir de cette femme maitrisant cet élément ? brûler d’autres flammes pour apporter un peu de nouveauté ? Peut-être bien, ou simplement sa personnalité. Au fond, elle était capable d'illuminer les plus sombres ténèbres et j’en avais bien besoin. Égoïstement, je me gorgeais de nos paroles… et sa curiosité m'amuse tout autant qu’elle m’étonna. Il était rare qu’on me demande d’expérimenter sur autrui la manipulation sanguine. Était-elle un peu folle ? Nous le sommes tous un petit peu et si j’avais tendance à me considérer comme morte, éteinte par la nuit personnifiée, cette femme était la vie, dans toute sa naïveté, son aventure et son engouement. Au fond, ce n’est pas plaisant d’observer cette petite cervelle flamboyante, vous demander une expérience ? De voir son regard bleu pétille de mille feux sous un pouvoir qui aurait dû l'effrayer ? Est-ce au fond, la définition du paradis ? Ou bien la vie ? Celle que ce crevard de dieu m'avait volé, cet espoir de vivre une vie plus simple et d’être moi-même ? Pendant, quelques secondes j’eu l’impression que tout cela était possible.
Alors pourquoi pas. Pourquoi pas lui montré mes capacités, dont je pouvais être fière, ces capacités qu’on m’avait apprises un peu tard et qui m’avais échappé au point d’attirer le regard farouche des miens, de cette famille de sanguin qui n’avait pas reconnu en moi, une héritière mais qu’une batarde d’une femme ayant pas choisie le dogme d’une famille. Voilà, je suis une bâtarde… un renégat à mon sang, qui même s’ils m’avaient apprécié pendant ma formation et ‘laissé l’immense joie de jouir de leur nom de famille, je ne serais jamais dans leur coven. Non, j’appartenais à Cassiopea et si autrefois cela était une évidence, me voilà bien récompensée de ma loyauté. J’avais de la noblesse dans mes veines, mais elle n’est que tache bleu dans la bassesse de mon état de petite pute. Je ne suis point une comtesse comme Ermelinde, une comtesse prussienne avec une famille aussi sombre que son pouvoir. Non, je ne suis qu’une ancienne catin, abandonné et traîné dans la boue. Il est fort aimable que ma seule amie sorcière me côtoie… et elle me manquait, j’espère qu’elle puisse revenir vite de son voyage, dont je ne savais rien. Bien entendu, j'ignorais qu’elle avait été kidnappée, on ne dit rien à la traitresse !
Enfin bon, allons donc dans un autre endroit… je ne pouvais l’emporter chez moi, je n’avais rien, mise à part cette chambre à la ligue, qui serait une prison pour mon futur. Et aucun autre endroit pour ce genre de chose, alors pourquoi pas chez elle ? Cela serait toujours intéressant… comme quoi mes réflexes d’espionnes sont restés intacts. Et ils ne me font pas non plus mentir, quand la belle rousse m'interroge sur Jon, je ne comptais pas l'informer que j’avais été sa pute. Seule la secrétaire le savait et c’est sûrement pour ça, qu’elle m’observe avec autant de désinvolture. Mais qu’elle ne s’inquiète pas, je ne couche plus avec son patron, non il me paie en tant qu’infirmière et je n’avais pas spécialement envie de renouer dans les draps. Je ne suis pas sentimental et cela serait étrange, je n’ai aucun intérêt à entraîner mon patron dans mon lit. Je ne souhaitais rien de plus de lui que la reconnaissance de mon travail. Et puis si de base, je devais me rapprocher de cet industriel, être embauché reste le mieux. Et en toute franchise, je suis peut-être une catin, mais le sexe… j’ai un rapport particulier avec lui, je peux offrir mon corps pour des plaisirs, mais le miens, se fait d’une manière bien déviante. Et puis je ne suis qu’un objet, alors si je peux m’empêcher de coucher, je le fais. J’aime mieux filtrer, c’est stimulant.
Enfin bon, j'arrive à dériver la curiosité de la jolie dame citrouille, sur la nourriture, elle avait un sérieux souci avec et si elle ne semblait pas très douée… j’appris que son fiancé était un bel homme. Peut-être que je le verrai ? Par simple curiosité et parce que j’aime bien regarder les belles personnes… si je trouvais les vampires parfaits, je devais bien reconnaître que sous leur peau de porcelaine, il n’y a rien de bien reluisant, qu’un cadavre parlant. Enfin bon, le pauvre devait être bien triste si ses repas se finissaient brulés, ou qu'ils mangeaient souvent au restaurant… après bon, il était policier, une sale espèce que voilà… au moins, elle avait un homme fiable, s’il n’était pas ripoux.
« Peut-être que je vais le rencontrer. » dis-je doucement, avec un rictus taquin. Surtout qu’on arrivait enfin dans le quartier de East Ham, devant une maison modeste et simple. Il avait trois prénoms sur la boîte aux lettres, une Lily Anderson, Gordon Anderson et bien entendu la rousse… la sœur de l’homme ? Ou bien sa fille, issus d’un autre mariage ? En tout cas, j’attendis qu'elle ouvre.
« Une autre fois sans doute, comme je te disais, il est en voyage d’affaire. » le sourire de la rousse s’atténua un peu sur les derniers mots.
Ah oui… c’est vrai, il était en voyage. Je suis tête en l’air, pour ne pas changer. Une nouvelle fois, son regard fut plus sombre et je lui posai une main sur le bras quand elle accrocha mon manteau, juste avant qu’elle recompose son visage d’un air radieux. Cela te travail quand même… et que pouvait faire un policier dans un voyage d’affaire ? Hum ? Il allait vendre des menottes ? Ou bien, son enquête le menait loin ? Je découvris un salon spacieux avec une décoration … étonnante, comme si deux univers s'étaient percutés, entre un très guerrier avec toutes sortes d’armes et d’art antiques (on dirait un musée cette baraque) et un côté plus doux, floral et chaleureux.
« Je n’aurais pas cru que ta maison soit un musée de la guerre antique… combiné avec la douceur féminine. » c’est un peu étonnant, mais en disait long sur l’homme vivant ici « Ton espèce vie longtemps ? » puisque vu les époques qui défilaient devant mes yeux, j’avais vu des éléments similaires dans l’art chez des vieux vampires. Cette nostalgie …ou ce besoin de renouer des souvenirs à d’autres vies.
« Oui. » confirma-t-elle avant d’écarter un bras vers le canapé. « Mets toi à l’aise, tu veux quelque chose à boire ou à manger ?! » « Un chocolat chaud ? Celui-ci ne sera pas avorté par une mauvaise visite. » Enfin je l’espère, même si j’avais beaucoup regardé dehors, de peur qu’on nous suive. En tout cas, il faisait bon ici et mes cheveux humides par la neige allaient sécher vite. J’allais donc m’asseoir sur le canapé, satisfaite que ma théorie sur l’âge était juste. « Ne tient plus qu’à moi de ne pas faire bouillir le lait alors. » dit elle avec humour en se dirigeant vers la cuisine, laissant la porte ouverte entre nous.
« Évite de le faire tourner ! » dis-je avec humour, alors qu’elle reprenait la parole : « Et si ton ancien ami s’avise de venir ici, tu as vu qu'on a de quoi le recevoir même si on a pas besoin de ça toutes les deux. Enfin, j’aime autant qu’il reste où il était, je n’ai pas très envie qu’il vienne dans ma maison ou faire peur à Lilly. »
Je pense que les armes ne seront pas de trop, mais bon un vampire a besoin d’une autorisation pour entrer… il suffit de ne pas lui ouvrir en somme.
« On ne lui ouvrira pas, il ne pourra entrer sans ton accord. Lily c’est votre fille ? » après tout le prénom était digne d’une petite fille, je l'imaginai rousse avec de grands yeux bleus et un sourire solaire. Enfaite une mini Amélia et c’est peut-être pour légitimer cette gamine qu’ils sont fiancés ?
« Noooon. » dit-elle comme si celà coulait de source mais le ton toujours amusé. « C’est la soeur de Gordon, elle est arrivée il y a quelques mois. Elle est styliste, si tu cherches de nouveaux vêtements, je pourrais te montrer sa boutique. »
La sœur ? Marrant comme concept, enfin non les familles vivaient souvent avec les grands parents … Cela faisait petit clan d’être âgé. Un mini essaim, un petit coven. Rentrer le soir et ne pas être seul, ou même se disputer de diverses choses… il avait de quoi vivre ici et cette maison m’apparut encore plus chaleureuse. Je verrais peut-être ladite sœur et cet ami si charmant qui fait rougir notre vendeuse de thé ? « Je ne pense pas avoir les moyens, mais rien n’empêche d’avoir de bonnes idées pour me coudre des robes. »
« Oh si je lui dis que tu es mon amie, elle te fera sans doute un prix. Ou sinon, vous pourrez parler couture et échanger vos idées. C’est toi qui a fait cette jupe ? »
Un prix ? Je crains qu’on ne puisse pas faire un prix sur la création ! Et puis, j’ai vraiment que très peu de moyens et cela serait une insulte. Ce qui ne l’était pas était ce petit rictus sur le bord de mes lèvres à la simple mention d’amitié. Je pourrais m'indigner d’être aussi sensible en ce moment… non pour la première fois de ma vie… mais cela me fit un peu plus de bien dans la poitrine.
« Oh, ne t’entêtes pas pour ça. Sa créativité et son talent n'ont pas à être bradé. Et en effet, c’est moi qui aie fait ma tenue complète, sauf les bottes. » je n’avais aucun égo ou fierté sur mon travail, j’avais appris à coudre très tôt et cela était un plaisir, surtout que j'économise beaucoup.
« C’est très joli ! Et j’ai vu le système pour la remonté, c’est malin, j’en ai fabriqué un dans ce genre avec des lanières cousues sous la jupe et une ceinture avec des boucles pour les attacher, mais c’est moins discret que ce que tu as fait et plus grossier. Mais c’est pratique pour voyager de manière élégante tout en pouvant aller crapahuter dans les moteurs . » expliqua Amélia.
Oui, tu l’étonnes que c'est pratique et puis c’est bien que tu touches aussi à ce genre de chose, enfin c’est la base pour être une soit disant “bonne épouse". « Tu en veux une ? » fis-je simplement, je lui proposais de bon cœur,tout en laissant mon regard papillonner sur le salon, digne d’un musée.
« Tu m’en ferais une comme la tienne ? Ce serait merveilleux ! Ton prix sera le mien . » dit elle avec enthousiasme
« Un cadeau ne s’achète pas. » dis-je en secouant la tête, avant de m’arrêter vers un glaive et secouer la tête devant cette arme si bien entretenu et changer de sujet : « Tu as quel âge ? » lui demandai-je alors qu’elle revenait avec ma demande.
« Je ne vais pas te laisser brader ton talent et ta créativité voyons. » dit-elle malicieuse « Et pour ce qui est de mon âge, tu veux essayer de trouver ou tu n’aimes pas les devinettes ? » demanda t’elle en revenant dans l’encadrement de la porte.
« Non non, Je n’ai pas de talent déjà et me semble que j’ai dû accepter ton aide tout à l’heure sans donner quoique ce soit, alors tu fais pareil madame la professeur ! J’aime bien les devinettes, tu me donnes un indice ? » fis-je en allant vers elle finalement, pour continuer à faire ma curieuse sur le reste de la maison.
« Bien Madame soi disant sans talent. Voyons ce que ça donne aux devinettes. J’ai connu l’une des plus belles royautés de France et un des plus grands savant que ce monde ait porté, et j’avais à peu près la moitié de mon âge. » proposa t’elle en me laissant observer la cuisine où elle avait mis la casserole avec le lait à chauffer sur le gaz sans réelle surveillance.
Je ne sais pas si je devrais me montrer si curieuse… pourtant, il y a une part de moi qui avait envie d’en savoir plus et une autre bien plus sombre, me dictant que chaque information sur une créature inconnue pouvait peut-être me permettre d’éviter l’échafaud. Prétendre, que je peux surveiller une pyrokinésie de talent, pouvant brûler toute une ville en un coup de sang … en étant son amie ? N’est-ce pas une trahison pour Amélia ? cela me dérangeait… au fond, je ne tiens pas autant à la vie pour offrir ses informations contre ma survie. Je ne voulais simplement pas mourir injustement et pour des choses que je n’ai pas commis. Quitte à aller en enfer et embrasser le diable, autant que ça soit pour quelque chose que j’ai réellement fait.
En plus, elle me parlait de la France et je me souvenais avec qui elle m’avait confondu, cela m'a fait sourire… un grand savant ? je crois que c’est Léonard de Vinci, je ne connais que lui. je n’ai guère de culture. « Léonard de Vinci ? … j'aurais bien dû mal à donner une période je ne suis pas beaucoup érudit. Donc peut-être cent cinquante ans ? Donc tu aurais trois cents ans ? » dis-je me doutant que je devais me tromper d’année.
Elle m’offrit un magnifique sourire, le regard encore plus brillant. « Tu as juste pour Léonard. » dit-elle avec énormément d’affection dans la voix.. cela doit être particulier de le connaître. En Faite non, c’est comme les futures célébrité de cette époque, on ne s’en rend pas vraiment compte. Monsieur Halley en était une en devenir. « J’ai vécu de nombreuses années avec lui avant de passer un peu de temps à la cours de François premier après la mort de mon grand ami. Il est mort en 1519. Ce qui me rends un peu plus vieille. »
Hum je fis donc un petit calcul savant, nous étions encore en 1901…. « Tu as sept cent …soixante quatre ans ? Enfin surement un peu plus … presque huit cent ? » Si c’est le cas, elle avait le même âge que mon ancienne reine et cela me fit étrange … j’ouvris de grands yeux et les baissa immédiatement. Amélia, avait-elle vraiment toutes ces années et comment pouvait-elle être si naïve et douce sans être désabusée ?
« J’ai fêté mes huit cents vingt ans en Juillet dernier.. » dit-elle avec un sourire doux alors que dans son dos la casserole de lait était prête à déborder. Je m'approche de la casserole éteignant le feu, avant qu’elle donne raison à son habitude de tout brûler. En réalité, elle est tête en l’air pour un ancêtre.
« c’est énorme… et ton fiancé est plus vieux ? Je suppose que toutes les armes et autres antiquités ne sont que des souvenirs ? As-tu gardé toi aussi des souvenirs de ces deux époques ? » fis-je d’un regard pétillant, avant de prendre la casserole « Tu allais faire tout brûlé, petite tête de linotte de huit cent vingt ans ! »
Elle se tourna vivement en affichant un “oh” muet sur son visage et me rejoignant près du feu pour éponger ce qui avait un peu débordé avant de mettre un dessous de plat pour que je puisse reposer la casserole. « Je crois que tu viens de cerner pourquoi je fais tout brûler.... » dit-elle un peu embêtée avant d’aller chercher deux tasses. Oui, je pense aussi… tu te distrait pour rien, mais même à l’atelier tu sembles dans ton monde et pourtant tu fais un superbe travail. En réponse, je lui fis un petit sourire amusé en hochant la tête.
« Gordon est plus vieux de quelques centaines d’années. Et tout ça ce sont des souvenirs lui appartenant. J’en ai aussi gardé quelques-uns mais je n’ai pas grand chose ici, il faudrait que je les rapatrie. Tu as vu mon oiseau Barnabé ? Son coeur est une pépite d’or qui date du début du XIXème siècle, à l'époque de la ruée vers l’or. »
Et bien ! Je côtoyait des vampires, donc j’avais l’habitude des vieux croutons… mais là du temps de la Grèce et de la ruée vers l’or, c’est un peu rafraichissant,cela change de l’europe un peu vieillotte ou des carpates !
« Oui, tu me l’avais montré à l’atelier, il chante bien. C’est un souvenir particulier de cette pépite ? cela ne devait pas être une période très facile pour uen femme… enfin remarque, celle-ci non plus. » je soupira, pendant ma tasse de lait afin d’y mettre le cacao « Faisant partie d’un essaim de vampire … j’ai l’habitude d’être avec de vieilles personnes, mais tu sembles pas blasé par tes siècles. Ni même condescendantes. »
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Occupation : Aéronaute
Age : 819 ans (30 en apparence)
Signes particuliers : tâches de rousseur qu'elle cache avec du maquillage
Elle invita Evalyn à entrer sans autre forme de cérémonie et l’idée qu’elles puissent être suivies lui était déjà totalement sortie de l’esprit. Mais ce genre d’idée et d’inquiétude allaient et venaient sans vraiment prévenir dans l’esprit du phénix, tout comme l’angoisse de l’absence de nouvelles de Anastasis que la simple phrase de l’infirmière lui ramena en mémoire. Qu’il ne leur donne pas de nouvelles ce n’était pas si inquiétant, elles savaient que les communications risquaient d’être des plus aléatoires avec le Moyen-Orient, mais le fait que Alexan leur dise qu’une équipe de recherche venait de partir, ça c’était plus inquiétant. Mais quoiqu’elle fasse pour le moment, revoir bientôt Ani dans leur nid était quelque chose qui ne dépendait pas d’elle et elle avait embarqué Evalyn cet après-midi dans le but de chasser les larmes de ses yeux bleus, pas pour que l’infirmière chasse celles des yeux du phénix. Alors en sentant la main de la sorcière de sang sur son bras, elle chassa ces vilaines pensées pour se concentrer sur la jolie petite blonde et alors que celle ci s’extasiait sur le salon qui ressemblait plus à un musée qu’autre chose avant qu’elle n’y apporte un peu plus de décoration et que Akakos y ajoute un petit plus de sa créativité, elle s'emploie à recevoir dignement son invité en lui proposant une collation.
L’infirmière était observatrice, puisque cet amoncellement d’antiquité la poussa a s’interroger sur la durée de vie d’Amélia et des siens. Et comme tout à l’heure, il suffit de quelques mots pour lui rappeler la drôle de rencontre faite plus tôt et qui avait ébranlé Evalyn qu’elle tint à rassurer sur ce point. Mais la jeune femme se montra plus confiante, lui rappelant qu’il ne pourrait entrer sans invitation, une barrière classique contre les vampires, encore fallait il savoir qu’on avait a faire à l’une de ces créatures déjà mortes. Mais au moins Amélia saurait pour ce jeune homme là. La discussion dévia sur Lily et son talent qui permis à Eos de découvrir un autre de ceux de son invitée et un point commun avec la phénix lunaire, voilà une raison de plus de les faire se rencontrer ! Et Evalyn proposa même à Amélia de lui confectionner une jupe comme la sienne, les compliments qu’elle avait fait sur son travail étaient sincères et c’était tout aussi sincèrement qu’elle était intéressée pour avoir une version plus élégante que son système à ceinture.
Et pour ne pas que Eos insiste plus sur un prix qu’elle ne voulait pas fixer, elle ramena la discussion sur l’âge de la rouquine qui proposa une petite devinette. Evalyn eu bon sur l’identité et comme à chaque fois, les prénoms de Léonard la plongeait dans un bain de nostalgie. Léonard serait toujours son premier et jusqu’ici le plus grand et parfois, elle retrouvait de lui en Jon Halley, dans l’éclat dans son regard lorsqu’il dessinait les plans du Vinci, cette lueur d’intelligence, ce caractère pas toujours simple... Il y avait aussi de grandes différences mais l’étincelle du génie s’allumait dans leurs deux regards avec la même intensité. Mais dans le regard et l’esprit de Jon, il y avait en plus l’homme d'affaires, ce que n’avait jamais réussi à être Leonard ! La jeune femme se trompa sur le ombre d’années qui séparaient l’époque du savant de leur présent, détail que corrigea volontier Amélia laissant ensuite Evalyn faire le dernier calcul. Comme ce n’était pas précisément la moitié de sa vie, elle ne pouvait donner la réponse précise à moins d’un véritable coup de chance mais cette fois elle était beaucoup plus proche de la réalité.
Mais voilà que le lait se rappelait à son bon souvenir, ou plutôt que son invité le lui rappelait. Bon sang, elle ne savait décidément pas faire chauffer quoique ce soit sans le faire brûler ou bouillir alors qu’il ne fallait pas ! Heureusement qu’elle parvenait à rester plus concentrée sur son travail à l’atelier mais là bas au moins, il n’y avait pas besoin d’attendre les bras croisés, ses mains étaient toujours actives et focalisaient son esprit sur la tâche à accomplir.... ce qui n’était pas le cas lorsqu’il fallait juste attendre que ça cuise ! Enfin, la casserole fut sauvée in extremis et Amélia pu sortir les tasses et la boîte de cacao en poudre pour qu’elles puissent enfin partager ce chocolat chaud sans qu’il soit gâché par un visiteur importun. Et elles reprirent tout naturellement la discussion sur les souvenirs qui encombraient cette maison et ceux d’Amélia qui étaient pour le coup bien moins visibles. Mais sa collection était moins grande que celle d’Anastasis et surtout elle était disséminée entre sa maison aux Etats-Unis et au Nid. Mais elle avait tout de même quelques biens qui la suivaient partout, comme cette pépite d’or logée au cœur de Barnabé. C’était devenu un symbole plus qu’un souvenir, un symbole de ce qui faisait qu’elle méritait encore aujourd’hui les compliments que Evalyn venait de lui faire par comparaison avec les vampires.
« Merci pour ces compliments. L’humanité est capable du pire mais aussi du meilleur et je veux croire que le meilleur l’emportera toujours sur le pire. » expliqua la rouquine en préparant sa propre tasse. « La pépite de Barnabé, c’est un petite cailloux d’or d’un métal qui fut à cette époque une véritable malédiction pour l’humanité. J’ai vu tant de sang versé en son nom. Mais j’ai aussi vu quelques humains mettre leur coeur avant l’avarice et se dresser pour défendre ceux qu’ils aimaient et certains même défendre des inconnus, des étrangers qui étaient pourtant les vrais propriétaires de ces terres et de l’or qui s’y trouvait. J’ai gardé cette pépite et je l’ai placée là où elle aurait dû ne jamais être retirée. » dit-elle plus doucement tout en laissant tourner sa cuillère dans sa tasse, créant un tourbillon infini, même si le lait et le chocolat étaient maintenant parfaitement mélangé.
Lorsque les hommes blancs avaient retiré l’or de la terre, ils avaient semble t’il retiré aussi celui qu’ils avaient dans le coeur, Amélia n’avait fait que le replacer à sa juste place.
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Espèce : Sorcière du sang
Ligue : Espionne -Intronisé (lèche cul)
Occupation : Femme de main de Cassiopeia. Infirmière pour la Halley Corp (ex prostituée de luxe)
Age : 25 ans
Signes particuliers : Evalyn est de très petite taille 1m55, elle possède des cicatrices aux poignets signe qu’elle a essayé de s’ouvrir les veines plus jeunes. Sinon, elle possède une peau parfaite sans aucune imperfection ni tache ou grain de beauté
Le meilleur ? J’en doute sincèrement. Tu as surement dû voir, bien trop de belle chose, ou les mauvaises ne t’on pas tacher l’âme autant que prévu. C’est beau, cette naïveté, cette innocence… cela rendra la chute plus douloureuse. Je ne lui souhaite pas d’avoir une comparable à la mienne. Je serai un peu plus la tasse contre mes mains, espérant presque me brûler afin de ressentir autre chose que la lourdeur de mon cœur et le stress qui ne me quittait plus. Avant, je m’interrogeais sur les émotions des autres et aujourd’hui je vendrais mon âme pour ne plus rien ressentir. Je me perdis dans mes sombres pensées, me souvenant de la lettre pour le docteur Hennessy et de mes maigres chances, de ne pas finir en prison… quand les paroles de la rousse me remirent un peu dans l’instant présent.
« C’est un vœu pieux. » dis-je nonchalante avant de méditer longuement sur les paroles de la femme si ancienne… j’avais malheureusement cette habitude pour ne plus être éblouie par les siècles… hors ce qui me laissait pantoise était sa psychologie. « Ces humains, ont défendu ce qui leur appartient, ce n’est que de l’avarice aussi. Simplement, qu’elle est plus acceptable. L’altruisme pure et simple n'existe pas. Nous faisons tous quelque chose pour une raison. » dis-je un peu morne, en allant vers le salon.
Pourquoi j’avais dévoué ma vie à quelqu’un qui m’avait mis dans cette situation ? Je me sentais redevable de quoi ? Qu’elle m'est sortie de mon père abusif ? Mais elle aurait pu le faire bien avant, je voyais la chauve-souris depuis mon enfance. Elle avait simplement attendu que du potentiel s’émane de moi et quand ce fut le cas, elle à laisser l’avenir et la noirceur du monde me prendre l’intérieur, ne laissant que le bois d’une commode sans les vêtements qu’elle protégeait jalousement.
« Tu te trompes. Certains ont perdu leur or en protégeant un frère et les amérindiens ne cherchaient pas l’or pour sa valeur marchande, ce n’était pas l’or qu’ils voulaient mais juste conserver leurs terres car leur ancêtres et leurs croyances y étaient liés. Ce n’était pas de l’avarice.. » dit-elle en relevant tout à coup la tête de sa tasse. « J’aurais préféré qu’ils trouvent un terrain d’entente et puissent vivre en harmonie mais... un être aussi vieux soit il n’y aurait rien pu changer. J’avais déjà donné ma vie pour une cause perdue, je n’ai pas eu le courage de recommencer cette fois-là. »
« Si ce n’est pour l’avarice, c’est pour la… Excuse-moi, mais tu as donné ta vie ? » dis-je en m’arretant, pour mieux préciser mes propos quand la suite du discours me laissa perplexe, c’est sûrement une manière de parler non ?
« Oh... euh... en quelque sorte. Disons que je me suis laissé affamé pour sauver d’autres gens mais qu’au final celà n’a servi à rien. » dit-elle en gardant le regard braqué sur la fenêtre en face d’elle. « Alors cette fois-ci, je suis juste partie. » avoua-t-elle avant de se tourner enfin vers moi, sa tasse entre les mains et un nouveau sourire aux lèvres. « Tu veux des biscuits avec ton chocolat ?. »
Je clignais des yeux… elle s’est affamée pour sauver d’autres gens ? Et en prime tout cela n’a servi à rien. Et elle se rattrapait en me disant qu’elle était partie pour « cette fois »… elle avait fourché ou bien avait-elle réellement donné une part de sa vie ?
« Cela t’arrives souvent d’être prêtre à donner ta vie, pour l’humanité ? Pourquoi tu fais ça ? » fis-je en secouant la tête pour les biscuits. Soudainement, des coups sur la porte me firent sursauter tel un petit diable dans une boîte, avant que la porte s’ouvre sur deux personnes discutant. Je serai le reste de ma tasse, qui ne s’était pas entièrement renversé. Lily et son mari ? Non, elle s'appelait encore Anderson …
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C’était toujours étonnant de voir à quel point les humains étaient ceux qui croyaient le moins en eux-même et en leurs congénères. Evalyn lui en donnait encore l’exemple en qualifiant ses espoirs de vœux pieux. Pourtant, il fallait bien y croire, sinon à quoi bon continuer ? Et cette pépite en était peut être le symbole après tout, un rappel de ce en quoi il fallait continuer de croire et d’espérer pour que tout celà vaille la peine, il fallait que ça en vaille la peine sinon pourquoi la “vie” elle-même existerait ? Le but de la vie ne doit et ne peut être de détruire sinon elle n’aurait aucune raison d’être.
Mais les pensées de Evalyn étaient révélatrices de la vision de la jeune femme et de l’influence de son vécu sans doute. Mais elle se trompait, l’altruisme existait, elle en était un exemple tout comme Anastasis ou Akakos, même Jon ou la coéquipière de Ani, Alexan ou le Duc Hennessy, même Miss Hilda lorsqu’elle ajoutait un gâteau de plus à la commande de Amélia... Non, le tableau ne pouvait être aussi sombre et pour retrouver le moral et l’espoir, Evalyn devait apprendre à regarder le monde autrement.
Amélia l’avait fait. Si cette fois en Californie, elle avait fuit ce pan de l’histoire pour ne pas revivre le drame de Québec et mourir pour un échec, elle continuait d’avoir ce besoin viscéral de croire que les humains pouvaient grandir et faire d’aussi belles choses comme Léonard ou Pasteur ou d’autres grands hommes et femmes encore. Mais elle avait aussi pris conscience que même une immortelle, seule et inconnue au milieu des autres ne pouvait changer tout un groupe d'individus poussés par la soif de l’or ou de la terre.. par l’avarice en soi.
Alors lorsqu’elle avait rejoint le centre de l’amérique, pour cette fausse nouvelle vie, elle avait choisi de retourner vers ce qu’elle connaissait le mieux et ceux auprès desquels elle avait eu les meilleurs souvenirs : les inventeurs. C’est ainsi qu’elle était devenue Amélia Earhart et qu’elle avait œuvré les mains dans le camboui avec un petit groupe de passionnés. Mais cette fois, elle voulait participer plus activement pas pour des questions de féminisme ou d’égo mais parce qu'elle était curieuse et que lorsque ceux avec qui elle travaillait lui avait tendu le premier outil, elle s’en était simplement saisie. Puis étaient venus les premiers exploits, les premiers crépitements de flash. Elle aurait dû fuir cette notoriété naissante, pour protéger ce qu’elle était et les siens. Mais elle s’était dit ensuite que pour changer les peuples dans une plus large mesure, pour influencer plus que les quelques personnes croisant sa route, alors ces flashs et ses coupures de presses pourraient peut être réussir là où elle avait échoué à Québec ou dans l’Ouest et elle avait finit par les accepter et peu à peu devenir cette aviatrice que certains qualifiaient d’inspirante.
L’interrogation d’Evalyn lui fit réaliser qu’elle avait encore fait une boulette... zut ! Heureusement qu’elle était repartie vers le salon, au moins elle ne verrait pas l’expression défaite de la phénix qui était aussi révélatrice que celle d’un enfant pris la main dans le sac de bonbons alors que sa mère venait de lui dire qu’ils étaient pour dimanche. Elle essaya maladroitement de s’expliquer sans avouer que oui, elle était bel et bien morte là bas mais elle avait l’impression de s’enfoncer à chaque mots, alors elle se dépêcha de se recomposer une expression plus normale donc souriante et tenta, tout aussi maladroitement, de faire dévier la conversation en proposant des biscuits.
Et ce fut un échec puisque l’infirmière ne rebondit pas une seconde sur les biscuits préférant l’interroger sur ce qui motivait ses sacrifices passés. La réponse était simple mais elle ne pouvait la donner. Elle le faisait car elle croyait en l’humanité et que pour elle la mort n’était qu’une étape et non une fin, quand on sait qu’on va renaître, la mort n’est pas un sacrifice si grand. Mais que répondre à ça ? Et c’est finalement le bruit de la porte qui la sortit de ses boulettes à répétition ! Elle se dirigea d’un pas rapide vers l’entrée et découvrit avec joie Rion et Akakos qui rentraient de leur journée. Amélia serra Akakos dans ses bras, la pauvre avait l’air exténuée, il faut dire qu’elle n’avait pas du tout bien dormi la veille avec les révélations qu’Alexan leur avait faite sur la mission de sauvetage, elle s’excusa donc et partit directement à l’étage pour aller dormir et récupérer. Amélia lui souhaite bonne nuit d’un baiser avant de se tourner vers Rion pour le serrer dans ses bras à son tour, en oubliant de prendre garde à sa tasse bien remplie, et elle projeta sans le vouloir du chocolat au lait brûlant sur sa chemise, l'homme recula un peu, il ‘aimait pas être tachée… et secoua un peu la tête.
« Oh! Pardon ! Ce que je peux être maladroite. Excuse-moi. » s’empressa de déblatérer la rouquine. « Vient, je vais nettoyer ça et j’ai quelqu’un à te présenter. » ajouta-t-elle en le tirant déjà vers le salon.
« Tu es maladroite… pour ne pas changer petite cheminée. » répondit le lion avant de lui passer une main sur ses cheveux et lui embrasser la joue, répondant à son câlin. « Ne t'embête pas, je vais le faire. Qui est cette personne ? » « Je ne suis pas maladroite, je suis trop enthousiaste, nuance ! » souligna t’elle d’un ton professoral plein d’humour en lui tapotant le nez du bout du doigt après qu’il l’ait salué avec chaleur. « Une amie, la nouvelle infirmière de la Halley corp, viens » dit-elle en le tirant au salon de plus belle. « Evalyn, je te présente Alexan mon grand ami. Alexan, voici Evalyn. » lança la rouquine a peine le seuil franchi. Amusé, le lion la suivit docilement.
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Entendre des gens, m’avaient naturellement tendu et j'étais en train de m’essuyer en prenant une petite serviette sur la table basse. Que je pouvais être malhabile quand je m’y mettais ! Je pestai dans ma tête, essayant de calmer cette frayeur inutile. Surtout que je vis passer une jolie blonde, qui me saluait chaleureusement avant qu’elle monte à l’étage. D’un mouvement, je me redressai, essayant d’essuyer quelques poussières imaginaires de ma tenue… j’eu soudainement honte, d’être vêtue si modestement face à une styliste, qui n’avait nullement porté d’attention à ma tenue, ou du moins son œil expert n’avait pas besoin de s’accrocher à cette médiocrité.
Enfin bon, alors que j’observais ma jupe, mon regard se leva sur la présence d’Amélia et de son « grand » ami Alexan… pour être grand, il l’était et … oh non … j’aurais peut-être demandé le nom de famille et j’aurais fuis cette maison ! Mon cœur prit de nouveau un tour et j’eu un peu trop chaud. Je ne devrais pas m'emballer, je l’ai croisé tout un tas de fois et j’avais toujours gardé des pensées calmes et bien maîtrisées… tel la petite commode que je suis. Là, mon comportement devait l’intriguer et … oui, il fronça les sourcils me détaillant d’un air suspicieux. Avait-il eu vent de l’affaire vampire ? Bien entendu… il est télépathe et il révélait un bel atout pour débusquer les traîtres et je pense qu’il était dans un coin, pendant mon interrogatoire et serait sans aucun doute dans les prochains. Je me sentais mal, atrocement mal et pourtant, je lui fis un sourire au bout des lèvres. Pourquoi Amélia connaît un agent de la Ligue ? Enfin, il avait sa vie aussi … mes mains se perdirent l’une contre l’autre.
« Bonsoir…Alexan. » fis-je en espérant que j’ai l’air intimidé pour mon « amie » et non simplement en train d’envisager de foutre le camp. Au moins, j’essayais de faire en sorte qu’on ne se connaisse pas. C’est étrange mais je comprends mieux, pourquoi Amélia parlait de « câlin », avec un gardien c’est un peu la base…
« Que faites-vous ici Evalyn ? » trancha immédiatement l’homme, mettant un pas devant la rousse. Il avait relevé ses lèvres. Je sais à quoi tu penses … Je suis un risque. Une traître ne pouvant rien dire à cause de la rune derrière mon oreille.
« J’ai accepté l’invitation d’Amélia. Mais je vais vous laisser. Je ne veux pas déranger. » dis-je docilement. Adieu, petit moment agréable. « Je suis seule. » dis-je en plantant mon regard dans celui du lion, l’invitant à me parler mentalement, puisqu’il avait décidé de réagir au quart de tour. Je comprends, elle a l’air de lui être précieuse et je ne suis qu’une traîtresse. Mais je n'ai reçu aucune pensée, juste un regard profond de l’homme aux yeux couleur éclair, il devait lire mes pensées ? Vas-y … je suis seule, je ne suis pas avec des vampires, je ne veux aucun mal à Amélia, je suis abusé par mon essaim, je ne suis qu’une victime. Prends tout, emporte-moi toutes mes pensées, fais moi oublier ma vie si tu le souhaites… mais je ne suis pas malveillante pour cette maison.
Amélia posa une main sur le bras de son ami, et fit quelques pas pour le contourner.
« Tout va bien, c’est mon invité. » intervient Amélia qui garda un instant la tête penchée, les yeux rivés sur le visage du lamassus. Sans aucun doute qu’elle devait lui parler. Pour ma part, je reculais un peu, ne voulant pas être un souci de plus. je ne pense pas qu’il m’attaque, ce n’est pas dans sa nature mais qu’il protège oui.
« Tu peux rester voyons, tu ne vas pas gâcher un second chocolat. » dit la rouquine après ce petit silence. En réponse, Alexan semblait se détendre immédiatement et hocha la tête.
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Amélia était heureuse de pouvoir présenter Alexan a Evalyn et inversement. De toute façon, elle aimait tout autant faire se rencontrer ses amis que découvrir les amis de ses amis... Bref, voir du monde, faire se croiser les chemins... Tout celà était source de joie pour la petite rouquine qui de ce fait ne compris pas l’air soudain gêné de Evalyn, ou plutôt, elle le mit sur le compte de la timidité. Ce qui fut plus surprenant fut la réaction d’Alexan. A peine avait-il posé les yeux sur la petite blonde qu’il s’était placé entre les deux femmes dans un mouvement très protecteur. A croire que son rôle de gardien de Akakos s’était élargi à elle depuis le départ de Anastasis et c’était sans doute un peu le cas même si elle n’en avait pas formulé la demande et Ani non plus, du moins pour ce qu’elle en savait.
Elle contourna la lamassus tout en établissant un nouveau contact physique de sa main sur son bras et alors qu’elle précisait verbalement la situation, elle orienta son esprit vers sa salle mentale où brûlait comme toujours une cheminée. *Rion, qu’est ce que tu as, je t’ai dis que c’était une amie. * le sermonna t’elle avec douceur. * C’est compliqué Eos. Elle est aux ordres de l’ancienne reine des vampires de Londres, enfin l’était. Elle est soupçonnée d’actes graves. * dit-il avec honnêteté. *Etait, comme tu l’as dit. Et pour le moment, elle est seule et abandonnée par les siens. Ne mérite-t-elle pas une chance ? Comment appelez vous ça à la police, la présomption d’innocence. * plaida t’elle avant de frotter un peu son bras pour l’inviter à se détendre *Allez, assieds toi que je m’occupe de ta chemise. * * Eos, il y a des choses plus compliquées. Seule ? …. enfin comprends que je sois étonné de la voir et méfiant. Je suis là pour vous protéger. *
Elle laissa sa main remonter sur l'épaule du lamassus qui prenait place et lui glissa un baiser sur la joue. * Merci. * elle avait une confiance absolue dans le fait que Rion ferait tout pour les protéger et même si elle ne pouvait s'empêcher de réagir sur sa méfiance qui lui paraissait exagérée, la réaction du grand lion lui réchauffait le cœur. * Pour le moment, elle est mon invitée et je souhaite lui apporter mon aide si je le peux. Elle n’a plus personne,les vampires l’ont abandonnée. * * D’accord. * répondit simplement le lion. Elle se redressa et se tourna vers Evalyn après avoir jeté un oeil critique sur la chemise d'Alexan. « Alors, vous vous connaissez tous les deux ? » dit-elle avant de repartir vers la cuisine.
(c) princessecapricieuse
missives : 123
ici depuis le : 30/06/2020
Espèce : Sorcière du sang
Ligue : Espionne -Intronisé (lèche cul)
Occupation : Femme de main de Cassiopeia. Infirmière pour la Halley Corp (ex prostituée de luxe)
Age : 25 ans
Signes particuliers : Evalyn est de très petite taille 1m55, elle possède des cicatrices aux poignets signe qu’elle a essayé de s’ouvrir les veines plus jeunes. Sinon, elle possède une peau parfaite sans aucune imperfection ni tache ou grain de beauté
Si j’avais un doute qu’ils parlaient mentalement, celui-ci venait d’être ôté par ce simple baiser et le changement d’attitude de l’homme. Je dois dire, que j’étais un peu rassuré et j’esquissai un sourire à la petite blague concernant le chocolat chaud gâché pour la seconde fois. Mes mains se détendirent et je les plaçai derrière mon dos. Franchement, je ne savais pas vraiment si je pouvais quand même rester ici, sans être une ennemie potentielle. En étais-je une ? Non, pas pour la Ligue… Mais qui sait ce que déciderait les dirigeants suite aux magouilles de l’essaim et du nouveau « roi ».
Je soupirai discrètement, avant de reprendre place sur le canapé, sentant le poids de trop nombreuses chaussures, m’alourdir les épaules. Et je devais faire semblant encore et toujours. Mon regard bleu, se leva sur la fameuse chemise dans un état critique… Comment il avait fait son compte ? Ah oui, Amélia avait dû le serrer un peu trop fort et … la tasse tâchée de son vêtement. En-tout-cas, je comprends pourquoi Beryl pensait qu’il était son fiancé, elle est très collée à cet homme et si elle ne m’avait pas avoué sa virginité, j’aurais mis ma main dans les orties, qu’ils pourraient être amants. Enfin bon, rien n’empêche que cet homme la guide dans ce domaine. Après tout, il n’était pas plus humain qu’elle. Et je sais juste que les gardiens ont des mœurs singulières, alors bon … je ne devais pas raisonner en humain.
Si d’habitude, je ferais attention à contrôler mes pensées-là non … qu’il lise tout, s’il le désire, peut-être que ça me permettrait de ne pas mourir injustement. Au fond, j’espérerai qu’il n’aura aucune retenue et que par tout cela, il puisse être un témoin de mon innocence.
Alors que mon regard se figeait sur la table basse en bois de recyclage fait assurément main, je sursautai un peu à la question curieuse de la rouquine. Eh bien oui ! Hin ! Comment on se connaît ? Je toisais l'homme, lui laissant la primauté d’inventer et de se démerder avec son amie. Je ne voulais pas faire d’impair et c’est lui qui avait fait la boulette après tout !
(c) princessecapricieuse
missives : 376
ici depuis le : 15/04/2020
Espèce : Lamassus
Ligue : Initié – Chasseurs
Occupation : Entraineur combat et évaluateur capacités des novices
Age : 1 155 ans
Signes particuliers : Yeux bleu clair/blanc - tatouage d'or entre les cuisses et reins-multiples cicatrices sur le corps
alignement : Loyal Neutre
C'est tout moi ça :
Avatar : Scott eastwood
crédits : Ina et Bazzart
Pseudo : Ina
DC : Tristan/Ayln / Anastasis Gordon / Lucifer / Evalyn
Alexan était un peu fatigué par sa journée, Akakos était agréable, mais elle lui prenait assez de charges mentale, puisqu’elle avait peur de tout, même de son ombre. Et puis, il y avait beaucoup de monde à la boutique aujourd’hui, il devait bien avouer qu'il n’avait pu faignanter, comme il aimait le faire de temps à autre … non il avait aidé le phénix, lui portant ses rouleaux de tissus, allant chercher des vêtements ou faire toutes les tâches pour la soulager. Il aimait rendre service et aujourd’hui, il s'était senti particulièrement utile. Plus le temps passait, plus il se demandait si la menace allait arriver. Or, il savait que justement, c’est quand on se repose sur ses lauriers, que les maux arrivent !
Ainsi, en rentrant dans le nid, où il allait bien entendu dormir ici… surtout depuis que le mâle était parti en mission pour la Ligue avec Alva, le lion passait plus de temps ici. Cela les rassurait et puis bon, il aimait la chaleur de l’endroit, même si la blonde avait les doigts froids. C’est en passant le pas de la porte qu’il eut une pensée pour son amie et amante à l’autre bout d’un continent bien sableux… Espérant, que l’équipe allait les retrouver sains et saufs et qu’ils vont bien.
Comme à son habitude Eos, les accueillie avec un de ses incroyables câlins ! Et sa maladresse légendaire, venu échoué une tasse de lait sur sa chemise a peine dévoilée alors qu’il ôtait son manteau. Le lion, n’aimait pas se tacher comme tout félin digne de ce nom… Alors, il retenu un soupir, pour la taquiner et l’embrasser sur la joue, il n’avait pas le cœur à bouder. Et puis, c’est le genre de petite relation, qui font tout le sel de vivre en tribu et cela lui faisait un bien fou ! Même s’il se passerait bien de la viande trop cuite (pour cela qu’il la mange crue).
Curieux, il semblait avoir quelqu’un et si le parfum lui était méconnu, le visage de l’ami de la cheminée, était nul autre que l’un des pantins de l’ancienne reine vampire de Londres. Il avait assisté à son interrogatoire, la pauvre était tellement sous le choc, que son esprit rebouclait dans une boucle infinie les mots de la reine. Elle semblait avoir été mise à la rue et elle avait tout perdu en une nuit. Il avait eu de la peine, avant de se demander tout comme le Duc Hennessy, si cela n’était pas une stratégie et donc la jeune femme était en « évaluation », puisqu’il avait quand même pas mal de remous avec la disparition de Cassiopéa et de son rival devenu « roi » … Evalyn, était malheureusement suspicieuse et la voir ici, ne l’enchantait pas des masses. Elle pouvait très bien œuvrer pour l’essaim et préparer le terrain aux idées dérangeantes de certains. Et en conséquence, il ne se montra pas très avenant, quitte à recevoir les questions d’Eos, qui ne tarda pas, alors il resta honnête.
Outre les mots de son amie, ce sont les pensées, ou plutôt les mots de la jeune femme qui le convaincu de baisser la garde et il se permet de pénétrer une barrière pour connaître des précisions sur tout ça. Et il s'étonna de l’entendre espérer qu’il l’innocente en lisant ses pensées. Et si avant, elle semblait restée neutre, la petite était en proie à tant de doute, de sentiments variés, qu’elle certifiait sa solitude et son abandon de plus abject. Elle lui faisait de la peine. Et puis, ce petit bisou adouci un peu le grand lion… il n’était pas contre qu’elle s’occupe un peu de lui et de cette chemise. Néanmoins, il ne se montra pas aussi tactile que d'habitude sous le regard d’une inconnue et pour combler ce manque, il envoya son affection à la belle mentalement. Et voilà la question, elle aurait pu lui demander mentalement ou simplement s’y abstenir. Mais non, il fallait qu’elle le fasse… Le lion soupira voyant bien que la sorcière comptait le laisser dans ses déboires de secret de Ligue.
« Oui, de vue. » répondit l’homme sans donner plus de détail. Espérant qu'elle comprenne d’elle-même. En tout cas, il alla prendre un fauteuil en face du canapé, avec la frustration de ne pas réclamer un câlin à la rousse. « Où ça ? Ne me dis pas que tu l’as déjà arrêtée ?! » s'exclama-t-elle, parlant un peu plus fort depuis la cuisine il pouvait l’entendre fouiller dans les placards.
Le lion roula des yeux et soupira. Evalyn posa une main sur ses lèvres cachant un peu son amusement. Il aurait dû le savoir, mais bon Eos était ainsi : naturelle et curieuse en insistant sans le savoir.
« Tu es inspecteur pour elle ? » chuchota-t ‘elle. « Dans la police magique. » Il préféra resté honnête et la jeune femme, semblait s’interroger et hocha la tête, il pu y lire, qu’elle trouvait ça une bonne idée, pour ne pas mentir de trop et respecter le sermon de la Ligue.
« Ah. Tu peux dire oui, de toute façon … »
« Ce qui n’est pas vrai. » rabroua l’homme, ne voulant pas allé au-delà d’un semi mensonge déjà qu’il détestait ça. « Cela te dérange, si je lui dis que nous travaillons ensemble ? » il pensait surtout qu’en tant qu’espionne, elle devait surement préféré rester anonyme.
« Non Amélia ! Je suis sage, tu sais bien … il m’est arrivé de collaborer avec des collègues d’Alexan. » dit-elle en parlant plus fort, pour que la phénix l’entende, donnant ainsi son accord et sa version des faits.
« Oh ! » s’enthousiasma la rouquine qui revenait avec un torchon dans une main et une lavette dans l’autre. « Ils ont fait appel à toi pour tes dons ? Ou pour débusquer de vilains vampires comme ce tueur aux tulipes ? »
« Pour diverses choses, mais malheureusement, je ne peux pas te les confier. Tu comprendras qu’il y a des choses qu’on n’est contraint de garder pour nous. » répondit la jeune sorcière sous une forme de maturité assez édifiante aux yeux du Lamassus qui allait répondre quelque chose dans ce goût… et pas faute de lui répéter les choses à Eos… mais elle était trop enthousiaste. Il faudrait envisager de l’intégrer comme collaboratrice un jour, en tant que pilote, cela éviterait des secrets idiots et surtout elle aurait un pied dans cette belle organisation. Sans qu’elle se mette en danger, enfin pas plus que ses vols.
« Ah oui c’est vrai, tout ça est secret » dit-elle en levant les sourcils, sa mine amusée tournée vers Evalyn avant de s’agenouiller devant Alexan et de poser le torchon sur sa cuisse. Le lion baissa le regard vers cette action, avant de froncer les yeux en direction de la petite sorcière qui avait eu soudainement une pensée un peu inappropriée. Elle leva les deux mains vers lui innocente. Bon, maintenant… il devait avouer que cela pouvait être cocasse, pour quelqu’un ayant l’esprit mal placé ou trop humain. Cela lui rappela qu'il ne serait pas contre, mais tout était clair avec le phénix et il était bien trop heureux de pouvoir être lui-même sans se parasiter de quelques avances sexuelles, qui ne seront jamais abouties. Et en parlant de ça, il devait reconnaître que depuis novembre, Alva n’avait plus eu recours à « leur entraînement » et s’il l’avait sentie particulièrement excité après la chasse aux goules et pensait qu’elle viendrait le chercher … ce ne fut étonnamment pas le cas. Allez savoir pourquoi … Est-ce depuis leur conversation ? Tout lui semblait pourtant clair, ou bien elle avait d'autres soucis… et comme, c’est elle qui fait à chaque fois le premier pas et non lui, il n’avait pas voulu se prendre un tacle ou allé au-delà de leur relation. Mais ceci-dit il se dit qu’il avait longtemps, qu’il n’avait pas trouvé la compagnie d’une femelle… ou bien d’un mâle, même s’il en avait un qui était toujours partant…
« Dans ce cas, je n’ai pas tant besoin de faire les présentations. »
« Non, même si nous nous connaissons pas vraiment. »
La phénix commença à passer le linge mouillé sur la chemise du lamassus, tirant le tissu vers elle pour essayer de ne pas trop lui mouiller la peau par dessous. Il essaya de l’aider, mais cela était peine perdue… bon, il aurait pu refuser ce geste, mais la princesse Alexan qu’il était, appréciait qu’on répare l’erreur de le tacher …
* Elle sait ce que tu es et toi ce qu’elle est ? Ou y’a t’il d’autres secrets à ne pas ébruiter ? * demanda t’elle dans sa petite salle mentale alors que son regard se fronçait face à l’inefficacité de sa méthode de nettoyage.
* Oui, mais pas en détail. Comme je sais aussi ce qu’elle est. * Il fit une mini pause. * Je devrais me changer, cela serait plus simple. * puisque cela devenait n’importe quoi et il sentait qu’il allait être gonflé.
La rouquine laissa ses fesses retomber sur ses talons tout en observant la chemise d’Alexan avec déception. * Oui, je crois... Sinon il va falloir que je te déshabille ici pour la passer sous l’eau. * elle releva le regard vers lui avec un sourire navré « Excuse moi pour ta chemise, je n’en rate pas une.. »
* Je ne suis pas contre, néanmoins Evalyn n’a pas à être le témoin de tout ça. Tu me la retiras tout à l’heure, je vais lire dans la chambre d’ami. Ou prendre un bain, si tu ne tardes pas trop. * dit-il tout simplement même si l’idée était appréciable.
« Ce n’est pas grave, je vais me changer à l’étage et me coucher. Vous finirez votre conversation toutes les deux. » en pure égoïsme, il préférait que la sorcière déguerpisse assez vite… comme il avait envie de profiter de la chaleur d’Eos et d'être tout simplement avec elle.
* Oui, un câlin mouillé ! Tu n’es pas si gros chat que ça finalement. * s’amusa t’elle parvenant difficilement à cacher son pouffement avant de se relever en lui tendant machinalement la main, cherchant toujours ce contact dont leurs deux races étaient si friandes.
* Un gros chat qui aime être propre surtout ! * taquina t’il avant de presser sa main dans la sienne.
« Comme tu veux. A tout à l’heure. »
L’homme salua donc Evalyn poliment et quitta donc le salon, rejoignant l’étage où il trouva Akakos en train de vérifier x fois, la fenêtre et donc il prit le temps de la rassurer pour la recoucher et allez lui même dans la chambre, afin qu’elle ait une présence pour s’endormir calmement. Il sentait qu'il devrait passer par la fenêtre si la belle blonde ne se calmait pas, afin de vérifier si ce n'était pas le chat du voisin qui jouait avec les poubelles, comme la veille. Enfin, qu’importe, il resterait avec la phénix de glace, le temps qu’il faudra.
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