Anastasis Gordon Anderson -Reborn to burn better again

« Brûle tes ailes dans l’histoire »
Gordon est né non pas d'un amour, mais d'une nécessité à augmenter sa race. Ses deux géniteurs ont mis de nombreux siècles avant d'avoir la chance de pondre un œuf. À cette époque les phénix étaient si peu nombreux que la race commençait à tomber dans l'extinction. Mais la ferveur des hommes à croire dans l'existence des oiseaux du soleil, permit la création de quelques œufs. Dont celui de Gordon et de son « frère » (innocence) qui devenu son témoin. Ce qui était assez amusant puisqu'Akakos est un phénix de la lune.

Comme le voulait la tradition phénix, le jeune petit « Néo » resta au nid pendant deux morts. Le temps que 400 ans après il puisse revêtir une apparence humaine et parcourir le monde sans être repéré. À dire vrai, Gordon avait quitté le nid à plusieurs reprises, allant dans les terres sauvages où aucun humain ne s'aventuraient à cette époque, jusqu'à braver l'interdit d'apparaitre aux yeux des jeunes romains. Cela était, mué autant par la curiosité que pour créer la « croyance », ce besoin qu'on tous les phénix que quelqu'un croit en eux pour éviter la corruption. La corruption étant quelques choses qui terrifie au plus haut point notre bel oiseau.

De ses rencontres avec les hommes, il garda un goût presque euphorique de pavaner devant eux. Il fut issu de nombreux contes et poème sur sa race durant l’antiquité. Aimant profiter de son existence si bienveillante et source de chance auprès des personnes dans le besoin. Si au début ses pairs trouvaient sa risqué, tous comprenaient les bénéfices qui découlaient de cette adoration, qui leur revenait. La religion des « enfants pourpres » gagna quelques fidèles à travers les âges, grâce à ses apparitions mythologiques. Avant de disparaitre à la chute de l’empire romain.

A cette belle époque, il n’était nullement intéressé par la vie des humains, il désirait n’être qu’un oiseau, ne voulant être que légende et soutiens pour les créatures peuplant cette terre. De ce qu’il voyait la vie d’homme ne lui plaisait guère, cela manquait de liberté et de magie. Mais cette ambition un peu stupide d’un jeune phénix ne connaissant pas les avantages de l’humanité sous sa véritable vie, se brisa quand il LA rencontra.

« Brûle ton cœur pour réchauffer l’âme du premier amour»

Comme toujours, Anastasis (nom phénix), avait poussé plus loin encore ses explorations. Ignorant fermement les réprimandes de son frère. Oui, il n'avait pas encore 400 ans ! Et alors ? Il ne voulait pas vivre dans une cage dorée, même entouré des siens. La sécurité était toute relative et il fallait que les hommes croient en eux pour que d'autres œufs puissent apparaitre. Braver l'interdit, une ambition de bien faire.

Son regard se porta sur une ferme en haut d'une colline. Il aimait bien cet endroit, puisqu'un grand arbre lui permettait de s'y percher, sans que sa queue enflamme le feuillage (seule partie qui était en feu à cet âge). Il aimait observer le jeune couple et leur vie, certes très ennuyante mais fascinante pour lui. La femme était enceinte et donna naissance à un petit garçon. Les terres étaient fertiles grâce à la présence régulière du phénix. Mais rattrapé par ses pairs Anastasis, dû quitter six sans son arbre et donc la ferme. Quand il se réchappa du nid, il trouva le fermier seul dans les bois, un couteau en mains et une brebis de l'autre. Comptait t‘il sacrifier cette pauvre bête ? Cela en avait tout l'air.

« Que fais-tu fermier ? »
L'homme était surpris…il voyait pour la première fois un phénix, un messager des dieux ! Honteux, il lui avoua ses sombres ambitions, dans le but que les dieux entendent son sacrifice pour sauver son fils mourant.

« Prend un bol et recueil ma larme. Seul sacrifice aujourd'hui. Et laisse cette créature vivre ».

La larme d'Anastasis fit le miracle attendu. Et le jeune garçon put continuer à vivre sous le regard bienveillant du phénix, qui ne redoutai pas de se montrer de temps à autre à cette famille. Par chance, les fermiers s'estimaient fortunés d'avoir la confiance des dieux et ne répétait à personne qu'un véritable oiseau de feu, nichait dans leur arbre. Chaque jour, ils apportaient une part de leur nourriture en offrande, partageant, comme s'il faisait partie de leur famille un peu de leurs ressources.


Le petit garçon grandit, se trouvant lui aussi une femme et hérita de la ferme. Il devenu un homme bon et généreux. Et quand son épouse mit au monde sa petite fille, Anastasis était là, observant derrière la fenêtre, le miracle de la vie. La plus belle chose qu'il n'avait jamais vu. Mais… le pauvre enfant était en train de mourir, le cordon ombilical l'étranglait. Anastasis brava un autre interdit, il pénétra, brisant la fenêtre dans la chambre, pour couper le cordon et pleurer une arme dans la bouche inerte de la petite… Amethos, le fermier loua les dieux et plus particulièrement les phénix de cette intervention. Pourtant, en voulant sauver l'enfant Anastasis, lui brûla avec sa queue la paume de la main, laissant à jamais dans la chair de l'enfant, une trace de plume. Les humains, ne lui en voulaient pas. Qui oserait porter ombrage à un tel sauveur ? Des fous surement ! Mais l'apparition Anastasis dans la maison, devant de nombreux témoins, fit courir des rumeurs…

Agnê (chaste), une de ses sœurs, fut tuée, alors qu'elle aussi rejoignait Anastasis dans ce monde, pour continuer à œuvrer avec lui. Il est facile d'assassiner un jeune Néo… les humains sont ainsi, ils ne peuvent se satisfaire des bienfaits, il faut toujours qu'ils s'imaginent avoir plus. Un homme peu vertueux engagea un chasseur de montres, de son acte, le commanditaire espérait que la viande de phénix, le rendrait riche. Son met le rendu fou…Ce jour-là, Anastasis brûla sa maison pour le punir…il estimait que ce fut juste. Et écœuré, il décida d'être plus discret, un instant il hésita à quitter les humains pour rejoindre le nid… mais l'avenir de la petite l'intriguait de trop.

Le temps passa et Anastasis faisait de nombreux allers et retours entre le nid et la ferme. (Cela se comptait en année). Apparaissant le plus régulièrement possible, à la petite, dans le but de jouer et de lui enseigner de belles valeurs.
« Un jour tu m’aimeras ? »
« Mais ! Je t’aime déjà Daphnis… »
« Alors tu m’épouseras ? »
« Si tu veux… cependant je suis un oiseau… »
« Et alors ? Papa, me dit qu’il vaut mieux épouser un rêve qu’un méchant ! Tu me le promets ? »
« Oui »

Anastasis rigola doucement. Les propos d'un enfant de 7 ans étaient parfois surprenant. Il lui promit que le jour où il pourra prendre l'apparence d'un humain, il viendrait lui demander sa main. La petite n'oublia jamais ses paroles. Elle grandit avec l'amour de ses parents et le soutien d'un être surnaturel, la poussait à vivre son rêve : celui d'être une cantatrice à Rome. Daphnis avait une superbe voix, aussi cristalline que les phénix. Son père aimait se dire, que c'était grâce à la larme qu'elle avait bue petite. Mais dans la réalité, elle était juste douée.

Comme le voulait la tradition phénix… quand il eut 400 ans, il put prendre la forme d'un humain. Avant d'atteindre cet âge, Anastasis était déjà mort une fois, il s'était sacrifié avant la naissance de Daphnis. Sauvant la forêt autour du nid avec de nombreux autres phénix. Des hommes avaient colonisé l'ile et il avait fallu prendre une terrible décision… irrémédiable pour de nombreuses vies.

Daphnis avait maintenant 20 ans, elle n'avait pas de mari, puisque bien trop sérieuse dans son rêve. Quand Anastasis, revenu prêt à lui montrer à quoi il ressemblait sous forme humaine, la belle était déjà à Rome. Déçut… il envisagea de la rejoindre… mais ne connaissant nullement les uses et coutumes, il fut aidé par le fermier. Bien trop content de rendre la pareille à celui qui avait jadis sauver sa fille. Sa transformation était étrange, marcher et bouger comme un humain encore plus bizarre surtout ce drôle de truc entre les jambes qui ne servait pas à grand-chose quand il gonflait… Était-il un indicateur d'humeur ? Puisque sa bonne humeur se manifestait de manière étrange à ce niveau-là. Maitriser complètement la forme humaine était frustrante, même s'il avait suivi (épistolairement) les entrainements au nid. Bien entendu, notre phénix, ignorait s'il était beau ou non… cela ne l'inquiétait pas. Il conclut plus tard qu'il devait être aux goûts de l'époque.

Amethos, l'emmena donc à Rome, où Anastasis s'engagea dans l'armée. Il fallait bien avoir une solde pour vire et offrir une belle vie à celle qu'il avait promis d'épouser. Et oui, un phénix n'a qu'une parole. Et puis, il ne la trouva pas… Anastasis battu les compagnes de Rome pendant six longues années, s'illustrant comme soldat et avant tout comme homme de confiance. Il gravit des échelons, vivre autant de bataille et survivre étaient rares à l'époque. Il fut rapidement connu et bon nombre d'homme croyaient en lui, le suivant aveuglement sur les champs de batailles.
L'empereur ayant eu vent de ses exploits, l'invita à l'une de ses orgies. Il croisa ainsi Daphnis, chant, pour les oreilles (occupées) des convives. Elle n'avait pas sa place dans ce lieu, elle devait être au théâtre, mais que voulez-vous… elle était la maitresse d'un sénateur. Celui-ci la faisait vivre lui permettant de s'illustrer auprès des grands de ce monde et en contrepartie, elle soulageait ses bourses trop pleines. Quel triste spectacle …

« Daphnis ! »
Elle ne pouvait le reconnaître… intriguée, par ce beau soldat, elle lui donna quand même rendez-vous plus tard dans la soirée, espérant que cet homme lui proposerait mieux que le sénateur. Après tous, n’était-ce pas un héros de guerre ? Quand il lui révéla sa nature, elle ne put s’empêcher de pleurer… des larmes de joies.
« Je ne pensais pas, qu’un jour, tu pourrais être un homme… »
« Ou une femme… » dit-il amusé, alors qu'elle ricana doucement.
« Tu es beau... je suis bien laide. »
« Si laide que je veux t'épouser »
« Mais ? »
« Je te l’ai promis. »
« Tu ne m’aimes pas à ce point ? Je ne veux te priver de ta liberté »
« Je ne suis pas en cage. Et toi ? »

Elle hocha la tête acceptant d'être la femme d'un phénix… Elle comme lui ne s'aimait pas comme deux amants… au début, puis…elle tomba amoureuse de lui avec le temps. Et ce fut réciproque. Une belle histoire était en train de s'écrire, la plus belle pour Anastasis.

Officier de l'empereur, Anastasis n'était pas souvent là, mais à chaque de leurs retrouvailles ils s'aimaient longuement. Et chastement. De ses victoires, l'empereur lui donna une terre conquise et il put y construire une jolie bâtisse pour Daphnis qui devenu célèbre en tant que chanteuse. Tout était pour le mieux…

Le temps passait et la femme désirait fonder une famille, dans la suite logique… elle entreprit de séduire son mari, qui répondait toujours favorablement à quelques caresses et baisers…mais étrangement, n'allait jamais plus loin. Ce qu'elle prit pour de la pudeur était en réalité de l'ignorance. Anastasis, ne savait pas comment se « reproduire » avec une humaine. Et cela ne l'intéressait pas. Il ne voulait pas tenter le coup, de peur de devoir la tuer. Mais a force d'insistance et de douceur sa femme, lui montra le chemin… il n'en tira pas de grand intérêt au début, puis commença à y trouver du plaisir, dans les préliminaires (et c'est encore le cas, il a du mal trouver sa jouissance dans l'acte mécanique). Mais Daphnis était triste… son ventre ne prenait aucunes rondeurs et l'infertilité raciale d'Anastasis en était la cause.

« Prend un amant qui me ressemble. Je ne peux te donner d'héritier …et encore moins d'enfant humain. Mais j'aimerais celui qui grandira dans ton ventre. »


L'homme qui fut choisi, fut le "frère d'arme" Anastasis. Un homme droit et convenable qui mourut un an après à la dernière bataille que devait faire Anastasis avant de prendre une « retraite » forcée, mais logique en tant qu'humain. Le petit Démélios naquit. Le temps s'écoulait … mais Anastasis ne vieillissait pas au même rythme… la seule manière qu'il trouva pour éviter les questions, fut de prétexter une brûlure au visage, l'obligeant à porter un masque.

Anastasis en tant que vétéran, donnait des leçons aux jeunes soldats. Quand il regagna sa demeure, sa femme était souffrante, il savait qu'elle ne vivrait plus longtemps. Alors, il repartit à Rome organiser sa mort, un accident… mais il n'avait pas prévu que les rumeurs allaient être aussi rapide qu'une traînée de poudre. Son fils et sa femme l'apprenne avant qu'il ne revienne… alors qu'elle fut la surprise de Daphnis, prête à boire une fiole de poison, pour le rejoindre quand dans son geste mortel, elle vue son mari, la prendre dans ses bras…

« Je veux mourir dans tes flammes… mais toi, ne renaît pas, aime-moi dans tes ailes »

Il l'emporta… son dernier soupire fut dans les ailes en feu de l'homme ou plutôt le phénix qu'elle s'était promis de l'aimer durant quarante belles années.

«  Brûle ton ventre dans l’échec d’être mère ! »

La souffrance est si grande, qu'elle ne s'apaise que durant les guerres ! Démélios, savait que l'homme qui combattait à ses côtés n'était pas son « frère », mais son « père », il savait aussi que ce prodigieux soldat n'avait rien d'humain… mais il garda le secret. Anastasis, se fit passer pour sa descendance, pour combattre et oublier sa peine dans les guerres et la conquête de Rome. Infatigable, il mourut oui...de nombreuses fois. Mais revenait toujours, mais rien ne l'apaisait Qu'importe l'empereur ou le roi, il traversa les âges, recherchant qu'une chose : servir pour la paix dans cette ironie qu'est la guerre faite par des hommes conquérants.

Ce qui le poussa abandonner le conflit et tenter l'humanité dans ce qu'elle a de plus magique, fut les échecs répétés de donner vie à un phénix. Lasse d'essayer avec Akakos d'enfanter un œuf… il décida d'être une femme. Cherchant a savoir si l'infertilité des Phénix ne pourrait pas être comblée par l'union avec une autre race. Il tomba éperdument amoureux d'un jeune homme. Un certain Dimitri Alexandrovitch de Pérïaslav. Le prince de Novgorod, de leurs nuits, lui donna un œuf. La joie était pleine et Gordon (enfin Anastasia à l'époque), savait qu'il devrait quitter son amour avant de mettre bas. Mais cela n'arriva jamais. Il fut assassiné par l'un des oncles de son amant, voyant d'un mauvais œil cette étrange femme qui faisait fondre la neige. Les nombreux conflits familiaux pour le trône eurent raison de cette vengeance sournoise et désolante.

Écœuré d'avoir perdu un œuf, Gordon, renaissait au nid. Quand il put sortir à ses 25 ans (et cette fois il respecta les règles) son amant était mort, il n'avait pas vécu bien longtemps, exilé après la perte de ses états par les tartares et la Horde d'or, il s'était fait moine pour y mourir l'année suivante. La colère était grande, il gagna la Russie pour se venger. Akakos tenta de l'empêcher…

« Tu vas noircir !! »
« Je suis lasse de perdre mon cœur à cause de bêtise ! »
« Je devrais te rendre définitif dans cette mort ! »
« Alors, tu me tueras !
« Je te tuerais en t'aimant et je souffrirais autant ! Si tu dois être définitif Anastasis, alors emporte moi avec toi ! »

Ses paroles furent un électrochoc… Et si la colère animait encore le phénix, il n'eut pas la folie de brûler les héritiers des oncles querelleurs de Dimitri… punir des innocents pour la mort définitive de son œuf n'en valait pas la peine. Et fort heureusement, sinon il aurait été corrompu. Ses plumes avaient déjà commencé à noircir sous l'envie de vengeance et il n'était fallu de peu avant qu'il ne bascule.

«  Brûle tes pattes pour lui accorder son dernier vœux »

Il rencontra Georges Cuvier deux ans avant sa mort soit en 1830. L'homme avait beaucoup écrit sur les phénix. Il connaissait leur existence pour en avoir côtoyé un dans sa jeunesse, mais ignorait qu'ils pouvaient avoir une forme humaine. Chose qu'il découvrit avec Gordon, qui l'aborda, fraichement nouveau-né de 25 ans. Il l'accompagna jusqu'à sa mort, lui offrant comme dernier vœux sur son lit de mort, la vision d'un phénix l'emportant dans le ciel.

«  Brûle ton âme pour les injustices »

Les plaines américaines furent son refuge. La liberté d’un continent entier pour voler et mourir à l’infinie ! la colonisation, apportait son lot de belles choses et de mauvaises… il fut trop souvent du coté des indiens, mais cette guerre ne pouvait être gagné. L’injustice montante, les horreurs… il ne sut vraiment pourquoi il continuait à côtoyer les humains. Ignorant les conséquences de rester sous sa forme de phénix, il s’accorda un siècle d’errance simple dans ces terres magnifiques et encore sauvage.
Mais cette pause, lui fit plus de mal que de bien. Désœuvré il maudissait l’éternité de lui voler tout se qu’il aimait. Tristement, il décida de se laisser mourir… Son suicide fut douloureux…il ne s’alimenta pas. Pour renaitre et tut recommencer. Encore.

« Tu es trop sensibles Anastasis »
« Et toi cynique mon frère »
« Oui… arrête de mourir, j’en ai marre de t’élever ! »

«  Brûle ton âme au nom d’un pays ! »

Une nouvelle vie… un nouveau monde. Il était resté si longtemps aux Amériques qu'il en avait oublié la saveur de l'ancien monde. Épris de justice et de croyance (le suicide l'avait vivifié), il avait encore l'envie de s'engager pour le « bien ». Rôder aux fausses identités, il ne gardait que son prénom depuis longtemps. Grâce à des contacts connus depuis longtemps et une réserve au nid, il retrouva ses premiers amour en intégrant l'armée anglaise en 1887 avec des papiers de double naissance : américain et anglais. Cela lui valut le surnom de « l'américain » ce qui allait bien avec son accent très prononcé de ses anciennes vies. Simple sous-officier, il grimpa les échelons pour être un jeune officier prometteur, comme le disait le sergent-chef. C'est durant la guerre en Inde qu'il rencontra un certain colonel Moran. L'homme était violent et colérique, mais la guerre était son élément, un sacré leader. Gordon, n'était pas toujours en accord avec lui, mais qui était-il pour conseiller un homme bien plus gradé ? Et avec qui il entretenait des rapports cordiaux et « saints ». Il regretta le départ du colonel et de ses actes immoraux qui tachait son image. Et étrangement, Moran garda contact avec le jeune officier qui rejoignit la police de sa majesté dans une bourgade de l'Angleterre, deux ans après (1891) la déchéance du colonel en 1889.

Déçu de son affectation, Gordon, désirait Londres, pour continuer à s’occuper de l’orphelinat, où « historiquement » parlant il était censé avoir fait son enfance. Il est facile de s’inventer une vie, il faut juste prendre une identité d’un pauvre gamin, qui n’a pas survécu à la maladie mortelle de l’époque et hop… cela ne l’empêchait pas de faire le voyage quand il était en repos.


Gordon du faire ses preuves durant 8 ans dans différentes villes de la belle Angleterre. Désirant intégrer la police de Londres il put se payer ce luxe qu’après un scandale où il avait un peu trop fouiné. Réputé pour être un officier intégré et méticuleux, il ne plaisait pas toujours aux politiciens et autres personnalités pensantes corrompues. Surtout quand ses scandales touchaient les créatures. Durant plusieurs enquêtes, il était conforté à quelques problématiques surnaturels qui l’obligeait à jouer le crétin face aux autorités compétentes. C’est durant, l’une d’entre elles qu’il rencontra un certain Abraham Van Helsing avec qui, il collaborait pour « fermer » les yeux sur des actes tous sauf « normaux ». Naturellement l’homme, fut contraint de lui expliquer ce monde imaginaire devenu réel, auquel Gordon fit une belle comédie pour garder son identité de simple humain. Le docteur et le lieutenant se voyait régulièrement, trouvant des faits plausibles pour ne pas alerter les concitoyens. De belles années de collaboration en présence du médecin, qui devenait un ami.  

Gordon, fut remercié par la police de Manchester avec l'obligation d'être muté. Soit il sautait soit c'était le maire. Il ne pouvait avoir de concession quand la corruption était trop grande. Alors, c'est toujours les « petits » qui partent ou les plus honnêtes. Au choix. Manque de chance Gordon, était les deux. Ayant quelques dossiers en poches, il réussit à rester dans la police, pour muter enfin à Londres. Une manière pour les politiciens de son ancienne ville de mettre la fouine autre part et de faire chier de futurs concurrents.

Après huit mois de mise à pied. Il put prendre son nouveau poste à la capitale en tant que lieutenant. Heureux d'enfin remettre le pied à l'étrier et d'être plus souvent là pour l'orphelinat.