(CHRONOLOGIE IRP) Avril - mai - juin 1902 (REGLEMENT) avatars réels format 200*320, 200 mots minimum, deux réponses par mois minimum, multicompte autorisé, plusieurs espèces jouables. Plus d'infos juste ici.
Ligue : Novice ; Espion ▬ avocat pour les créatures
Occupation : avocat & écumeur de bordels
Age : 29 ans
Signes particuliers : une cicatrice en forme de croisant de lune sur la joue droite, cachée sous sa barbe ▬ est avocat de petite renommée, travaille uniquement quand il n'a pas la flemme ▬ parle couramment le russe et l'espagnol ▬ gagne toujours au poker grâce à ses pouvoirs, ce qui en fait un jeune homme fortuné
alignement : chaotique bon
équipement : une liasse de billets américains & britanniques ▬ la chevalière des Calloway ▬ un bloc notes & un stylo
« this is going to be my first mission for the League, and i'm so glad i'm going with you ! we're gonna -well, I'm gonna- have so much fun ! »
8 octobre 1901
Voilà un peu plus de quatre mois que j'ai finalement accepté, suite aux demandes insistantes de Némo et à l'évaluation que Hennessy a menée sur ma personne, de rejoindre la Ligue en tant qu'Espion. J'ai toutefois spécifié au capitaine du Nautilus -et à ses collègues du Conseil- que je ne travaillerai pour eux qu'à temps partiel, puisque je souhaite continuer à exercer mon métier d'avocat en dehors de la Ligue. Et pour cela, j'ai demandé -exigé- d'avoir deux semaines par mois exempts de missions, qu'elles soient à la suite l'une de l'autre ou non.
Heureusement qu'avec ma renommée, je peux influer sur la date à laquelle les procès auxquels je plaide se déroulent... Parce que la Ligue ne me fournit pas exactement un planning précis à l'avance.
Et aujourd'hui, c'est d'ailleurs ma première véritable mission -après quatre mois à suivre des formations et à engranger des connaissances théoriques sur les créatures qui peuplent ce monde. Oui, parce que je suis Novice. J'aurais cru entrer directement au rang d'Intronisé -ou d'Initié, au minimum-, mais Némo a prêché l'égalité de traitement et me voilà donc sous la tutelle d'un Mentor. Qui n'est pas disponible aujourd'hui, donc je me retrouve à partir en mission avec un collègue -un chaperon, oui- pour récolter des informations sur une branche de la mafia russe qui se fournit dans les bordels de Londres en prostituées pour alimenter ses bars à sang.
J'espère juste que mon collègue et binôme assigné n'est pas un vieux con grinçant ou un personnage hautain comme Hennessy.
C'est donc confortablement installé dans le canapé du bureau 23, relisant le dossier que Némo a laissé sur la table basse, que j'attends celui -ou celle, on ne sait jamais- qui doit partir en mission avec moi.
Et quand la porte s'ouvre enfin, j'éclate de rire.
« Doyle, sérieusement ? C'est vous qui partez en mission avec moi dans un bordel ? »
missives : 512
ici depuis le : 22/03/2019
Espèce : Humain
Ligue : Intronisé ; Chasseur
Occupation : Écrivain ; Membre de la ligue ; Menteur
Age : 30 ans
Devise : Hope for the best - prepare for the worst
Signes particuliers : Des yeux gris observateurs ; Des cernes foncés ; Des lèvres abîmées ; Des joues qui rougissent facilement ; Un gentleman ; Avec divers addictions ; Pessimisme et Mélancolie
alignement : Loyal bon
équipement : Carnet ; Flasque ; Trousse de soin ; Arme à feu ; Cigarettes ; Photo d'une femme ; Livres divers
Arthur ne se doutait de rien lorsqu’il fut convoqué au bureau pour remplacer un Mentor absent. Ce genre de choses arrivaient assez couramment – la Ligue ne se reposait jamais – et il ne voyait aucun inconvénient à être en binôme. Il appréciait la compagnie, et rencontrer ceux qui venaient d’être recruté récemment. L’écrivain s’empressa de se rendre au lieu du rendez-vous, valise en main.
Ce fût avec un sourire amical, enthousiaste, qu’il ouvrit la porte ; sourire qui tomba rapidement lorsque ses yeux gris tombèrent sur Nathaniel, confortablement assis dans le canapé, et hilare en voyant sa personne. Ils devaient enquêter dans un bordel ? « Non, je dois être fatigué. » Arthur fit trois pas en arrière, refermant la porte pour fixer le bois quelques secondes. Il avait donc une mission, avec Nathaniel Calloway, dans un bordel. « L’un ne va pas sans l’autre. » Après un long soupire, il entra finalement dans la pièce et saisit le dossier présent sur la table pour le parcourir, après avoir posé sa valise à ses pieds, préférant rester debout.
- Enchanté de faire votre connaissance Monsieur Calloway, je serais celui qui remplace votre mentor ce soir. J’ai hâte de travailler avec vous, n’hésitez pas à me poser à des questions si vous en avez.
Il fronça les sourcils, n’appréciant visiblement pas ce qu’il lisait, avant de lever le nez vers l’avocat.
- Néanmoins, sachez que je connais quelques maisons closes, et que je m’y rends souvent pour offrir de la monnaie à des prostituées dans le besoin, et discuter avec elles. Excusez-moi si je ne m’adonne pas à la luxure, je préfère alimenter mon cerveau principal plutôt que l’autre, contrairement à vous.
L’écrivain essaya en vain de le fixer d’une expression neutre, mais ses lèvres le trahir en affichant un petit sourire amusé. Il reprit sa lecture pour tenter de le cacher.
- Connaissez-vous ce bordel-ci ? Je sais où il se trouve mais je n’y suis jamais entré. C’est une ruelle un peu en retrait, dans un lieu où il y a peu de passages, parfait pour aller et venir -sans mauvais jeu de mots- sans se faire remarquer… Donc parfait pour les maris voulant tromper leurs femmes… Ou l’inverse, bien que ce soit plus rare.
Il termina de lire le dossier, le lâcha sur la table, avant de croiser les bras.
- Peut-être devrions-nous aller vous choisir une arme pour que vous puissiez vous défendre ? Nous pourrons discuter en chemin.
Dernière édition par Arthur Conan Doyle le Dim 5 Déc 2021 - 12:43, édité 1 fois
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Espèce : Sorcier
Ligue : Novice ; Espion ▬ avocat pour les créatures
Occupation : avocat & écumeur de bordels
Age : 29 ans
Signes particuliers : une cicatrice en forme de croisant de lune sur la joue droite, cachée sous sa barbe ▬ est avocat de petite renommée, travaille uniquement quand il n'a pas la flemme ▬ parle couramment le russe et l'espagnol ▬ gagne toujours au poker grâce à ses pouvoirs, ce qui en fait un jeune homme fortuné
alignement : chaotique bon
équipement : une liasse de billets américains & britanniques ▬ la chevalière des Calloway ▬ un bloc notes & un stylo
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8 octobre 1901
La réaction de l'auteur lorsqu'il réalise que je suis le Novice avec lequel il va devoir partir en mission, si elle ne me surprend pas vraiment -je connais l'opinion qu'il a de moi, et je sais qu'il déteste que je l'asticote en flirtant avec lui, ce qui m'amuse beaucoup-, me fait encore plus rire. Et si ses pensées traduisent exactement ce que je m'attendais à lire dans son esprit, je suis au moins rassuré sur une chose : apparemment, il ne va pas se défiler.
J'attends donc patiemment qu'il veuille bien revenir, en reposant le dossier sur la table puisque j'ai terminé de le lire. Et son ton cérémonieux lorsqu'il revient me tire un sourire amusé :
« Point de cérémonie entre nous, Doyle, » je le taquine avec un clin d'oeil. « Je vous rappelle que vous avez failli rouler sur la table à mon domicile... Nous pouvons passer outre les politesses. »
J'en viendrais presque à remercier Nemo de m'avoir intégré à la Ligue au rang de Novice, parce que partir en mission en binôme avec Doyle sera certainement une expérience très, très amusante. En particulier dans un bordel.
Même si, bon, nous allons devoir trouver un moyen de protéger les prostituées d'une mafia puissante qui s'en sert comme casse-croûtes pour vampires.
Je hausse un sourcil étonné. Des prostituées dans le besoin ? Leur offrir de l'argent ? Depuis quand les femmes de joie de Londres demandent la charité ?
« Vous les payez sans profiter de leurs services ? »
Voilà qui est peu courant. Serait-il, comme Nazario, complètement insensible à toute forme de désir sexuel ? Ou est-ce parce qu'il ne consent à pratiquer le sport en chambre que dans le cadre sacro-saint du mariage ?
« Et sachez que votre petite taquinerie ne prend pas. Dois-je vous rappeler que je suis un avocat de renom ? » je réponds avec une pointe de fierté dans la voix. « Et je ne gagne pas mes procès en couchant avec les juges... »
Je me lève lorsqu'il pose le dossier sur la table et le rassure immédiatement :
« Je suis déjà armé, je vous remercie. Et quant à ce bordel, le nom me dit quelque chose mais je ne crois pas y être déjà allé. Il est... légèrement en-dessous de mes standards, si vous voyez ce que je veux dire, » j'ajoute avec un sourire mutin.
Je peux m'offrir sans me ruiner l'une des plus onéreuses courtisanes de Londres, et je tiens de plus à éviter les puces, poux et autres punaises de lit que l'on retrouve à foison dans les bordels destinés à la classe populaire.
« Nous y allons ? Puisque vous semblez savoir où se trouve notre destination. »
missives : 512
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Espèce : Humain
Ligue : Intronisé ; Chasseur
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Il ignora sa remarque, se contentant de grimacer en se souvenant de ce fait... Quelle idée de boire autant en public. Est-ce que cela allait le dissuader la prochaine fois qu'il y avait de l'alcool et des personnes qu'il appréciait dans une même pièce ? Non. Mais quelle idée de boire autant en public.
- Oui, il arrive que le patron ne les paye pas assez, ou pas du tout, dans certains quartiers peu fréquentables. Ce sont parfois des jeunes filles jeunes... Trop jeunes, ou bien des étrangères qui ne parlent pas l'anglais. Ou bien les deux. Je n'accepte en effet pas ce genre de service, néanmoins cela me permet d'avoir des informateurs.
Il voyait bien l'étonnement de Nathaniel, mais n'allait pas lui parler de sa vie privée. Lui dire qu'il n'avait pas de désir lorsqu'il n'avait aucun lien fusionnel avec la personne, et que cette personne était décédée il y a un moment. Cinq ans, plus précisément. Il ne savait pas pourquoi il pensa soudainement à Clarence, ce n'était pas la première fois que cela arrivait ces derniers temps, et à chaque fois il ressentait l’envie de hurler. Il rangea la pensée dans un coin de sa tête avant de pouvoir l’analyser complètement, et se promit de ne plus y toucher.
- Ma petite taquinerie m'amuse, c'est le principal.
Il roula des yeux, bien que ses lèvres eussent toujours un léger sourire amusé. Peut-être que ce ne serait pas aussi terrible qu’il ne le pensait.
- Malheureusement je vois, oui. Il aurait été dommage qu'un avocat tel que vous soit terrassé par la maladie pour une simple histoire de biologie.
Il le pensait vraiment, pour la maladie du moins. Il savait que ce n'était pas qu'une histoire de biologie, être dans les bras de quelqu'un apportait beaucoup de réconfort. « C'est bien que tu ais accepté que ta vie soit pathétique, Arthur ». Il hocha la tête et reprit sa valise, se mettant en route, en commençant par sortir de la Ligue sans se perdre dans l’un des couloirs. « Bravo champion ». Il se mit alors à emprunter des ruelles avec peu de monde et quelques raccourcis pour se rendre au bordel, cherchant à faire la conversation avec Nathaniel.
- Avez-vous été harcelé par le Capitaine vous aussi ? Vous ne serez pas le premier à nous avoir rejoint après avoir capitulé face à cet homme bien trop insistant. Cela doit être l'âge...
Ligue : Novice ; Espion ▬ avocat pour les créatures
Occupation : avocat & écumeur de bordels
Age : 29 ans
Signes particuliers : une cicatrice en forme de croisant de lune sur la joue droite, cachée sous sa barbe ▬ est avocat de petite renommée, travaille uniquement quand il n'a pas la flemme ▬ parle couramment le russe et l'espagnol ▬ gagne toujours au poker grâce à ses pouvoirs, ce qui en fait un jeune homme fortuné
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8 octobre 1901
Apparemment, Doyle n'aime pas que je lui rappelle son ivresse publique lors de son anniversaire. Je note. Il n'a pas fini d'en entendre parler... mais plus tard. Pour le moment, je suis trop occupé à l'écouter, puis à analyser ses pensées. Je ne savais pas qu'il avait été marié... et encore moins qu'il essayait de ne pas entretenir de pensées peu chastes à l'égard du pasteur qui l'accompagnait lors de la réception que j'ai donnée chez moi. Intéressant... Peut-être pourrai-je l'aider à glisser sur cette pente savonneuse -l'idée en tous cas me tire un léger sourire mutin, avant que je ne l'interroge :
« Des informateurs ? Pour la Ligue vous voulez dire ? Ou pour vos romans ? »
Je ne sais pas si Holmes fréquente les prostituées des bas quartiers, mais si c'est le cas, nul doute que Doyle doit apprécier récupérer des informations sur le détective.
« Je vous aurais manqué si j'avais succombé à une maladie, avouez-le, » je le taquine avec un sourire en coin.
Je sens que je vais vraiment beaucoup m'amuser pendant cette mission... Taquiner Doyle est un passe-temps tout à fait amusant, et puis j'aurai le plaisir de raconter à ma chère Joséphine comment j'ai fait tourner en bourrique l'auteur. Je suis certain qu'elle sera également très amusée...
Mais, pour le moment, je me contente de suivre mon collègue hors de la Ligue, essayant de ne pas me laisser plomber le moral par ses idées sombres. Par tous les dieux, l'auteur ne cesse-t-il donc jamais d'avoir des pensées déprimantes ?
« Il cherchait effectivement à me faire rentrer à la Ligue depuis le décès de mon oncle... Morgan était un maître de la Question que j'ai eu la chance d'avoir pour professeur, et Nemo sait que je marche dans ses traces. J'ai commencé par refuser, puisque je souhaitais conserver ma liberté, mais disons qu'il a su se montrer assez convainquant pour que je finisse par céder. Et vous ? Depuis combien de temps êtes-vous à la Ligue ? » je demande, sincèrement curieux.
Qu'un auteur, célèbre de surcroît, fasse partie d'une organisation telle que celle-ci m'intrigue véritablement. Et je me demande ce qui a pu le pousser à y entrer...
Dernière édition par Nathaniel Calloway le Lun 14 Juin 2021 - 18:02, édité 1 fois
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- Les deux, ainsi que pour mes petites enquêtes personnelles quand je n’ai rien à faire.
Il laissa échapper un léger ricanement, toujours amusé. Arthur aimait savoir tous les petits secrets de Londres, et les gens en avaient, des choses à cacher… Il lui tardait d’ailleurs de découvrir ceux de Nathaniel.
- Peut-être que vous m’aurez manqué, peut-être que j’aurai eu seulement de la peine pour Joséphine… Son porte-monnaie principal, plus d’aucune utilité, quelle triste pensée… Sauf si vous lui léguer votre fortune.
L’écrivain rendit son sourire en coin. Il n’aurait évidemment pas apprécié la mort de l’avocat, c’était pour cette raison qu’il allait faire en sorte de lui venir en aide en cas de problèmes lors de leur mission. Il serait dommage de mourir bêtement dès le premier jour, et Arthur n’avait pas envie d’avoir ce poids sur ses épaules. Il lui offrit un sourire compatissant lorsque l’autre homme évoqua le décès de son oncle.
- Vous m’en voyez désolé, sans doute aurait-il été fier de vous... Je suis également désolé que Nemo vous ait privé de votre liberté, comme vous dites. J’espère qu’il vous laissera assez de temps libre pour pratiquer ce qui vous tient à cœur… Je ne parle évidemment pas des prostituées. Cela va faire trois ans que je suis à a Ligue. Peu après mon retour de la guerre je n’avais pas grand-chose à faire, alors j’ai accepté…
Il avait passé ces cinq dernières années à chercher la mort sur le champ de bataille, maintenant à courir après les créatures, et il était toujours en vie. Arthur ne savait pas si c’était un exploit ou un échec.
- Tant que je peux aider des innocents à ne pas se faire tuer, humains comme créatures, c’est l’essentiel.
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8 octobre 1901
Ainsi donc, lorsque Doyle s'ennuie, il va tenir compagnie aux prostituées en manque de clients... Intéressant. Au moins, je saurai où le trouver si jamais il n'est pas à la Ligue, je songe, amusé. Même si je trouve ça vraiment dommage qu'il n'en profite pas pour, justement, profiter de leurs services.
« Oh, ne vous inquiétez pas pour Joséphine, » je réponds dans un rire taquin. « Non seulement elle dispose d'autres portemonnaies, mais en plus, elle a déjà amassé une certaine fortune et pourrait très bien prendre sa retraite tout en continuant à mener une vie luxueuse jusqu'à la fin de ses jours. »
Je contribue d'ailleurs beaucoup à son train de vie, mais je suis loin d'être le seul. Oh, je ne suis pas assez possessif pour m'en offusquer, ni assez demandeur pour évincer ses autres clients. Je suis parfaitement satisfait de la situation -Joséphine est une amie et une amante, non exclusive, et cela nous convient à tous les deux.
J'apprécie le fait que Doyle ne compte pas me laisser mourir en cas de pépin, mais je ne relève pas, pour ne pas lui dévoiler le fait que je lis dans ses pensées comme dans un livre ouvert -ce n'est pas pertinent de le faire pour le moment.
« Oh, ne vous en faites pas pour moi, j'ai réussi à négocier un accord qui me permet de conserver une certaine liberté... C'est un compromis qui me convient, pour le moment du moins, » je réponds en haussant les épaules. « Où avez-vous fait la guerre ? » je demande en ignorant volontairement sa pique au sujet des prostituées -même si c'est une activité que j'adore pratiquer.
Il est altruiste, plus que je ne le pensais, même si j'avais déjà une petite idée rien qu'à la manière dont il s'est occupé de Joséphine lors du bal masqué donné chez mon père. Il a par contre une âme bien sombre... Je me demande quels croix est ce qu'il porte pour laisser aussi peu de place à la joie dans son esprit.
« Sommes-nous bientôt arrivés ? Si les documents de Nemo sont exacts -et je pense qu'ils le sont-, quatre bordels ont déjà été victimes d'enlèvements de prostituées. »
Et on les a retrouvées une dizaine de jours plus tard, exsangues, jetées dans le caniveau comme des chiffons. Heureusement que cette mafia russe ne se fournit pas dans les maisons closes que je fréquente, j'aurais détesté perdre des amantes de cette manière.
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Arthur ne put s’empêcher de rire, puis secouer la tête. Cela ne l’étonnait guère de la part de Joséphine. Elle était extrêmement rusée, en plus d’être convaincante.
- Je suis heureux pour elle, elle le mérite… Elle peut donc se séparer de vous sans soucis.
Il était amusant de taquiner Nathaniel, et il considéra le fait qu’il ne réponde pas à sa boutade sur les prostituées comme une victoire. La question sur la guerre ne réussit pas à ternir sa soudaine bonne humeur, bien qu’il espérât que l’avocat n’en pose pas d’autres sur le sujet.
- Au Soudan. Il y fait très chaud en journée, même le soir, et les paysages sont magnifiques… Bien que je n’y sois pas allé pour le tourisme. Un peu comme tous les pays que j’ai visité. Même ma croisière sur le Nil a été interrompu par un meurtre, alors que j’étais en vacances. Je ne sais pas quel Dieu de quelle culture j’ai offensé, ou quel objet je n’aurai pas dû toucher mais…
Arthur pouffa doucement. Les gens avaient tendance à mourir autour de lui, c’était un fait qu’il commençait à accepter. Un peu. « Non. » Il ne savait même pas ce qu’était devenu la charmante femme médecin, Victoire s’il se souvenait bien de son prénom, qu’il avait rencontré lors de la croisière. Il préférait ne pas trop y réfléchir.
-Mais je suis toujours occupé. Les documents de Nemo ne se trompent jamais, j’aurai tout de même espéré qu’il y aurait moins de bordels victimes de leurs agissements... C’est ici.
Fit-il, pointant discrètement du doigt la ruelle, s’arrêtant non loin de là.
-Croyez-vous que nous devrions rester ensemble, ou nous séparer ? Je ne pense pas que cela paraisse trop suspect si nous payons la même prostituée, que nous allons dans la même chambre et… Et pitié ne faites aucune blague. Et pitié… Souvenez-vous que nous travaillons.
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« Elle tient trop à moi pour ça, » je réponds avec un sourire en coin à la fois taquin et satisfait. « Et vous alors ? Comment l'avez-vous rencontrée ? Et puisque vous ne la côtoyez -de toute évidence- pas pour ses performances au lit, pourquoi la fréquentez-vous ? Elle n'est pas dans le besoin, » je le taquine avec un clin d'oeil, référence aux prostituées à qui il fait l'aumône.
Profitez de votre « victoire », Doyle, profitez... Les suivantes -et la guerre- seront pour moi !
Je hoche la tête quand il parle du Soudan -je n'ai jamais mis les pieds en Afrique, le climat semble bien trop chaud pour mon métabolisme londonien-, puis lorsqu'il évoque une enquête sur un bateau de croisière le long du Nil, et si une remarque taquine se prépare sur le bout de ma langue lorsqu'il se demande à voix haute quel Dieu il a offensé, ou quel objet maudit il a touché, elle meurt sur mes lèvres lorsque l'image de Victoire se dessine un instant dans son esprit.
Victoire ? Il connaît Victoire ? Ma Victoire ?
Il n'y a pas vraiment de doute, son visage et sa crinière rousse sont très reconnaissables, sans compter le fait qu'elle a effectivement été médecin. Avant d'être courtisane. Et chapelière. Et forgeronne. Enfin, bref, ce n'est pas le moment de me laisser envahir par la tristesse.
« Au moins, vous n'avez pas le temps de vous ennuyer, » je réponds en haussant les épaules. « Et puisque vous semblez faire confiance aux documents de Nemo, nous avons du pain sur la planche pour tenter de rassembler quelques indices entre les quatre bordels. »
Je jette un coup d'oeil dans la ruelle qu'il me désigne, avant de revenir à lui, alors qu'un sourire mutin, taquin et machiavélique tout à la fois se dessine sur mes lèvres, assorti d'une étincelle au fond de mon regard.
« Nous pourrons en prendre deux, cela sera moins suspect -ne vous inquiétez pas, je payerai. Vous pourrez toujours me regarder satisfaire ces demoiselles si vous ne souhaitez pas le faire vous-même, » j'ajoute en m'amusant bien trop de la gêne qu'il respire par tous les pores de sa peau. « Nous sommes peut-être en mission, mais rien dans les documents de Nemo ne nous interdit de profiter de l'occasion... »
Je n'ai aucunement l'intention de coucher avec qui que ce soit devant Doyle -du moins, si celui-ci ne participe pas. Les orgies, avec grand plaisir, mais pas de spectateurs passifs, ça a tendance à me mettre mal à l'aise.
« Après vous, » j'ajoute en m'inclinant légèrement, un sourire taquin aux lèvres, en ouvrant le bras en direction du premier bordel que nous visiterons aujourd'hui.
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- Ne m’avez-vous pas écouté lorsque, lors de ma soirée d’anniversaire, j’ai raconté comment je l’avais rencontré ? Je ne m’en souviens pas... Je me souviens seulement de l’avoir invité à prendre le thé, et nous sommes devenus amis depuis.
Une amie très proche à qui il était aisé de se confier, un fait rare pour lui, qui préférait garder ses sentiments et pensées privés, ceux qu’il considérait privé. Du coin de l’œil il avait remarqué l’expression soudainement triste de l’avocat, mais ne parvint à en déterminer la cause puisqu’il n’avait rien dit qui pourrait justifier cela. Sauf si ce dernier se perdait dans quelques souvenirs, auquel cas Arthur comprendrait parfaitement. Il n’allait pas demander. Il allait prétendre n’avoir pas remarqué, et se retenir de lui dire que ce genre d’expressions ne lui allait pas. Non, Arthur ne s’en faisait pas du tout pour lui, à cet instant. C’était faux.
- Tant mieux, je hais l’ennui et l’inaction.
Il observa le sourire de Calloway tout en fronçant les sourcils, se préparant à la blague qu’il allait recevoir. Malgré tous ses efforts pour ne pas être gêné, ses joues se colorèrent de leur rouge habituel.
- Si vous le souhaitez, sachez seulement que je ne ressens point d’excitation face à ces spectacles, ni de gêne. J’ai vu pire à l’armée, et en cours de sciences… Surtout à l’armée, cela dit. Si vous arrivez à vous amuser avec un homme qui fixe vos ébats avec froideur, ma foi vous êtes admirable, ou avez des fantasmes étranges.
Arthur ne put retenir un roulement d’yeux, faisant une courbette moqueuse pour le remercier avant d’entrer dans l’antre de la luxure. Il retint un soupire, alors qu’il observa les courtisanes, et se dirigea vers deux d’entre elles, celles qui lui semblaient plus à même de les aider dans leur quête. Il laissa Nathaniel payer comme il l’avait si aimablement proposé, avant de suivre le groupe tout en balayant les alentours du regard, et les hommes qui allaient et venaient dans les chambres.
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