31 JANVIER 1902 ♦ TOO LATE FOR... TOO MUCH ♦ FEAT. ALVA & LUCIFER

Too late for... too much

Lucifer + Alva

I watched you lock the door
But you're fumbling on the keys
Oh, we have heard it all before
You can't fight this twisted fantasy

Oh, friend of mine
I'll wait for you to see
Don't you try to hide
You know you're better off with me
'Cause nobody wants to be alone
Even if they are only ghosts

I'm the devil on your shoulder
I'm only cold 'til you come closer
When you strain your eyes to find the light
I won't be far behind
'Cause it's better in the dark
When you're a friend of mine
It's a hell of a ride

Une fois rentrée, elle avait attendu le lendemain pour appeler le manoir de Lucian. Sans surprise, elle eut Loris qui l'informa que Lucian était à la galerie et en pleine phase de création mais qu'elle pouvait s'y rendre pour 16h.  La louve accepta l'heure, tant que les étoiles n'étaient pas montées dans le ciel, elle devrait pouvoir garder assez de contrôle pour faire ce qu'elle avait à faire.

Elle passa le reste de la matinée à gérer quelques papiers pour l'élevage et les prochaines courses de Bucéphale. Elle prit des nouvelles de Tabitha auprès de Andrew, cela restait stationnaire, quelques éléments étaient encourageants mais elle n'était pas encore sortie d'affaires. Elle passa voir Fenris et Hati en compagnie de Hamilton. Le loup avait proposé de leur offrir un travail dans son entreprise. Ainsi les deux démons pourraient jouir d'une certaine indépendance tout en restant sous la vigilance de la meute dont plusieurs loups travaillaient déjà pour l'armateur.
Fenris parut moyennement enchanté à l'idée de travailler mais Hati, fidèle à elle-même, les assura de leur reconnaissance et de leur présence à l'heure prévue le lendemain. Finn profita de prendre congés en même temps que le blonde et profita de marcher dans les bois pour prendre des nouvelles et répondre aux questions de la louve sur cette femme qui avait fait disparaitre Sodome. Les détails étaient intrigants notamment le fait que la stèle sur laquelle elle avait inscrit ces mots de sang soit le seul élément encore visible... Et un nom s'imposait dans son esprit : Lucifer.

Même si le sujet de leur discussion était lié à Sodome, la "normalité" de leur échange lui fit du bien, la poussant à accepter sa proposition de partager son repas et elle finit par lui raconter le sort qui fut réservé aux démons. L'homme ne s'appesantit pas en questions sur ces hommes ou ce qu'elle avait pu vivre là bas, préférant orienter vers les Viking et laisser à Alva le choix de ce qu'elle était prête à partager ou non, ce dont elle lui sut gré.

Ils se quittèrent vers 15h et il ne restait plus tant de temps à la louve avant de se rendre à son rendez-vous de l'après-midi et alors qu'elle revenait au manoir, elle découvrit à quel point Finn lui avait offert une pause salvatrice dans cette journée. Car maintenant qu'elle était de nouveau seule, des sentiments ambivalents revenaient la tirailler. Si elle parvenait encore à les contrôler, elle aurait aimé avoir la capacité de les éradiquer tout simplement mais à moins de transférer son esprit dans un automate celà semblait impossible.  Quoique, peut être qu'il existait un objet magique pour ça aussi, Lucian saurait sans doute, d'ailleurs avait-il trouvé cet attrape rêve ?... Non. Non, ce n'était pas le moment de penser à ce genre de petits détails enrobés de souvenirs un peu trop perturbants.

Elle informa Tristan de la décision des deux démons de leur meute et de son départ imminent pour la galerie de Lucian pour continuer la discussion de la veille en abordant quelques points qui ne relevaient pas de la Ligue.

C'est ainsi qu'elle se présenta à l'heure convenue à la porte du manoir Morgenstern. Loris l'accueillit et voulut la faire patienter au salon le temps d'aller chercher le maître des lieux mais elle déclina et l'informa qu'elle connaissait le chemin jusqu'à la galerie.

Elle ne souhaitait pas s'infliger une forme d'attente et préférait rester dans la dynamique de cette journée qui avait presque eu un goût de quotidien appréciable après plus de deux semaines à tenter de vivre une journée pénible après l'autre. Enfin... bientôt elle pourrait ajouter le mot "pénible" à cette journée aussi.
Elle trouva assez rapidement la salle sept que lui avait indiquée Loris. La porte était ouverte et elle y pénétra d'un pas avant de saluer le grand roux. « Bonjour Lucian.  »

Too late for... too much

Lucifer + Alva

I watched you lock the door
But you're fumbling on the keys
Oh, we have heard it all before
You can't fight this twisted fantasy

Oh, friend of mine
I'll wait for you to see
Don't you try to hide
You know you're better off with me
'Cause nobody wants to be alone
Even if they are only ghosts

I'm the devil on your shoulder
I'm only cold 'til you come closer
When you strain your eyes to find the light
I won't be far behind
'Cause it's better in the dark
When you're a friend of mine
It's a hell of a ride

Alva avait appelé, apparemment après la version professionnelle, j’avais le droit à sa présence non officielle. Lorris, avait accepté et planifié l’entrevue, elle serait chez moi et elle pourra toujours venir à la galerie, reliée à ma maison. Enfin, en attendant l’heure et emporté dans mes idées, je me suis mis dans une des salles vides pour commencer à essayer d’esquisser mes souhaits pour cet endroit. Quelques objets et tableaux jonchaient le sol, mais surtout j’étais suspendu au plafond dans mes ombres en train de peindre un ciel étoilé, comme il en avait un dans la chambre de Blanche et la mienne. Mia était avec Jolyn au parc d’enfant, où elle pouvait se sociabiliser. Arkan était en revanche resté ici, il flottait dans l’air observant la baie vitrée donnant sur le jardin tropical composé d’oiseaux instruments et d’autres petites choses qui semblaient lui mettre l’eau à la bouche. De la musique dynamique de piano sortait de mon gramophone pour me stimuler encore plus.

J’avais hâte de revoir Alva ? Franchement oui et à la fois, je sentais une douille arriver, elle avait gardé son masque professionnel hier, comme tout le monde. Mais c’est assez perturbant et peu appréciable de la revoir durant ce moment. Je crois que j'insulte encore Tristan pour son action ! Je veux bien être sympa et attendre comme je lui avais dit, mais … entre l’arrêt des appels, l’entrevue et cet appel… Je suis mitigé et à la fois, un peu pressé. Après tout, rien n'empêche qu’elle veuille (encore) s’éloigner, comme elle avait tenté en s'attribuant Ermelinde. Enfin, j’espère qu’elle en tête cette soirée, certes douloureuse, mais assez hors normes pour ce qui avait été dit et fait. Et puis, pourquoi elle me mettrait un refus ? Il avait sûrement pleins de raisons, qui me paraissaient toutes effacées par rapport à ce qui se tramait entre nous depuis bien longtemps et qu’un cristal malicieux avait renforcé en amont. Même si cela était étrange… je m’étais quand même fait à l’idée que je ne m'éloigne pas, pour ne pas faire une seconde Blanche… Et parce que je n’en ai véritablement pas envie, que je le veuille ou non, il avait un côté fou et addictif. La douleur ressentie ce soir-là, était assurément la preuve que je la voulais elle, qu’on retrouve des moments hors du temps et qu’on partage quelque chose, qu’importe le nom. Enfin, venant de ma pomme, je trouve ça assez puissant, pour pas qu’elle me fasse le coup trois fois ! Non, elle avait juste agi hier en tant que professionnels et elle venait tout bonnement m’informer qu’elle était de retour et prête à marcher sur différents chemins… après tout plus de deux semaines sans nouvelles directes, c’est long… Bon à Avalon il avait eu plus… et je pourrais être habitué, mais il y a une différence entre savoir qu’on ne peut rejoindre l’autre et attendre celui-ci qui est à une ombre de vous !
Concentré dans ma tâche, je sentais un peu de peinture bleuté me tacher la joue, cela pétillait comme si elle était imprégnée de magie. Hum, me voilà maladroit à cause de pensées qui n'avaient pas lieu ! J’ai quand même l’air un peu concon … voilà que je me monte la tête sur cette affection ! C'est terrible et ça doit être le bronx dans celle de la louve.

Lorris avait préparé le second salon, celui avec les lucioles, l’arbre d’Eden et la table du micro monde. Il avait des petits gâteaux, notamment des gâteaux faits par Andrew ce matin pour répondre aux exigences de sa petite sœur ! Dans le lot, il y avait un soufflé au chocolat, des tartes aux fruits de saison et d’autres mini pâtisseries qui ne me ferai pas envie. Il avait aussi du thé vert aux fruits rouges du salon de thé de Tomoe. Et sur la table, il avait un sachet violet avec un attrape rêve magique, je l’avais trouvé facilement au marché noir par des contacts.
Comme souvent en pleine création, je ne voyais pas le temps défiler et c’est mon majordome qui me servait de réveil, alors je sursautai en entendant le « Bonjour Lucian » de la louve… mais tu n’es pas censée être dans le salon toi ? Il est déjà 16 heures ? Et je manquai de faire tomber mon pot de peinture signe que je m’étais totalement coupé du monde pour ma crise. Je baissai la tête, donc la tête en arrière comme j’étais allongé dans mon filet d’ombre… voyant la louve dans ses vêtements austères et son affreux chignon de merde !

« Bonjour bouillotte !» fis-je avec un peu plus d’entrain contrastant avec son ton peu chaleureux. Je me dis que c'est dû à son état non ?

Je me redressai un peu avant de transplaner au sol, faisait disparaître mon ombre au plafond et déposa mes outils sur une table haute en bois ayant bien vécu. Je penchai la tête sur le côté, je ne suis pas franchement habillé pour notre rencontre, j’avais une chemise violette et un pantalon sombre, mais j’avais eu la présence d’esprit de me mettre un tablier qui fut décroché et mis sur la table.

Je lui fis un sourire agréable, puisque je reste content de la voir, essayant de ne pas sauter sur milles conclusion en sentant ses émotions peut réjouissantes… un peu de non-envie et de fatalisme. Tu viens pour le principe de venir ? Si tu n’avais pas envie franchement, reste chez toi … a moins que ça soit pour me faire une remontrance par rapport à hier ou … non quand même pas ? Non ! Chut ! je n’ai surtout pas envie de conclure sur ça ! Bref, je restais dans le registre émotionnel, d’être content de la voir, cela pouvait peut-être casser son délire de flagellation ! Enfin, sur le coup, j’avais été tenté de… rhalala je suis guimauve nom de moi même et ce qui m'empêcha fut son cocktail, décidant que c’est a elle de venir jusqu'au bout.

« Drôle d’idée de venir directement. Enfin, sauf si tu veux une visite ? Depuis le temps qu’on en parlait ! Ou on va directement au salon, j’ai trouvé ton attrape rêve ! Bon, je n’ai pas vu l’heure, j’ai sûrement de la peinture sur le visage. » je fis quelques pas pour lever la tête sur le plafond qui prenait forme et déjà les constellations bougeaient toutes seules sur la moitié. Je pris un torchon, pour m’essuyer la joue. Je portais des bottes d’Avalon et j'ai bien regardé ma chemise qui était aussi issue de là-bas avec les rebords brodés d’un motif floral inconnu ici.

« Je ne compte pas rester longtemps Lucian. Ma visite ne va pas être très agréable. » dit-elle en rassemblant le contrôle sur ses émotions.

Je me tournai vers elle, il semblait avoir un mur, comme si elle voulait se réfugier derrière…et en prime elle n’est pas à l’aise se forçant dans ses mots. Mon regard alla dans le siens, une pique dans le ventre. Encore… ENCORE UNE FOIS ! Mais bordel elle me casse les couilles cette nana ! D’habitude c’est moi qui rejette mais non ! La seule qui m’attire comme un putain de con de papilion face à une lumière me me fait sa crise d’éloignement (car ça ne peut qu’être ça encore et encore … et moi qui pensais naïvement que je n’aurais pas le droit à cette nouvelle action déplaisante). Si elle me fait le coup à chaque crise de son existence, franchement … je vais me poser des questions, si je ne devais pas la laisser se barrer et lui montrer que de toute façon, elle resombrera, car c’est TROP TARD ! Si je ne suis pas fichue de la foutre au placard, je ne vois pas pourquoi je serais le seul à être autant déchiré et vu ses émotions, franchement je ne pense pas me tromper… même si cela serait plus simple, pour bon nombre de raison… mais je n’y arrive pas voilà ! Il n’est pas acceptable après tout ce qu’on s’est dit et avouer que je te dise, okay bye bisou !

J’eu une petite mou avant de soupirer. « Et c’est quoi la raison cette fois-ci ? » dis-je en secouant un peu la tête pour me déplacer la dépassant, afin qu’elle me suive.

Too late for... too much

Lucifer + Alva

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Oh, we have heard it all before
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You know you're better off with me
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I'm the devil on your shoulder
I'm only cold 'til you come closer
When you strain your eyes to find the light
I won't be far behind
'Cause it's better in the dark
When you're a friend of mine
It's a hell of a ride

Lucian était suspendu au plafond dans une position probable permise par ses ombres, en pleine création. L'homme la salua avec entrain et surtout ce surnom qu'il lui collait depuis le village des papillons et qui était devenu depuis une part de tout ça.

Il rejoignit le sol et abandonna son tablier de peintre pour la rejoindre sans se douter de ce pourquoi elle était là. Comment pouvait-il au fond ? Si, entre l'arrêt des appels et la veille, il pouvait avoir des doutes non ? Cela aurait été plus simple que de le voir souriant dans ses habits d'Avalon encore en se frottant la joue et déblatérant son flot de pensées comme si tout était normal.

Il fit quelques pas en observant le début de son travail. Alva se retint de suivre son regard sachant très bien que quoi que ce soit, cela déclencherait une question qui l'eloignerait du but de sa visite. Déjà qu'elle avait su combattre le réflexe de vouloir lui demander depuis quand il peignait ses œuvres, alors qu'il lui avait dit chez les hiboux exposer les autres mais ne pas produire lui même. Enfin là, il ne s'agissait pas non plus d'un tableau. Non, ne lève pas les yeux !

Elle devait aller à l'essentiel, sinon, demain elle serait encore là et ensevelie jusqu'au cou. Alors elle se lança même si elle n'avait pas du tout envie de vivre ce moment. Elle aurait pu choisir encore de se laisser aller dans ces drôles d'émotions qui l'avaient portée à Sodome et au retour, mais cela lui semblait inéluctable et indispensable, alors ce n'était pas juste pour lui et lâche de retarder encore l'instant. Cela faisait déjà trois semaines.

Un soupir, une négation de la tête... Voilà la réponse et la question qu'elle aurait aimé éviter "Pourquoi ?". Il n'était pas censé être un connard et se contenter d'un "ok, a une autre fois " ? Non, il lui fallait les raisons et vu sa réaction, elle commençait à se dire qu'il s'y attendait plus qu'il ne l'avait laissé paraître.

Au moins l'avait il dépassé pour aller dans le couloir et aurait elle le lâche soulagement de parler avec son dos plutôt que son regard.
« Pour ce qui te concerne, c'est que tout ceci ne t'apportera que des ennuis potentiels. Nous en avons eu la preuve à Sodome. Par les songes ils ont eu ton visage et ta race... J'ai pu par je ne sais quel miracle éviter que d'autres éléments s'échappent mais qui sait une autre fois. » commença-t-elle en lui emboîtant le pas en s'efforçant de rester pragmatique.

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Je ne l'attendais pas, lui laissant le plaisir d’admirer mon dos ! Ouai, surtout que je ne voulais pas que tu voies une miette de ce que cela pourrait me déclencher tes propos. Profite, tu peux aussi me masquer les tiennes même si je triche ! Et allé, on va donc écouter les GRANDES RAISONS incroyables d’Alva Grace Hennessy !

Mais putain, elle est sérieuse ? Cela m’apportera que des ennuis potentiels ? Mais … bah oui s’attacher à des gens, ça apporte des merdes ! Oh mais c'est gentil, de me jeter pour mon bien ! Oui oui merci ! Enfin, le souci n’est pas vraiment là au fond, c’est plus le jour où tu apprends qui tu as en face de toi !

« Tu as raison, je vais abandonner mes enfants pour être certain que personne ne puisse un jour donner ma description et dire à Blanche de rester à Avalon, car c’est plus sécuritaire pour ma pomme ! » fis-je avec cynisme. Je me tourna d’un bloc face à elle « Alva, tu comptes me faire une crise de rejet à chaque fois qu’il y a des éléments trop émotionnels en jeu ? A chaque fois, que tu es en train de te prendre une claque dans la vie ? Histoire que je prenne de l’opium avant ! » je fis un pas vers elle et lui planta mon doigt sur son front « C’est trop tard ! Met le toi dans ta tête au lieu de trouver des excuses foireuses pour fuir ! TROP TARD ! Qu’on le veuille ou non, aussi perturbant et indéfinissable pour deux handicapé comme nous, mais c’est Trop tard pour éloigner l'autre ! » puis je me décala « Allé viens, on va au salon, avant que tu me sortes d’autres conneries plus grosses que toi ! » elle ne va pas aimer mais qu’importe, ça me saoul et en prime je sens un truc qui picote douloureusement.

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Lucifer + Alva

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'Cause it's better in the dark
When you're a friend of mine
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La louve soupira face au cynisme de Lucian. C'était facile cette remarque, elle aussi avait son père et elle ne l'abandonnerait pas pour autant, on ne choisit pas l'affection et les faiblesses que représentent nos familles. Pour Blanche, il y avait ce lien magique qui de toute façon les liait quoiqu'ils veuillent... Eux, ce n'était pas écrit, ce n'était pas imposé... Donc non, ce n'était pas comparable ! Et elle s'apprêtait à le lui rétorquer quand il se retourna d'un bloc.

Il l'accusait de le rejeter comme une gamine ferait un caprice ? Sérieusement ? Son regard se durcit. Des éléments émotionnels, oui c'était bien l'un des soucis de tout ça et non ce n'était pas forcément lié au fait de prendre une "claque" ! A chaque fois ?! Quel abus... Quand l'avait-elle rejeté ? Ah oui, elle avait décliné un repas qui avait finalement eu lieu et mené à... A ça... Pourquoi était-il venu, ça aurait été plus simple et moins douloureux alors... Il fit un pas pour enfoncer ses propos d'un doigt sur son front qui l'a fit grogner.

Trop tard ? Oui, trop tard pour que ça ne fasse pas mal mais pas trop tard pour tout arrêter...
« Et tu as vraiment besoin de t'ajouter une faille de plus ? Tu n'imagines pas là bas .. je me suis servi de toi pour survivre, et je me suis concentrée sur... Sur ce qu'on avait pour les convaincre et ça a failli me... » elle serra la mâchoire les mots ne pouvaient, ne devaient pas sortir et elle reprit toujours avec véhémence « Je ne sais pas ce qu'ils ont senti qui les a convaincu à ce point... Même quand j'ai essayé de les convaincre qu'ils faisaient fausse route, que c'était Ermelinde ta compagne pour la préserver et parce que je le pensais, ils ont failli la tuer sans chercher à savoir... En faisant une erreur puisque.. » elle balaya ça d'un revers de main, ça n'était pas le propos. « je ne sais pas ce qu'ils ont senti car je n'en sais rien moi même, mais eux semblaient savoir parce qu'ils en ont fait une arme un peu trop efficace. Parce que je ne contrôle rien et c'est effrayant et je ne peux pas me permettre de perdre le contrôle. Alors ce n'est pas encore trop tard...si on ne se voit plus du tout.»
« La raison n'est pas moi ni m'ajouter une faiblesse. Mais parceque tu as peur ! » son regard était plus sombre et éveilla un grondement sourd dans la gorge de la louve et un léger mouvement vers l'avant comme pour prouver qu'elle n'avait pas peur... Alors qu'au fond elle était terrifiée... mais c'était plus que de l'instinct de ne pas vouloir laisser voir sa peur. Lucian ignorait ses grognements, ne reculant pas du tout au contraire il se gainait avant de parler martelant ses mots :
« Tu crois que ça ne m'effraie pas non plus ? Que je n'ai pas déjà pensé à m'éloigner voyant le constat édifiant de mon comportement avec toi, les confidences, le bien être de ta présence ? Bien sûr que j'y ai pensé plein de fois ! Surtout que tu es un des sujets principaux de mes tourments nocturnes ! Que par cette raison Amy à essayer d'utiliser ce levier afin de me contraindre à céder ? Autant Blanche c'est facile, mes gosses aussi… mais toi j'ai fait de la rétention d'information au point qu'elle a volé le cristal pour avoir des informations, interrogé Blanche et envoyé Morgause à la pêche aux informations ! Le simple mot que tu lui as dit, elle a réussi à s'en emparer pour ouvrir une porte ! Mais je ne l'ai pas fait, car ça aurait été refaire le même schéma qu'avec Blanche de rejet et je me suis fait l'odieuse remarque que je n'avais aucune envie et énergie pour t'éloigner ! Car ça aurait été cruel pour nous deux, idiot et surtout lâche ! Lâche car ça aurait été égoïste de ma part de vouloir me protéger et couper la vanne affective avant que ça devienne…. Je ne sais trop quoi ! Alors j'ai décidé que tant pis… que cela devait arriver et qu'en prime c'est un peu trop agréable d'avoir quelqu'un qu'on estime, respecte et en qui on peut établir une confiance autre qu'un lien de famille ou d'une amitié chaotique destiné ! » il s'emportait « Alors que tu te sois servi de moi pour survivre face aux deux enfoirés ne me dérange pas ! Au contraire je préfère ça que de te savoir morte ou complètement dingue ! Car si cela n'avait pas été moi, il aurait fini par taper sur l'homme que tu aimes le plus ! Et ton "faillit" n'aurait pas été présent car tu aurais été détruite ! » il inspira pour tenter de calmer sa colère qui grondait sourdement. « Qu'est ce que tu risques en perdant ce contrôle ? Tu n'es pas en train de lutter contre ta soif ! Tu ne peux pas tout contrôler. Tu n'es pas un automate mais un être vivant ! De plus on se verra… nos familles sont liées. » il soupira secouant la tête.

Lucian s'emportait dans ses propos titillant la louve dont les émotions oscillaient dangereusement entre colère et une vague qu'elle ne savait pas définir, une de ces émotions qui vous donne l'impression que le souffle va vous manquer, une de celles qui lui donnait l'impression que si elle ouvrait la soupape, elle serait submergée.
Lui aussi avait peur ? Était-ce rassurant ou encore plus effrayant ? Il avait pensé à la rejeter alors pourquoi ne l'avait il pas fait ? Si elle faisait partie de ses tourments, pourquoi avoir persisté plutôt que d'évacuer le problème ? A cause de ce bien-être ? Oui, ils se sentaient bien ensemble, au point d'être incapables de se dire au-revoir... Putain juste un au revoir !? Et il ne voyait pas le souci là dedans ? Ça n'était pas un comportement "normal".

Elle sentait la vague grossir, nourrie par la chaleur que ses mots ravivaient dans sa poitrine.

Et cette Amy, elle avait donc dit vrai ? Elle s'était servi de son titre comme levier ? Son cœur fut serré dans un étau... qui semblait vouloir l'arrêter de battre si fort. Oui, Blanche et ses enfants c'était trop tard,mais elle ? Enfin, eux ?
Blanche justement, il ne voulait pas rentrer dans le schéma qu'il avait suivi avec elle. Soit. Ça avait été un échec de toute façon. Mais elle n'était pas Blanche et aucun lien magique ne les obligeait à se revoir. Pourtant, elle savait que cela aurait été douloureux, elle le savait car en cet instant elle avait mal alors que c'était elle qui tentait de le repousser. Mais la douleur, elle savait gérer alors que ce "ça", elle ne savait pas.

Lâche...égoïste...les mots faisaient mal. Sa démarche l'était-elle ? Elle était sincère dans sa crainte de devenir une faiblesse pour lui pourtant oui il y avait une forme d'égoïsme car elle se protégeait tout autant d'émotions qu'elle ne savait pas comment vivre. Et là où lui avait "décidé" que c'était ainsi et que ça devait arriver... Elle avait "décidé" l'inverse même si oui, estime, respect, confiance étaient des sensations agréable et bordel que de les entendre dire provoquait cette montée frissonnante dans sa poitrine. Elle serra les poings en déglutissant.

Quant à Sodome, ce n'était pas le fait de s'être servi de lui qui la perturbait mais ce qu'ils avaient pu sentir en elle et qui les avait convaincus. Cette part qu'elle ne maîtrisait pas et qui semblait avoir donné plus de crédit qu'elle ne l'avait cru possible. Mais elle ne pouvait lui donner tort, s'ils s'étaient servi de son père comme ils s'étaient servi de Lucian, elle ne serait sans doute plus là.

Le risque ? Ce n'était pas la soif mais ça semblait tout aussi dévastateur. Qu'est ce que ça fait quand on laisse libre cours à ses émotions quand on ne les a jamais laissé s'exprimer pleinement ? Comment reconnaître ce qui est "normal" de ce qui est "trop" ? La vie des automates devait être tellement plus simple. Quoiqu'il en dise, s'éviter restait possible, ils y étaient parvenus jusqu'à cet été. Et même si Blanche entrait plus concrètement dans sa vie... Lui n'était pas obligé de le faire, ou elle, de toute façon Blanche ne l'aimait pas. Il suffisait d'un peu de volonté et d'organisation.
Elle pinça les lèvres luttant contre cette vague un peu trop douce. « Ce n'est pas inévitable.» dit elle retenant cette boule au fond de sa gorge, s'accrochant aux derniers piquets de cette barrière qu'elle avait tenté de dresser mais que sa petite tempête émotionnelle qu'il faisait naître était en train de faire voler en éclats.

Too late for... too much

Lucifer + Alva

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Oh mais c’est un soupir que j’entends ? Tu n’aimes pas le cynisme ? Mais pourtant la chérie doudou à poil soyeux d’hiver ! C’est ce que veut aussi dire ta phrase : on ne se voit plus parce que j’ai des faiblesses ! Allé zou on retire tout ça avant que cela fasse des crevasses ! Non mais c’est trop tard ! j’ai des failles ! Je n’en suis pas ravie et à la fois, c’est être un peu plus « humain », un peu plus heureux non ? C’est bien beau de penser qu'à sa pomme pendant des milliers d’années et faut croire que je suis comme tout le monde, j’ai besoin de partager des choses et de m’entourer de quelques personnes de confiance. J’en gerberai bien tous mes repas, mais voilà je me ramollie ou j’évolue dans un sens autre, où j’espère que je ne vais pas finir faible et pathétique… mais c’est comme ça Alva !
Alors, tes grognements, j’en ai cure ! Je te tapote le front comme je veux et si mon regard s'assombrit, c'est pour masquer la douleur que tu me fais naître et que je n’aurais jamais dû avoir si je ne m'étais pas perdue dans tes cicatrices d'or ! Je te trouve tellement hypocrite de chercher à trouver une raison pour « moi », alors que ce n’est qu’au fond qu’un rejet pour « toi », car tu as tellement peur ! Je le sens, et même si tu grognes pour faire ta brave fille, tu es terrifiée ! Naturellement, je gaine mes muscles face à ton mouvement vers l’avant prêt à encaisser si tu oses aller au contact sous ta colère mal gérée ! Sous tout ce flot d’émotions, qu’elles soient siennes ou miennes, je m'emporte… Dictée par la douleur dans ma poitrine. J’en disais assurément trop, mais qu’importe, ça n'est pas la première fois que ça arrive avec elle et autant qu’elle entende et voit à quel point cette drôle de décision n’a pas de sens !

Je finis ma litanie dans un soupir secouant la tête, désespéré par cette perte de contrôle si terrifiante qu’on partageait et surtout ces derniers arguments de ne plus se voir du tout ! Ce n’était pas même pas d’arrêter les guimauveries en mode : bisous câlin et dodo… non, c’est CARRÉMENT, ne plus se voir du tout ! Genre, on fait comment en mission ? On est dans le même groupe d’investigations Elite de mon cul ! Tu vas te retirer de ça ? PapaLoup en a marre que tu t’en prennes plein le museau donc il t'as gommé de la liste ? Il aurait presque raison de le faire !
Pendant mon monologue, je l’observais encore plus, attentifs à ses mouvements, à ses émotions et elle avait serré les poings aux mots de confiance et ses copains, son cœur semblait ressentir de belles émotions, mais s’en était que pour raviver la brûlure qu'elle infligeait ! Pourquoi tu as décidé ça Alva ? À aucun moment tu t’es dit que cela était trop tard ? Qu’on ne pouvait espérer fuir l’autre ? Que cela ne te manquerait pas ? Que ça te serait plus facile ainsi ?

Mes actions ne semblaient pas avoir porté leurs fruits… cette pensée est injuste, or la frustration et la colère ne sont pas de bonnes conseillères. Je veux encore que je ne sois pas facile à vivre, je suis cachottier pour pas mal de choses, mais au fond, Alva … tu en sais beaucoup, suffisamment pour plonger une lame de tourmente dans mes failles et me faire encore plus mal ! l’idée même que j’ai failli avec toi et que tu détiens autant d’informations est difficile à digérer surtout si tu veux fuir et plus me revoir. Dans ce cas, il aurait mieux fallu que tu meurs à Sodome pour nous épargner cette connerie ! Tu ne serais pas ici prise dans tes tourments et dans ton aveu de laisser gagner les deux démons de Sodome et je n’aurais pas qu’à faire un deuil douloureux et non, subir ce nouveau rejet encore plus fulgurant et douloureux que les autres !

Je m’étais emporté, pour autant mes mots semblaient taper juste et ébranler la conviction de la louve, je l’espérais bien, je voulais qu’elle arrête de penser à tout ça ! Qu’elle ne me rejette pas pour de mauvaises raisons ! Même si une petite voix intérieure me soufflait que ça serait mieux ainsi, car elle ne pourrait accepter ma vérité… pas aussi bien que l’avait accepté Blanche. Et ça, vraiment, j’en prenais encore plus conscience de la terreur que ça me procurait. Enfin là, je n’avais pas peur, j’avais des craintes qu’elle parte, qu’elle soit butée et que mes mots soient aussi inefficaces qu’avec Ermelinde… cela m’avait tellement frustré et gonflé !

Elle pinçait les lèvres, luttant contre les émotions de son corps… tu te fais du mal … alors arrête… et viens là non de moi-même ! Je serrai la mâchoire à ses simples mots, elle s’accroche à quoi ? Des miettes de pain ? Je pourrais lui dire d’aller se faire foutre et la laisser partir avec dans l’optique une approche cette fois réellement démoniaque… Faire en sorte que beaucoup trop de choses lui rappelle ma présence, ajuster le destin si on peut dire, en se croisant « par hasard », en magouillant des missions etc. Ainsi, qu’elle finisse après quelques mois à craquer et revenir vers moi la queue entre les jambes me demandant pardon, pour me venger, je soufflerai le chaud et le froid, jusqu’au moment même où elle n’aurait plus envie de se barrer et qu’elle restera point à la ligne ! Ouais, je pourrais, mais ça serait finalement lui mettre une laisse et un collier, la traiter comme une de ses âmes sans importance une âme pour le jeu … alors que non, je ne voulais pas en arriver là. Preuve encore, que je t’affectionne un peu trop et que j’ai au moins des principes avec ceux dans ma sphère restreinte de personne.

Non, je ne ferais pas ça… enfin sauf si je n’ai pas le choix… je vais plutôt faire voler en éclats ce qui reste de ta barrière ! J’inspirai profondément, essayant de trouver un peu de calme, avant de braquer mon regard malachite dans ses yeux, intensément… Ose dire que tu veux plus me voir… en fait, elle était en train de me quitter non ? Alors que nous n’étions pas ensemble, cela avait une saveur de déjà-vu.

« Tu sais ce qu’ils ont senti ? C’est quelque chose de similaire aux émotions du collier ! Mais sans aucun doute bien plus noble ! Des émotions, sans raisons, sans intérêts et sans manipulations, des émotions pures et fiables ! Des émotions à ton image, celle d’une louve noble et honorable ! Ils ont dû sentir ce genre de nuance et s’en enivrer ! Ce genre d’émotions, qui peut donner envie à des connards de vouloir les souiller un peu, afin qu’elles deviennent comme celles du commun, comme celles qu’ils doivent ressentir chaque jour… en plus d’avoir le plaisir de jouer avec quelque chose de plus beau que d’habitude, de mettre leurs sales pattes dessus et le briser pour arriver à leur but.» je ne la lâchais pas du regard, au fond je le pensais réellement, car aussi étrange soit-il pour moi, Alva m’appréciait sans vouloir m’utiliser, elle restait auprès de moi sans but de manipulation, elle était attirée par moi sans malfaisance… non elle était saine et elle m’avait été loyale, me protégeant sans arrières pensées ! Elle n’allait pas aimé les compliments, car elle est ainsi mais au moins ça lui fait prendre conscience de ma perception après les mots cité plus hauts « Personne n’aime jouer avec des pièces d’échecs cassées et mal taillé dans le bois, mais tout le monde apprécie la beauté du marbre et sa finesse dans la taille ! Voilà ce qu’il ont dû percevoir, que tu étais cet échiquier magnifique et dont ils n’étaient pas dignes ! Alors comme tout êtres puant l’acide du mal, ils ont voulu se l’approprier et jouer avec…. Alors dis mois Alva Grace Hennessy…» je me redressa augmentant la tension de mon regard fascinant « Depuis quand, tu fuis un combat et laisse tes ennemis gagner ? » fis-je avec une pointe de défis, juste pour la stimuler et lui ébrouer les poils dans le mauvais sens !

Too late for... too much

Lucifer + Alva

I watched you lock the door
But you're fumbling on the keys
Oh, we have heard it all before
You can't fight this twisted fantasy

Oh, friend of mine
I'll wait for you to see
Don't you try to hide
You know you're better off with me
'Cause nobody wants to be alone
Even if they are only ghosts

I'm the devil on your shoulder
I'm only cold 'til you come closer
When you strain your eyes to find the light
I won't be far behind
'Cause it's better in the dark
When you're a friend of mine
It's a hell of a ride

Ce n’est pas inévitable... comme de se noyer dans ses yeux là. Non, ce n’est pas inévitable. Pourtant son coeur battait plus fort, incapable de le maitriser et c’était bien ça le souci. Son regard se durcit pour lutter contre ça. Qu'allait-il argumenter, qu’ils se recroiseront quoiqu’il arrive ? Au manoir, elle pouvait s’absenter, à la Ligue, elle pouvait changer de couloir, en mission, elle pourrait s’arranger et pour des cours sur les démons et bien... il y avait Fenris et Hati ou alors ils pousseraient pour qu’un autre membre de la Ligue soit “préparé” par Lucian et elle se ferait former par elle ensuite... Il resterait une petite part d’inévitable mais elle pouvait pallier la majorité des cas, s’il acceptait de jouer le jeu. Elle releva un peu le menton comme par défi mais au fond c’était elle, qu’elle défiait de réussir à tenir ses positions qu’elle sentait de plus en plus instable sous ses pieds.

Mais au lieu de la contredire, il se mit à lui expliquer ce que les démons avaient dû sentir chez elle. Les émotions du collier, oui, elles étaient le miroir de celles qui l’avaient fait prendre conscience, dans cette cellule, de la meilleure carte à jouer. Celles qu’Ani l’avait obligées à accepter de reconnaître pour offrir une histoire crédible aux démons... presque trop crédible. Plus honorable ? En quoi étaient elles plus honorables venant d’elle hin ?

“Noble, honorable”... le visage de la louve se crispa, faisant légèrement trembler son menton. “De plus beau... et le briser” elle fit non de la tête sans vraiment détacher son regard avec l’envie furieuse qu’il se taise. “Magnifique... dont ils n’étaient pas digne” *Tais toi... tais toi Lucian Morgenstern !* Tout son corps était tendu. Pourquoi ne pouvait-il pas lui faciliter les choses au moins une fois ! Elle allait pourtant dans son sens non ? Lui le dragon maudit, solitaire qui n’était qu’un connard fini qui méritait sa malédiction ? Pourquoi il se mettait à déblatérer de belles choses, à traîner une louve en essayant de la remonter alors qu’il serait tellement plus simple de la laisser continuer à s’égratigner les genoux pour gravir la pente et qu’importe si elle retombe. *Allez merde ! Aide moi à faire taire tout ça, et tant pis si ça fait mal, la douleur je connais .*

Il se redressa pour la mettre au défi, il osait présenter ça comme un combat ?!
« Tais toi Lucian !» dit-elle d’une voix rendue plus sourde par la colère. « Tu crois vraiment que c’est un autre combat ?» elle fit un pas vers lui pour le repousser « Que de continuer sera une victoire sur eux ? Que c’est pour ça qu’on doit laisser ça se produire ? » elle le repoussa plus fortement, ses prunelles dorées braquées sur lui. « Tu crois que je fais ça pour me protéger ? Parce que ce qui arrive me fait peur ? Bien sûr que oui. Parce qu’ils ont utilisé ce que je ressens pour toi contre moi ! Et que ça m’a fait mal au-delà de ce qu’ils avaient planifié. Parce que le manque créé par Avalon t’as trahi en révélant ton visage ! Parce que je tiens à toi d’une manière dont je n’ai jamais tenu à personne, parce que ça me fout une trouille bleu de voir que je ne maîtrise rien et que même si je suis là pour mettre un terme à tout ça, ça me noue les tripes parce que je n’en ai pas envie ! » Elle l’attrapa par le col en l’envoya contre le mur avant de le plaquer contre, un bras sur le cou, attrapant de l’autre une des mains du dragon qu’elle plaqua aussi contre le mur. Lucian avait émis un grognement au choc, mais il s’était globalement laissé faire, malgré la tension de ses muscles et elle avait entendu le « tchac » de ses crocs, cachés dans sa mâchoire.
« Mais je ne peux pas perdre le contrôle parce que je ne l’ai pas eu là bas, parce que quand je le perd des horreurs se produisent, parce que je n’apporte que la mort dans mon sillage. Parce que j’ai peur qu’elles me dévastent car sans contrôle je ressens tout trop fort. » elle ponctuait ses mots de petites pressions. « Parce que sans ce contrôle, je me mets à déblatérer toutes ces conneries avec l’envie de te frapper encore plus fort. »

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I'm only cold 'til you come closer
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Non, je ne me tairai pas ! Tu le sais bien ! Je pourrais t’assommer avec ma verve ! Je me contrefiche que tout cela te mette en colère, cela montre que tu en as quelque chose à foutre ! Je sais que tu n’aimes pas entendre de beaux mots te concernant, pourtant si tu voyais la manière dont je te perçois, tu verrais le tableau, l’œuvre d’art née sous la tourmente, sous la responsabilité, sous la lutte, sous les victoires et les échecs… oui tu verrais que toutes les culpabilités qui t’entrainerons en enfer, te rendent malgré tout plus brillante ! Tu verrais aussi ton âme, cette âme complexe aux reflets rouges ! Oui, tu verrais tout ça, tu verrais aussi pourquoi Azazel te trouvais appétissante, pourquoi il te nommait « mon crush »…car il avait quand même de bons goûts !

Alors non, je ne vais pas me taire ! Et oui, c’est un autre combat, c’est ton langage Alva ! La seule chose que tu connais ! Même le sexe est un combat pour toi ! Bien entendu que ça sera une victoire, puisqu’ils ont cherché à te rendre folle ! Et fou, je le suis, fou de vouloir te convaincre, fou de te vouloir…fou de me laisser plaquer contre ce mur, malgré une faible résistance ! Je n’avais pas peur de cette douleur là, au contraire, j’expulsa un peu d’air de la bouche, laissant un grognement sourd naître et mes crocs se libérèrent de ma gencive en réponse à son regard doré ! Tu vas faire quoi Alva ? Tu es en train de bouillonner de cette colère qui m’enivre et m’excite grandement ! Tu as beau parler, tu n’as plus d’arguments, tu restes sur tes positions, tu m’as violenté signe que tu n’as plus rien à apporter !
Sauf encore des déclarations ! De belles déclarations, qui me fit bien plus d’effet que je ne l’aurais imaginé… tenir à moi… drôle de concept, surtout quand elle me met au-dessus des autres ! Ma main s’était levée sur le côté avant de se figer… arrête de parler pour dire de la merde Alva… qu’importe, je restai sur la petite boule douçâtre, qui me fit esquisser un rictus, mes émotions, n’étaient pas à sens unique et c’est plaisant !

Tu as peur de ce manque de contrôle, bienvenue dans la vie des émotions ! Et si cela te noue les tripes arrête les frais ! Arrête de vouloir mettre un terme à ta peur, accueille-là !

Olalala voilà la litanie d’un être tourmenté… n’apporte que la mort sur son passage … tu y vas un peu trop loin dans ton traumatisme ! Je crois que tu viens de me dire pourquoi tu veux me jeter… car tu as peur de toi, de tes émotions, on reboucle avec le même problème de la soif, mais cette fois le monstre c’est ton cœur ! J’inspira difficilement avec la pression sur mon cou. Je pourrais me noyer dans les ombres, la plaquer et la maîtriser sans soucis, mais comme à l’oasis, je restais calme et laissais mes yeux dans les siens… va y frappe si ça te fait plaisir.

« Oui c’est bien un combat… après avoir combattu ta soif pour l’accepter, tu dois faire le même chemin avec tes émotions ! Puisque tu régis ta vie sur ce concept : te battre ! » dis-je plus doucement tout en la fixant « Tu es en train de fuir Alva ! De te fuir ! cela ne sert à rien de m’éloigner, cela ne coupera pas tes émotions ! cela ne marche jamais ! Elles reviendront. J’ai essayé de faire ça avec Blanche, tu as trouvé ça stupide ! Alors pourquoi tu essayes de faire pareil ? » je n’attendais pas de réponse « Que tu aies peur Alva c’est normal, tu as passé toute ta vie à t'enfermer dans une bulle de contrôle, une bulle de culpabilité, une bulle de lutte ! Mais tu es un être d’émotions, comme tout être vivant ! Tu ne peux pas étouffer tes émotions, plus tu vas les refouler et les bloquer, plus elles vont être fortes ! La meilleure manière de les contrôler est de les accueillir, de les accepter comme elles sont ! » j'avale un peu ma salive sous la pression. Je me fout que tu me frappes ! tu le sais au fond ! Le soucis étant qu'à un moment je ne vais pas tout accepter ! Sa colère était presque trop familière, cela me berçait presque dans ce ruisseau familier… ou tout sentait affreusement bon ! Et je note que tu aimes aussi, me plaquer contre les murs ! Arkan s’était caché sur une statue nous observant en sifflant.

« Ca n’a rien à voir, je n’ai pas usé de “je ne sais” quel stratagème pour que tu me haïsse... Je suis venue te le dire en face, faire les choses honnêtement. » lâcha-t-elle les mâchoires serrées. Tu fais exprès de pas entendre les propos n’est-ce pas ?

« Je parles des raisons, ne fait pas semblant de ne pas comprendre ! »
Sa main se crispa dans la mienne, la paume contre mon poignet, les doigts repliés comme des serres, ses ongles s’enfoncèrent un peu plus dans ma chair et je gronda.
« Soit alors je suis aussi lâche que tu l’as été ! Mais ça n’a rien à voir avec la soif ou l’instinct d’alpha ! Ça ne devrait pas l’être. Ça devrait être facile de te planter là et de m’en aller !» et elle me lâcha d’un seul coup en jurant en russe, puis se mit à reculer pour pivoter ! « Ебена мать! »

Mais bien sûr que si… tu veux juste pas admettre que c’est une lutte contre soi-même avec la terreur de perdre ton fichu control de merde ! Tu te caches derrière la colère, pour la simple raison que c’est ton bouclier, je le sens vraiment et ça m’allèche un peu les crocs, que machinalement je me lèche discrètement dans ma bouche fermée. Et en prime tu jures ! Tu es à terre Alva … tu le sens, tu es venu ici avec une grande idée stupide et tu te rends compte que tu ne peux pas la mener jusqu’au bout ! Dos à moi, j’esquisse un rictus au coin. Ce n’est pas beaux ces gros mots là !

Oui tu es lâche, mais au fond ? Avoir peur de l’inconnu, c’est terriblement « vivant »… et je ne peux même pas t’insulter sur ce point, je ne suis pas mieux. Et cela m’énerve au plus haut point. comme cette histoire de « ça devrait être facile de te planter là ! », GENRE ?! Bah non, c’est moi qui plante déjà, et puis non tu ne me plantes pas ! Je ne suis pas un palmier exotique ! Je ne suis pas facile à planté et te barrer comme une benette ! Non mais oh ! Mais où va le monde ! Je vous jure les jeunes !

Je me frotte mon poignet, elle a de la chance que je sois solide franchement… et un tantinet maso. J’inspire, sentant la chaleur de la colère irradier dans mes narines avant de me décoller souplement du mur, venant vers elle, lui donnant un coup d’épaule… j’ai gagné non ? Face à ta décision stupide ?

« Et pourtant, tu es là. » Je tourna la tête vers elle, retenant un sourire sardonique « Je comprends que tu ais peur. Mais elle ne doit pas te guider. »

Je lui tendis la main, elle comprendra le symbole. Enfin ceci dit, je suis encore un gros malin des fougères brumeuse moi… je suis en train de lui servir quelques phrases de sagesse d’une Amy qui avait un Lucifer qui l’avait planté et envoyé chier plusieurs fois… et qui avait grand mal à accepter à quel point il s’était noyé dans la boue de guimauve. Et qui, comme la louve, avait bien du mal à s’en détacher, au fond, j’avais fini par accepter et me dire que bon … j’allais pester dans mon coin, me hurler dessus, mais je ne voulais pas me priver de ces moments, de cette odeur et de cette présence, décidant d’affronter ce qui se passerait et que je verrais bien … en espérant que ça soit quelques chose digne des douleurs que ça me procure… et à cet instant, je dois dire qu’une douche d’eau bénite aurait été un doux présent à comparer à cet affront de rejet… n’est-ce pas ironique, que ça soit le diable qui accepte ça et une mortelle qui se bat farouchement ? J’ai l’impression, que pour une fois je suis vraiment sage ou très naïf ! Cucul la praline le Lulu … Erk…

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Elle était peut être en train de se battre contre ses émotions, elle était peut être en train de le repousser comme il avait repoussé Blanche... Non, ça n’avait rien à voir, il s’était rendu détestable pour qu’elle s’éloigne. Elle, elle était venue lui dire ouvertement les choses. Elle était venue lui dire avec franchise et assurait sa propre décision plutôt que de se dédouaner en poussant l’autre à la haïr. Non, elle essayait de faire les choses proprement et lui ne voulait rien entendre ! Et qu’il compare une manipulation aussi cruelle avec sa démarche c’était injuste!

Et il recommençait à vouloir analyser ses émotions, son fonctionnement et s’il n’avait pas totalement tort, c’était quelque chose qu’elle avait du mal à entendre. Ces émotions n’avaient rien à voir avec une maladie qui la rendait ingérable ou même un instinct refoulé qui avait ressurgit avec force. Non, ça n’était que des sentiments de midinettes justes bon pour les romans de gare... ça ne pouvait pas être aussi fort au point qu’elle ait eu l’impression d’arrêter de respirer lorsqu’elle avait cru le perdre, au point d’avoir mal à l’idée que son corps l’avait rejeté, au point qu’il occupait trop souvent ses pensées alors même qu’elle était en train d’essayer de remonter le pente au pied de laquelle l’avait envoyé Sodome. Non, ça ne lui ressemblait pas, ça ne pouvait, CA NE DEVAIT pas être comparable ! Mais bordel, qu’est ce qu’elle fichait encore là ? Ca ne devrait pas être si dur de partir et de le planter là pour le laisser faire son deuil d’une relation qui au fond n’avait même jamais clairement commencée.

Elle le planta là, sur le mur tout en pestant en russe... une habitude de famille lorsque la vulgarité prenait le pas sur la noblesse. Elle le planta là mais ses pas n’allèrent pas plus loin que le centre de cette salle en travaux. Bordel. Il lui percuta l’épaule en déclarant une évidence avant de lui tendre la main avec des paroles apaisantes et pas dénuées de sagesse. Elle observa ce geste de paix et de soutien. Elle avait encore cette colère bien plus familière et supportable que ses autres émotions et surtout ce sentiment d’échec... La louve n’aimait pas l’échec d’autant qu’elle ne savait pas encore ce qu’elle pourrait retirer comme enseignement de celui-ci et ça ne l’aidait pas à l’accepter et redescendre en pression. Elle avait la furieuse envie de tourner les talons et passer cette porte cachée derrière le masque d’une fierté mal placée, tout en sachant que ses pas la conduirait dans le salon plutôt que vers la porte d’entrée. Menya eto zaebalo !

Elle releva les yeux vers le visage de Lucian et soupira. L’échec a un goût amer même lorsqu’il est enrobé de guimauve. « Tu as encore de la peinture dans la barbe. » dit-elle finalement en marchant vers le meuble où le dragon avait abandonné son torchon et de revenir vers lui pour retirer la petite goutte bleu qui s’était accrochée aux poils roux.
« Ah ?... Merci maman ! » dit-il malicieusement, elle exerça une pression un peu plus forte que nécessaire pour réprimande mais il la laissa faire en ricanant légèrement avant de la regarder « Je vais avoir une crampe à la main… je t'emporte ou tu marches ? »
« Trop tard hin?» dit-elle plus en constat qu’en réelle question. De toute évidence, oui, cette fois il était trop tard. Elle souffla par le nez avant de poser sa main dans celle de Lucian. Trop tard pour rebrousser chemin...advienne que pourra.

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Allllééééééé ! Ne soit pas amer, c’est bien de perdre ! Oui c’est très bien quand c’est dans ce genre de configuration ! Et puis franchement, tu perds quoi ? Cela t'évite encore de faire n’importe quoi, par fierté mal placé ! En tout cas, j’ai définitivement vaincu la bêtise du jour ! WOUUUUU ! Mais allé champagne ! … Ouai non, ça va être whisky dans le thé… tiens, je n’ai jamais fait le mélange, je ne suis pas certain que ça aille pile poil … et en parlant de poil, j’ai de la peinture dans la barbe ? Ah… c’est pénible mine de rien d’en avoir une, ça gratouille et sa chatouille ! Bon et ça accroche des conneries de miettes ou de peinture !
Pendant, qu’elle s’éloignait j’eu un rictus victorieux avec un petit reniflement de nez discret. Ouais, je suis content là ! C’est un peu con de l’être car je me suis amputer le pied en plus de me tirer une balle dans l’autre mais que voulez-vous apparemment c’est la nouvelle mode chez Lucifer : la marche douloureuse, la marche benette de la guimauve ! Allez on va créer une danse !

WOOO !

Je suis débile, mais franchement … j’ai un truc dans ma tête qui n’a pas été formé correctement ! J’ai les fils qui se touchent !
Bon, allé ôte-moi ta peinture, c’est ton signe de paix, tu aimes bien me retirer mes saletés, une manière de me toucher et de te focaliser sur autre chose. Je suis certain que je serais un barbe bleue terrifiant ! Je ricanais à cette pression, pour me réprimander, oh mais tu arrêtes de violenter les gens ? Tu vas finir à la cave !
Et tu sais quoi ? ce qui serait encore plus amer, ça serait même un bisou ! haha ! Infernal le garçon !

Trop tard ? Pour …ah bah oui c’est trop tard, mais tu n’avais pas l’air de comprendre que cela était le cas, dès que tu as appelé ce matin ! Et sûrement bien avant. Mais bon hin, il faut que ça fasse son petit bonhomme de chemin dans la caboche ! Et puis arrête de faire ta tête de cochon ! Tu as perdu certes, mais si tous les échecs avaient ce goût-là, il faudrait perdre plus souvent ! Dès que je sentis sa main dans la mienne, je lui fis un rictus de sale gosse… m'apprêtant à transplaner quand Arkan revenu en flottant vers nous, plissant des yeux vers Alva et se léchant le bout du museau.

Zava… zilaine dit-il dans sa moustache blanche longue ondulant dans l’air, avant de se mettre vers ma chemise et tenter de s’engouffrer dedans, je l'empêcha en le repoussant ! Ah non ! Je ne suis pas un radiateur sur patte ! Et tu laisses mon ventre tranquille ! Bordel ! …

« Hey Ho Zipouet ! Tu es trop gros, pour t’engouffrer dans mes vêtements tel un ver là ! Zou ! Tu voles ! »
Z’ai froid !
« Menteur ! Allez gros bébé, zou ! » je l’attrapai de l’autre main pour qu’il vienne sur mon épaule et je posa ma paume sur le visage chaud de la louve… et hop hop tour du diable et nous voilà dans le salon, où Loris sursauta un peu, il devait se demander ce qu’on foutait… hey bah mon gars tu devineras jamais que madame ici présente voulait me quitter alors qu’on est pas ensemble et qu’elle n’a pas réussi ! Allez, c’est pour moi la tournée de thé !

Le salon était baigné par la lumière descendante du soleil, il ferait nuit bientôt avec cet hiver et pourtant les lucioles multicolores éclairent doucement l’endroit, lui donnant son côté magique. J’ôte mes chaussures, après tout le sol était fait de véritable herbe. Arkan, alla se réfugier dans le pommier là où il avait installé une cabane faite lui même… il l'améliore chaque jour avec ce qu'il trouvait un peu partout et pour le moment ce n'était pas grandiose… je suppose que c’est un trait de sa race de faire le piaf ! Lorris, venu chercher le manteau de la louve, alors que je m’installai à ma place sur cette chaise romaine, avant de lui tendre le sachet en tissus où était l’attraper rêve de dix centimètres de diamètre. Vu ton état, je me tâte à t’offrir un des cadeaux que je t’ai ramené d’Avalon, histoire que tu éprouves un peu plus pour ton long chemin …
« Ton attrape rêve ! » elle verrait qu’il était assortie aux couleurs de sa chambre et qu’en son centre il avait une lune en croissant et une autre pleine.