15/16 février 1902 - Ce qui se cache sous le lit ♦ Alva & Lucifer

Ce qui se cache sous le lit

Lucifer + Alva

“Parfois on peut se demander pourquoi le destin nous réunit, surtout qu’on sait comment cela se termine”

Eh bien quel repas, riche en événement, émotions et rigolades ! Je me levai, sans avoir profiter de cette occasion pour taquiner de ma jambe celle de la louve tout en discrétion, récupérant ma fille dans ce berceau d’ombre, l’enroulant tel un fajitas dans ma veste et hop contre l’épaule de papa ! Heureusement que ma force naturelle, ne me fait pas souffrir du poids grandissant d’un bébé loup ! Elle se recala contre moi.

« On vous appel un fiacre ? » demanda Anastasis.

« Pour moi non.» dis-je simplement, alors que j’aurais pu simplement dire non, mais j’aurais donné de l’eau au moulin d’Eos sur cette amitié particulière.

« Oui s’il te plait » répondit la louve.
Anastasis appela donc un fiacre, il était normal de le faire et puis bon, on attendit donc la calèche qui arriva dans une dizaine de minutes. Un peu chiant, puisque si elle avait eu son fiacre ou sa voiture, on n’aurait pas attendu… En allant chercher ma fille, je murmurai doucement que je l’attendrai au bout de la rue. Eos, me parla de diverses choses en attendant, laissant un peu les deux inspecteurs échanger et quand Alva reçut son fiacre, elle fut la première à saluer les hôtes. Comme la convenance sociale le permettait et puis qu’au fond, je m’étais bien amusé et que j’avais « trop » mangé… Eos avait voulu que je mange TROIS parts de tarte aux pommes, qui étaient passées comme une lettre à la poste … Je les remercie, surtout Eos la maîtresse de maison et cheffe d'orchestre pour rendre Anastasis heureux … et le froid de l’hiver Londonien était à me faire regretter de ne plus avoir de vestes.

J’attendis donc la louve au coin de la rue, pour l’emporter une fois qu’elle arriva… un sourire un peu trop malicieux se dessina sur mes lèvres avant qu’elle ne prenne ma main en fermant les yeux.

« La course la plus petite qu’il ait fait … et sûrement la plus intrigante. » dis-je espiègle, l’homme devait s‘imaginer que la femme mentait sur sa direction pour rejoindre quelqu’un d’autre ou simplement rien, puisque la ruelle où je me trouvais êtait sombre et les humains n’ont pas une bonne vision nocturne.
On arriva dans le hall de mon manoir, où je retirai mes chaussures et fit tomber celle de Mia, un poids mort …

« Tu connais le chemin, je vais la coucher. »

Peut-être qu’elle croiserait Loris, en train de veiller, puisque je vis la lumière du premier salon, (le plus traditionnel) allumée. Signe que l’homme devait lire, en attendant mon retour au cas où que j’ai besoin de lui… ou il s’était endormi sur le sofa, chose courante. En tout cas, si elle va dans ma chambre, elle pourrait sans mal reconnaître l’odeur des draps, je ne les avais pas changés, ils portaient encore son fumet et un peu celui de Mia. Le mien était éventé, je n'avais pas dormi bien longtemps dedans, puisque mes nuits étaient courtes, trop courtes, pour que je ne puisse pas sentir à cet instant, le poids de mon manque de sommeil. Elle pourra sans aucun doute s’interloquer de ce fait… mais bon, son odeur ne m’avait pas dérangé une seule fois et c’est quand ça m’irrite que je change … Pour être franc, je ne m’en étais même pas rendu compte.

Il avait plusieurs livres de magies anciennes sur ma table basse, le titre le plus traduisible était en ancien allemand : rituel et incantation sur l’esprit. Oui j’avais cherché des moyens pour Blanche. Sans succès. Il avait aussi deux bracelets en pierres semis précieuse, l’un blanc avec une perle noir et l’autre a son inverse. J’avais choisi cette représentation, autant symbolique que pour le côté l’un et l’autre ancré.

Je transplana directement dans la chambre de ma fille, lui ôtant ma veste puis ses vêtements essayant de la mettre en pyjama… elle fit des micro-réveil sans aucun sens et cela me fit sourire … puis elle termina dans son lit avec comme nouveau doudou : ma veste. Arkan me fit la fête réclame son affection du moment, chose qu’il a obtenue avant de s’enrouler dans ma veste à son tour et dormir avec l’équivalent d’une petite sœur ? Oui, pourquoi pas, cela avait du sens en les voyant tous les deux. Il ronronnait et léchait le front de Mia avant de lui caresser la joue du bout de sa queue touffue de blanc.

En allant dans le premier salon, Loris était endormi… dure la vie de majordome de nos jours hin mon petit père ? A distance, j’éteignis la lampe, le laissant donc sommeiller, lui aussi en avait besoin et je ne me vois pas trop le border sans lui dessiner des moustaches ! Bref, je me dirigeai à pied dans le couloir de ma chambre, cachant du revers de ma main un bâillement inapproprié… je ne sais pas trop si j’aurais la forme optimale pour jouer, mais bon j’ai toujours de l’énergie pour l’emmerder.

Ce qui se cache sous le lit

Lucifer + Alva

“Parfois on peut se demander pourquoi le destin nous réunit, surtout qu’on sait comment cela se termine”

La fin de soirée arrivant, Anastasis eut la courtoisie de proposer d’appeler un fiacre. Lucian n’en avait évidemment pas besoin et sur le coup, la louve regretta de ne pas avoir emprunté la voiture de son père... il allait falloir qu’elle ait sa propre voiture, celà devenait de plus en plus indispensable. Et à moins d’assumer ce qui se passait entre Lucian et elle, elle ne pouvait faire autrement que d’appeler un fiacre qui ne la conduirait pas à destination. Et pourquoi ne pas assumer d’ailleurs ? Alors que Anastasis savait au moins en partie son attachement pour le dragon ?
Parcequ'il ne savait pas la réciproque et que ce n’était pas à elle de choisir ce que Lucian était prêt à laisser voir ou savoir. Parcequ’elle ne savait toujours pas comment nommer celà, d’autant plus que dans son état c’était comme avoir un amant avec qui elle ne parvenait jamais à conclure... un peu étrange comme notion non ? Tout comme cette notion “d’amant” la dérangeait sans qu’elle soit sûre d’en connaître la raison. En fait, si. Parcequ’il y avait Ermelinde et les autres.
Parfois, elle se demandait encore ce qu’elle fichait, avant de se souvenir qu’il était trop tard et qu’elle devait se poser moins de questions et accepter de voir où menait ce lien qui se tissait et l’aide qu’il lui apportait que ce soit sur le plan mental ou physique. Et accepter qu'à chaque échec de leurs rapprochements, son attirance pour lui (et encore là, pas uniquement physique) ne faisait qu’augmenter.

Bref, elle en était donc à faire le mur d’une maison qui n’était pas la sienne et à devoir attendre le fiacre. Heureusement, la compagnie était agréable et Anastasis et elle purent convenir d’une prochaine visite au manoir pour qu’ils profitent d’une promenade hivernale avec Thanatos et Sunlight. Et la voiture fut enfin là. Elle salua tout le monde, y compris Lucian et Mia avant de rejoindre le cocher à qui elle indiqua comme adresse, le coin de la rue. L’homme la fit répéter et la louve lui répondit assez sèchement pour qu’il n’ajoute pas d’autres questions, il immobilisa donc la voiture après avoir tourné une centaine de mètres plus loin.

Elle retrouva alors Lucian dans la ruelle adjascente sous le regard circonspect du chauffeur qui devait se demander s’il était bien prudent qu’une femme seule entre dans une si sombre ruelle. Lucian l’accueillit avec une phrase assez juste qui fit sourire Alva.
« Il aura des choses à raconter ce soir à la maison... L’histoire de la Lady qui aimait les ruelles sombres. » chuchota t’elle en approchant pour prendre la main du chevalier.
« Et il épluchera les journaux, pour savoir s’il y a eu un meurtre.» dit-il taquin.
« Emporte moi vite, on ne sait jamais, s’il avait le courage de venir vérifier que je ne sois pas tombée dans un guet-apens » renchérit elle à mi-voix. Il pouffa avant de tendre sa main ne servant pas à soutenir sa fille.
« Et que ça saute, demain les journaux parleront de la lady qui disparaît ! Le nouveau fantôme ! »
Elle ferma les yeux le temps du voyage et les rouvrit dans le vestibule du manoir de Lucian.

L’homme l’invita à rejoindre sa chambre, le temps qu’il mette Mia au lit puis il disparut dans les ombres, la laissant seule à l’entrée. Elle suivit l’exemple des occupants des lieux en abandonnant ses chaussures dans l’entrée puis s’aventura dans le couloir.

Elle isola la présence de son père dans son esprit et se laissa dériver jusqu’à lui. * Papa, tu vas bien ?*
Il ne mit pas longtemps à répondre *Je vais bien et toi ? Ce repas était comment ? *
* Très bien, un peu dur lorsqu’on a dû leur annoncer pour Blanche. Après les nouvelles d’hier, il fallait le dire à Anastasis. Lucian et Mia étaient là, je n’étais pas au courant, Ani non plus d’ailleurs... enfin, tu devines la suite.* expliqua t’elle.
* Je vais dormir seul. * dit-il avec une pointe d’amusement *Il est partout ce dragon, cela a dû être une surprise générale. Comment a réagi Anastasis ? *
* Oui, sauf pour Eos qui avait fomenté ce petit tour pour changer les idées de son fiancé. Il a été surpris, un peu mal à l’aise au départ mais Lucian et Amélia ont très vite mis l’ambiance. Et la pilote à mille anecdotes sur tout et n’importe quoi, c’est fou.* raconta la louve tout en flânant.
*Il va falloir se décider à la nommer Eos ou bien Amélia. * taquina t’il *Cela devait être assez intéressant il faudrait l’inviter, bien entendu avec Gordon/Anastasis afin que j’ai aussi ces jolies anecdotes de cette grande femme ! *
* A force, je ne sais jamais comment les appeler.* se plaignit elle faussement avant de taquiner un peu son père sur l’aviatrice. * Je savais bien que tu étais fan ! J’ai invité Anastasis pour une promenade à cheval à la fin du mois, nous pourrons voir si Eos est libre elle aussi, si tu veux et leur proposer de terminer sur un repas.*

Elle passa devant une porte qui était ouverte, celle d’un salon plus commun que le salon d’Eden. Loris était assoupi, un livre sur les genoux, la lampe allumée. Toujours fidèle au poste jusque dans son sommeil. La louve continua son chemin, les pieds nus, silencieuse.

Il riait de bon cœur dans sa tête. *Et bien voilà une bonne idée, du cheval et après un peu d’histoire ! Je dois aller faire ma groupie et les appeler demain ou bien tu te chargeras de faire ça … hum quand tu retrouveras le chemin du manoir ? * demanda t’il sans animosité, plus de taquinerie.
* Puisque tu es trop impressionné par cette vieille aviatrice pour décrocher le téléphone, je les appellerais demain pour préciser cette invitation.* le taquina t’elle en retour.
*Merci ! Je serais moins timide ainsi ! Propose-lui de venir pendant que vous faites votre balade, je m’occuperais avec elle. enfin si durant un de mes jours de repos et elle aussi. * proposa t’il, l’alpha semblait assez emballé.
* J’imagine que nous pourrons toujours décaler la date en fonction de vos jours de repos respectifs... Ce n’est pas comme si nous avions beaucoup de contraintes d’agenda en ce moment avec Anastasis..* proposa-t-elle, mais sur la fin sa voix mentale trahissait sa frustration d’une vie oisive et surtout, de ne réussir à se remettre aussi vite qu’elle le souhaiterait... Oui, rebâtir un château en ruine met toujours trop de temps.
*Vous retrouverez une occupation dans les mois à venir. Le crime à hâte de vous revoir. * tenta t’il pour lui donner un peu d’espoir. Les “mois”... autant dire une éternité ! *Bon, puisque tu m’abandonnes pour un fossile, je vais accepter l’invitation de Jérôme qui semble avoir besoin de chasser. John a encore fait un folie de son don de fertilités… j’en profiterais pour lui dire que je fréquenterais une jolie rousse dans les prochains jours. *
* Encore ? Et bien, bonne chasse alors. Il se dira que toi aussi tu as trouvé un autre fossile à la chevelure flamboyante, mais il va encore dire que tu ne côtoies pas assez les loups à son goût.* taquina t’elle. * Bisou à tonton. A demain papa, je t’aime.*
*Je lui dirais que je fais exprès. Je t’aime mon étoile, passe une bonne nuit. * conclut son père avant de la laisser à sa soirée et à la poursuite de son chemin. Au moins, il parvenait de nouveau à blaguer sur le thème de Jérôme et des femmes qu’il espérait lui fourrer dans les pattes... et de préférence des louves. Mais Alva n’était pas dupe, Tristan n’avait pas encore fait son deuil. Aucun d’eux ne l’avaient fait et celui de Anastasis ne faisait que commencer.

Plusieurs autres portes étaient ouvertes, l’arche menant au second salon, un peu plus loin, l’atelier qu’elle avait déjà aperçu, elle s’immobilisa un instant sur le seuil, observant l’antre de l’artiste. Une large baie vitrée, plusieurs tables de travail, certaines mieux rangées que d’autres, des fioles en tout genre dans un grand cube en verre, des croquis, des peintures qui animaient le plafond... Le regard de la blonde se perdit un instant sur le plafond où une bataille côtoyait la route d’une comète. C’était comme si, la galerie entière était née dans cet endroit. La galerie et sans doute bien d’autres choses. Elle n’en franchit pas le seuil, par respect pour un homme toujours si secret plus que par manque d’intérêt.

Elle reprit son chemin vers le fond du couloir. C’était un peu étrange de se retrouver là seule, à déambuler de nuit dans la maison de Lucian Morgenstern. La dernière fois qu’elle s’y était promenée seule, c’était lorsque la joie de la licorne l’avait quittée et qu’elle était allée jusqu’au salon de musique pour remplir ce vide d’une mélodie. Un poème sur un autre combat qu’elle avait eu à mener. Pourtant certaines paroles lui revenaient en mémoire et étaient toujours vraies et le seraient peut-être toujours. Mais une question n’était plus à poser "Puis-je tenir à toi ?”... Elle aurait dû le savoir cette nuit-là. Se poser la question, c’était déjà être “trop tard”.

Et sans qu’elle ne s’en aperçoive, ses pas l’avaient conduite devant l’escalier qui menait à la salle de musique, hésitant à y descendre mais dans quel but ? Rejouer cet air et laisser sa voix porter. Non. Cette fois il n’était pas endormi et si certains passages seraient toujours vrais, elle n’était plus vraiment d’actualité. Elle s’éloigna de cet escalier pour rejoindre le couloir menant à la chambre mais entendit un bruit de pas discret dans le couloir et se retourna, découvrant Lucian qui approchait, retirant une main qui venait de dissimuler un bâillement. Elle l’attendit en l’observant avec un léger sourire sur le visage.

L’homme semblait étonné de la voir encore dans le couloir, il s’approcha d’elle. « On se perd madame la duchesse ? » demanda t’il avec une œillade amusé. Il n’avait pas repris sa veste.
« J’ai pris mon temps. » dit-elle en prenant son bras pour l’inviter à reprendre la marche ensemble cette fois. « Mia ne s’est pas réveillée ? »
« Non, elle a fait des micro réveil, quand je l’ai mise en pyjama… et Arkan est venu me saluer. Ils dorment ensemble. » dit-il en marchant dans le couloir jusqu’à sa chambre. « Tu as fait la visite ? »
« J’ai aperçu ton atelier, il à l’air très complet et étrange. Oh et j’ai visité la chambre de Loris pour voir s’il était moelleux.. drôle de chambre d’ailleurs, tu pourrais l’installer plus confortablement quand même » dit-elle en terminant sur une fausse réprimande un peu snob.
« Un peu à l’image de son propriétaire… quoique je ne suis pas si complet que ça. » s’amusa l’homme en lui jetant un regard malicieux et posa la main sur la poignée de sa chambre « Je suis un maître infect que veux-tu. Et puis il n’a pas besoin de plus de confort, comme il est suffisamment moelleux. »
« C’est vrai qu’il te manque des pattes... » fit-elle remarquer taquine avant d’entrer dans la chambre. La pièce était toujours aussi rangée et propre pourtant, contrairement à d’habitude, l’odeur de Mia et la sienne étaient encore perceptible, tout comme celle de Lucian mais celà était moins étonnant et encore, pour l’occupant de ces lieux, sa présence olfactive manquait un peu de présence justement. Des livres étaient étalés sur la table basse, cet espace était un peu mieux rangé d’habitude, elle observa les titres. « Tu cherches des solutions ? Et tu ne dors presque plus n’est ce pas ?» dit-elle en retrouvant tout à coup plus de sérieux.
« Je cherche et je ne trouve rien de concluant. » fit ‘il après un petit soupir, en la toisant. « Mais rien d’étonnant, un mal d’Avalon ne peut avoir de solutions dans les récits terriens… » continua t’il avec un peu d’aigreur, il ne répondit pas vraiment à la question du sommeil, cela était surement une évidence pour lui.
« Oui. Mais faire quelque chose, même en vain, nous donne l’impression d’être moins impuissant.» c’était plus un constat qu’autre chose. « Est ce que tu la sens toujours en vie?»
Il se tourna vers elle… « Ou une manière de conjurer le destin. Encore… » il ne devait pas être habitué à être sans solution, cela se traduisait dans une lueur fugace de son regard. Il soupira, jetant un bref regard à son tatouage fade… il alla vers la penderie où se trouvait un grand panier pour ses affaires. Il passa une main sur le haut de cette chemise plus complexe à ôter… il ne toucha rien, préférant fouiner… « Elle est en vie, mais je la sens s’éloigner… chaque heures passant. » dit-il dos à elle… mais il ne semblait pas trouver ce qu'il cherchait.
« Et tu penses qu’elle est en train de mourir ?» demanda t’elle un peu plus inquiète.
« Non. Plus que son esprit va là où… je suppose que le lien ne peut la garder. » répondit-il plus sombrement.
« Alors c’est la perte du lien que tu crains si farouchement.» la louve fit quelques pas dans sa direction. « Tu lui en veux ?» demanda t’elle plus directement, puisqu’il sentait son esprit s’éloigner, quitter leur lien... s’il s’imaginait un seul instant qu’elle puisse le faire consciemment... celà devait bouillonner sous cette tête rousse.

Il inspira et laissa tomber ses bras et fit quelques pas hors de l’armoire, cherchant du regard quelque chose.
« C’est sûrement un tout. Même s’il y a peu de chance qu’elle meurt apparemment. » dit-il, avant de se stopper il avait l’air de réfléchir. Il eut une petite moue grognonne. « Oui. C’est totalement injuste… je lui en veux d’avoir merder son putain de rituel ! D’avoir eu la prétention de croire qu’elle pouvait le tenter si tôt ! Je lui en veut pour les suppositions que je me fais, pour le peut qu’elle ait eu le choix, si elle est consciente de ce qui se passe… Je lui en veux de ne pas avoir choisie ses proches, d’avoir dit merde à son sacro-saint altruisme au profil de l’égoïsme ! Je lui en veux de … Bref oui je lui en veux. Car je suis en colère ! » s’emporta t’il en inspirant pour regarder le plafond de sa chambre et grogner en secouant la tête. « De toute façon, elle était persuadée de ne pas rentrer d’Avalon, bah voilà ! Elle aurait pu le prédire ! … et pour le peu qu’elle avait envie de toute façon. » il se détourna, allant vers le lit, pour mettre un genou et fouiller dans les coussins.

La colère était bien là, Alva hocha la tête face à la déferlante d’arguments, la plupart injustes, d’autres qu’il leur était impossible de pouvoir vérifier. Mais tous allaient dans un seul sens. Blanche l’avait abandonné avant l’heure. Cette vieille amie avec qu’il pensait, jusqu’à il y a peu, partager son immortalité était en train de partir et il la sentait s’éloigner chaque jour un peu plus tout en étant dans l’incapacité de faire quoi que ce soit pour l’empêcher. Ce devait être une torture atroce, comme de regarder un proche sucomber d’une lente agonie... et il vivait ça doublement, avec sa fille toujours dans le coma. A sa place elle aurait eu envie de détruire tout Londres déjà.

Comment rompre sa colère ? Comment rompre ce cercle vicieux de pensées, sachant qu’il n’aurait sans doute jamais les réponses. Bordel, c’était l’inverse d’habitude, et c’était plus facile d’être celui qui s’énerve même si c’était plus douloureux... Quoique le voir se mettre dans cet état, sans avoir de solution à lui offrir, ça l’était aussi, d’une autre façon.
Comment faisait il d’habitude... Il restait obstinément calme, ce qui l’agaçait prodigieusement mais finissait par la calmer tout de même, la forçant ainsi à sortir ce qu’elle avait à sortir tout en réfléchissant à ses propres mots au fur et à mesure. Et encore, ce qui fonctionnait pour les uns, ne fonctionnait pas toujours pour les autres. Peut être changer de sujet et le faire sortir de cette recherche qui ne l’aidait pas.

Et ils partait fouiller le lit maintenant, ajoutant l’agacement de ne pas trouver ce qu’il cherchait à celui qu’il nourrissait contre l’enchanteresse et le destin.
« Qu’est ce que tu cherches ? »
« Ta putain de robe de nuit ! » grogna t’il en envoyant en l’air un coussin. Mais bon sang Lucian, ça n’a aucune importance. « Mia a dû jouer avec ! » Il se tourna sur le lit et se coucha sur le ventre pour regarder dessous. Le bois de la boiserie des murs commençait à craquer sous la pression de son pouvoir. Les muscles de la louve se tendirent sous cette atmosphère menaçante, l’instinct la préparant à devoir réagir à la moindre attaque. Elle prit une inspiration pour se forcer à ne pas réagir plus. C’était Lucian et il allait mal, ce n’était pas contre elle cette menace mais contre l’aigreur de ses propres émotions. Il releva la tête et se pinça l’arcade du nez, pour essayer de remettre ses idées en place. « La dernière fois, elle était où… » murmura t’il pour lui-même.
Alva rejoignit le bord du lit et s’accroupit devant le dragon, posant une main sur sa joue. « Je n’en ai pas besoin Lucian. Un de tes hauts de pyjama fera très bien l’affaire. »

Il fronça les sourcils… avant de soupirer un peu… la pièce craque moins. « ça au moins, je sais où ils sont … Bordel, mais ce n’est pas vrai que des choses disparaissent dans cette maison !! » Il se tourna sur le dos, voulant se redresser mais son regard accrocha l’immense tableau au-dessus de son lit, formant un dragon et d‘autres choses abstraites… il avait une forme blanche en haut. « Mais … qu’est-ce qu’elle fou là ? elle était sur le museau en relief du dragon. « Tiens ça ne te rappelle pas, ce qu'on avait fait sur l’horrible masque des hiboux dans notre chambre ? » il eut un petit rire. Il était toujours allongé et la tête dans le vide, près de la louve.

La blonde leva les yeux vers le plafond et découvrit ce qu’il était advenu de son vêtement de nuit... endroit on ne peut plus étrange. Elle approcha sa tête à côté de celle de Lucian. « Tu crains qu’on t’espionne par le plafond ? C’est la vraie chambre de Loris au-dessus ? » demanda t’elle pour continuer vers ce petit désamorçage dans la colère... et lui permettre de détendre ses muscles à nouveau.
« La chambre du croque mitaine… je n’ai pas été très sage donc bon j’ai un peu peur de son gros sac ! » dit-il en murmurant comme un enfant.
« Le croque mitaine... uhm.. il n’est pas commode celui-là.. On ferait peut-être mieux de se cacher sous le lit, je doute qu’une chemise de nuit suffise à nous cacher de lui. » ajouta t’elle en employant le même ton.

L’homme pouffa avant de se tourner sur le ventre, mettant sa tête en face de celle de la louve et tira la couverture. « Allé dépêche-toi ! Il y a des craquements dans les boiseries ! »
Elle baissa le nez sur le dessous du lit et le releva sur le dragon. « Tu viens avec moi hein. Il a l’air très en colère le croque mitaine aujourd’hui, je vais avoir peur si j’y vais toute seule. » dit-elle avec cette intonation de gamine. Elle tirait sur son bras tout en passant les jambes sous le lit.

Et bien entendu avec un rictus, il la suivit, se laissant tirer avant de faire une acrobate les mains sur le sol et une galipette pour rouler à terre et la rejoindre sous le lit… il lui donna un petit coup de hanche.
« Ne prend pas toute la place. »
«Si tu n’avais pas jeté ma robe de nuit au croque mitaine, je n’aurais pas une jupe aussi encombrante. » dit-elle à voix basse en faisant exprès de prendre plus de place. « Et shut, sinon il va nous entendre et tout faire craquer à nouveau. »
« C’est surtout ton chignon qui prend toute la place … » il la poussa un peu. « Je me shut si je veux ! »
« Shut. C’est de ta faute si on est là, moi mon chignon est très sage. » dit-elle en mettant un doigt devant ses lèvres en insistant sur le shut.

Ce qui se cache sous le lit

Lucifer + Alva

“Parfois on peut se demander pourquoi le destin nous réunit, surtout qu’on sait comment cela se termine”

Finalement Alva n’était pas encore dans la chambre, mais en train de papillonner dans le couloir. Il est vrai qu’il avait beaucoup de portes ouvertes, pour cause, je n’attendais personne et le manoir vit tranquillement. Et mise à part les portes toujours closes pour les petites louves, comme les deux encadrant ma chambre…la majorité était ouverte, Mia n’aimait pas avoir des portes closes comme les chats. Je laissai mon bras dans les mains de la louve, la menant jusqu’à ma chambre, puisqu’elle avait flâné un peu, m’amusant de ses phrases, oui Loris avait une nouvelle chambre dans le salon. Après c’est son problème, il avait la prévention de nous attendre, mais apparemment il était bien trop fatigué pour se permettre ce service. Il valait mieux qu’il dorme, je l’épuisais par mon caractère, mes frasques et son pouvoir. Enfin, sa fille étant en vacances dans la famille de son ex-femme, il avait surement moins de contrariété à ne plus rentrer dans sa petite maison offerte par les bons soins d’un donateur démoniaque.

En tout cas, je passai la porte, laissant Alva lâcher mon bras pour qu’elle pénètre dedans et me retourna, pour la fermer à clé, avec l’envie qu’on ne nous dérange ni ce soir, ni dans la nuit et encore moins le matin… si je peux avoir une petite grasse matinée jusqu’à neuf heures sans qu’on me saute dessus… je prends !
Grasse matinée, signe d’un manque de sommeil, qui n’échappa pas à l’inspectrice au repos. Je cherche ? Ah oui, des solutions, au vu des titres des ouvrages, pour ceux encore lisibles… je soupire doucement… oui je ne dors pas beaucoup, mais depuis Sodome, je ne m’accorde pas toujours de grandes nuits sauf avec toi. c'est terrible, en réalité je dors les nuits que quand tu es présente, sinon ce sont des siestes par ci par là en mode chaos complet. Enfin quand mes songes sont calmes.
On allait donc sur le sujet de Blanche ? J’ai moins de difficulté à t’en parler comme de beaucoup d’autres choses… cette fichue impuissance de chercher en vain quelque chose, avoir l’impression de faire quelque chose comme tu dis… dans mon cas, c’est tout essayé avant de m’avouer vaincue et j’ai horreurs de l’être ! J’ai souvent déniché des solutions à un peu près tout bordel de merde ! Et là non ? Entre elle Tabitha vous voulez m’humilier ma parole ! Dans un soupir, je réponds donc avant de me diriger vers l’armoire, il est temps de se changer, je dois ôter ma chemise plus complexe que les standards terriens, avec cette broche en haut mais … avant ça … je chercha la robe de nuit d‘Alva, putain elle était où ? D’habitude Loris la range ou bien moi, puisque la laisser dans le lit ça ferait doudou… a moins que Mia à décidé de faire son enfant en manque de TatiVa ?
Non, elle ne meurt pas cette fée, elle fuit loin c’est tout et à force d’étirer le lien, je pense qu’il va se rompre. En étant une sorte d’esprit de mon cul de divinité sans pouvoir d’Avalon, je suppose qu’elle ne ressentira plus de danger. Cela va être étrange, de ne plus être dérangé pour ses conneries… aussi contraignant que cela pouvait être, j’avais fini par avoir une forme d’appréciation, surement de me sentir utile dans la vie d’une personne que j’estime… d’être là pour lui éviter de gâcher connement son existence, d’assouvir un besoin d’héroïsme ? D’être tout bonnement là quand elle avait besoin. Blanche, n’aurait jamais vu la mort d’aussi prêt si elle était allée à Sodome, Blanche n’a jamais vu Hadès et ne le verra sûrement jamais …Blanche à la place d’Alva aurait été sauvée plus tôt grâce à ça…

Je fini par quitter l'armoire en cherchant l’objet du regard tout en marchant. Je craignais de perdre le lien ? Bien entendu… c’est un peu quelque chose qui me tenait à cœur, le genre de chose qui me rassurait de ne pas investir pour rien, le genre de connerie qui me faisait sourire en me disant que même si ça fait mal cette dinguerie, j’étais content de l’avoir sans pour autant trouver des arguments, comme si j’étais un mioche rassurer d’avoir une histoire pour combattre les monstres la nuit. De ne pas être rejeté, de ne pas être déçu ou trahi, un symbole de notre ouverture d'esprit, de nos émotions communes et de cette amitié si ancienne… de ma première amie et qui jusqu’à peu était la seule mais elle aura sa place particulière dans mon petit cercle. Et cette connasse, elle se barrait ! Alors, si je lui en voulais ? Mais carrément et c'est injuste… si elle a conscience de ce qui se passe, je sais très bien ce qu’elle pense et ce qu’elle est en train de faire sans se soucier du reste. Elle le fera plus tard, se disant que tout le monde pourrait comprendre. Oui, bien entendu, mais venant d’elle, non l’égoïsme n’était pas quelque chose qu’on avait envie de lui attribuer. Enfin, à sa place, je serais tenté, je l’avoue, mais je comptais quitter Avalon au printemps (alors que j’aurais pu y passer des années) avec comme première raison, mes proches, comme quoi même l’enfoiré que je suis a mis des priorités !

Pas elle, plus elle … cela me fout en boule et alors que je comptais dire un oui et avouer que bon … cela est injuste, je crois je me suis emballé, j’avais besoin d'extérioriser peut-être. Et puis Alva n’allait pas juger, elle ne l’aimait pas plus que ça. Elle s’en accommodait car son père avait eu son coup de cœur pour la reine d’un conte de fée, qui lui brise le cœur ! Donc oui, je lui en veut pour des raisons connes, des raisons que j’imaginais, des raisons qui me poussaient à la colère et je lui en voulais de s’éloigner de ne pas lutter, de me laisser et … je lui en voulais de ce qui se passerais sur moi quand le lien allait rompre… sur ce que je subirai, cette impuissance, pendant plusieurs jours, pouvant survenir comme ça ! Qui pouvait me claquer le nez en pleins combats contre d’autres démons !

Pouvant m’affaiblir alors que je n’ai pas besoin de ça ! Et … je craignais de perdre ma forme démoniaque, encore une fois, je m’y sentais enfin moi-même et ce n’est pas rien, après tant de siècles dans l’inconfort d’être quelque chose que je n’appréciai que moyennement, me demandant si s’était normal ou bon, le fait qu’on ne peut pas aimer être un mélange de chaos et de merde infernal… je n’avais pas pour autant honte, je ne m’y sentais pas forcément à ma place. Pour cela que j’avais tant développé ma puissance sans passer par le boost de cette forme, pas seulement par goût du challenge ! Enfin merde, je m’emporte, je suis après tout la colère ! Et ce n’est pas réservé qu'à une louve glaciale !

Mais putain, elle où cette robe de nuit ?! Je n’ai personne qui vienne dans mon pieux sauf Alva ! Et Mia oui mais bon… bordel de merde de queue de bois sans marin ! Mon pouvoir se manifestait, comme souvent sous mes colères, j’ai mes ombres qui réagissent et font craquer un peu tout et si je ne contrôle rien tout va se faire délabrer… et je sais que la prochaine étape c’est l’aura qui pete un peu et devienne oppressante… et je n’ai pas envie de déclencher une autre crise là la louve, j’ai la conscience d’essayer de me calmer… allongé sur le ventre sur le lit je me pince l’arête du nez, essayant de savoir OU EST CETTE BORDEL DE PUTAIN DE GAUPE DE CHEMISETTE DE NUIT ! Qui aurait dû me servir de catalyseur mais qui m’énerve ! Sale pute.

Alva s’avança et s'accroupit, me voilant la vision tout en posant sa main sur ma joue. Je relevai le regard vers elle… hin ? Elle n’en a pas besoin ? certes, n’importe quoi peut lui servir de pyjama… mais je veux bien savoir où elle est bordel de merde ! Je fini par me tourner sur le dos, gardant la tête là où elle était avant… et … mais c’est la chemise de nuit-là haut ? Qu’est-ce qu’elle fout là ? j’avais cauchemardé trop fort ou bien ?... Ou bien Arkan avait joué avec Mia et monsieur avait décidé de la planquer ce fils de nouille ! C’est ridicule quand même non ? en plus sur le museau du tableau, on dirait un remake de notre mission Hiboux. Héhé, par qui on est écouté ? Miss Mia et son agent toute discrétion de dragon à fourrure ?

Et sans plus attendre, la colère fit place petit à petit à un petit vent de folie, de gaminerie pire sous le thème d’un croquemitaine où Alva joua le jeu et on termina sous le lit. Elle me faisait rire quand elle employait son ton de petite louve, je suis sûr que toute le monde serait étonné de voir la si sérieuse, froide et austère Alva se planquer sous un lit avec une moue de petite fille. Naturellement, je commençais à l’emmerder sur la place, bon, il avait un peu de place mais nous sommes à l’étroit et on n’a pas l’air malinou ! Or, c’est ce genre de chose que j’adore chez elle ! Et madame avec sa grosse jupe, fit exprès de s’installer, heureusement que le lit est très grand … mais bon, on avait décidé de se cacher dans un petit endroit… et voilà qu’on déblatère en prime ! Le pire c’est que tout ça marche la colère s’apaise et finalement, on marche bien comme anti-colère l’un pour l’autre. Je ricanai, essayant d’étouffer mon rire avec ma main, pour jouer à l'enfant… chignon sage, tu parles ! Je tournai la tête vers elle quelques secondes… une lueur espiègle et mon rictus se fit un peu plus large… on se cache sous un lit. Je me tue aussi, avant d’inspirer doucement pour me calmer et me rappeler mes ombres à la maison … petit à petit le bruit se tu aussi comme tout… ma tête revenue à sa place, j’avais fermé les yeux, me chantonnant ma petite litanie… il n'y a plus de bruit… Quelques minutes plus tard, ma main est venu lui pincer la hanche, alors que nos corps étaient proches et elle était sur le ventre et moi sur le dos.

« N’empêche, la bonne morale phénix, elle m’a gonflé avec ce principe : soit content pour l’autre et pas égoïste blabla … J’ai fait ma BA de la semaine, en ne m’énervant pas chez eux, j’avais envie de lui fourrer le nez dans sa tarte et de me barrer. » dis-je plus calmement. Oui, je suis calme là… un jeu de gamin et me voilà plus apaisé, loin de cette connerie avec Blanche. C'est fou, comme ça me met en colère, surement que je m’empoisonne la tête pour rien. Enfin bon, ça me fait chier, je ne suis pas farouche à la douleur, mais il y a plein de choses qui tourne autour de ce fichu lien, des regrets, des éléments qui ne seront jamais achevés, des découvertes avortées, des habitudes mortes, des souffrances futurs, des conséquences non désirés … un abandon précoce, et je ne suis pas habitué à faire un deuil, non je suis plus du genre à être épargné de ces conneries là… c’est bien à mon âge d’avoir des premières fois ! Défloré au deuil chouette … bon j'avais eu ma fille, néanmoins ce fut surtout beaucoup de colère.

Elle tourna son regard vers moi « Oui...elle veut tout voir en positif, c’est dingue. Elle m’a dit qu’elle avait dit ça pour t’aider, pour que tu vois l’espoir. » dit-elle avec un peu d’emphase. De l’espoir ? Mais elle est quiche quand même ! « Et après, elle m’a refilé le bébé. Comme si je savais comment m’y prendre. » ajouta t’elle en détournant la tête vers le décor que représentait ma chambre vu d’en bas. Ah oui ? Elle aime bien te refiler le bébé, dans un sens cela va avec le fait qu’elle nous pense un peu plus qu’ami. Cela me fit sourire amusé.

« Tu as le droit d’être en colère, contre le monde, contre toi, contre elle. Même si ce n’est pas juste. »

« Tu prends à cœur ce rôle tu vois…. » dis-je en lui souriant toujours taquin et puis quitte à me prendre hin voilà … . « Ils sont mignons les poulets enflammés… Elle a essayé aussi de me « soutenir », je lui ai fait sentir que je n’en voulais pas de son putain de soutiens et elle a conclus que j’avais quelqu’un pour ça. Je ne suis pas certain que lui dire que tu as désamorcé une colère en finissant sous un lit soit compréhensible pour une naïve. » je pouffa « Oui, j’ai le droit et ça passeras quand … quand ça passera. En attendant, Blanche fait chier à se prendre pour une divinité ! » je passa une main sur son chignon essayant de le défaire « Lui aussi … »
« Tttt... pas touche au dieu chignon! » dit-elle en tournant la tête pour me rendre l’accès à l’arrière de son crâne plus difficile. Bon… si tu joues ainsi… je me rapprocha quitte glisser un peu plus mon bras sur elle pour lui ôter son filet noir.

« Ttt au pilori le faux dieu. . »
« Ouais, elle fait chier comme tu dis. Pourquoi tu disais qu’elle ne voulait pas revenir ? »

Ah oui c'est vrai que sous ma colère j'avais lâcher cette petite bombe peu appréciable pour les deux loups.

« C'est l'impression qu'elle me donnait. Le nombre de fois où elle se satisfaisait que ses enfants aient trouvé une bonne vie et qu'ils n'avaient pas besoin d'elle… Elle semblait ne pas avoir hâte de rentrer et l'utilisation du cristal ce n'était pas trop ça. On parlait plus de ce que je vais faire sur terre que de l'inverse… parfois de Tristan qui lui manquait mais au fond je pense qu'elle serait bien restée au moins une année et que rentré était juste une obligation, pas une envie. Mais c'est mon impression pas forcément la réalité. »

« Je vois... c’était égoïste qu’elle ne se soucient pas de ceux qui l’attendaient ici, enfin celui.» dit-elle en posant sa tempe sur ses poignets noués devant elle. « Et au fond ça en rajoute à l’impression que ce rituel n’était qu’une bonne excuse pour le faire totalement. Pourtant, Morgause à dit que c’était un risque mais pas la finalité et que son état est une première. Elle n’a pas cherché à t’abandonner, c’est certain.»

« Elle n'avait pas que Tristan. Mais oui, tu viens de découvrir que Blanche a un côté très centré. » dis-je même si elle reste altruiste pour pas mal de choses mais il faut que ça l'intéresse. « Blanche aime le risque. Elle n'a jamais subi les conséquences de ses folies. Oui sans aucun doute qu'elle ne l'a pas fait dans ce but. De toute manière, si elle a eu le choix entre revenir ou être à la découverte d'une autre existence. Le choix est vite vu. »

La louve tourna le buste légèrement pour attraper mon poignet, celui avec le tatouage et passa son pouce sur le dessin. « Il fallait que vous soyez sur la même longueur d’onde... C’est ça qui t’a fait changer en avril. Est ce que le perdre risque de te changer à l’inverse ?»

« De mentalité ? » fis je incertain de bien comprendre pourquoi elle me demandait ça. Mon regard alla sur mon poignet et son doigt caressant ma peau. Je m'étonne d'y trouver un petit plaisir.

« Les deux, mentalement et physiquement.»

« Mentalement non. » fis-je assez certain par contre le côté physique… c'est ce que je redoutais. « Physiquement je ne sais pas. J'aimerai dire non que c'est maintenant des changements liés à mon inconscient et que ç’a été elle le petit déclencheur. » après tout le changement de forme démoniaque même Amy ne l'avait jamais eu, ce qui me laisse de l'espoir pour ne pas perdre ce que j'aime… enfin je dois me raccrocher à ça.
« La perte sera plus douloureuse que la création n’est pas ?.» demanda t’elle en relevant les yeux vers moi.

Je soupirai, on ne va pas rester ici sous le lit éternellement non ? « Je ne sais pas si cela va être pire que la création. Mais ça ne sera pas agréable. » je voulu reprendre mon poignet pour commencer à me dégager de sous le lit mais j’en fut empêché par la main de la louve qui s’enroula autour pour le retenir. Apparemment, elle n’en avait pas tout à fait fini. Et je me laissa faire en lui jetant un regard étonné … On avait fait le tour de la question.

« Quand ça arrivera, ne reste pas seul.» dit-elle en plantant son regard dans le mien.

Ne pas rester seul ? Tu avais envie de me couver alors que je suis en train de maudire toute la terre entière de la chute de la température ? Me voir dans un état de faiblesse inquiétant ? Le pire en avril, était que j’avais des témoins, je cachais comme je pouvais et profitait des moments de solitudes pour me relâcher et encore j’étais constamment sur le qui-vive… même si j’avais dû rendre les armes, puisque j’avais une confiance en Blanche et encore même là … on a été attaqué par un monstre. Tu voulais être là, pour me rendre la pareil après Sodome ?

« Tu sais bien que je le ferai. » dis-je simplement, oui d’être seul et sans personne. Même si au fond, j’eu un petit sourire, celui d’avoir une proposition un peu incongrue mais touchante.

Ce qui se cache sous le lit

Lucifer + Alva

“Parfois on peut se demander pourquoi le destin nous réunit, surtout qu’on sait comment cela se termine”

Elle l’observa sourire à nouveau, passant d’un claquement de doigt ou presque d’un état à l’autre... tout seul. C’était fou, et elle aurait donné cher pour être capable de gérer aussi bien et de ne pas lui avoir balancé autant de paroles dures lorsqu’il lui avait annoncé sa grossesse. Sa colère et ses reproches étaient aussi injustes que ceux qu’il adressait à l’enchanteresse... et il le savait aussi bien qu’elle à l’époque. Mais la rage était là, et il fallait du temps pour qu’elle passe. Un chemin de deuil. Il ferma les yeux et les craquements diminuèrent peu à peu. Elle ramena son visage droit, le regard tourné vers la chambre qu’elle découvrait sous un nouvel angle... vu par le dessous... une idée insensée, mais qui les ramenaient au calme.

Elle se fit pincer la hanche et le dragon écopa d’un coup de celle-ci pour petite vengeance. Et finalement, il parle d’Eos et de sa vision si positive des choses qu’elle en devenait moralisatrice. C’était beau de vouloir donner de l’espoir que l’autre n’ait pas un sort si horrible... mais celà n’enlevait pas la colère de l'injustice, le besoin de crier sa rage à celui par la faute de qui on avait mal... Que ce soit réellement sa faute ou non, cette colère était là, et il ne suffisait pas d’un sourire sous le soleil de midi pour que ça passe comme par magie. Il y avait un chemin à faire, pénible, difficile et qui obligeait à être plus dur envers soi-même et à accepter que oui, on pouvait en vouloir parfois à quelqu’un qui n’était pas coupable. Lui en vouloir pour des choix qu’on aurait voulu le voir faire autrement. Parce qu'on s’attendait à autre chose de lui ou d’elle et qu’on est déçu. Et finalement, cette déception, on ne la doit qu’à soi-même, mais là encore c’est une chose que seul le temps nous fait accepter... ou on ne l’accepte jamais et on apprend à vivre avec.
Enfin, une vision trop belle du monde, trop optimiste. Comment pouvait-elle voir le monde ainsi après ce qui était arrivé à Anastasis ? ... Parce que ça ne lui était pas arrivé à elle sans doute et qu’elle se mettait des œillères à paillette en ne voyant que le fait qu’il était revenu... Enfin, et tout ça pour lui refiler la charge de calmer la déprime et la colère de Lucian ? Après Ani qui la mettait en charge de la préservation de sa lumière ! A croire qu’ils s’étaient tous les deux mis en tête d’en faire sa gardienne. Gardienne de dragon ancestral, voilà un nouveau titre tiens! Comme si elle pouvait réellement faire quelque chose, dans le meilleur des cas, elle était un levier pour Amy, un levier pour qu’il comprenne qu’il avait plus d’une amie dans cette vie.
Elle tourna la tête vers lui. Son éternel sourire taquin était de retour. Oui, le pire c’est qu’elle avait à cœur de l’aider, elle ne savait juste pas comment s’y prendre. Et se mettre sous un lit était une drôle de façon, mais au fond, il avait trouvé la clé de son calme. Espèce de vieux dragon un peu fou. Une chemise de nuit au plafond, et déjà il avait commencé à désamorcer, elle n’avait fait que suivre jusqu’à dériver sous un lit. Au fond c’était peut être ça la méthode, saisir le moment et l’accompagner jusqu’au bout d’une idée stupide mais qui ne faisait de mal à personne. Être là, comme disait Ani. Et se faire attaquer son chignon qui se prenait pour un dieu !
Mais c’est qu’il insistait en plus ! Il s’était rapproché pour se battre contre sa résille... oui cette fois, il faudrait un peu plus de persévérance pour le retirer.

Mais une des choses qu’il avait dite lui trottait encore dans la tête... un détail qui pouvait la pousser à en vouloir aussi à l’enchanteresse. Il avait dit qu’elle avait fait preuve d’égoïsme, qu’elle n’avait pas envie de rentrer au fond. Était-ce juste la vision défaitiste d’un ami déçu ou était-ce vrai ? Etait-ce pour ça que son père n’avait eu la migraine qu’une seule et unique fois ? Etait-ce à cause d’elle que l’enchanteresse préférait retarder l’échéance du retour ?
Et la description que faisait Lucian était, un peu trop cohérente pour que la louve ne tienne pas celà pour crédible. Même si elle espérait bien que rentrer était une option plus qu’envisagée, ne serait-ce que pour son père, elle semblait ne pas se soucier du temps écoulé... Ne pas se soucier que lui l’attendait ! Si elle n’avait pas cherché à abandonner Lucian, pour ce qui était de son père, elle était moins sûre. Les autres...oui, elle avait ses enfants, ses autres amis qu’elle laissait aussi derrière mais eux n’avaient pas mis tout un pan de leur vie en pause pour elle.

Le dragon admis le côté un peu égoïste de son amie, de toute façon, c’était l’un des reproches juste ou injuste qu’il avait formulé et poursuivit sur l’attrait de la belle pour le risque et le choix qu’elle pouvait avoir fait sans se soucier de ceux laissés derrière. La louve pinça les lèvres. Sans se soucier de ce lien qui avait préservé sa survie aussi longtemps. Ce lien qui s’estompait et risquait de mettre son ami de toujours dans une nouvelle tourmente.
Alva tourna le buste se rapprochant encore un peu de Lucian et attrapa son poignet, passant la pulpe de son pouce sur le dessin qui était de moins en moins visible. Le lien s’était renforcé allant jusqu’à marquer Lucian physiquement et mentalement depuis l’an dernier... et lui qui aimait tant voler, est ce qu’il risquait de perdre ces ailes qu’il n’avait pas avant ? S’il semblait assez sûr de lui sur le mental, la transformation physique le laissait plus dubitatif, pourtant, il restait relativement optimiste... et bien voilà Eos serait fière... pour ce que ça valait.
Enfin, même si sa forme ne changeait pas, il avait reconnu auprès de Anastasis que ce serait douloureux, et si celà avait déjà été physiquement douloureux au point de craindre pour sa vie... il faudrait y ajouter cette fois, la douleur psychologique de la perte... ce serait probablement pire. Mais de toute évidence ça commençait à faire trop de discussion sérieuse, trop d’inquiétude pour lui et il commençait à vouloir fuir.
Mais Alva n’en avait pas tout à fait fini sur ce point, et dès qu’elle le sentit dégager son poignet, elle passa sa main autour pour le retenir... promis après elle le libère.
Et elle avait beau s’être attendue à cette réponse... l’entendre fit monter le petit bouillon de colère dans son ventre. Sa main se crispa sur le poignet de Lucian avant qu’elle ne le relâche sans prévenir et soupira tout en poussant sur ses bras pour se faire glisser hors de sous le lit. Bon, avec cette fichue robe, ce n’était pas l’exercice le plus simple du siècle et elle devait avoir plus l’air d’un pingouin sortant de l’eau que d’une nymphe... et pour couronner le tout, elle sentit la résistance du tissu juste avant qu’il ne se déchire et se coince dans une tête de vis ou un morceau de bois quelconque.
« Arrête de t’agiter tu vas finir nue. » répondit le dragon en plaquant une main sur son dos, afin de l’aider à dégager le tissu coincé.
Nue et alors, c’est ce qu’il lui arrivait à la moindre transformation urgente.. « On s’en fiche, ce sera pas la première fois.» fit-elle un peu trop sèchement avant de terminer sa sortie dès qu’elle fut libérée.
Une fois dehors, elle monta sur le lit et d’un bond, elle attrapa et décrocha la chemise de nuit.

Ce qui se cache sous le lit

Lucifer + Alva

“Parfois on peut se demander pourquoi le destin nous réunit, surtout qu’on sait comment cela se termine”

La colère fit à nouveau son apparition, mais chez la louve… venait-elle de se vexer de ma phrase ? Elle s’attendait à quoi ? Je ne suis pas Anastasis à assumer clairement devant tout le monde quand je suis faible ! Non, cela m’est difficile et souvent les gens sont des témoins que j’aurais préféré chasser le plus loin possible. Au hibou elle m’avait vu épuisé et cela était suffisant, celui qui aide c’est moi, dans notre cas, je n’ai pas à recevoir la pareille. Au fond, elle me l’avait déjà donné avec mes nuits. Et puis je suis comme ça, elle n’est pas mieux … alors qu’elle serra mon poignet d‘accord, elle va m’engueuler … ah non ? Elle se barre, d’accord … alala princesse qui se vexe ! Parfois Tabitha avait raison sur ce sobriquet !

Et en prime, elle est en train de déchirer sa belle robe, franchement …je soupira et l’aida à dénouer le tissu accroché à certaine visses… dès que ça sera fait, je soulèverais le lit avec les ombres pour qu’elle se dégage sans finir telle une chasseresse ayant prit la raclé du siècle par sa proie. Mais madame s’en fichait, oui ce n’est pas la première fois mais que tu la déchires comme ça sous ta colère c’est con… elle sort de sous le lit me laissant un peu connement dessous. Je soupirai une nouvelle fois, avant de sortir de celui-ci. Si tu te vexes sans rien chercher à argumenter pour avoir ce que tu veux, tant pis pour toi. je tournai la tête vers elle, elle avait récupéré son dû… mon regard contempla un peu la scène globale, avant d’avoir un petit rictus amusé, nous étions cachées dessous tel deux mômes… à nos âges vraiment ! Mais bon, c’est comme ça qu’on apprécie ces petits moments de faiblesses, nos esprits sont loin d’être grabataire et j’aime ces petits moments même entrecoupés de discussions sérieuses. C’est assurément étrange ou idiots, mais ce genre d’action me poussait à être avec elle… pourtant ma colère d’avant aurait pu être dévastatrice mais non, tout cela désamorcé avec un jeu de croque mitaine et une chemise de nuit dans un endroit inapproprié. Il est dommage qu’elle se vexe.

« Tu me boudes ou tu m’accompagnes dans l’eau ? » dis-je avec un ton de gamin essayant de cacher le fait que cela me gonflait sa petite vexitude. En fait, tu te vexes car je n’ai pas accepté ton aide. Et la voilà qui tourne la tête vers moi, me toisant de son perchoir qu’est mon lit, la mâchoire vissée, pourtant je sens qu’elle essai de gérer son émotion qui sautille mais qui ne s’apaises pas pour autant, je pouvais presque entendre sa litanie dans sa tête.

« Je te boude... dans l’eau.» finit elle par me sortir. Bon si tu me boudes dans l’eau, dans ce cas on y va ou tu arrêtes de bouder ici ? Car tu n’es pas dans la flottes… j’allais répliquer quelque chose quand soudainement le fait d’ouvrir sa charmante bouche avait dû réveiller le reste car la chemise de nuit fut roulée en boule entre ses mains et jetée à travers la pièce.

« Pauvrette, elle n’avait rien demandée…» mais c’est ainsi, l'injustice quand on est en colère tout le monde se la prend dans la gueule et voilà…même la petite chemisette devenue plus sexy ! Le vêtement alla s’écraser contre l’armoire dans laquelle j’avais fouillé… alléééééé…. L’habit avait faiblement canalisé sa colère enfin je le crus, quoique quand elle rouvrit la bouche, son ton était calme même si la tension de son corps lui donnait une certaine intensité. Tu es en colère pour une broutille quand même…

« La dernière fois Blanche a eu peur de te perdre, et cette fois, si c'est la même douleur, ce sera pire car il faudra y ajouter la perte. Et....»
AH ! Mais qui t’a dit ça ? L’autre piaf à tous les coups ! Bravo Anastasis tu m’aides pas là ! Oui, elle avait eu peur, dans un sens elle ne m’avait jamais vu ainsi et dans un sens je ne savais pas ce que j’avais. Oui, enfin ajouter la perte du deuil, au moins cela arrive avant, donc je n’aurais pas à gérer doublement … enfin si elle meurt oui, si elle s’éloigne au point de rompre le lien bah … c’est un autre deuil. Elle descendit du lit tout en continuant, je restai là, droit à l’attendre.

« Tu ne sais pas si ça va te changer, si tu ne risques pas de... je ne sais pas, il pourrait y avoir des effets imprévisibles ou qu’un de ces putains de démons en profite pour t’attaquer.» elle fit un effort pour calmer de nouveau le ton de sa voix qui s’était un peu emportée sur les derniers mots. Et il avait de quoi, cela faisait écho avec ma crainte d’avoir le coup de bâton en plein combat important et donc perdre à cause de ça. Autant la création m’avait affaiblie sur du long terme, plusieurs semaines, jusqu’à faire une apothéose … là je n’ai aucun effet, donc je pense que ça va claquer du jour au lendemain. En tout cas, ta colère c’est juste de l’inquiétude, c’est gentil … et même si je sais que tu l’es pour moi, c’est encore un peu étrange, comme quand Blanche l’est pour moi. On s'habitue à ça ? Au fait que des gens tiennes suffisamment à vous, pour se mettre dans une grosse colère, prendre pour eux vos actions et vouloir vous aider ?

« Si tu préfères que ce soit quelqu’un d’autre, peu importe, ou alors enferme toi dans une boîte où personne ne te verra, si c’est plus facile. Mais laisse moi au moins monter la garde devant. Laisse moi au moins ça !»

Que je te laisse monter la garde ? C’est cocasse pour un canin, mais outre cette blague involontaire … il avait quelque chose de fort… et je ne savais pas encore bien comment l’interpréter. Dans un sens, je ferais de même pour elle, je me mettrais autant en colère. Tu veux vraiment faire de la protection de vieux crétin ? Un crétin, qui ne peut pas te dire qu’il est, sinon voudrais-tu encore le protéger de ces « putain » de démon ? Ou même du monde ? Quand je suis avec toi, j’oublie un instant ce genre de chose, que je ne suis pas seulement un cauchemar mais aussi le roi d’un plan que j’ai refusé avec férocité au point que m’attacher à des êtres vivants m’a poussé à vouloir reprendre tout ça, juste pour bâtir quelque chose qui les menacerait moins, car j’aurais le contrôle. Au fond, Blanche était sauvegardée de tout ça. Mais elle ne sera plus là, pour être la preuve que je ne cherche pas à la faire à l’envers a tout ce petit monde. La louve avait comblé la distance, à mon tour je m’approchai d’elle, muée d’un mouvement un peu … je ne sais pas quel type de mouvement mais cela allait avec mes pensées, et j’allais chercher ses lèvres avec ce qui me caractérisait le mieux, cette passion.

Petit instant bizarre mais appréciable… et ne voulant pas m’appesantir dans un comportement que je ne peux expliquer j’en profite, tel un perfide pour lui ôter le filet de son chignon et libérer ses cheveux blonds en cascade… À MORT le dieu chignon ! Vive la liberté !

« Je te laisserais au moins ça. » je ne pouvais pas faire plus, je ne savais pas quoi dire de plus que de l’accepter, de toute façon elle verra bien le jour où cela va arriver, si elle ne me voit plus pendant des jours. Ah si, je crois que je l’ai embrassé car encore une fois, elle me toucha … je vais finir par couler dans cette bataille navale !

Ce qui se cache sous le lit

Lucifer + Alva

“Parfois on peut se demander pourquoi le destin nous réunit, surtout qu’on sait comment cela se termine”

Lorsqu’elle avait de nouveau atterrit sur le lit, Lucian était sorti debout devant elle. Elle sentait ses mâchoires serrées à force de retenir ce qu’elle pensait de sa fierté mal placée. *Oui c’est ça, refuse la main tendue et va bouffer le sable, étouffe toi avec tant que tu y es et si un démon passe par là, il n’aurait plus qu'à porter le coup de grâce ! Oh! Oui, et surtout fait ça dans ton coin tout seul, ou on mettra peut être des années à te retrouver, si on te retrouve un jour ! Et pendant ce temps-là, ta famille et tes amis s’inquiéteront ! Oui TES amis, ce n’est pas une erreur ! J’ai un scoop, tu en as plusieurs ! Et ils ont vachement besoin de s’ajouter ça en ce moment ! J’ai pas besoin de m’ajouter ça ! Si c’est plus facile pour toi que ce soit de l’égoïsme et bien soit, tournons le ainsi! Crétin ! *

Et pourtant cette fois, elle ne voulait pas s’emporter dans une autre colère, dans une autre envolée où ses mots risquaient encore de dépasser sa pensée et de le blesser. Allez, il fallait remettre la colère à zéro, se contenir à nouveau, elle l’avait déjà fait, elle pouvait y arriver. Elle pouvait lui répondre de la même manière que cette question de gamin. Allez... un deux trois.. on remet la colère à zéro et on répond. Elle pouvait toujours bouder sans aller jusqu’à bouder totalement non ? Bouder dans l’eau oui, c’était... pourquoi pas.
Pourtant dès qu’elle ouvrit la bouche, l’apport d’air avait ravivé la flamme mais au lieu de la laisser éclater avec la force d’un déferlement de mots incontrôlé, elle la passa sur ce qu’elle avait dans les mains pour rester capable de maîtriser sa voix. La chemise de nuit atterrit devant l’armoire voilà, elle était presque rangée... *Non Alva, calme on a dit*
Oui, voilà, un débit calme, bon la voix est encore tendue mais il y a du mieux, au moins il comprendra que ce n’est pas juste un caprice ou va savoir quoi. Voilà calme pour défilé tes arguments et ... non, on ne s’énerve pas sur les démons, on a dit calme ! Oui voilà, il y a plein de détails qui pourraient faire que ça tournerait mal pour lui et oui, il avait cette même fierté de ne pas vouloir qu’on le voit affaiblit, de ne pas vouloir chuter devant autrui... Oui, elle savait ça, elle connaissait ça... mais merde, ce n’était pas pour un putain de spectacle ! C’était pour qu’il ne soit pas seul, qu’il ait une épaule sur laquelle se reposer, une main dans les cheveux pour l’aider à trouver un peu de calme dans la tourmente. Ani avait dit que pour des êtres trop fiers, une présence pouvait suffire, qu’il la laisse être cette présence ou s’il en préférait une autre alors qu’il choisisse qui il voulait. Il était en train de perdre sa plus vieille amie, et si ce lien se rompait, il ne la sentirait plus du tout, il serait à nouveau seul dans cette magie... bordel qu’il sache qu’il n’est plus seul même en ayant perdu ça. *Pauvre crétin, tu n’as pas le droit de m’avoir dit qu’il était trop tard pour risquer de te perdre maintenant. Alors oui, si ça t’aide, demande a n’importe qui d’autre avec qui tu es plus à l’aise, Ani puisqu’il a déjà vu ça, Andy c’est ton fils ou même Amy... Non, elle je n’ai pas confiance... Mais au pire, enferme-toi dans une pièce, dans une boîte pour protéger ta maudite fierté... mais laisse moi monter la garde. Laisse moi au moins ça.*
Ce n’était plus vraiment de la colère, enfin si il y en avait toujours mais autre chose avait pris le pas dans cette déclaration, quelque chose qu’elle ne savait pas vraiment définir mais qui la prenait aux tripes. Le besoin qu’il dise “oui” tout simplement. Elle ne voulait pas avoir à lutter pour juste l’aider ou juste être là, pas quand c’était important. Et pourtant, elle s’attendait à ce qu’il continue à préférer le sable et qu’on l’enterre dessous. Mais au lieu d’une réponse, elle reçu un baiser, mué d’une certaine fougue.. c’était un oui ça ?
Elle remonte ses mains jusqu’aux épaules de Lucian, l’une d’elle s’aventurant jusqu’à son son cou pour s’ancrer à lui et laisser ce sentiment étrange s’exprimer dans la réciproque. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire en sentant ses cheveux lui chatouiller le cou et le dos, avant qu’ils ne s’écartent un peu l’un de l’autre.
Et finalement, il prononça les mots pour dire oui. Il acceptait le minimum mais c’était déjà ça. Elle verrait le moment venu, si elle aurait à défoncer la porte ou pas.
Elle hocha la tête. *Tu as intérêt crétin de vieux dragon* puis alors que son regard était toujours dans le sien, elle remonta la main dans son cou vers sa mâchoire pour unir à nouveau leurs lèvres avec cette pointe d’envie de le retrouver qui avait ponctué le repas et qui éclatait là maintenant. Et sans la moindre hésitation, il lui rendit.

« C’est l’heure du bain..» fit-elle les mains se dirigeant résolument vers cette broche qui fermait le col de cette chemise qui n’était pas censée finir mouillée.
Il sourit encore amusé avec cette espièglerie jamais loin et sûrement bien content de son œuvre sur son chignon : « Il est vrai qu’on sent un peu trop la tarte aux pommes… » taquina t’il alors que ses mains allaient chercher la fermeture de sa robe pour l’ouvrir.
Ses doigts ne tardèrent pas à faire sauter l’épingle et les premiers boutons de ce col bien trop strict, son visage frôlant le sien, alors qu’un bouton, puis deux, trois, quatre sautaient sur ses mots. « Il ne fallait pas en manger autant » fit-elle plus taquine alors que ses mains descendaient sur son torse pour lui tapoter le ventre.
« Hey !!! » pesta t’il, faussement « Il est fort heureux que ce ne fut pas des moelleux aux chocolats, sinon celle qui aurait le petit bidou serait toi ! »
Puis elle agrippa le tissu de sa chemise et tira dessus pour le sortir de son pantalon, alors que sa bouche repartait à la recherche de celle du dragon. Il eut un « humm » en l’embrassant une nouvelle fois, alors que sa robe tombait le long de son corps … la laissant dans sa lingerie de sobre dentelle noire, et les mains de Lucian la caressant de la hanche jusqu’à remonter dans son dos pour s’attaquer à l’attache de son cache cœur, tout en approfondissant son baiser.
La louve passa un pied au-dessus de sa robe, puis l’autre avant de la repousser d’un coup de pied pour attirer le dragon vers elle par les pans de sa chemise et retrouver ses lèvres aussi vite qu’elle les avait quittées. Elle continuait à reculons, soulevant le riche coton, obligeant bientôt Lucian à retirer ses mains de l'agrafe qu’il venait de faire sauter, pour passer sa chemise au-dessus de sa tête.
« Je sais être raisonnable moi Monsieur.»
Et il commença à grogner légèrement sa gorge vibrait sous l’impact de ses lèvres et ce son était plaisant à entendre. Elle put lui retirer sa chemise de cette manière et il repartit vers son soutiens-gorge pour lui ôter et l’observa.
« Raisonnable, quel ennuis … » il la toisa amusé « J’aurais dû te ramener une dentelle d’Avalon, un jaune moutarde avec des grosses fleurs … » il l’embêtait bien entendu, avant de lui attraper le dos et la remettre contre lui, laissant ses lèvres glisser dans son cou. Les mains de la louve glissèrent de la nuque aux flancs de Lucian, laissant ses ongles le griffer sans entamer sa peau. Les doigts agiles du chevalier se saisirent de la dernière dentelle pour qu’elle tombe le long de ses cuisses… Il allait descendre lui aussi, mais il s’arrêta au bas des épaules, la laissant agiter ses jambes, se souvenant sûrement que la dernière fois, cela avait dégénéré et bon sang, elle n’avait pas envie que ça reparte en vrille maintenant, alors elle accompagna son mouvement de remonter d’une main sur la mâchoire tout en faisant glisser ses dessous de quelques mouvements de ses longues jambes, avant de lui faire subir le même sort que sa robe. Dès que Lucian fut suffisamment redressé, elle attrapa la ceinture de son pantalon pour le desserrer de ses doigts fin, tout en venant effleurer sa bouche de ses lèvres. « Ne me dit pas que c’est le caleçon en filet qui se cache là dessous ? » demanda t’elle avec malice tout en écartant le haut de son pantalon pour le faire glisser sur ses hanches. Son caleçon était aussi noir que ses sous vetements.
« Non, pire celui translucide avec les fleurs de la tapisserie à tantie Javotte ! » dit-il amusé, alors que sa peau frissonnait sous les mains de la belle, tout comme un souffle plus profond.
«Je savais bien que tu étais un homme de goût » rétorqua t’elle avant de ramener ses mains sur les hanches du dragon.
« C’est l’âge. » s’amusa t’il.

Elle ne suivit pas le même chemin que lui, choisissant de ponctuer ces mots d’un baiser avant de se reculer vers la salle de bain, lui laissant la fin de la manœuvre. Alors que ses doigts s’étaient glissés avec une certaine envie entre le pantalon et la peau du dragon, elle avait sentit que se baisser et risquer un face à face avec ce qu’il cachait dessous et dont elle connaissait pourtant l’anatomie, risquait de rompre l’instant d’une façon fort peu agréable.
Alors elle préféra reculer jusqu’à la salle de bain, il avait outre la douche et le grand bassin d’eau chaude, une baignoire calée dans l’angle donnant encore une fois, sur une grande fenêtre rectangulaire … il avait une part du domaine enneigé, où Hadès jouait dans la neige avec ses grandes ailes et Outrageous chassait un lapin. Cet endroit était nouveau. Elle alla actionner les robinets pour faire couler l’eau du bain et l’attendre avec le défi dans le regard qu’il puisse l’attraper.

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Lucifer + Alva

“Parfois on peut se demander pourquoi le destin nous réunit, surtout qu’on sait comment cela se termine”

Elle me rendit mon étreinte, dans un sens avait-elle refusé une depuis que nous nagions dans ce trop tard ? Non… et on renoue une seconde fois, après un échange de regard avec une nouvelle envie partagée, celle de se toucher un peu plus… c’est fou comme cela a un goût d’y reviens y ! Comme si le désir en la voyant chez les tartes aux pommes pouvait enfin éclater dans un échange aussi simple qu’un baiser. C’est quand même drôle, pour coucher avec quelqu’un on l'embrasse, quand on a de l’affection on embrasse…est-ce la manifestation d’un désir et d’un entrecroisé un peu inexplicable me poussant à autant aimer joindre mes lèvres aux siennes ? Le pire c’est que je ne suis pas en mode : on va se sauter dessus… non. Je sais que c’est vain, même si cela n’empêche pas de nous chauffer. Non, je m’étais déjà fait la remarque, naturellement on s’embrasse de plus en plus sans initier de rapports. On dort ensemble sans consommer… on voit autre chose et je ne sais pas mettre de mot dessus, dans un sens j’en ai pas envie, il faudrait l’inventer pour que ça soit notre « mot ».

Il était l’heure du bain et de ce fait elle commença à ôter ma broche, un rictus se dessina sur mes lèvres tout en évoquant notre odeur sucrée… oui hop à la flotte ! Quoique sur le coup, me faire déshabiller sur place, je ne suis pas contre surtout si en prime… DIS donc ? Tu sais ce qu’il te dit le bidou tout rond ? Enfin cela me fait rire pour la simple raison que j’avais sûrement mangé plus de tarte que de poulet ! On sait pourquoi la pomme est le fruit du pêcher ! C’est mon favori ! En tout cas, je fis glisser sa robe une fois, l’ouverture défaite, une petite tension dans mon esprit … va-t-elle réagir ? Non, bon bah on continue ! Et en prime, elle redemande mes lèvres, comment on peut passer aussi vite d’émotions aussi fortes ? Remarque, la colère et la passion sont de la même veine ! Et je ne me fais pas prier pour continuer cet échange, appréciant vraiment quand ça venait d’elle ! J’ai un souci franchement … oui, j’aime quand ce n’est pas moi qui prend mais qu’on me désire comme elle fait !

Je pourrais avoir ce genre de sous-vêtement, juste pour le fun, mais … non en faite non… cela me fit rappeler que le petit caleçon de PapaLoup, jamais Blanche lui ramènera… putan mes rêve de tape culcul était donc en train de tomber à l’eau. A moins que Morgause le prenne ? Mais va trouver une excuse pour offrir ça… encore une déception cette affaire …

Enfin nous voilà à nous effeuiller et je fini par quitter ses lèvres pour sa peau blanche, me retenant d’accompagner la chute de sa culotte ébène de mes lèvres, il serait dommage qu’on déclenche une crise si j’effleure ses deux petits monts de ma bouche. Enfin le but n’était pas tant de la chauffer. Non, je ne sais pas trop le but mais j’y allais… l’envie montait mais si elle pouvait être dans sa tenue la plus simple et efficace, ça ne serait pas mon cas dans l'immédiat, malgré ses doigts aventureux qui me laissaient un goût de désir de plus… enfin elle s’éloigna sous la chaleur de mon regard avant que je finisse le travail.

En la rejoignant, j’eu envie de me transformer mais je retenais cette pulsion, avant de lui jeter une oeillade sans aucun doute qu’elle allait y finir avant moi ! On jouta donc… et je préférai viser l’égalité en tombant avec elle, l’agrippant ! Qu’importe si on a les cheveux humides … enfin là c’est complètement mouillé. Une bataille d’eau naquit sous quelques rires avant qu’on se calme quand elle me chopa pour m’embrasser, m’attirant à elle, pour renverser les rôles me plaquant contre le bord de carrelage. En réponse, elle fut mordue aux lèvres et je l’arrosai sous un petit rire commun. Je ne chercha pas vraiment à aller au-delà, dans un « test »… pourtant l’envie naissait farouchement dans mes entrailles et je pourrais m’adonner tout de suite à quelques avances, pourtant une petite voix me disait que je devais savoir apprécier sans partit direct dans le sexe, qu’on peut se perdre dans … cette affection sans aller dans la luxure ? Pourquoi d’ailleurs ? Que son esprit n'associe pas à force ma présence avec : cul = échec ? Et qu’elle se tende et que cela n’aille pas mieux à ce niveau ? Ouai … ça serait concon, ou que je ne veux que ça…enfin encore un comportement étrange soufflé par l’esprit. Je la laissai se caler sur moi, profitant de l’eau chaude, je me serais bien endormi franchement … avant d’envisager un savonnage et encore une fois, nos mains se trouvères mais sur le corps dans des zones « soft » de l’autre … j’eu le droit à un massage savonneux, je ne dit rien, prenant simplement le plaisir que cela procurait et ma foi… c’est bien, j’aime assez même !
Elle me demanda de me retourner et ce fut de l’autre côté, où nos lèvres une nouvelle fois, sous un grognement plaisant de ma part s’unirent, alors que j’avais les reins désirant qu’elle descendait ses mains… j'inspire et elle pouvait voir cette lueur de désirs intense mais que je chassais pour finir une toilette salvatrice et on sortit de l’onde se sécher… je retenu un bâillement… ouai je suis crevé, l'eau m’a achevé, déjà plusieurs fois, j’avais envie de m’endormir dedans.

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Et comme toujours, celà dériva en joute dans la salle de bain le temps que l’eau se remplisse. Le jeu commença par un attrape moi si tu peux, rendu un peu plus difficile pour le dragon qui évitait certaines attaques pour ne pas risquer de déclencher une crise en la plaquant ventre au mur comme il avait déclenché la première dans le salon d’Eden. Si la louve avait été retors, elle aurait pu profiter de cet avantage tactique en se présentant systématiquement de dos, mais elle n’avait pas plus envie que le souvenir d’Azazel vienne gâcher cet instant encore et puis le but cette fois n’était pas tant de gagner que de profiter d’un bon moment après cet échange mué de colère et de craintes qui avaient besoin d’être évacuées. A moins que ce ne soit la naissance d’un désir bien plus franc qu’elle avait besoin d’évacuer de son corps, sachant qu’elle ne pourrait toujours pas le satisfaire.

Quoiqu’il en soit, ils finirent en duo dans l’eau, la tête la première pour une bataille d'éclaboussures qui donnerait du travail à Loris le lendemain.Il avait bien raison de dormir le bougre, il allait avoir de quoi se fatiguer de nouveau bien assez tôt.
Après avoir été copieusement arrosée et rendue la pareil à Lucian et fait quelques tours de baignoire, elle retrouva cette envie un peu étrange de l’embrasser encore et de se blottir là dans le creux de son bras, comme ils l’avaient fait chez elle ce soir là, après Sodome. Elle posa une main sur sa poitrine, sentant les battements de son coeur, retrouvant le simple bonheur de le sentir en vie après tout ça et de vouloir l’y garder. Est ce que c’était dû au fait que le sexe lui était toujours interdit ? Une façon de compenser avec des gestes qu’elle n’avait pas avec d’autres ? Ou autre chose; une envie différente... oui, cette envie d’autre chose était bien là. Quelque chose de plus complet et surprenant, qui lui donnait envie de le protéger, d’être là même quand ça n’irait pas, d’être là, même si elle n’allait pas encore bien. De ne pas partager que les joutes et les blagues (ce qui était déjà énorme en soi) mais aussi le reste, tout le reste.

Elle finit par attraper le savon, parfum vanille cette fois, un air d’îles. Comme l’île des hiboux, il faudrait qu’elle demande à son père comment s’était passée la réhabilitation tiens. Et plutôt que de commencer sa toilette, elle se cala dans le dos de Lucian pour commencer la sienne, dans ce mélange de savonnage et massage qu’elle lui avait offert la veille de son départ. Mais cette fois, elle le fit se retourner et continua son offre, de ses épaules jusqu’à son ventre et il ajouta bientôt ses mains sur elle et la pression de leurs lèvres une fois de plus réunies, réveillant ce frisson qui semblait réchauffer l’eau du bain. Elle s’humecta les lèvres et ils reprirent plus sagement la fin de ce petit brin de toilette avant de quitter la chaleur de l’onde pour la friction d’une serviette.
« Depuis combien de temps tu n’as pas dormi ? » demanda t’elle en enroulant la serviette autour de sa poitrine.
« Huit heures d’affilées ? … depuis la dernière fois que tu es venu. » dit-il en nouant une serviette à sa taille.
La louve secoua la tête dépitée. Ca remontait à quoi cinq jours... une petite semaine sans une vraie nuit, il n’était pas possible. Même elle, malgré les cauchemars, parvenait grâce à sa mère a s’octroyer au moins deux nuits complètes par semaine. « Tu n’es pas sérieux... Allez hop au lit vieux dragon, ce soir le somnifère est là. » fit-elle en le bousculant de l’épaule en passant près de lui pour retourner dans la chambre.

Il pouffa lui faisant de la résistance. « Dormir c'est pour les faibles ! » il la suivit éteignant la lumière de la salle d'eau partiellement inondée. « Je n'aime pas cette phrase et pourtant c'est la favorite de beaucoup de paysans et commerçants… alors petit somnifère cette fois tu prends ton enveloppe de dentelle ou tu t'enrobes d'un haut plus viril ? » continua t'il en pouffant.
«Je ne vais tout de même pas porter de la dentelle froissée. » dit-elle comme si celà avait une véritable importance. Non, au fond, c’était plus une petite nostalgie des premières nuits passées ici qui la poussaient à faire ce choix. Elle n’irait pas jusqu’à dire que piquer ses affaires lui manquait..;enfin si, peut être que ses hauts de pyjamas lui manquaient un peu, comme celui qu’elle avait retrouvé déposé sur son lit par Mia et qu’elle n’avait décemment pas pu porter au manoir ! Alors qu’ici...
« Oh oui ça ne sera pas qualitatif pour madame la duchesse… sinon elle ne peut rien porter et cela sera toujours digne de sa grâce. » commenta t'il avec emphase, alors qu'il allait enfiler un nouveau sous vêtement et un bas aussi sombre que ses écailles.
« Ne risquerais-je pas de me faire encore rabrouer par les nones ? » l'interrogea la louve amusée. Et si l'idée de dormir nue n'était pas un problème en soi, elle craignait qu'il suffise dans ces conditions d'un geste maladroit en pleine nuit pour que ses cauchemars prennent vie.
« Elles dorment avec le croque mitaine !» elle le vit fouiller dans son armoire et lui balancer un caleçon vert foncé et le haut de son pyjama actuel, preuve qu’il ne semblait pas l’utiliser bien souvent. « De toute façon, elles te reprocheront tout. Comme être dans la garçonnière d’un homme sans être marié, petite trainée de la noblesse… tssss »

Alva posa une main devant sa bouche après avoir enfilé le caleçon. « Oh non... Je vais encore me faire fouetter! » Elle s'avança vers Lucian tout en boutonnant le haut du pyjama. « Et toi tu risques bien l'excommunication pour avoir entraîné ainsi une pauvre âme innocente dans un lieu de perdition. »
Il semblait dans son regard une forme d’appréciation de sa tenue.
« Je le suis déjà… je ne fais que mon travail d’emporter une belle oie blanche dans la perdition la plus totale ! » s’amusa t’il avant de partir vers le lit et se glisser dans les draps en allumant la lampe au-dessus du lit et que celle de la chambre générale s’éteignait.
« Ciel ! Dois-je tenter la fuite ou accepter ma perdition ? » demanda t'elle en regardant la porte puis le lit où il venait de se glisser.
« Chez les curetons, ils n'ont pas de gaufres au lit… » dit-il tentateur.
« Vil tentateur ! Mon âme aussi étrange fut elle est désormais perdue ! » se plaignit-elle en se laissant tomber dans le lit. Sous le regard intrigué de Lucian. Elle se glissa sous le drap et s'installa aux côtés du dragon. « Tu as revu Amy cette semaine ? »
L'homme une fois allongé ouvrit un bras pour qu'elle vienne. « Hum non. Je l'ai snobé… elle t'a parlé de ton âme ? »

Elle cala son épaule sous le bras de Lucian avant de rapprocher le reste de son corps d'une ondulation du bassin et ce petit geste arracha un fin rictus au dragon avec un petit "Hum" peu audible pour le commun sauf pour une louve. « Oui. Selon elle, elle n'est pas banale, brillante mais avec des reflets rouges et des ombres qui la ternissent... Toujours selon elle, ce serait à cause de ce qui s'est passé à Sodome. Et ah oui, elle est touffue et en mouvement comme un pelage qui se gonfle... J'avoue que cette dernière image m'a fait sourire intérieurement.»

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Lucifer + Alva

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Petite tentation et les gaufres gagnes ! J’accueillis donc Alva dans le lit, ouvrant un bras pour qu’elle vienne se coller, comme il est devenu habituel de le faire et même… presque nécessaire la savoir loin m’aurait gratouillé comme une piqure de moustique. Mais le plus intriguant était la mention de son « âme étrange », ce qui me fit tiquer encore plus soyons honnête, puisque je ne la trouvais pas étrange … et la réponse tomba Amy avait parlé de son âme à Alva ? Je retenais un soupir, elle ne pouvait pas s’en empêcher de faire des trucs de démons hein ? Genre dire aux gens comment est leur âme ?! Non mais ce n’est pas Madame Irma dans sa caravane à donner des prédictions stupides… il y a des choses qui ne doivent pas être dite à la volé comme ça ! Je ne sais pas, si elle avait de l’importance pour Alva, lui dire à quel point son âme était intéressante et à son image … ok… mais là … deux inconnues c’est juste déplacé je trouve ! Limite, ça serait plus à moi de lui dire un jour qu’elle ! Et puis… une âme touffue ? Si tout le reste de la description étaient juste, il est vrai que cette petite boule de lumière avait cette aura me rappelant la manière dont a Alva de « pouffer » son pelage. Cela me fit sourire et tout en la regardant, j’activa donc la vision de cette chose qu’on ne peut voir soit même. Oui il avait des reflets sombres et elle en avait toujours eux, enfin depuis que je la connais, ça n’avait rien à voir avec Sodome, peut-être qu’il en avait d’autres maintenant, oui quelques uns plus foncés, mais en aucun cas cela la rend fade. Enfin je suppose que c’est son filtre à la vieille qui lui donne cette impression. Elle veut quoi ? Que du brillant ? Mouai, pas intéressant. En tout cas, je l'écoutais attentivement, la tête tournée sur son beau visage… c’est fou comme sans aucun maquillage elle est naturellement belle, cette beauté qu’on peu de personnes. Un rictus amusé teinta mon visage

Je l'écouta attentivement la tête tournée sur son visage avant de sourire amusé par la dernière mention.

« Tu as donc une âme touffue comme ton pelage ? C'est amusant. Pour le reste ça ne semble pas aberrant… du rouge pour la soif, ton côté prédatrice et le volcan sous la glace… et quand sodome te tâchera moins tu auras encore ces reflets sombres ? Ça fait un peu prédiction de madame Irma le coup fade à cause d'un événement traumatique. » Quant à savoir si tous les loups ont l’âme touffue, non Marie ne l’avait pas avant qu’elle soit verrouillée par moi-même. Je ne sais plus si j’ai regardé celle de ton père, je m’y pencherai, mais je sais que pour mes enfants ce n’est pas forcément le cas. Enfin bon… au fil de la conversation je viens à lui donner ma théorie, je le pensais et j’avais quelques éléments déjà allant dans ce sens… mais il est vrai que le jour où je vais reprendre la couronne d’épine alors oui, j’en saurais plus. En tout cas je lui répondis un peu pensif, cela ne m’est pas tant facile de m’évoquer moi-même… enfin j’ai peaufiné mon rôle de Lucifer femme et je dois dire que je suis curieux d’avoir le fin mot… peut-être que c’est autre chose et surtout pourquoi à Délos j’avais une âme autour du cou ! Signe que déjà à Délos j’e pouvai voir les âmes ? Sinon pourquoi elle aserait apparu même pour Alva ? Et d’ailleurs elle en pensait quoi madame pudique des compliments de cette belle description ? Je tourna le bassin vers elle.

« Tu en penses quoi de cette description ? »
« Une âme touffue... Peut être que toutes les âmes de loups sont "touffues". » répéta t'elle toujours amusée de cette image.
« Peut-être où est-ce lié à la personnalité, vu comme tu aimes le “pouffer” ton pelage » dit-il taquin.

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Oui oui, c'est ça, encore faut il avoir du poil à pouffer Monsieur ! Et Lucian écopa d'une grimace.
« J'aurais cru qu'elle serait toute rouge... Pour les ombres, je ne sais pas, c'est ce qu'elle a dit, mais je ne sais pas ce que ça voudrait dire si c'est temporaire... Peut être juste qu'elle ne me connaît pas assez pour se dire que ce doit être permanent. » la louve soupira, calant mieux sa tête sur l'oreiller pour voir le visage de Lucian. Qu'est ce qu'elle en pensait... Franchement elle n'en savait rien. « Je ne sais pas trop. Il y a peu je pensais que ce n'était qu'un symbole des religions pour nous pousser a de bonnes actions ou à payer pour en obtenir le salut. Et au final, je ne sais pas à quoi ça sert à part se la faire prendre par un démon... » elle haussa les épaules.
« C’est un peu limité comme fonction d’être “juste pris par un démon”... » taquina t’il. Avant de rester silencieux quelques secondes et donner sa théorie. « Je pense qu’elles permettent de renaître mais c’est ma perception. Un nouveau cycle de vie, comme les phénix mais on oublierait tout… sinon comment expliquer les différents spectres et la fonctions qu’on certains objets d’être utilisable que par les “porteurs d’âme”. »
« Anastasis a la même théorie sur les cycles. C'est une possibilité. Apparemment Lucifer aurait la vérité sur ce point. » expliqua t'elle.
« Oui, nous en avons déjà parlé… Ah bon, remarque logique, si elle gouverne l’enfer elle doit bien connaitre a quoi ça sert. » dit-il pensif avant de continuer « Tu en penses quoi de cette description ? Et comment en est-elle venue à te dire ça ? »
« C'est comme ça que le sujet est venu. On a parlé d'Azazel et elle m'a sorti que mon âme était assez fascinante. » et sa façon de prononcer ces derniers mots trahissaient le mal qu'elle avait à la prendre au sérieux. Lucian renifla un peu du nez. « Et qu'elle était contente qu'il n'ait pas eu le temps de me la prendre. Alors, je lui ai demandé comment elle était. Ta malédiction t'a privé de la tienne n'est ce pas ?»
« En effet. » dit-il en hochant légèrement la tête. « De toute façon en le tuant définitivement, tu l’aurais eu à nouveau… Pourquoi es-tu sceptique sur ton âme ? Même le compliment sur ce que tu ne peux voir, tu ne peux l'accepter ou c’est elle ? » Il alla chercher son bras pour lui toucher et le rabattre sur lui.
« Ça, tu le sais mieux que moi. Mais j'aime autant ne pas le lui avoir donnée. Il a pris assez de choses comme ça. » fit-elle un peu plus sombre avant de chasser ses pensées pour revenir dans la conversation. Lucian marqua son accord par le frôlement de ses doigts sur son bras. « Je ne sais pas. Je me dis qu'il n'y a pas vraiment de raison qu'elle soit autrement qu'une autre où que toutes les âmes soient unique de toute façon. Et puis... Venant d'elle je ne sais pas. »
« Elles doivent être unique comme nous le sommes tous… mais comme les personnes, certaines sont fades et sans intérêts et d’autres sont leur contraire. Il y a sûrement de très belles âmes et de très moche. » débattu Lucian avant de l’observer « En tout cas, la description te va bien. »

Il avait probablement raison et comme l'avait dit Amy, l'attrait d'une âme dépendait aussi de celui qui l'observait. Que Amy trouve la sienne attirante , elle n'était pas sûre que ce soit une bonne chose. « Elle a aussi dit que ça dépendait de celui qui la regarde. »
« Ouai, comme avec notre perception de trouver des gens beaux ou déguelasses… regarde j’ai jamais trouvé Blanche foncièrement si belle que ça, alors qu’elle était la référence de la beauté et elle était le modèle de Buccelli, la vénus c’est elle. » continua Lucian…
« Blanche neige et la Vénus. Un beau palmarès. Mais tu as raison, chacun a ses perceptions même si certains physique rassemblent naturellement plus de suffrages que d'autres. Même si au fond cette beauté là n'a pas vraiment d'importance et cela d'une âme probablement pas plus. » expliqua-t-elle alors que ses doigts faisaient quelques petits mouvements circulaires sur la poitrine de Lucian sans qu'elle n'en ait réellement conscience.
« Oui, ton père se tapait la personnification de la beauté… wouhou… » dit-il sans aucun sérieux. « Oui bien entendu, tu as l’harmonisation du visage et ce que dégage une personne… Hum, c’est plus ce que signifie la brillance, le rouge et les éléments sombres qui ont de l’intérêt que de savoir si elle est belle. » Il lui souffla sur le nez « Puisque ton âme brille et se gonfle comme un pelage d’hiver tu vois tu n’es pas un monstre. » dit-il sur le ton de la taquinerie.
« Tout ce qui brille n'est pas forcément bon. » fit-elle remarquer en gardant tout de même de la légèreté. « Mais oui, c'est l'âme de ton Alpha. » ajouta-t-elle sans grand sérieux en lui soufflant sur le nez a son tour.