Cause i’m a monster △ Alva

Bien, mon coup de patte avait été la belle opportunité pour qu’Alva se jeter sur lui et lui fasse donc un bisou de la mort ! Et comme elle l’avait dit, c’est à la manière loup qu’on chassait… elle avait prit le rôle dominant et en toute franchise, rouler une pelle à un daim, ça m’emballe pas des masses…je préfère largement le tuer, cette sensation plaisante de sentir la vie rendre ses derniers instants dans votre propre gueule ou main… je bondis sur le dos du daim, l’écrasant de mon poids, juste pour le plaisir de la souffrance, même si c’est un animal… je suis plus enclin à aimer la souffrance chez une humanoïde qu’une pauvre bête qui n’a rien demandé… donc je ne fis pas durer le plaisir, puisque ma mâchoire allait s’était abattue sur sa gorge s’enfonçant dans la chaire, il s’étoufferait… mais voilà que nous sommes dérangé par le vieux papi qui n’avait pas dit son dernier mot… libre de son museau, le jeune rua et m’envoya au sol… il avait une plaie dans la nuque mais pas encore mortelle, je n'avais pas eu le temps de serrer… Alva fut envoyé en l’air… sacré force quand même…

Je me roulai sur le côté, pour éviter un coup de corne de ma victime, qui se mit en position avec son acolyte. Bien bien… deux contre deux, ce n’est pas encore équitable… je me releva, retroussant les babines me léchant le sang et grognant férocement… les voyant gratter j’eu un rictus et je poussa un hurlement horrifique qui paralysa quelques instants les deux créatures dans cet effroi qu’ils sentaient au plus profond de leur échine… bah ouai attend… et je bondit sur le plus jeune déjà blessé et plaquant sa gorge de ma patte et toisa durement le vieux avant d'égorger le jeune… en signe d’avertissement … surtout qu’Alva arrivait et s’il ne veut pas mourir, il devrait partir. Même un animal comprend ça… la gueule en sang mes affreux crocs dégoulianent de l’hémoglobine devait rendre l’image proche d’un conte d’horreur ! Je le provoquai par le regard en mode “ose”...

Le coup en traître ! La louve se releva en pestant sur la douleur qui se diffusait encore dans son arrière train, mais la décharge d’adrénaline était telle qu’elle n’en tint pas compte plus d’une seconde.
A peine sur ses quatre pattes qu’elle repartait à l’assaut, jaugeant rapidement de la situation, Lucian s’était jeté sur leur première proie.... et le vieux daim venait de s’élire de lui même seconde proie de la soirée.

Qu’a celà ne tienne, elle profita du fait que la regard d’ambre du chien noir semblait figer l’animal dans un sentiment de pure frayeur, pour élargir et arrondir sa trajectoire pour venir attaquer sa proie en travers. Et dans un grondement digne d’un violent orage d’été, la louve se jeta sur l’encolure du vieux daim, plantant profondément ses crocs et ses griffes dans ses chairs et laissant son propre poids augmenté par la force d’inertie, emporter l’animal dans une chute qui lui serait fatale.
Il tenta bien de la déloger de quelques coups de tête dont les cornes lui percutèrent le haut du crâne, laissant quelques traces rouges sur son pelage de neige, mais la louve ne lâchait pas, accentuant encore plus sa morsure à chaque coup, à chaque mouvement. Elle sentait la bête s’affaiblir sous son poids, son sang inondait sa gueule, dégoulinant de ses babines serrées contre le cou de sa victime. Le rythme de ses battements de coeur ralentirent, et la louve put relâcher pour s’attaquer cette fois à la gorge pour le coup de grâce, un nouveau contact de la chair entre ses crocs, le déchirement des tissus suivi de l’afflux du liquide encore chaud et les artères qui palpitaient encore un peu après que le coeur ne s’arrête.

Les deux bêtes achevées, Alva releva sa grosse tête blanche et rouge, elle était essoufflée mais heureuse. Elle croisa le regard de Lucian, ils n’avaient besoin de nulle mot pour partager ce moment; excitation, extase de la victoire, la satisfaction de sentir sa propre puissance au moment où la vie de la proie se taisait, une forme de bonheur que seuls les prédateurs peuvent éprouver et que les humains qualifieraient sans doute de malsaine, mais qui pour eux, était simplement dans leur nature.
Elle fit un pas en arrière, et les antérieurs toujours sur le dain, leva la truffe au ciel et poussa un nouveau hurlement mélodieux à la faveur de la lune.

Comme prévu, Alva était pas contente d’avoir roulé plus loin et le vieux daim aussi courageux soit-il allé y passer. On aurait trop de viande pour ce soir. Mais je pense qu’un des deux cerfs je le ramènerais et je lui laisserai au manoir pour que ça soit la fête chez les loups. Comme ça, ils inviteront les trois loupiots et j’aurais la paix chez moi le temps d’une soirée ! Je suivis le combat et à chaque coup, à chaque giclée de sang, je vibrais d’une excitation loin d’être très saine… et je passai ma langue sur mes crocs sensibles, prenant un plaisir malsain à ma vision et aux petites décharges électriques dans mes dents sur cette peau sensible… et double petit récréation était de sentir les émotions de la louve qui prenait sa patte (faute de pied) dans l’acte de la mise à mort de sa proie…Voilà, elle pouvait trouver un peu de bonheur, certes en chassant mais tout est à prendre dans la dépression ? (Chose qui lui pend au nez au final).

Il était certain qu’à cet instant nous étions dans un état similaire même si je regrettais d’avoir égorgé trop rapidement mon cervidé… mais bon, mon regard alla sur la louve qui n’était plus si immaculée et j’hémi un grognement profond traduisant de la pensée commune qu’on ressentait… si j’avais été humain à cet instant, j’aurais eu une folle envie de la choper (si elle était humaine aussi, car merci la zoophilie, ce n’est pas dans mon registre ça…), pour l’embrasser et lui faire des avances plus que bestiale pour nous unir après cette chasse et qu’importe s’il avait du sang, cela ne me dérangeait pas et je pariait une œuvre qu’elle n’ont plus. Enfin bon, elle serait fichue d’avoir des remords après, sous un coup de sang ! Et comme je suis imaginatif, j’eu un flash de cette idée et ça ne m’aida pas à avoir la tête froide. Et à quoi bon l’avoir ?

Cette pensée m’électrisa encore plus et je m’approchai d’elle lentement… alors qu’elle poussait un hurlement mélodieux signe de sa victoire. Je me tatai à la rejoindre, puisque mon cri était loin d’être beau… tant pis, la folie de cet instant me montant à la cervelle, je me laissai emporter par les sentiments de ce moment et hurla avec elle.
Si je lui chipe le daim, elle m'attaque ? Le mot “proie” était terminé non ? Je ne prendrai pas de lui raviver sa soif ce soir. Ou bien sur je la bouscule ? Mon envie de la chercher dans un corps à corps était encore plus forte… faute d’un autre type sous cette forme.

En réponse à mon cri, j'ai perçu des frissons galvanisant de la louve qui redoublait son chant quelques secondes. En toute honnêteté, j’aurais sûrement très mal réagi si elle avait eu peur. Je ne peux pas vraiment l’expliquer, sentir la peur à cet instant m’aurais attisé mon insistant de prédation déjà très élevé avec mes deux totems qui sont tout deux des chasseurs et puis de mon comportement propre. Les démons ne sont pas des proies pour la plupart, même si elles sont les miennes. Et puis, là avec la chasse, le sang et les émotions, laisse tomber, je l’aurais bouffé … non, j’aurais été tenté et je me serais retenu sûrement… car je ne suis pas assoiffé…mais bon, l’idée aurait été là. Et surtout déçu.
Elle baissa son museau pour me regarder de son ambre oculaire dans une sorte de bien être commun. J’avais mis ma patte sur ma queue enroulée autour de moi, pour qu’elle ne s’agite pas. Ça me fout la honte ce genre de manifestation.

« Tu gardes le second pour festoyer avec Andy et ton père. On aura trop à manger pour ce soir. » dis-je en me levant, essayant de ne pas m’agiter de l’arrière train ! mais c’est dingue cette manie-là ! Hum, je lui aurais donné un coup de patte pour la provoquer, mais je repris son geste…. Même si ça me fait quand même bizarre, j’ai l’impression de demander un câlin ! Bref, je frottai donc mon encolure contre son épaule et lui donna un coup de la mienne histoire qu’elle glisse du corps du daim. Je sautai sur celui-ci, m’essayant lui lançant un rictus provoquant… les épaules plus élevées que ma tête la toisant intensément…alors, je me fais croquer le museau du petit loup pas sage ?

«Il y en a au moins pour trois jours de repas là. Tu peux même en prendre une part pour tes loups. »
« On partageras plus tard. » signe qu’il avait autre chose en tête que le daim.
Et voilà que le chien noir venait se coller à elle avant de la pousser d’une bourrade de l’épaule. Cette fois au moins, il savait ce que cela signifiait, Monsieur voulait jouer ? Et ce n’était pas ce léger frétillement qu’elle perçut dans sa queue qui allait indiquer le contraire.

Voilà qu’il s’asseyait sur la proie qu’elle avait abattu toute seule, comme s’il se l'approprier, il venait pourtant de la lui céder complètement en lui proposant une des deux bêtes pour un repas avec son père et son meilleur ami. Provocation de jeu, rien de plus.

Les babines de la louve se soulevèrent dans un rictus amusé. Il voulait jouer à la bagarre et elle était d’humeur malgré la chasse dans les pattes. Elle ne fit pas durer le suspense plus longtemps et grognant dans le jeu, elle se jeta sur le chien noir pour la déloger du monticule de chair encore chaude où il s’était assis. Le mouvement les emporta dans une petite roulade au sol avant que les deux ne se remettent rapidement sur leurs pattes, s’observant tout en tournant l’un autour de l’autre cherchant lequel lancerait la première attaque.
« Le dragon chien est content ? Il agite la queue. » dit-elle un tantinet moqueuse.

Il avait déjà cherché à la provoquer la vieille, ce qui avait attisé son instinct d’alpha mais la bagarre s’était vite arrêtée avec l’arrivée d’autres loups. Cette fois, il n’y avait personne pour stopper les choses, alors advienne que pourra. D’un mouvement vif, la louve changea de sens à la dernière seconde, pivotant pour venir écraser sa grosse patte sur l’encolure du chien alors que ses mâchoires claquaient à quelques centimètres de ses oreilles.

Je n’allais pas me faire croquer le museau comme tout à l’heure ! Dans un sens, je ne me suis pas trompé de geste… bien au contraire, il était clair et précis. Cela étant, je l’avais cherché aussi la veille et nous avions été arrêtés en pleine initiation de jeu par la venue d‘Andy et des autres lupins. Cela m’avait terriblement frustré ! Là mise à part une licorne ou un troupeau de sangliers, je ne vois pas qui viendrait nous péter les pattes ! Enfin bon, bien installée sur le corps encore chaud de l’animal, elle répondit à mon geste autant qu'à ma provocation par le jeu. Et voilà, pour ceux qui en voient qu’Alva comme un iceberg incroyablement beau qu’on désir escalader pour y planter son drapeau… eh bien, il y a plusieurs facettes assez intéressantes de ce bloc de glace éternelle… comme là son coté joueur bien caché. Un chien aurait jappé de joie en voyant que sa provocation est acceptée, moi j’ai un grognement plus sombre gueule fermé, un son purement guttural … ainsi, je me retrouvai avec une louve sur le cadavre voulant me déloger, je ne me laissai pas faire avant qu’on roule comme deux idiots à terre dans l’herbe bleuté écrasant quelques mini fleurs blanchâtre et lumineuse… aussi rapide qu’elle je me releva et tourna autour, sur le cercle qu’on traçait en attente de l’autre. Mes pas étaient plus longs, plus souple signe que j’étais vraiment passé en mode prédation et j’avais tous mes sens déployés pour prévoir une de ses attaques… et elle se moqua, heureusement que j’ai le bracelet sinon j’aurais loupé cette petite pique légitime… alala maudite queue !

Il n’y a rien de non sexuel qui me venait en tête… bien sûr qu’un chien agite la queue quand il est content ! Un homme aussi ! Je crains avec mes pensées lubriques quand même… enfin ça n’empêche pas, que j’avais « encore » ce que je voulais et j’exultais d’une joie contenue…

« Et alors tu veux l’attraper ? » dis-je sur le même ton.

Elle profita de ma réplique pour pivoter brusquement et abattre sa patte sur mon cou et mes oreilles eurent tout juste le temps de se baisser pour ne pas se faire croquer ! cela me fit grogner d’amusement et puisqu’elle était proche de moi, je lui chopai le haut de la nuque avec mes crocs sans serrer sinon, voilà… et une de mes pattes se retrouva aussi dessus, je la poussais de mon corps.

Elle répondit par un simple grognement qui promettait une partie coriace avant de donner les première attaque, Lucian profita de leur rapprochement pour attaquer la nuque, nulle doute que s’il avait cherché à la blesser le sang aurait encore davantage souillé son pelage car elle pouvait sentir la pointe de ses crocs acérés. Elle les avait déjà senties avec plus de rudesse lorsqu’il l’avait sauvé d’une chute en plein vol. Il posa une patte sur elle pour la repousser, mais loin de se laisser faire, elle donna une violente ruade pour se redresser et dégager sa gueule de son cou.
Ils se retrouvèrent quelques secondes debout, l’un en appui sur l’autre, se cherchant de la gueule et forçant sur les antérieurs pour tenter de prendre le pas sur l’autre. La louve étant plus grande et trapue, elle parvint à passer sa tête au-dessus de celle du chien et l’enroula sur son cou pour le forcer à retourner au sol, appuyant de tout son poids pour le forcer à chuter sous elle.

Mais le dragon était malin, et utilisa la chute à son profit pour lui faucher les postérieurs et l’envoyer rouler au sol à son tour. Alva se redressa, n’appréciant que peu de mordre la poussière...enfin ici, l’herbe bleue et les pétales serait plus juste. Elle reprit alors ce cercle lent et délié, qui leur permettait de souffler et d’observer l’adversaire. La gueule ouverte, et la queue haute, tout dans l’attitude de la louve indiquait qu’elle prenait un plaisir non dissimulé à l’exercice. Même sans se servir de ses ombres, le dragon-chien se défendait bien et c’était toujours mieux d’avoir un adversaire à la hauteur... cette fois, elle lui laisserait la première attaque.

Et ça ne tarda pas à arriver …il bondit laissant croire qu’il allait l’attaquer de face mais en réalité il atterrit sur le côté, continuant à sauter avec agilité autour d’elle ou par-dessus, pour la dérouter… et quand elle eut un moment d’inattention, il la chargea sur les flancs chutant avec elle au sol dans un roulé boulé où il s‘accrochait à elle pour essayer de prendre le dessus… ils finirent par rouler et continuer leur tonneau dans la petite pente forestière. Lucian ne démordait rien même quand l’environnement ne les aide pas, il profitait de l’élan, pour essayer de pousser un peu plus sur son poitrail et tenter de revenir sur elle quand ils auraient fini de rouler…

Mais la louve blanche ne comptait pas se laisser faire et même si dans la pente son poids jouait contre elle, sa taille lui donnait un petit avantage qu’elle mis à profit dès qu’elle sentit la pente diminuer. Elle profita de l’élan pour donner un tour de roue supplémentaire, tentant tant bien que mal de contrôler le dernier roulement pour s’assurer la place du dessus. Et avec une petite pointe de chance insolente, elle y parvint, clouant le chien sous ses pattes, pesant de son poids sur lui pour l'empêcher de lui faucher les pattes comme la dernière fois.

Elle ramena sa grosse tête au-dessus de celle de Lucian, dévoilant ses crocs très satisfaite de cette position.
« Tu es sur le dos, ne reste plus qu'à me présenter ton cou et je serai ton alpha.» dit-elle pour l’enquiquiner un peu et le pousser à se rebeller encore davantage.

On roula comme deux forcenés voulant se défaire de l’un et l’autre mais à la fois se garder proche pour prendre le dessus ! Et à force de nous agiter on tomba dans la pente, donc nous étions sur une petite colline, chose que je n’avais pas vraiment identifié en jouant. Mais logique le daim avait sautillé et le dénivelé était assez fort sur la monté, nous forçant à pousser sur nos pattes pour le rattraper. Cela avait été une bonne idée pour la proie de faire ça… il aurait crevé de simples loups… quoique c’est endurant ! mais nous au contraire on avait donner de notre personne pour finir par le tuer ! Et là jouer… je grognai sous l’excitation et aussi l’effort de me battre avec elle ! Je ne vais pas dire que c’est simple, surtout que je gardai le défi de ne pas utiliser mes ombres pour m’échapper ou même la prendre à revers. Elle avait la force pour elle et moi l’agilité ! Et quand on chuta dans la pente, je mis à profit ma pugnacité, pour ne pas me laisser traîner mais au contraire continuer le combat ! Elle fit de même ! Son coup fut une demi-surprise puisqu’assez fort et je me sentit décollé du sol… non mais c’est quoi ces coups de bassins ?! Et je me retrouvai sur le dos, exultant un souffle coupé quand elle me plaqua au sol. Et elle eut la bonne idée de me coller pour pas que je lui fauche les pattes, mais tu as oublié que j’ai rabattue dans le peu de temps mes pattes arrière sur mon ventre et donc sous toi. Tu vas voler chérie !

Je pouffai entre mes crocs, quand elle me parla d’alpha ! Bah tiens j’allais te le dire ! Tu dois t’attendre que je me rebel, tu vas être servi ! Je lui attrapai entre mes dents son museau à la même manière qu’elle m’avait fait.

« Pas assez sage pour un bon loup ça… » reprenant ses propos d’avant et je lui donna un coup de reins pour dégager mes pattes et la pousser en même temps sur le côté. Je me remis à peine sur mes pattes que je lui sautait dessus. On avait atterrie en tout cas, dans une autre clairière composé de mini fleur blanche comme de pâquerettes des plus esthétiques, elle prenaient des couleurs chatoyante sous nos corps, laissant dégager de leur cœur de la musique fine, elles n’étaient pas odorante… cette musique semblait être la même qu’importe ce qui touchait les fins pétales.

Elle surplombait le dragon et cela l’amusait autant que ça titillait son côté alpha, mais cela restait dans le jeu pour le moment. Elle le taquina néanmoins sur le sujet, après tout il avait parlé de se mettre sur le dos et lui présenter son “bidou” et c’est comme ça qu’il finissait. Elle s’attendait à une rebuffade, et le contraire l’aurait sans doute déçue, mais elle ne s’était pas préparée à ce qu’il lui attrape le museau entre les crocs, et elle tenta en réflexe de le retirer immédiatement, mais les crocs de dragon, c’est bien plus pointu que ceux d’un loup et même si sous cette forme la pression qu’il pouvait mettre dans sa mâchoire était moindre que la sienne, la pointe lui entailla le haut du museau, la faisant grogner alors que quelques gouttes de sang coulaient sur sa truffe. Mais le dragon profita de l’effet de surprise pour la dégager d’un mouvement du bassin et la projeter de côté. Alva roula sur le coté, et n’eut pas le temps de se relever que le chien noir avait déjà bondit sur elle.

Il lui donna un coup de tête pour la coucher sur le sol et plaquer son corps contre le haut de son corps couché sur les flancs et poser ses pattes avant sur les siennes afin qu’elle ne puisse pas les utiliser. Il approcha son museau de son oreille évitant de se faire mordiller à son tour.
« J’accepte la révérence… si tu préfères ! » encore de la provocation.
Et voilà que c’était son tour de se retrouver plaquée au sol et bien entendu le dragon-chien ne se priva pas pour la taquiner en faisant référence à leur précédent échange. « Dans tes rêves.» gronda t’elle en tournant la tête cherchant à la mordre, mais son cou n’avait pas assez d’allonge dans cette position, elle profita donc de sa plus grande force pour donner un coup de hanche pour créer un soubresaut suffisant pour rouler en emportant Lucian dans le mouvement, même s’il se retrouva un moment sur son dos, elle refit de même pour l’emporter dans une nouvelle roulade musicale. Ils se retrouvèrent chacun face à l’autre, encore au sol, le souffle un peu plus court, entre la chasse et le jeu, il y avait de quoi. Ca avait beau être un jeu, l’instinct qui mettait à rude épreuve ses rapports avec son père, ne pouvait s'empêcher de réagir. Alors elle ne lui laissa pas plus le temps de souffler et se releva dans la seconde pour foncer à nouveau dans sa direction.

Lucian avait pouffé en se sentant rouler sur le côté une nouvelle fois… mais il ne bougea pas …il semblait l’attendre et dès qu’elle lui sauta dessus, il se mit sur le dos pour la repousser de ses quatre pattes et qu’elle tombe sur le sol puis roula sur le côté et lui sauta sur le cou, l’enlaçant de ses pattes avant pour la maintenir la tête et il lui croqua une oreille ! Sans lui faire mal, évitant d’y mettre trop ses crocs.
« Tché sure ? » dit-il la bouche encombrée par cette oreille.
Le sale cabot avait anticipé l’attaque et réussit à la remettre au sol pour...lui mordre l’oreille, se couchant cette fois sur elle pour la priver de ses mouvements. Elle secoua la tête, cherchant à mordre n’importe quelle partie de son assaillant.
« Certaine sale cabot ! Va coucher.»
« Je le suis déjà !» répliqua t’il.
Elle réussit à fourrer son nez sur le cou du chien, hélas sous cet angle, sa prise était moins bonne que celle du chien sur son oreille. Lucian put sentir un mouvement différent sous lui et bientôt ce n’était plus une louve au pelage blanc, mais Alva, sous son apparence habituel, la même lueur espiègle dans le regard toujours d’or.

Bien entendu, on ne se laissait pas faire et malgré la fatigue qui me prenait doucement mais sûrement après ce déploiement d‘énergie pour la chasse ainsi que ce combat qui semblait s'éterniser… Et je ne vais pas m’en plaindre. Je ne sais pas qui va gagner… et ça sera surement match nul, même si je vais essayer de prendre le déçu car c’est dans ma nature et dans la sienne ! Et c’est ça qui est bon ! En plus avec son coté alpha qui n’était plus refoulé, je suis certain que ça la chatouille bien comme il faut ! Bien entendu, j’ignorai que dans ses songes elle avait rêvé d’en plus de soumettre son père, un certain dragon bien connu qui essayait de lui bouffer l’oreille… ceci-dit c’est bien fluffy tout ça… mais bon bref pour le rêve si j’avais su, je pense que j’en aurais été flatter, signe qu’elle me considère bien plus ! Et c’est un compliment moins chaussette que ce qu'elle m’avait dit auparavant ! Et puis les petits mots doux de clébard… tant que ce n’est pas « toutou »… je m’en formalisais pas vraiment, jouant un peu le jeu, j’étais couché non ? Je suis un bon chien obéissant là !

Madame s'agitait …essayant sûrement de me choper le cou, mais peine perdue, ton allonge est réduite avec ma prise ! Soudainement, son agitation était bizarre sous moi… j’essayais de compenser pour rester sur le pelage doux et chaud de la louve et pas perdre ma prise qui m’échappai vraiment… c’est quoi ce bordel là ? Je mis vraiment un petit laps de temps avant de comprendre, qu’elle reprenait forme humaine… dans un sens, j’étais à mille lieu de penser qu’elle le ferait !

Je baissai la truffe me retrouvant allongé sur une … Alva sans poil… euh… d’accord ! Bon, je ne tiens plus d’oreille dans la gueule … mais niveau rapport de force… ce n’est plus trop égal. Mon regard doré, se releva dans les siens toujours doré, signe qu’elle était en mode louve et j’y lu de l’espièglerie. Et tu es contente de toi ? Bien soit… mes pattes allèrent sur ses paumes pour pas qu’elle me chope la tête… va y va me déloger en tant que gros chien des enfers…

« Drôle d’idée de changer les règles…a moins que ça veuille dire que j’ai gagné ? » dis-je sournoisement un rictus sur les babines. Ça ne me dérange pas de me remettre en humain, si elle veut changer les règles… au contraire, mais là…bref !

Elle referma ses mains sur mes pattes tout en dessinant un rictus matois sur ses lèvres. Je sentis un mouvement sous mon corps, mais plus petite maintenant, elle parvint à déloger ses jambes pour m’en enserrer la taille et tout en appuyant fermement contre mes coussinets, elle banda tous ses muscles pour me soulever juste assez pour essayer de me faire basculer sur le côté puis sur le dos.

« Gagné? Je ne crois pas..»

« Ah d’accord... » j'appuyais sur mes coussinets en relevant le buste pour avoir plus de force pour la contrer et pas me retrouver sur le dos. Je me colla au sol le plus possible, donc à elle pour qu’elle en chie à me soulever.
« Tu t’es pris un petit délire de faire ça sous forme humaine ? Tu n'as aucune chance ! » je pourrais ouvrir la gueule et lui menacer la nuque mais non, ça n’était pas intéressant comme lutte.

Elle serra les jambes plus fort pour me rendre la position plus inconfortable et me couper le souffle, et au prix d’un gros effort, bougea l’une de ses mains sur le côté en entraînant ma patte, pour me déséquilibrer… grognasse !

« Même humaine, je reste une louve..»

« Mouai… je peux pas répliquer que même sous forme humaine, je suis un chien. Ça ne le fait pas … »

Oui je me troll tout seul ? J’ai le droit non ? Qui me dirait le contraire… enfin bon, elle délogea sa main de ma patte et cela ne me facilitait pas la tâche ! j’essayais d’appuyer plus pour garder un bout… ses doigts … mais ce n’est pas pratique ces coussinets !!!! je ne peux pas lui choper les mains mieux !!! Et en plus elle serre fort ! Hum… je peux transplaner, mais non … j’aime continuer le défi jusqu’au bout et ça me stimule mentalement de me sortir de mes situations avec un handicape… tiens… je lui fis un rictus sombre sur les babines … je me lança au sol et comme elle était solidement amarré à moi, elle ne put que suivre le mouvement, pensant surement un instant être sur moi… mais je continua dans des roulades avec l’inertie et je dois dire que mes ombres aidaient de manière discrète pour nous imprimer le mouvement dans le but de lui tourner la tête… et je murmurai un truc peu compréhensible pour elle ! En tout cas, elle voulait reprendre le dessus et donc elle me tenait moins pour faire un mouvement de jambe dans le but de me retourner… Et quand le mouvement s’arrêta nous étions sur le côté… je me glissa, enroulant ma jambe (eh oui j’étais humain là, ma transformation mi-ombre mi lupine avait été fait pendant les roulé boulé) … à l’une des sienne, pour l’immobiliser et mes mains se plaquèrent dans les siennes où j’enroulai mes doigts dans les siens pour avoir la bonne prise … bon le détail que j‘oubliai était que j’ai tellement l’habitude de me transformer avec mes fringues, que j’en oubliant que j’étais aussi nu qu’elle. Et cela ne m’effleura pas l’esprit, trop galvanisé par le combat. De toute façon je n’étais pas collé à elle sur le reste de mon corps… le bracelet au poignet et ma chevalière à mon annulaire… seul vestige que je gardai constamment enfin pour la bague le bracelet non.

« Et tu vas tenter de te retransformer ? Ou tu fais ton humaine/louve ? »

Elle avait espéré que cette petite transformation aurait davantage déstabilisé Lucian et lui aurait laissé plus de marge de manœuvre pour le clouer au sol, mais à peine avait-elle commencé à initier son mouvement qu’il avait plaqué ses deux grosses pattes sur ses mains, la clouant sur place. Il avait gardé le contrôle, pourtant une telle métamorphose avait de quoi surprendre, surtout quand on sentait le corps changer contre soi. Belle preuve de sang froid, il fallait le lui accorder.

Mais elle n’avait pas dit son dernier mot, que ce soit dans le mouvement ou dans les sons. Elle avait enfin réussi à provoquer un déséquilibre en bougeant l’une de ses mains sous la patte du grand chien, mais Lucian profita de ça pour l'entraîner dans de nouvelles roulades. C’était étonnant d’être emporté aussi fort alors que le sol était quasiment redevenu plat à cet endroit, mais toujours dans l’exercice et parce qu'elle ne s’avouerait jamais vaincue, elle continua d’essayer de reprendre l’avantage. Elle s’écartait de lui pour tenter de ses bras d’imprimer une force inverse pour pouvoir maîtriser leurs positions mais lorsqu’ils s’immobilisèrent enfin, ils étaient tous deux de côté et Lucian ne perdit pas la seconde de surprise de la louve de découvrir que le chien avait laissé place à l’homme, pour immobiliser sa jambe, et affermir sa prise sur ses mains.

« C’était l’idée de départ... mais le combat serait très inégal Tu n’aurais aucune chance.» en vrai, il aurait toutes ses chances grâce à ses ombres, mais comme en dehors de cette roulade un peu aidée et de son petit changement de forme dans les ombres, il avait joué le jeu de ne pas s’en servir, elle continua sur le même registre.
« Tout dépend si on la joue fair play ! »

La jambe ainsi coincée, elle ne pouvait pas vraiment utiliser le bas de son corps pour fair eun nouveau pivot, ne lui restait que ses bras, Elle imprima une rotation au bras de Lucian pour l’obliger à le reculer vers son dos, tout en poussant sur le coude qui était contre le sol pour l'aider à se redresser et relever le haut de son corps tout en repoussant en arrière Lucian qui n’avait plus que deux solutions, soit libérer ses jambes, soit se retrouver le dos contre l’herbe dans une posture peu confortable.