I DON’T WANT TO SING THE SAD SONG ♦ FEAT. TRISTAN

I don't want to sing the sad song

Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

* Bien sûr que j'ai raison* pensa t'elle juste pour elle. Ce n'était pas l'heure de se questionner sur les cadeaux... Elle n'avait pas compris pourquoi ce terme, enfin elle ne l'aurait pas formulé ainsi, ce n'était pas quelque chose de matériel, ni un acte prémédité et réfléchi dans le but de faire plaisir à quelqu'un.  

La première fois, c'était un pur hasard qui avait posé sa main sur son ventre et fait ressurgir dans son esprit le souvenir de ce petit moment qu'il avait passé à "bidouter" alors qu'elle était en lui.
Il avait eu plusieurs fois ce geste sur lui-même, signe qu'il devait apprécier. Alors en se recouchant oui, elle l'avait fait plus sciemment sans pour autant avoir l'impression de faire un cadeau... C'était juste... Pour lui.

Elle aurait pu lui répondre simplement ça mais malgré la douleur dans sa tête, la fatigue ne l'accablait pas encore suffisamment cette fois pour que ça ne sonne pas trop étrange a ses propres pensées. Alors une description plus pragmatique ce n'était pas plus mal... Un acte désintéressé. Bon c'était peut être un cadeau alors. Un petit bonus à l'expérience "papouilles à distance" qui au fond était tout aussi désintéressée et tenait à une bien mince justification... La vraie raison n'était-elle pas simplement de prolonger encore un peu, de ne pas simplement dire "au-revoir" encore une fois ? Pourquoi avoir autant de mal à retirer ce fichu cristal alors qu'un au-revoir n'est pas un adieu. Ça n'avait pas de sens. Et si c'était ces idées-là qui perturbaient le plus la louve à cette seconde. Ce qui perturbait Lucian c'était encore cette notion de cadeau.

Comme ce soir-là, le dernier qui n'en était finalement pas tant un. Sur une pulsion qu'elle n'avait une fois de plus pas vraiment préméditée, elle lui avait offert un cadeau d'au-revoir sous forme d'un massage. Il avait admis ne pas recevoir souvent de cadeaux désintéressés et peut être aujourd'hui cherchait il aussi ce qu'elle attendait en retour inconsciemment... Mais la réponse était la même : rien. En y réfléchissant, elle pouvait en trouver : la promesse d'un autre vol au lever de soleil sur la montagne, une autre soirée avant son départ... Non, même en cherchant ce n'était en rien ce qui avait motivé ses gestes, elle n'avait juste pas d'explication ni de besoin ou d'envi de recevoir quelque chose en retour.  C'était un geste de louve pour quelqu'un... qui venait de lui dire merci. Un mot qui la toucha plus qu'elle n'aurait cru.
Elle se tourna dans son lit, s'appliquant sur les derniers mouvements tout en resserrant ses bras et son corps contre elle, les yeux clos, un geste manqué pour accrocher encore quelques secondes cette présence qui diminuait peu à peu dans sa tête.

C'était un geste de louve pour quelqu'un...qu'elle avait fini par apprécier un peu trop.
Elle s'attendait à sombrer dans le sommeil à la suite du dragon mais non, elle sentit simplement la petite boule disparaître. Elle ferma les yeux et délaissa son crâne pour porter la main au cristal, l'autre s'immobilisa, le plat de la main contre son ventre. Elle éprouvait un étrange contentement malgré que ce soit terminé, malgré les émotions parfois contradictoires qui avaient émaillé cette soirée, la joie, la peine, la curiosité, la colère, la passion. Sa main était toujours posée sur le tissu fluide alors qu'elle sentait cette part renaître au souvenir de ces quelques instants où ils s'étaient retrouvés.

Elle sentit cette vague d'envie revenir, et ses doigts dévièrent un peu plus bas avant de se crisper sur le tissu. Non, elle n'allait pas faire ça ? Enfin ce ne serait pas la première fois mais jamais elle n'avait fait ça en pensant à quelqu'un de précis.... Non, c'était étrange comme ça. Elle se redressa dans son lit un peu trop brusquement, lâchant un flot de douleur dans son crâne. Elle se passa les mains sur le visage, renvoyant ses cheveux en arrière.
*Bon sang Alva, qu'est-ce qui t'arrive ?*

Alva se leva pour faire quelques pas de nouveau et évacuer d'une autre façon les tensions dans son corps. Cette crispation dans son estomac ne la quittait pas... Ce devait être la faim, elle avait sauté le repas avec tout ça !
Elle prit une petite inspiration et un peu plus de contenance en même temps avant de lisser son vêtement de nuit et sortit dans le couloir. Elle se dirigea en silence vers l'étage inférieur, passant en revue cette nouvelle étrange soirée agrémentée de rires, de larmes, de souvenirs et de promesses.
Une faible lumière émanait du salon. Tristan devait encore avoir la tête trop pleine d'idées et veillait encore malgré l'heure tardive. Alva se dirigea vers le salon où elle trouva son père penché sur l'un de ses carnets.
« Pas encore couché ou déjà réveillé ?  » demanda t'elle en se calant dans l'encadrement de la porte.

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

La soirée avait été amusante et Mia était un parfait médicament pour faire oublier les soucis de la vie… certes, l’alpha n’avait pas partagé sa soirée avec sa fille aînée, mais il avait pu la passer en tête à tête avec deux jolies rousses qui faisaient battre son cœur. Et oui, même cette petite Morgenstern était presque de la famille à force. Il s’était couché avec la petite, de toute manière elle n’avait pas vraiment de chambre, elle finissait par trouver de la chaleur du lit d’un Hennessy… et cette habitude était assez amusante, cela lui rappelait Alva plus jeune et même encore maintenant. D’ailleurs, ça lui faisait toujours bizarre de ne pas la sentir dans ses draps, même quand l’un et l’autre avait leur vie, ces petits moments nocturnes est apaisant était comme un cocon qu’ils tissent ensemble, un moment où le père pouvait observer sa fille dormir quand Morphée lui faisait faux bond et se dire qu’il était heureux de la voir grandir chaque jour, qu’elle soit cette louve à ses côtés et à jamais… qu’il était heureux qu’elle soit devenu une alpha et la seconde de son projet de meute… que sous ses envies de vivre sa vie sans être sur le chemin, avait fini par la mener là où il était encore plus heureux de partager… égoïstement, il avait été ravi, bien entendu il s’était questionné si elle avait choisie ou trouvé ça nécessaire de devenir co alpha… mais à fond, il voyait bien que sa fille était enfin elle-même, qu’elle se sentait mieux. Cette crise affreuse n’avait été qu’un mal pour un bien !
Quand il se réveilla, son cerveau ne le laissait jamais en paix- il se sentit investi d’un devoir créatif combiné à la résolution d’un souci d’ordre mathématique que biologique de la synthétisation de molécules, qu’il avait fini par reporter à demain… La nuit porte conseil et chez Tristan c’est véritablement le cas ! Il devait se lever… Mia dormait sur lui… mais véritablement, la petite avait investi son torse la bouche entrouverte ne laissant à peine son visage visible sous sa longue chevelure bouclée. Cela l'amusait, se disant qu’il avait eu chaud… la raison était maintenant évidente ! Avec délicatesse, il la fit basculer sur le matelas et attrapa un carnet sous son lit… griffonnant avant que sa tête parte ailleurs… et cela le maintenir éveillé suffisamment longtemps, pour qu’il n’arrive plus à sombrer… fichue insomnie !

Il fut donc contraint de se lever, silencieusement, allant se faire un thé dans la cuisine et rejoignit le salon. Mais avant cela il s’était arrêté devant la porte de chambre de sa fille ainée, elle semblait s’y trouver, encore une discussion ou bien assoupi ? Bonne question… Enfin bon, il alla donc se faire sa drogue et s’installa dans le canapé en cuir confortable près de la cheminée apaisante. Sa main guidait son stylo dans les évènements nocturnes le préoccupant, il relierait le tout à tête reposée… mais là il était concentré et souvent ses secrets étaient compréhensibles que par l’intéressé, tout comme les esquisses noircissant aussi ses pages.

Il ne sut combien de temps il était là quand une odeur familière et surtout une voix le fit relever la tête vers son étoile contre l’encadrement. Il lui fit un beau rictus.

« Éveillé plutôt. Et toi ? Tu vas te coucher ? Il me reste du thé si tu veux. » il portait son peignoir bleu marine en soie avec le liseret doré.
« Tu as des biscuits avec ton thé ? » demanda t'elle avec une petite moue enfantine.

Non, il n’avait pas de biscuits avec son thé, puisqu’il n’avait pas spécialement faim… il eut un petit sourire amusé à cette moue de bébé louve.

« Non, mais tu peux aller en chercher avant de me tenir compagnie. » elle n’avait pas répondu à sa question sur le fait de se coucher. « Ou réchauffer ton repas. » souligna t’il malicieusement.
« Excellente idée » dit-elle en rebondissant sur le repas. « Je reviens tout de suite. » dit-elle avant de s'éclipser.
L’homme profita pour finaliser ses idées et referma le carnet dès qu’elle refit son apparition avec un plateau soutenant son repas, un verre d'eau légèrement trouble et quelques biscuits, qu'elle déposa sur un coin de table, Tristan reconnut le cachet d’aspirine et conclut donc qu’elle avait abusé du cristal, de toute manière pour être levé encore à cette heure sans avoir manger, il n’avait pas d’autres solutions. Il ne savait pas quoi en penser, quelque chose le dérangeait, néanmoins il estimait n’avoir aucune raison de l’être. Hormis le fait qu'ils auraient dû demander deux cristaux… enfin pour les quelques conversations qu’il avait avec Blanche, il estimait qu’il pourrait presque le donner à sa fille. Bon là ce n’est que de la frustration et sûrement un brin d’envie ou d’irritation de n’avoir pas eu Blanche. Rien de bien méchant, juste un manque alimentant d’autres questions tout à fait superficielles !

« Sur quoi tu travailles ? » demanda t'elle avant d'attaquer son repas par le verre d'eau.

« J’ai quitté le labo hier soir avec un dilemme concernant la synthétisation de molécules. J’ai trouvé simplement ma réponse. Et puis j’ai eu une idée de peinture. » dit-il en ouvrant son carnet à la page gribouiller d’une esquisse composant des éléments abstraits mais où on pouvait voir en clignant des yeux pour les flouter une meute de loups courant.
Alva sourit après avoir dû foncer un peu les sourcils sous l'effort de vision pour distinguer les formes dans l'esquisse. « Un nouveau projet peinture. J'ai hâte de voir ce que ça donnera. Si seulement je savais un peu mieux dessiner. » dit-elle avant de prendre une première bouchée de son repas tardif.

« Tu pourras composer, cela m’inspire toujours plus et j’ai besoin de réaliser des mouvements dynamiques. » proposa l’alpha ravi.
« Avec plaisir » confirma Alva avec un sourire.

Elle reposa sa fourchette quelques instants et s'essuya les lèvres. « Lucian a vu passé Blanche mais elle allait se coucher directement, apparemment ses entraînements l'épuisent. Mais elle pense à toi. »
Ah ? C’est une bonne nouvelle qu’elle pense à lui… mais bon, il devait surement s’estimer chanceux d’avoir des nouvelles par le cristal qu’aucune. Et même s’il devait être joyeux de cette information, il la prit d’une manière plus … terne. Lui aussi pensait souvent à elle. Cette histoire était un peu plus complexe qu’il ne l’aurait cru et au fond, il se demandait si la fée n’allait pas déchanter de la vie de meute un bien simplement de ses projets…aussi reine que fut-elle un jour. Elle reste une créature magique mais loin d’être soumise à de quelconque instincts ou de comprendre la différence entre gouverner des hommes ou des loups. Il avait peur de s’être aveuglé par amour. Enfin au pire, elle ne prendra pas part, chose qu’il en doute… et ils en avaient parlé. À moins que ça soit la peur de la soif qui allait le tourmenter ? Non pas que sa fille était dangereuse non, mais la fée le pensait sûrement. Enfin bon, tout cela serait plus limpide en face à face à son retour au printemps que via un cristal frustrant.

« C’est gentil de couvrir les sentiments de son amie. Comme toujours. Enfin que cela soit vrai ou non, c’est appréciable. » dit-il un peu plus neutre qu’il aurait aimé l’être.

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Elle était contente de voir son père encore éveillé. Elle n'aurait pas à manger seule avec ses pensées dans la cuisine et puis elle l'avait un peu abandonné pour le repas, c'était l'occasion de se rattraper. Alors quand il proposa avec malice qu'elle aille réchauffer son repas avant de lui tenir compagnie, elle ne se fit pas prier et accepta avec un large sourire.

Elle alla jusqu'à la cuisine où elle plaça les restes du repas du soir dans le four pour les réchauffer. Pendant ce temps elle se rendit jusqu'à l'armoire à pharmacie pour récupérer de l'aspirine puis rassembla le tout sur un plateau et rejoignit son père. Au moins, son mal était moins fort que la dernière fois, l'aspirine ne suffirait probablement pas à l'annihiler mais elle devrait la soulager au moins un peu.

Lorsqu'elle revint au salon, Tristan avait rangé son carnet signe qu'il voulait discuter et pas juste profiter de sa présence comme ils pouvaient le faire parfois tous les deux. Chacun vacant à ses occupations mais s'imprégnant de l'odeur et de l'aura de l'autre dans un cocon chaleureux.

Comme souvent Tristan vivait une de ses insomnies nées des idées qui tournaient dans son cerveau que ce soit pour son travail où un trop plein de créativité...et ce soir c'était apparemment un mélange des deux.

Elle avait toujours admiré le talent de son père pour savoir faire passer tant d'idées et d'émotions dans ses peintures. Alva n'avait aucun talent pour le pictural, cela l'avait même profondément frustré plus jeune de ne pouvoir retrouver les traces de son père sur ce chemin. Puis, elle avait eu cette petite trace d'amertume en découvrant les dessins de Eden, rien de très dérangeant, pas une réelle jalousie, plus de retrouver la déception de l'enfant en elle de ne pas être à la hauteur de son père.

Mais elle était assez grande aujourd'hui pour savoir que ce qui les liait ne tenait pas a un talent partagé mais transcendait tout. Et il lui confirmait encore en lui proposant de jouer pendant qu'il peignait. Ils le faisaient souvent et si la musique inspirait le peintre, les couleurs sur la toile apportaient indéniablement à la composition musicale de la louve.

Le repas de ce soir n'avait pas trop souffert du réchauffage et les saveurs étaient presque intactes. Elle posa néanmoins sa fourchette, se disant que Tristan espérait sans doute avoir des nouvelles de Blanche, comme il l'avait interrogée tout à l'heure.

Elle ne savait pas trop par où attaquer la question sans risquer de s'énerver comme elle l'avait fait contre Lucian tout à l'heure. Ça avait été injuste, elle qui s'était emportée sur le fait qu'il ait payé les pots cassés avec Blanche, elle lui avait fait subir la même chose... Maudite colère. Non, ce serait mieux d'entamer avec quelque chose de moins négatif.

Mais même cette pensée plus positive ne porta pas au but et la réponse de son père était peu convaincante.
« Je ne sais pas s'il cherchait à la couvrir, il ne le fait pas systématiquement. Mais, je pense que tu lui manques sincèrement. »
 « Tant mieux.  » répondit l’alpha avec un faible sourire. Il semblerait plus chercher à la rassurer qu'autre chose.    « Tu peux manger, j’ai entendu ton ventre gargouiller depuis le salon.  » fit-il plus léger dans sa voix cette fois.  Son "tant mieux" avait été plus brut, ça ne sautait peut-être pas aux oreilles mais elle le connaissait suffisamment pour entendre la différence.

Elle repris sa fourchette après avoir roulé des yeux mais oui, elle avait faim. Si les souvenirs, la folie d'un contact et l'apaisement d'une mise au lit lui avaient fait oublié le repas qui lui manquait...son estomac lui, n'était pas décidé à se laisser ignorer ainsi ! Elle portait toujours le cristal et le collier ouvert visible sur le décolleté de son pyjama, et ses cheveux cascadant de chaque côtés de son visage, ondulant très légèrement jusqu'à ses épaules.Après avoir avalé une bouchée de plus, elle releva son regard sur Tristan et lui demanda comme elle le faisait plus petite lorsqu'elle voulait le pousser à se confier et qu'elle hésitait sur l'angle d'attaque ou le moment.
« Un penny pour tes pensées...ou.. » elle prit l'un des biscuits qui attendait sur la soucoupe près de son assiette et le présenta lever devant elle entre ses doigts. « Un biscuit pour tes pensées ! »
L’homme lui sourit tendrement et passa sa main sur sa longue chevelure blonde pour mettre une mèche derrière son oreille d’un geste d’une grande douceur.
 « Rien d’important. Ta migraine est forte ? Avant de te coucher tu pourras mettre de l’essence de menthe ça atténuera peut-être. »
« J'y survivrai, c'est moins fort que la dernière fois, mais je suivrai ton conseil. » dit-elle en penchant un peu la tête pour que sa joue vienne toucher la main de son père.  « Mais ce n'est pas beau de mentir Monsieur le Duc. »
 « C’est au bout de combien de temps que vous ressentez les effets  ? » demanda t’il par curiosité mais surtout elle sentait que s’était aussi le coté scientifique. Puis il haussa les épaules  « Ce n’est point un mensonge, je juge cela pas important, nuance. »
« Quelques heures. Ça commence au bout de deux ou trois heures peut-être. Après c'est sans doute variable selon les individus. » expliqua-t-elle pour répondre au Docteur Hennessy.  « Si tu le dis. Tu veux savoir ce que j'ai pu apprendre sur Blanche ? Où ce n'est pas important non plus ? »

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

[right]Début Décembre 1901 - Avalon / Londres


Lucian ne couvrait pas « systématiquement » Blanche, il est ravi de l’entendre, puisqu’au moyen orient le dragon avait quand même essayé de limiter la casse entre eux. Preuve, qu’il voulait que son amie soit heureuse ou avec quelqu’un… allé savoir les raisons autre que l’attachement, pouvant pousser Lucian à faire preuve de gentillesse en transmettant ça à sa fille. En avait-il besoin ? Lui, Tristan jacob Hennessy d’être rassuré sur les sentiments de sa belle ? Alva avait-elle laissé sous-entendre qu’il était lésé par le manque de communication ou bien simplement, déçu ? Au point que Lucian, veuille communiquer une information pour éviter l’inquiétude du compagnon laissé sur la touche ? Il n’en savait rien, mais qu’importe la raison, il ne voulait pas voir le côté bienveillant, mais clairement l’irritation que sa compagne avait souhaité bonne nuit à son chevalier sans réclamer un petit « coucou ou même bonne nuit » à l’homme qu’elle prétendait aimer… oui lui l’aurait fait, coupant quelques minutes la conversation entre sa fille et son doudou, sans pour autant les privés d’un long moment, juste un petit geste, qui manquait cruellement à l’alpha. Alors bon, il répondit de manière plus abrupte ne voulant pas expliquer la pointe désagréable lui perçant la poitrine… et même si Alva lui sortait cette sempiternelle phrase qu’il trouvait toujours très mignonne, il n’avait pas envie de lui donner le fond de ses pensées, injustes et peu reluisantes.

Et en parlant de ça, il se prit quelques minutes pour la toiser plus longuement, elle semblait contente, apaisée et avait ôté son chignon trop serré. Pourquoi ? Surement pour s’allonger et ne pas être dérangé par la tignasse. Elle était indéniablement plus belle, plus naturelle sans cette coiffure professionnelle. De toute manière, il n’avait pas en face de lui le masque « Duchesse Hennessy », mais le vrai visage de sa fille, ce visage qu’il aimait follement et qui lui rappelait à la fois sa bien aimée jumelle.
Qu’est-ce qu’elle te ressemble Grace… tu serais fière de cette battante, surtout qu’elle est un alpha comme nous… une louve étoilée pensa t’il avec beaucoup trop d’émotion dans son corps, alors qu’il la taquinait. Il devait trouver un sujet plus intéressant et l’état de sa fille était… elle souffrait d’une belle migraine et il ne prix nullement la conséquence, avant qu’elle lui avoue son expérience de quand cela commence…Tristan arqua un sourcil, jetant un regard à sa pendule calculant sans peine le temps qui s’était écoulé entre le moment du repas vers les 19h30 et là … il était 02h du matin.

« Six heures trente environs … » il secoua un peu la tête … ils ont parlé tout ce temps… Cela était énorme et la communication avait dû être super fluide. De quoi, irriter un peu concernant ce moment qu’il aurait aimé partager avec sa compagne. Il ne pouvait nier, qu’à cet instant, il eut une pointe de jalousie… mais il la chassa se disant que ça n’avait aucun sens, autre qu’une confirmation : Alva et Lucian avaient suffisamment de chose à se dire pour converser presque sept heures… et ce n’est pas rien venant d’Alva, elle ne pouvait nier que son doudou Dragon avait de la place quelque part. Filtrait-elle avec le dragon malgré la distance ? Finalement, il allait lui donner la garde du cristal, toujours contre sa poitrine, elle avait l’air de plus l’utiliser que lui.

Alors qu'il s’en voulait d’être aussi amer, sa fille lui balança une poque tout à fait justifiée. Il se tourna face à elle, ramenant sa jambe pliée sur le sofa et le bras en équerre pour poser sa tête, observant de ses yeux acier.

« Touché. Oui, je t’écoute petite espionne. » taquina t’il en lui poquant la joue de son doigt. Il était curieux d’en apprendre plus et surtout à quel niveau Lucian avait été honnête avec elle.

« Bon j'imagine que tu sais déjà pour l'organisation de Avalon, les racines, celles dont Blanche se sent les plus proches, ses entraînements avec sa grand mère et sa tante qui semble aussi... impossible que Lucian et qui apparemment a hâte de te voir. » commença Alva en s'interrompant le temps de reprendre une bouchée de son plat

« Vaguement pour les racines, elle n’avait pas chercher à se rapprocher d’un groupe à notre dernière conversation. En revanche pour les entraînements elle m’en parle très souvent. » avoua le loup un peu déconfit mais cela ne se voyait pas sur son visage. « Comment ça aussi « impossible » que Lucian ? Et pour quelle raison elle souhaite me voir ?
Souhaite-t-elle venir sur Terre au printemps ? » s’interrogea le loup se disant que déjà il avait suffsiament à faire avec un énergumène de dragon si en prime il a rencontré son alter égo féminin et qui en prime se glisse dans les valises… eh bien, l’alpha allait avoir besoin de patience… car la « tante » de Blanche signifiait des repas de famille et de rencontre régulière.

« Elle n'a toujours pas choisi mais apparemment ce sera un passage obligé. » précisa sa fille avant de soupirer face aux autres questions de l'alpha… il se demanda bien, est-ce la quantité ou simplement qu’elle n’avait pas trop d'idées de l'ampleur des dégâts ? En tout cas, pour les racines, il hocha la tête, peut-être que sa compagne lui en parlera. « Impossible car elle semble du genre à ne pas respecter les règles...puissance, démesurée... ce genre de choses. Pourquoi te voir ? De la curiosité j'imagine, preuve que Blanche a dû beaucoup lui parler de toi. Et apparemment oui, elle a décidé d'accompagner Blanche sur Terre au printemps. »

Il fit une petite moue contrariée sur le sujet de la puissance et le manque de respect des règles. Lucian, avait dû lui décrire un peu le personnage. Une personnalité qui semblait être dans les bagages au printemps, une bonne ou une mauvaise chose ? Allez savoir pourquoi… et il était à demi flatté qu’au fond Blanche avait parlé de lui, pour attirer le regard d’un membre de sa famille. Bien entendu, il ignorait que l'intérêt de Morgause était un mélange de multiples envies. Pour sa part, il ne sait comment le prendre, alors il le prend comme ça, comme un intérêt flatteur, tout comme le sien serait curieux de rencontrer la famille de sa compagne.

« Je vois, on va avoir des repas de familles chaotiques. » dit-il avant de reprendre « Elle doit surement venir pour continuer l'entraînement de Blanche, ce n’est pas en quelque mois qu’elle peut développer ses pouvoirs ou même les maîtriser. C’est une bonne chose… assez sérieux même. je pourrais en apprendre plus sur Avalon avec une native et négocier un accord politique, surtout si elle est puissante, me semble que Blanche m’a dit qu’ils jugeaient beaucoup sur ça. » Tristan ne perdait jamais le nord sur les intérêts découlant des relations.

« Oui, si j'ai bien compris la puissance est un facteur important. Et Blanche a une famille puissante, ça devrait l'aider à faire face à ceux qui lui sont opposés à cause de son sang mêlé. » continua t’elle.

« De solide allié en devenir alors. Nous verrosn donc cette tante, comment elle est. Au pire, on l’enverra jouer avec les enfants dans le bac à sable avec Lucian. » finit-il par taquiner. « Ils nous feront un joli château imaginaire. Je suppose qu’ils doivent s'entendre pour qu’il t’ai parler d'elle et t’informes de son double souhait ? »
Alva afficha un rictus amusé tout en s'essuyant les lèvres maintenant que son assiette était terminée.

« Et ils seront bien capable de nous ensevelir dedans. » elle s'adossa plus confortablement sur le sofa. « Ils ont l'air assez proche oui. Ils ont rencontré Merlin aussi... Toute la légende Arthurienne est la bas.»

L’alpha eut un petit rire imaginant leurs trois têtes dans le sable avec deux infernaux gamins, voulant leur coiffer de bien douteuses coiffures. Quant à savoir à quel niveau de « proche », ils étaient, en connaissant la bête qu’était Lucian, il devait avoir trouver une amante dans ce monde… mais la question qui venait en tête à Tristan était : comment sa fille le vivait et si cela avait un impact sur elle ? Déjà qu’elle lui certifie qu’ils n’étaient « juste » qu'amis… enfin bon, elle finira bien par lui dire, si un jour cette amitié est plus. Enfin bon, qu’importe, il l’observa, n'allant pas sur ce terrain glissant, l’homme avait passé six heures avec son « amie » au lieu de les passer à forniquer… peut-être qu’il l’avait fait avant ? Ou pas… qui c’est. Tant qu’Alva n'est pas déshonoré par son comportement et qu’elle est heureuse, l’alpha n’avait pas à mettre son nez dedans… mais il savait que c'était difficile… il n’y arrivait pas. on parlait de sa fille quand même, la prunelle de ses yeux et l’être le plus important sur cette terre… Il est normal qu'il se pose des questions sur cette relation étrange, après concernant Morgause (s'il se souvient bien) et Lucian, il s‘en fichait clairement tant que cela ne fait rien sur sa fille de dommageable.

« Comme quoi les histoire de conte c’est de famille. » après tout Blanche Neige était bien un conte… « Je vois. Blanche doit être ravie que son chevalier s’entende avec sa famille. » il sondait plus pour le niveau de connaissance de sa fille, même si cela allait aussi dans leur future relation avec cette Morgause. Il était quand même curieux, qu’elle lui parle d’un sujet comme celui-ci et non dans le vif de la soif… cela ne devait pas être plaisant, donc il lui laissait ce sujet en attendant.

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Six heures trente environ.... Alva avait suivi le regard de son père vers l'horloge et découvrait la durée de cette soirée avec lui. Elle eut une petite grimace, ça allait être dur demain ... Enfin tout à l'heure. Encore heureux que c'était dimanche et qu'elle commençait un peu plus tard même si elle était de garde au poste. Au moins avait-elle pleinement profité de ce jour de repos. Lorsque son regard revint sur le visage de Tristan, elle ne savait pas vraiment comment interpréter ce mouvement de sa tête. Trouvait-il inconscient de sa part d'être restée aussi longtemps connecté au cristal... plus de trois heures après l'apparition des premiers symptômes de la migraine ? Se faisait il encore des idées sur sa relation avec le dragon, une forme de relation qu'il désapprouve ? Et connaissant l'image de l'homme et sa réputation qui n'était pas usurpée, ce serait assez compréhensible. Et franchement si Mia venait la voir en lui parlant d'un garçon de ce genre.... la louve s'inquièterait probablement. Où venait-il de faire la comparaison avec la durée des appels qu'il passait avec Blanche... Et qui ne devait jamais dépasser les deux heures, sinon il n'aurait pas eu besoin de lui poser la question sur le temps d'apparition des symptômes.

Ce constat la désola pour lui et elle avait l'impression que quoi qu'elle dise où aborde comme sujet, cela allait les ramener à Blanche alors il était temps de passer au sujet principal. Toutefois sentir l'amertume de son père la poussa à ne pas d'emblée se lancer dans la partie difficile et elle commença par les banalités dont il était plus que probablement déjà au courant. Et elle avait vu juste puisque la seule nouveauté sembla être sa description de Morgause, qui souleva quelques questions et déjà son père réfléchissait à ce qu'il pourrait tirer de cette nouvelle relation : savoir et influence.

Et après s'être moqué des deux ingérables à venir et d'un château de sable imaginaire, Tristan s'interrogea sur le lien entre Morgause et Lucian. Et pour tout dire, Alva ne savait pas trop. De ce qu'elle avait compris, ils avaient dû passer la journée ensemble à vérifier lequel des deux était le plus fort et à composer... Et cette révélation lui fit bizarre, c'était exactement ce qu'ils avaient fait après le pique nique.... Se battre et se lancer dans ce défi sur dix points et composer pour le mariage de Andy et se laisser emporter plus loin même dans la musique. Et connaissant Lucian et son rapport aux femmes, il y avait peu d'illusions à se faire sur d'autres occupations plus charnelles... A moins qu’elle ne soit une vieille femme défraichit... mais elle en doutait, il suffisait de voir Blanche qui avait toujours l’air d’une jeune première a plus d’un millénaire déjà... Non, elle ne se faisait pas d’illusions et au fond il faisait ce qu’il voulait avec qui il voulait. Bon sang, et elle avait cédé derrière ce miroir ? Sans cette coupure elle se serait bêtement ajoutée à la liste ? Après tout, même technique même résultat non ? Bon sang Alva... Et cette femme prévoyait de rentrer avec lui... Mais pourtant c'était avec elle qu'il avait passé la soirée et une partie de la nuit et qu'il avait partagé ses souvenirs...quoi penser de tout ça ?

Elle se contenta d'une réponse franche mais préféra orienter vers les autres figures arthuriennes du tableau pour ne pas y penser justement. Il était trop tard et sa tête trop douloureuse pour avoir l'esprit clair sur tout ça.
« J'imagine oui, c'est toujours plus facile quand tout le monde s'entend. » dit-elle en se redressant pour se verser un peu de thé pour clore ce repas de nuit et entamer l'autre point, celui qui devait le plus intéresser son père. Celui-ci avait observé sa réaction mais ne dit rien. « Je l'ai aussi questionné sur la réaction de Blanche pour la soif. C'était bien lui qui est arrivé quand vous parliez. Et elle a sauté sur l'occasion et il s'est pris les reproches à notre place, ils se sont disputés et elle lui a grosso modo dit la même chose qu'à toi, qu'elle vous laissait une chance de continuer. » conclut-elle en prenant une gorgée du breuvage encore fumant.

Tristan posa son regard sur elle et elle savait qu’au vu de son nez légèrement retroussé, qu’il était contrarié. Elle pouvait le comprendre. Elle même l'avait été. Il continua dans son mouvement à se remettant dos au sofa, le regard accrochant un des tableaux du manoir… puis soupira avant de la toiser à nouveau. « Ils sont allés jusqu’à se disputer ? Il n’a pas apprécié les reproches pour garder secret à ta demande ? »
« Oui et il n'a pas non plus apprécié sa réaction face à tout ça je crois. Et qu'elle ne donne pas plus de valeur a son avis sur ce point. » expliqua t'elle.
« Pour la raison que vous vous fréquenter ? » cela sortie un peu tout seul et sur le coup de la surprise, elle écarquilla un peu les yeux. Il secoua la tête indigné de son impulsivité « Et comment était sa réaction à Blanche ? »
« Non. Pour la raison qu'il comprend ce que c'est et pas elle. » dit-elle un peu plus sur la défensive qu'elle ne l'aurait voulu. « Pour elle, je ne sais pas trop. Il a passé plus de temps à pester qu'autre chose. Enfin je ne sais pas s'il n'a pas voulu me dire où s'il n'est pas vraiment plus fixé que nous. Elle est revenue le voir au bout de quelques semaines pour faire la paix et il n'est pas revenu sur le sujet par la suite. »

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Alva semblait un peu ailleurs ou même tendu quelques instants au sujet du lien entre le dragon et l‘enchanteresse. Et elle pouvait parler de lui et ses réponses laconiques, elle ne faisait pas mieux… et il avait encore plus de questions ou de doute… hum, il finirait par attraper Lucian à son retour si Alva continue à le fréquenter autant qu’avant son départ ou dans ces conversations d’une longueurs édifiantes (et malheureusement enviable). Juste de lui rappeler que cette femme, n’était pas juste une belle blonde, mais une femme au-dessus de la majorité vivante et qu’il lui devait un respect sous peine de prendre les conséquences, dragon puissant ou non ! Tristan trouvera bien de quoi l’emmerder suffisamment pour qu’il n’ai plus envie de tourmenter SA fille ou de se tenir bien avec elle. et il n’aurait aucun scrupule à user de Blanche pour ça. Bref et il aurait une conversation avec sa fille, puisqu’il était étonnant qu’elle fréquente un homme à la mauvaise réputation, même si -encore une fois- Blanche avait donné des éléments à Tristan sur sa personnalité au moyen orient, l’alpha avait vu quelques facettes de l’homme, sans pour autant les accepter complètement. En revanche, il faisait confiance à Alva pour ses choix… et il se tiendrait prêt à l’écouter si elle avait besoin de se confier… que ça lui plaise ou non, il s’était toujours dit qu’elle choisirait. Enfin, il se projetait sûrement pour rien.

Bon, après une tasse de thé, la louve est venue sur le vrai sujet… la soif et franchement, cela lui déplaît que davantage, Blanche avait bien profité de l’occasion pour clore une conversation, qui aurait pu découler sur un côté plus positif et plus rassurant. Non, elle s’était immédiatement réfugiée vers « son » chevalier ! Telle une bouée ! Préfèrent rompre le contact avec lui en osant dire qu’elle était demandée… Il soupira. Il ne devait pas se vexer, pourtant il sentait cela venir. Mais ce qui le retenait fut la suite … Elle avait accablé le dragon d’avoir gardé le secret ? Sérieusement ? Puis ils se sont disputés ? … que d’injustice ! Il s’était contenté de suivre le souhait d’Alva ( et voilà un point de loyauté intéressant)… et cette dispute était au sujet de la soif ou bien le fait qu’on lui fasse des reproches ? Bon, il aurait pu se contenter de tout ça ou simplement de la fin, mais elle lui passa au-dessus de la tête… car il avait un « grosso modo », d’un discours similaire entre lui et Lucian… il n’apprenait rien de plus.

Et voilà que Blanche n’accordait pas plus de crédit à Lucian ? Donc lui-même n’en avait pas eu ?! Il voulait bien admettre qu’il pouvait être taxé de père trop épris de sa fille, mais quand même Lucian ! Il était ami de Blanche depuis tant de siècles et il devait être plus ou moins neutre ? Surtout qu’il avait des arguments ! Enfin, vu le personnage, Tristan ne doutait pas un seul instant que le dragon soit capable de sortir mille pirouettes à la minute ou même d’être pragmatique comme avoir fait un collier ! Un collier !! Blanche le savait lui-même lui avait dit ! Il sentait l’irritation le prendre et la phrase sur la fréquentation de sa fille sortie tout seul… il était altéré … puis secoua la tête allant sur l’autre point la « réaction » réelle de Blanche… tout cela allait bien loin pour un sujet assez bien contenu… il serra la mâchoire, non cela ne le ferait pas à long terme, sur ce genre de chose Blanche voit Alva comme un monstre et ne porte aucun crédit aux hommes de sa vie ! Tiens pour une fois, il s‘incluait avec l’autre énergumène…

Il comprend ? Oui c’est un prédateur… il doit concevoir qu’une pulsion pouvait entraîner des ravages mais peut-être pas autant que la folie de… hum il se souvenait de la colère du dragon quand on lui avait pris sa princesse. Ah peut-être que sur ce point oui, après tout il était bigrement colérique. Alva était sur la défensive, à la suite de son propos un sujet sensible au vu de sa réaction, ça aussi ça commençait à l’irriter… pour être franc, il l’était à cause du sujet et de la pique de glace dans sa poitrine.
Pardon ? Quelques semaines ? Ils se sont disputés à ce point ?! La nouvelle interpella Tristan qui ouvrit un peu plus ses yeux à son tour et secoua la tête en soupirant de manière plus audible cette fois. Sacrée dispute !

« Quelques semaines ! C’est aberrant ! Ce n’est pas rien… nous avons déjà assisté à une de leur dispute en revenant du Moyen orient, au pire ils se boudent une heure… mais des semaines ! » il secoua la tête. « Le sujet est donc sensible et je trouve ça injuste qu’elle ne porte pas plus de crédit à son chevalier ou même qu'à moi… Non, je suis vexé. » formula t’il d’un ton tranchant, signe qu’il était irrité. Il se leva. « C’est ridicule, le sujet est maîtrisé et tu as même un palliatif fait par les bons soins de Lucian ! J’avais discuté avant avec elle ! Mais apparemment, le sujet était trop sensible pour elle, entraînant une dispute à ton sujet entre eux ! Et je devrais me contenter d’une maigre phrase « je nous laisse une chance ? » me voilà ravi de l’apprendre ! Tout comme le fait qu’elle pense à moi mais ne me parle pas ! Qu’est-ce que ça sera le jour où elle devra constater que les loups sont des prédateurs et pas des chiens de salons ! » la fin était un brin cynique, elle le savait bien, elle n’aimait pas les loups avant de le rencontrer et peut-être que le problème venait de là ! Il était un loup, navré pour ça… non pas du tout, si elle ne pouvait pas composer avec des prédateurs donc c'est certainement plus difficile, alors à quoi bon ? Il s’emporta de cette colère froide, marchant un peu dans le salon, pourtant l’atmosphère autour de lui était tempétueuse. Il se força au calme, pour ne pas trop stimuler sa fille. Puis il soupira haussant les épaules. « Qu’importe. Je n’aurais pas dû te demander de faire ça, je n’ai aucune information plaisante au contraire. Excuse-moi, ainsi que pour mon impulsion sur ta fréquentation. » il se radoucit un peu, mais il continua sa marche pour se rendre près de l’immense fenêtre et observer main dans le dos le jardin. Voilà ce qui l'énerve, c’est qu'il sentait les remous du Moyen orient revenir… il n’était pas le seul à devoir montrer patte blanche et faire des efforts ! Non, elle aussi devait en faire et si elle ne pouvait pas, alors à quoi bon ? Il tournait en rond dans sa tête… car cette peur l'empêchait de bien réfléchir, il le savait et pourtant, il avait besoin de l’exprimer et son regard était entièrement doré dès qu’il s’était levé.

I don’t want to sing the sad song

Alva + Tristan

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La louve voyait peu à peu les réactions se dessiner sur le visage de son père. S’ils n’avaient pas été là que tous les deux et si elle ne le connaissait pas si bien, il n’aurait rien eu à lire sur ces traits toujours si élégants, toujours si impénétrables... Mais ici, il pouvait se passer du masque du dirigeant et même de celui de l’alpha, même si tout dans l’éducation de son Duc de père le poussait à cette retenue en permanence. Elle admirait ça chez lui, était-ce plus facile lorsque la soif ne menaçait pas sa raison ? Ses émotions étaient-elles aussi bouillonnantes donnant l’impression d’être un volcan sans cesse prêt à exploser (exploser oui, c’était le bon mot pour ce qui s’était passé derrière ce miroir d’oracles) ? Combattait-il avec cette classe innée les mêmes déferlantes ? Sans doute... et elle ne l’en admirait que plus.

Oui la dispute avait duré, et Alva avait compris que la soif et les reproches n’en étaient pas le seul sujet, peut être que cette bouderie du Moyen-Orient n’était pas totalement résolue. Et puis, il fallait y ajouter l’état de fatigue mentale de Lucian... mais ça, elle n’avait pas à en parler, même si elle n’avait pas ou peu de secrets pour son père, elle n’avait pas à divulguer ceux d’un autre, un autre ayant gagné son respect et pris des reproches pour avoir justement protéger les siens.

Elle suivit des yeux la longue silhouette de son père qui se levait sous l’irritation, il était vexé que ses mots n’aient pas eu un accueil plus confiant et il pouvait. Les lèvres d’Alva se pincèrent, deux hommes différents, même discours... et encore cette colère qui montait avec cette sensation désagréable qu’ils payaient pour ses fautes, cet écoeurement de devoir voir ces hommes se “porter garant” de sa santé mentale auprès d’une femme à qui elle ne devait rien ! Enfin... Elle ne lui devait rien avant de l’avoir attaqué, avant qu’une petite fille morte depuis des années ne vienne lui imposer ce qu’elle était... Avant qu’elle comprenne ce qu’elle pouvait apporter à son père et que, elle, ne pourrait jamais lui offrir.
Son corps se raidissait alors que son regard suivait la démarche de l’alpha dont l’orage cérébral semblait vouloir envahir la pièce. Elle déglutit discrètement pour se forcer au calme et se concentra sur cette petite effusion de joie à son cou. La soif était assez loin mais, elle voulait avoir la force de ne pas s’en prendre à son père injustement... Elle l’avait déjà fait tout à l’heure avec Lucian, qu’elle apprenne au moins de ses erreurs pour ne pas en ajouter sur les épaules de Tristan dont la déception était palpable. Elle devait retenir l’envie de lui rappeler qu’elle n’était pas un “sujet” à maîtriser, qu’elle aurait dû parler à Blanche elle-même, qu’il n’avait pas plus à être son garant , son garde-fou auprès de l’enchanteresse que Lucian ! Que si Blanche avait un problème avec elle, c’était avec elle qu’elle devait le régler et non son père ou son... son elle ne savait pas quoi. Et qu’il n’avait pas à porter son fardeau à sa place! Elle devait garder tout ça en elle, tout comme ce sentiment détestable d’être à nouveau ce fardeau, comme par le passé, comme lorsque Tristan avait du prendre sur lui de désobéir aux régles en transformant Esther, qu’il avait du négocier avec Harlan pour qu’il ne la touche plus jamais parcequ’elle avait été incapable de se défendre seule... et voilà que ce goût amer emplissait à nouveau sa bouche. Ils payaient pour ses erreurs.

Son regard revint sur la silhouette de Tristan qui se découpait sur la fenêtre. Il payait parcequ’elle l’aimait trop. Elle ravala cette boule dans sa gorge, mélange indigeste de colère, de rancœur et de regrets. C’était insoluble, il payait pour son amour et il paierait encore parcequ’elle ne cesserait jamais de l’aimer, parcequ’elle recommencerait à tout tenter pour qu’il soit heureux et à chaque échec, elle ravalerait cette boule piquante jusqu’à s’en étouffer pour peu qu’il soit heureux à la fin. Parcequ’elle ne pouvait pas, ne rien faire pour lui, parcequ’elle ne pouvait pas juste laisser les choses se détruire sans tenter d’agir, sans lui offrir un jour, une heure de répit, car comme l’avait si bien souligné Lucian, la vie d’un tel dirigeant, d’un tel homme ne serait jamais simple, jamais sûre. Et parce qu'elle regretterait toujours, d’être sa couronne d’épine.

*Pardon papa. Ce n’est pas à toi de t’excuser de quoi que ce soit, et si je savais définir cette fréquentation sans doute t’en aurais-je déjà parlé, mais tu as bien assez à gérer pour ne pas ajouter l’inconséquence de ta fille. *

La louve soupira et posa la main au-dessus de l’écaille, essayant d’y puiser la force de ne pas choir, puis elle se leva et vint glisser ses bras de chaque côté de la taille de son père, posant sa joue contre son dos, laissant son aura se diffuser doucement, puisant dans le médaillon et l’amour inconditionnel qu’elle lui portait pour qu’elle soit apaisante.

Elle avait cru naïvement que tout celà était derrière eux. Mais sans doute que ce sentiment de bien-être offert par le fait d’être enfin complète maintenant que le coeur de la meute ne la quittait plus, avait créé l’illusion que le mois d'Août ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Ce soir, elle avait compris que celà ne s’arrêterait jamais... pas tant que la soif serait en elle.
« Pardon d’avoir annulé les voeux. » souffla-t-elle à peine audible.

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Alva + Tristan

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Il était en proie à milles tourments et dans ce cas, il était rarement très agréable dans ses pensées… bien entendu, qu’il redoutait de perdre sa compagne ! Surtout pour un sujet qui, à ses yeux, n'avait aucune raison de les éloigner ! Il savait aussi qu’il aurait des conflits entre la fée et sa fille, Alva n’a pas la même souplesse que lui… mais ça, il pouvait les affronter car il aurait des raisons… Là non, il jugeait le sujet de la soif maîtrisé et tout redevenait normal. Alors oui, il était vexé qu’on ne le croit pas, au point que même le discours d’un ami proche, qu’elle écoute surement bien plus que n’importe qui ou même qui avait encore plus de confidences, ne soit soldé que par une dispute. Et d’ailleurs pourquoi le dragon, avait protégé Alva ? n’est-ce pas une preuve que lui aussi jugeait sa fille non dangereuse ? sinon, il aurait écarté les Hennessy.. Vu comme il était protecteur. Le mieux serait qu’il discute avec Blanche une nouvelle fois… mais l’envie n’y était plus. Pas à distance, pas sans la voir. Cela n’avait aucun intérêt tout comme cette colère qu’il imposait à sa fille, elle n’avait pas besoin de ça avec sa migraine et ses propres tourments.

Tristan était toujours droit, néanmoins, il passa ses deux mains sur celle de sa fille, les caressants, appréciant ce contact, cette douceur… oui voilà Alva pouvait être clairement ça, ne pas s’emporter dans la colère, elle n’était pas faible, elle se battait courageusement quitte à prendre sur elle et faire ce geste ! Elle n’allait pas dans la facilité ! Une étoile ne brille pas, parce qu’on lui a lustrer les cristaux ! Mais d’elle-même !

« Ne t’excuse pas pour quelque chose qui t'a été imposé. Si Sayalheen nous avait informés plus tôt que lui rendre sa liberté annulerait les vœux, on aurait orienté autrement. Là aussi, on peut la comprendre la peur de ne jamais être libre… Elle ne pouvait savoir que nous étions des gens d’honneur, du moins nous deux. » il soupira « Et puis c’est ainsi, le mal qui t'habites fait partie de toi, un jour il sera vaincue et tu n’en souffriras plus. Mais tu as su le garder derrière une cage, une cage qui s’est fragilisée avec l’émergence de l’alpha… maintenant, la cage est à nouveau là, avec d’autres protections. Une personne, qui n’a jamais à combattre contre elle-même, ne peut pas comprendre à quel point tu es forte et que tu te bats chaque jour et de cette lutte. » dit-il avec son ton plein de sagesse. « Si tu étais réellement dangereuse, jamais nous aurions ici une enfant de six ans, en pleine transformation, en pleine lutte elle aussi… qui peut par son comportement une fois transformé allumer la soif. »
Oui Mia provoque beaucoup et son hurlement terrifiant faisait frissonner plusieurs personnes, pour être franc Andrew avait un similaire mais l’homme avait toujours moduler celui-ci au point de cacher cette spécificité. Mia ne savait pas faire, elle était explosive et laissait court à tous ses instincts ivres de cette forme de loup, qu’un enfant si jeune ne peut maîtriser. Et son petit caractère de petite femme affirmé, s’exprimait d’autant plus ainsi. Et si elle avait été bien moins maline, bien plus dans les standards de son âge ou de la normalité intellectuelle, elle serait maîtrisable avec facilité, mais non, Mia était redoutablement brillante pour son âge. Néanmoins, Tristan jugeait qu’ils arrivaient assez bien à la canaliser. Des alpha plus faiblard et sans structure ou trop bestiale, se feraient bouffer par la malice de la petite… enfin pas au sens littérale, mais ils n'arrivent pas à canaliser un petit loup … l’enfonçant dans le côté monstrueux que Moris Luna combattait.

« Et si tu étais un risque, tu ne serais pas à mes côtés en train de diriger notre avenir. Et cela, il faudra que Blanche l’intègre si elle veut faire un bout de chemin de sa longue vie avec moi. Je veux bien faire des concessions, mais ce n’est pas à sens unique et il faut qu'elle ait confiance un minimum en l’homme qu’elle souhaite épouser. Et sûrement en son témoin. Même Gordon, pourrait apporter un avis stable sur ta personne. Il serait dommage qu’elle reste sur sa peur et n’écoute pas ses proches. »

Oui ses conseillers ou même qui sait … ceux qui côtoient vraiment la « source » de ce souci qui n’en est pas un …

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Alva + Tristan

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Sentir les mains de son père sur les siennes lui fit grand bien. La chaleur d’un contact avait ce quelque chose d’apaisant, comme de sentir son souffle, sa vie là contre elle. Elle ancrait encore plus dans le réel cette certitude qu’elle ne pourrait jamais cesser de l’aimer quoi qu'il advienne, cet homme était son tout. Cet homme au courage insondable qui avait su prendre soin d’elle alors qu’il vivait le plus grand drame de sa vie, comme si perdre sa soeur n’avait pas suffit, il avait aussi fallut qu’il perde sa femme, sa mère. Et malgré son chagrin, il avait tenu bon et avait été le meilleur des pères. Elle inspira pour se remplir de son odeur alors qu’il reprenait la parole pour la laver de toute responsabilité.

Il voyait les choses du prisme du père. Il l’avait dit lui même, elle aurait pu demander à un autre de faire cet ultime vœu à sa place, demander à un autre de sacrifier ce cadeau incroyable de voir se réaliser trois de ses rêves. Elle aurait pu mettre son sens de l’honneur de côté par amour pour lui, alors pourquoi ne l'avait-elle pas fait ? Parce qu'elle ne se sentait plus elle-même, elle ne se sentait pas entière malgré la disparition du monstre qui se tapissait en elle depuis toujours ? Pourquoi n'avait-elle pas réussi ce sacrifice là par amour pour lui ? Parce qu'elle croyait que les mots de Blanche pour son père au Moyen-Orient n’étaient pas creux ? Ou avait-elle été trop lâche ou trop bête ? Ou parce qu'elle avait voulu tous les protéger de devoir faire ce choix à sa place ? Elle n’en savait rien. Un choix pris en deux secondes.

La soif faisait partie d’elle, c’était bien celà, l’un des éléments qui avait pesé dans la balance. Et personne n’ayant à se battre contre lui-même ne pouvait comprendre. Les prédateurs qui s'efforçaient de rester humains comme eux pouvaient en effleurer la surface, combattre l'instinct en était un exemple. Lucian pouvait le comprendre, lui aussi avait cette sorte de colère en lui, sa malédiction peut être qui le poussait à faire de l’art de viscères...sauf que ça ne tâchait pas sa conscience selon lui. Tristan pouvait comprendre, elle l’avait soupçonné mais maintenant elle le savait, ce lien avec sa soeur lui avait montré ce que c’était que d’être la bête.

Elle tourna la tête, appuyant son front entre les omoplates de son père, le serrant un peu plus fort. Oui, peu pouvaient réellement comprendre que c’était une bataille permanente Ca faisait du bien de l’entendre formulé, reconnu ainsi à voix haute. Comme de s’entendre dire qu’elle était forte, c’était tellement faux et pourtant, celà faisait tant de bien à entendre, surtout dans cette bouche là.

Si Tristan et Lucian l’avaient jugée trop dangereuse oui, Mia ne serait pas là et si Alva s’était jugée hors de contrôle, ce serait elle qui ne serait pas là à proximité de la petite à chaque pleine lune.
Et elle ne serait pas non plus le second Alpha de Moris Luna, était-ce une bonne idée, un alpha assoiffé ? Elle n’en était toujours pas sûre et elle passerait toutes les années futures à se surveiller, à s’acharner à la maîtrise et à devenir digne de cet honneur, digne de lui. Tristan devait le savoir et c’était peut être pour ça qu’il lui laissait sa confiance encore aujourd’hui, encore dans ces mots, lui confirmant tacitement qu’il n'imposera pas Blanche aveuglément dans les affaires lupines même s’il la souhaitait capable de le faire. Blanche craignait le mal de Alva, la jugeait-elle pour le monstre qu’elle avait vu ? Jugeait-elle son appétence pour la chair humaine ? Ou comprendrait-elle que c’était un autre goût contre lequel elle luttait ? Blanche avait-elle aussi peur pour Mia ?

Lorsque la petite était louve, son instinct était très fort tout comme sa présence, d’autant plus pour un louveteau. Et la petite ne perdait pas de son esprit malin même sous forme de grosse bête. Et parfois Alva devait lutter un peu plus durement pour ne pas se montrer trop brutale et garder cette once de douceur dans la fermeté de ses remises en place. Là où ce dosage semblait si naturel pour Tristan, la louve neigeuse devait encore faire preuve de self control pour s’assurer de canaliser l’enfant sans l’écraser ou la pousser à la plus de rébellion, heureusement la tendresse qu’elle éprouvait pour cette petite était un soutien sans faille jusqu’ici dans cette démarche.

Mia... « Je lui ai laissé deux fois l'opportunité de l’éloigner de moi... » ces mots elle les prononça à peine. Deux fois, elle avait ouvert la porte à Lucian pour qu’il confie Mia a son fils ou pour lui demander à elle de s’éloigner de la petite. Par deux fois, il avait décliné, la laissant seule juge de ses capacités de résistance. Deux fois, il avait fait confiance en son jugement alors qu’il avait vu le monstre de bien plus près que Blanche... Non... Blanche avait fait plus que le voir, elle l’était devenu le temps d’un souvenir.... mais elle avait aussi été la jeune louve perdue, pleine de culpabilité dont le miroir de l’entrée garderait à jamais une trace de son reflet... il lui avait fallu des années pour reposer les yeux sur ce miroir, sur n’importe quel miroir.

Il était triste de constater que Blanche ne réussissait pas à offrir à son grand ami, et son nouvel amour, la confiance qu’un dragon lui avait donné sur une plage du Pacifique où la seule chose qui les liait alors était une forme de respect tout juste naissant. Il venait de lui raconter l’histoire d’une louve psychopathe qui avait tué sa fille, et il confiait son autre enfant a une louve qui venait de lui avouer qu’elle était assoiffée... Pauvre fou ! Et malgré cette pensée, elle ne put empêcher ce léger sourire de se dessiner.
« Le temps l’aidera peut être à mieux considérer vos avis et il faudra que je lui parle. Ce n’est pas à vous de lui prouver que je me contrôle à nouveau. » dit-elle cette fois plus audiblement.

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Alva + Tristan

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Son père fixa leur reflet, même si elle ne pouvait le voir… mais le regard de l’homme était pénétrant. Deux fois ? Deux propositions pour éviter que Mia soit avec eux ? Ou plutôt avec elle, elle qui était atteinte d’un mal ? Un mal, qui devait sans aucun doute être valorisé dans les âges plus sombres, expliquant que les meutes des ancêtres Hennessy n’aient jamais tué directement ce type de loup. Il faut dire qu’en pleine crise un loup assoiffé est redoutable, alors un alpha … cela apporte quelque chose en plus, tant que c’est dosé… et au fond, ne devraient t-ils pas chercher à faire ça au lieu d’anihiler cette malédiction ? Ou est-ce une forme de don ? Tout était une question de point de vue… hum, il est vrai qu’il n’avait jamais chercher à faire autre chose qu'à tenter de le faire disparaître telle une maladie… en voyant les femmes de sa famille touchée par ce mal, une tante, une mère et sa sœur… le pire étant qu’il savait pour Grace à quel point cela pouvait être … grisant ou même appétant. La gestion d' après crise était pire… et pour sa fille, pour leur fille, il aurait aimé lui épargner cette dualité. Lui-même n'étant pas assoiffé, il avait cependant aussi son instinct d’alpha plus proéminent à gérer et il était assez fort, plus que d’autre… expliquant sûrement sa puissance à son si jeune âge ou est-ce au fond une forme de soif ?

Et pour en revenir à Lucian, il n’avait pas accepté, il avait confié sa fille non seulement aux deux alphas de sa meute mais aussi sans se formaliser du « souci » d’Alva… il était difficile de cerner le personnage, mais à force de creuser ou bien en voyant tout simplement Mia, il était évident que le dragon l’aimait, bien plus qu’il ne le montrait aux autres. Il aimait ses deux autres enfants aussi, pour qu’eux aient cette dévotion sur leur père et les yeux pétillants. C’est étrange ce constat, pourtant c’est un fait, le père avait confié sa précieuse enfant à Alva sans la juger de monstre ou même se dire qu’un soir échappant à la vigilance de Tristan, Alva pourrait la tuer… ou même qu’elle parte en congé en France avec ses DEUX enfants et belle fille. Non, aucune fois, le dragon n’avait semblé inquiet, enfin c’est ce que conclut Tristan. Et cette conclusion était encore plus rageante pour la méfiance de Blanche !

« Il te fait confiance, bien plus qu’on ne pourrait le croire. Et il confirme donc nos dires que Mia ne risque rien, tu n’es pas un danger pour des enfants … » après tout n’est-ce pas ce qu'avait dit Blanche dans ses reproches ? Qu’arriverait-il à « leurs » enfants si la demi-sœur entre en crise ? (et il faudrait une raison, sinon la belle serait toujours assoiffée au vu de son métier, elle sait gérer la pression). La réponse était là sous leurs yeux : Alva serait une grande sœur gaga comme elle l’est de Mia.

« Oui, à son retour au printemps. En face à face, voir que tu ne vas pas l’agresser et que tu as bien évolué maintenant avec ta maitrise de ta part d’alpha. Après tout, elle ne t’a pas connu dans les meilleures conditions. »

« Non, et je ne lui ai laissé aucune chance cet été. Et cette maison lui a montré le pire. » la louve étouffa un rire désabusé contre son dos. « Je n’en reviens pas de me faire encore l’avocate de Blanche, mais, ce qu’elle a vécu de moi là bas... Elle n’est pas un prédateur, elle ne pouvait pas le comprendre. Elle a été la bête dans la pire de ses attaques. Il est dur de la blâmer de me voir en monstre, j’en ai été un ce soir-là. »

Oui, c’est même étonnant qu’elle le fasse, pour l’avoir été contre elle auparavant… au fond, il s’en voulait car l’idée de les mettre en mission venait de lui, pour les rapprocher un peu. Grossière erreur, ou mauvais choix, mais sur ça… il n’avait pas la main.

« Elle a fait la guerre, elle a tué des gens, elle a donné des ordres peut glorieux. Elle a du sang sur les mains... et elle n’a aucune pitié d’ôter la vie pour protéger les siens. Elle peut au moins comprendre ce que cela peut faire. Même si c’est un cran au-dessus, ce soir-là, elle a vu une jeune louve encore adolescente… ne maîtrisant pas totalement sa forme, ses instincts et pas une adulte qui a tué volontairement quelqu’un pour son plaisir. »