Sing me a bloody song ♦ FEAT. Tristan & Alva

Sing me a lovesong

Lucian + Morgause

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

En rentrant vers la sorte de maison commune des enchanteurs, j’avisa la présence de Blanche elle allait veiller tard avec Morgane et Merlin, les deux enchanteurs étaient aux petits soins avec elle. Surtout pour l'entraîner à quelques blessures… ou plus sur la guérison, des éléments moins chaotiques et douteux que les enseignements de tatalibellule. Je les rejoins, afin de saluer un peu tout le monde et surtout apporté une assiette de ses petites baies qui pullulaient dans cette région, c’est bien de s'entraîner mais il faut aussi recracher un peu les batteries et Mamie Morgane n’aimait pas trop qu’on prenne dans sa glycine ! Normalement, elle était magnifique et montait sur plusieurs dizaines de mètres et colonisait même la grande voûte de bois laissant filtrer une lumière tamisée qu’elle soit du soleil ou de la lune. En soin, ils se trouvaient dans une sorte de petit jardin dans une partie des habitations. Blanche avisa mon sac et voulu faire sa curieuse, je lui servit une petite phrase mignonne et pleine d’ironie sur la libido de son futur mari et elle pouffa ne se doutant pas que j’avais mon idée de caleçon béni ou maudit dans mon sac. Enfin bon, on m’invita à m’asseoir quelques minutes, Morgan était toujours curieuse sur les activités de chacun dans cette maison. Après avoir sociabilisé, mon regard alla sur le visage fatigué de mon amie… elle avait pris dans ses réserves et elle était fière de me montrer qu’elle avait réussi à charger plus efficacement les nombreuses pierres des bijoux que je lui avais faites. C’est bien, brave petite casse-noisette.

« Tu devrais pas tarder sinon demain tu vas avoir une tête de Goule » fis-je amusé avant de la laisser. Elle me sortit le cristal bleu et me le fourra en main. Sous mon regard interrogatif, elle releva son petit nez de fouine et je roulai des yeux. Elle m’avait entendu cauchemardé, cette nuit et si j’étais tracassé par l’élément de révélé mon identité à Alva, j’avais apparemment maugrée quelques mots et bien entendu Blanche s’était glissée pour venir voir… depuis que je lui avais dit que je dormais mal et les raisons plus ou moins liées à mes changements dont elle était en partie responsable, je la soupçonne de me charger en énergie quand je l'agite. Retrouvant son odeur sur mes draps. Une manière de me rendre la pareille de mes soutiens ? Peut-être, au moins elle me connaissait assez bien, pour le faire sans que j'en ai conscience. Bref, elle me souligna au creux de l’oreille que j’avais parlé et qu’il serait bien que je dorme ce soir.

Bon, j’avais terriblement envie de parler avec Alva, je ne vais pas le nier, j’y ai pensé toute la journée et je comptais lui voler son cristal. Au moins, si la honte d’avoir été pris sur le fait en pleins rêve m’alimentait les tripes, je m’étonne d’en avoir à la fois rien à faire et d’y trouver une forme de réconfort qu’elle puisse s’occuper quand même un peu de son ingérable démon. À moins qu’elle ne fasse ça, juste pour dormir elle ? Non, son petit air malin, m’arracha un « gnagna » et je disparu après m’être assuré qu’elle piochait dans le panier de baie pour se remettre en forme. Au fond, c’est presque mignon, deux vieux qui s'occupent l’un de l 'autre discrètement. Ça va nous faire drôle de revenir sur terre en habitant loin, l’un de l’autre ! Je m’habituerai presque à cette collectivité où les matins nous déjeunons ensemble soit avec du monde ou près de la cascade du jardin, puis elle va faire sa vie, moi la mienne et parfois on se rejoint au déjeuner ou au dîner ou bien comme là dans un petit échange. Parfois, on papotait le soir sur le balcon d’autre je la chopais entre deux entraînements (ou j’y participais pour voir ce qu’elle faisait et ses progrès dont elle était fière de mon montré) ou bien on allait près de la rivière.

Enfin bon, je montai dans ma chambre avec en main le précieux cristal, allant dans la salle de bain. La douche m’appelait corps et âme et j’eu un rictus coquin en me souvent aussi mon activité avec une certaine tata… mais désolé chérie, je ne vais pas l'utiliser je vais essayer cette cuve d’eau qui peut être nommée baignoire. Quelque chose dans le tronc de cet arbre colonisant ma chambre, je fis couler l’eau dans l’écorce et celui-ci adapta une forme particulière laissant des branches pleines de feuilles rouges coloniser l’onde afin de la réchauffer. Je restai quelques minutes à contempler le végétal faire sa soupe et s'amusa d’une pensée perverse : il devait voir des enchanteurs qui se servaient de ses branchages pour se faire du bien dans l’eau ! J’en étais certain !

Une fois l’eau à bonne température je me glissa, m’étonnant du confort de la mousse sur le bois et l’eau à température constante ! Cela allait manquer sur terre ! Les feuilles remontent sur la surface de l’eau me faisant une sorte de petite nappe chamarrée qui me fit sourire et je jouais un peu avec l’ondulation de la surface pour dessiner des motifs, puis je prends le cristal. Il était tard, autant ici que sur terre donc Alva devait être rentrée tout comme son père et je tombai sur lui, normal.

* Bonjour Tristan, ou plutôt bonsoir. Je peux avoir ma fille ? *
* Bonsoir Lucian, oui on finit notre bonhomme de neige. *
* Vous pouvez faire un loup de neige, cela serait plus approprié *
* Elle en a déjà fait deux *
C’est bien ma fille ça ! Je ricanai et Tristan eut un léger rire mental au mien. Il me passa Mia peu de temps après et bien entendu la petite me raconta sa journée mais surtout comment elle avait fait sa petite famille des neiges avec Pha. Elle avait fini par rentrer au chaud au manoir et elle papote un peu, profitant de ma présence. La communication n'était pas si fluide, mais cela allait bien quand même. Elle devait prendre aussi son bain, surement que Tristan était au petit soin avec elle, car elle n’arrêtait pas de me parler de Pha et de ce qu’il avait fait aujourd’hui, l’alpha était en congé et elle avait bien profité de l’homme. Franchement, quel papa ! C'était parfait ! Je vais lui filer Mia plus souvent, elle sera mieux éduquée !

Alva était aussi présente et apparemment la bataille de boules de neige avait fait forte impression. Ma fille me racontait plein de bêtises et je n'étais pas en reste. Elle devait rire à gorge déployée et surtout elle m'informait qu'elle faisait des petits bons dans la neige.

*Tu me passes TatiVa ?* finis- je par demander, un peu étonné de le faire directement et j’entendis ma fille rire.
* Oui Papa, je vais te l'attraper * dit-elle joyeusement… elle avait deviné, dans un sens à chaque fois ça finit par un petit « coucou »…

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

La neige était encore tombée cette semaine, rajoutant un peu d’épaisseur au manteau qui tapissait le bois du domaine. Ce samedi, la louve était de repos et ça lui faisait grand bien. Si reprendre les missions actives pour la Ligue était une forme de soulagement pour Alva, le cumul avec le travail pour Scotland Yard (notamment cette enquête agaçante où Anastasis et elle ne faisaient que se heurter à la bureaucratie corrompue de Londres) et aussi une migraine assez atroce mêlée d’un manque de sommeil en début de semaine, avaient mis son corps et sa patience à rude épreuve. Alors, profiter d’une journée de repos en famille avec en prime Mia qui en quelques mois était devenu aux yeux de la louve, un membre à part entière de ce noyau, celà faisait un bien fou.

Elle ne serait pas là pour la prochaine transformation de la petite, celà l’attristait un peu, et elle s’inquiétait aussi même si les précédentes pleines lunes s’étaient plutôt bien passées. Mais la première transformation de Mia avait coïncidé avec la première pleine lune de Alva en tant que nouvelle alpha de la meute, et pour la seconde, elle avait emmené la petite en France, comme elle l’avait promis à Lucian : une chasse en comité restreint avec Andrew. Les deux loups avaient encore dû aider la petite louve à canaliser son instinct très fort et lui raconter au réveil comment la chasse s’était passée. La petite, comme tout nouveau transformé, ne gardait que peu de souvenir de ces moments où l’instinct se fait plus fort, elle savait juste au fond d’elle qu’elle était devenue une “grosse bête” comme elle le disait. Alva et Andrew comblaient les lacunes de sa nuit pour la rassurer et la mettre en confiance face à cette nouvelle étape de sa vie. Alors, ne pas être auprès de la petite rouquine pour la troisième transformation lui faisait un pincement au coeur, d’autant plus qu’elle aurait lieu à Noël, l’apogée étant pour le 25... Même si Alva n’avait pas d’attachement particulier à cette fête, celà restait un jour de célébration et de lien familial fort et se trouver loin de cette petite boule d’énergie et surtout de son père ce jour-là serait un peu triste.

Mais comme toujours pour la blonde hivernale, le devoir passait avant ses envies, et même si Tristan regrettait l’absence de sa fille, il l’avait aussi rassurée sur le fait que tout se passerait bien pour eux et qu’elle pouvait accomplir son devoir comme elle l’entendait. Ce ne serait de toute façon que pour une semaine ou deux, mais c’était bien la première fois qu’elle partait avec moins d’entrain. Peut être aussi parce que la Comtesse et son amie la rendaient méfiante, en grande partie à cause de ce que leur avait raconté Eden, et leur première rencontre au poste ne lui avait pas donné meilleure opinion. Il n’en restait pas moins que l’enfant était encore innocent de tout crime et méritait donc qu’on se porte à son secours, et celui qui l’avait enlevé ne l’avait probablement pas fait par hasard, et celà le plaçait comme une menace potentielle, de celles que la Ligue ne pouvait se permettre de laisser sans surveillance.

Mais aujourd’hui, c’était le moment de profiter dans l'insouciance générale et les boules de neige ! Et son manteau était trempé d’avoir mené une rude bataille avec Mia et Tristan entre deux conceptions de loups de neige ! Mia n’était pas en reste et son bonnet était constellé de flocons et Tristan avait eu droit à une attaque en règle qui n’avait pas plus épargné son manteau que celui de sa fille.

Ils en étaient à la fabrication du troisième membre de la famille des neiges lorsque Tristan porta la main à son cou, pour se saisir du cristal de Sayalheen. La louve laissa glisser son regard sur lui avec un léger rictus, s’attendant à ce que son père ne tarde pas à les laisser aux derniers détails du bonhomme pour aller profiter de discuter avec Blanche dans un endroit plus calme et plus chaud... Oui, lui n’avait pas la folie de se laisser refroidir le corps au pied d’un arbre en plein hiver!

Mais ce fut finalement Mia qui réceptionna le cristal, Alva en déduisit que ce devait être Lucian de l’autre côté. Blanche parlait aussi régulièrement avec la petite mais la brièveté de l’échange avec son père lui laissait peu de doute sur qui tenait l’autre cristal contre sa peau. Et cette idée fit remonter un petit frisson dans le bas de son dos, à moins que ce ne fut l’oeuvre d’un petit courant d’air sur son manteau mouillé de neige.

Elle venait de planter le second bras branche dans le corps d’homme boule de neige lorsque Mia se décida à rentrer avec quelques fous rires. Elle s’était élancée avec toute la gaieté de ses six ans et la joie de parler à son père et surtout de savoir qu’il l’écoutait, qu’elle n’avait ni perdu son affection, ni son intérêt. Ces moments étaient précieux pour la petite.
* On a des chances d’avoir une nuit sans cauchemar ce soir * souligna mentalement Alva en observant Mia courir en sautillant. En général, la petite passait de meilleures nuits après avoir discuté avec son père.
Tristan suivait du regard Mia un rictus sur les lèvres, celui d'un homme fiable et attendrit.
* Il y a des chances. C'est bien, il essaie quand même de lui parler dès qu'il le peut. La connexion n'est pas très bonne mais elle n'est pas catastrophique.*

Oui, le dragon faisait des efforts pour garder le contact avec Mia, même s' il dépendait de l'efficacité du cristal qui était parfois aléatoire. Mais c'était bien de voir qu'il prenait de plus en plus souvent des nouvelles, preuve que la petite lui manquait même si il ne le disait pas ainsi. Elle se demanda si la communication tiendrai assez longtemps pour qu'ils aient le temps de discuter, elle s'était surprise ces derniers jours à se dire que Lucian aimerait entendre telle ou telle anecdote... C'était une nouveauté ça aussi.
* Il sait que c'est important pour elle. Espérons que ça ne coupera pas en plein milieu, elle n'aime pas quand ça arrive, elle s'inquiète même si elle ne le dit pas. *
* Oui, encore un point étonnant sur lui. J'espère aussi… même si apparemment à Celestis ils sont en sécurité mais comme Lucian appelle souvent en pleine nature. Je me demande ce que peut faire Blanche. .* fis pensif sur la fin Tristan alors que Mia semblait s'observer elle devait décrire sa nouvelle robe d'hiver que Tristan lui avait acheter sur un coup de tête en rentrant du laboratoire la veille. Il était revenu avec plusieurs cadeaux, un pour chaque fille de la maison et même une huile de barbe pour Walter afin de fêter une belle réussite au laboratoire sur le plasma du sang.
* Il tient plus à elle qu'il n'accepte de le montrer. Oh, il te dira qu'il n'y a rien à craindre évidemment. * dit-elle en levant un peu les yeux au ciel. * ça ne semble pas spécialement dangereux non plus. Et Blanche à sa famille pour veiller sur elle en plus. Tu ne l'as pas encore eu aujourd'hui ? * depuis que son père avait avoué à l'enchanteresse que la soif n'était pas partie, Alva craignait que ce voyage devienne un prétexte pour la belle pour fuir ce problème... Fuir ce qu'elle était et délaisser son père.
* Je ne comprends pas toujours la pudeur de ne pas dire à ceux qu'on aime qu'on tient à eux..* Elle savait que c'était le père qui parlait, un père aimant et doux. * Rien n'est dangereux pour cette tête brûlée. Non je pensais que ça s'était elle. Elle doit être occupée. Ou Lucian lui a volé le cristal.*

Et étonnamment Alva le comprenait, elle. Oh, elle n'avait aucune gêne à dire à Tristan à quel point elle tenait à lui et puis ils n'avaient pas besoin de mots pour le savoir même si elle n'hésitait jamais à les prononcer pour lui. Mais pour ce qui était des rares autres personnes ayant réussi à franchir la glace... C'était beaucoup moins naturel. Même si elle parvenait à ôter son masque avec d'autres, Tristan était le seul avec qui elle parvenait à franchir ce dernier pas. Après une seconde à contempler Mia, elle se tourna vers son père avec un sourire taquin et frotta sa tempe contre la sienne en un geste d'affection. * Tout le monde ne peut être aussi parfait que toi papa ! *
L'homme ricana et lui rendit son geste avec même un baiser sur sa joue.
* Me voilà bien étroit dans mes chaussures.*

Ce qui la fit bien rire alors qu'elle attrapa le bras de l'alpha pour faire quelques pas dans la neige. * Uhm.... Trop occupée ou volée...les deux scénarios sont très possibles... Ou même les deux en même temps. *
* * C'est vrai. Je l'imagine bien voler le cristal avec Blanche qui lui hurle dessus comme une maman.* il pouffa.
* Luciiii! Reviens ici tout de suite et rends moi le cristal sinon... * dit elle en prenant une voix mentale plus haut perchée, puis elle opta pour une imitation sur un ton plus grave. * Sinon quoi? * elle changea de nouveau, plus aiguë * Sinon je dis à tout le monde que tu es un papa poule! * et conclut un ton plus bas avec un magnifique * Gnagnagna * avant d'éclater de rire audiblement autant qu'en pensées.
Tristan se mit soudainement à rire en imaginant la scène à son tour.
* Personne ne va te croire casse noisette .* continua Tristan avec une voix plus grave pour imiter Lucian. * Je sais être persuasive! Rends moi ce cristal une fois !! A trois tu finis au coin sans baignade ! * il ne se prenait pas au sérieux et riait encore de bon cœur… et Mia aussi s'amusait dans son coin et leur jeta un regard amusé.
* Viens le chercher et c'est toi qui finit à l'eau ! Et privé de parler à Papaloup ce soir ! * rétorqua t'elle de cette grosse voix entre deux éclats de rires.
* Bien. Dans ce cas, je vais dire à Morgane de te mettre dehors. Et je me débrouille toute seule ici. Tu rentres à Londres. Na ! * l'alpha ricana tout en se pressant contre sa fille puis se baissa pour prendre une boule de neige et lui envoyer sur le ventre.
Sa bouche mima un "Oh!" muet en recevant le projectile. * Tu n'oseras pas * dit elle imitant toujours le dragon tout en se détachant de son père et en continuant * je te manquerai trop, tu sais que tu ne peux pas te passer de moi boule de neige !* dit elle en en envoyant une à Tristan en pleine poitrine.
* Oh mon Luci ! Il faudra nous marier alors ! * le loup prit une nouvelle boule pour recommencer à lui envoyer dessus et se décaler pour la provoquer d'un signe de tête et son regard charismatique.
* Le mariage ? Pwa! C’est pour les guimauves ça! * répondit-elle en se baissant pour esquiver l’attaque de Tristan (qu’elle reçut tout de même sur l’épaule) et armer ses deux mains à son tour. * Fuyons plutôt ensemble et parcourons le monde pour trucider des goules à tour de bras chérie !* ajouta t’elle en armant sa frappe attaquant sur deux fronts pour ne laisser aucune chance à son père, le regard en chasse mais le rire toujours au bord des lèvres.
* Cela tombe bien, tu es un dragon en guimauve ! Et puis ce n'est pas comme si tu ne m’avais pas déjà demandé ma main … tsss * renchérit l’alpha se prenant quelques boules et en formant d’autre pour répliquer sans plus attendre * Je ne suis pas trop dans le massacre. Remarque le sang, fait pousser des plantes ! Tu fais ton boucher et je jardine ! *
* Un tatouage lumineux c’est bien mieux qu’une bague ! Et ne me vole pas mes “Tss”!... Tsss! * ajouta la louve au pelage aussi blanc que les balles qu’elle se prenait * Voilà! Quel couple parfait nous formons ! * s’exclama t’elle avec emphase comme l’aurait fait le dragon tout en redoublant d’effort dans la bataille de neige.
* Tu vas pas me gâcher le plaisir d’une cérémonie ? Tsssss* Tristan avait du mal à rester sérieux et son visage un peu rougie par le froid et la boule de neige ne l’aidait pas. * Cette conversation pourrait presque se faire. Et à la fois terrible, enfin si elle se déroule quand je suis mort… * dit-il taquin, mais il avait eu ces doutes au moyen orient avant que tout soit balayé.

Alva venait de se prendre une boule de neige insidieuse, en plein sur le popotin alors qu’elle ramassait de la poudreuse sur une souche pour confectionner de nouvelles munitions. Elle se propulsa d’un bond de l’autre côté du vestige de l’arbre tout en riant et préparant la suite du combat. Elle rétorqua d’un « Tsss » audible cette fois alors qu’un nouveau projectile volait en direction de l’alpha.

Son sourire s’atténua légèrement alors qu’elle esquivait une nouvelle salve. Oui cette discussion pourrait presque avoir lieu entre les deux fossiles, leur aventure de Juin avait éveillé de nombreux doutes, tout comme l’omniprésence de Lucian autour de l’enchanteresse... élément qui lui avait valu le sobriquet de “Toutou”... depuis remplacé par celui de “Doudou” dans la bouche de Tristan du moins. Et si cette idée la piquait avant tout pour son père, il n’y avait peut-être pas que ça cette fois...
* J’en doute... Pas de ton vivant en tout cas.* dit elle avec une pointe plus sérieuse avant d’ajouter en retrouvant son sourire plus large en balançant une nouvelle boule de neige sur son père * Sinon, je serais obligée de les tuer tous les deux! *
* Je crains que tu finisses en apéritif pour dragon et ça n’en vaudra pas la peine. La trahison de cet ordre, ne mérite pas le sang, mais une vengeance plus fourbe.* répondit l’homme en jetant un regard à Mia * Mais cela n’arrivera pas. Blanche n’est pas assez féroce.*
* Parce que tu ne me crois pas assez fourbe pour parvenir à mes fins.* rétorqua-t-elle en revenant les mains vides vers son phare. * Qu’il essaie de me croquer et il finira les tripes à l’air... J’ai déjà un plan pour ça.* il y avait cette même étincelle d’espièglerie que lors de cette discussion avec Lucian, qui s’était conclue par une promesse scellée par le petit doigt comme deux gamins.
* Le plus fourbe de nous deux, ce n’est pas forcément celle qui brille.* rétorqua son père amusé sous le haussement de sourcil de son étoile.

Blanche, pas assez féroce... Elle ne manquait pourtant pas de dureté de ce qu’elle avait vu dans la maison hantée... Mais elle y avait aussi senti sa peur face au regard d’une louve assoiffée... Elle avait eu le courage de faire face sans porter de coup, c’était tout à son honneur... oui peut être manquait elle de férocité... ou peut être avait elle simplement trop de jugeote pour pareille folie! * Ou peut être est elle assez maline pour ne pas s’enticher d’un dragon déviant alors qu’elle a un loup fiable et fier à portée de main !* dit elle en posant une main sur l’avant bras de Tristan comme si elle s’apprêtait à lui attraper le bras pour reprendre leur marche vers le manoir mais au moment où elle aurait dû glisser son autre main sur le bras de son père, celle-ci s’envole jusqu’à la nuque de l’alpha où elle fit glisser quelques flocons de neige glacée dans son son cou. * Pas assez fourbe hein...* dit elle avec malice se préparant à la réplique.

L’homme se dandina un peu et lui pinça la hanche en ricanant, alors que ses épaules se secouaient pour faire passer les flocons le long de son dos. Elle lui répondit d’un coup de hanche avant de prendre enfin son bras.
* Voici donc ton plan, faire les yeux doux et sortir le couteau dès que la garde se baisse. Ma fille est à bonne école de la fourberie ! Un vrai renard !* pouffa t’il * Il est certain que niveau fiabilité… enfin bon, nous verrons bien à son retour si elle est toujours encline à vouloir d’un loup fiable. *
* Elle a eu un excellent professeur.* dit elle en venant poser sa tête sur l’épaule de celui à qui elle devait tout. * Elle a intérêt. Tu sais... L'appartement de Eden est toujours libre, si ça peut la rassurer de savoir qu'à son retour je ne serais pas sous le même toit qu’elle. *
* Tu as tout l'immeuble ainsi que d'autres possessions immobilière ou tu peux habiter. * rappela t’il puisque l’appartement d’Eden était un des investissements de la famille * Ou sinon tu iras chez ton doudou. Peut-être que ça la rassurerait plus… * la taquina t’il quand même;, après tout elle en avait passé du temps chez Lucian. * Ceci dit je serais curieux de savoir s’ils en ont parlé. *

Et bien, voilà qu’il lui proposait moult solutions, elle allait bientôt croire qu’il espérait bientôt la voir quitter le cocon familial ! Enfin, peut être était-ce le signe qu’il commençait à accepter l’idée de cette solution pour Blanche, si la peur de la fée en était à ce point, elle était prête à le faire même si ce serait comme quitter son chez soi pour vivre en terre étrangère... Ce qui n’est pas agréable quand ce n’est pas un choix, mais elle le ferait pour son bonheur à lui.
Elle faillit néanmoins avaler sa salive de travers lorsqu’il évoqua l’autre endroit où elle pourrait vivre. * Et devenir la prisonnière d’un dragon ? Ce n’est pas moi la princesse ! * s'exclama-t-elle faussement outrée pour cacher le malaise qu’elle avait face aux idées que devait se faire Tristan. Si elle savait quoi mettre comme définition sur ce qui la liait à Lucian, sur ces sensations que ça provoquait chez elle et qui étaient nouvelles et déstabilisantes... et qui avaient encore empiré depuis la dernière fois qu’elle avait pris ce cristal dans sa paume. * J’imagine qu’elle a dû lui demander des comptes. *
* Si tu es ma princesse ! * répondit tendrement son père avec ce regard épris d’un amour sincère et auquel elle répondit par une grimace de dégoût, pas pour les émotions de son père mais pour le terme employé. Princesse.. ah non! Déjà que Tabi l’enquiquinait avec ça, il n’allait pas si mettre avec ce coté trop plein de tendresse en prime ! * Oui. Je me demande ce qu'il a pu lui servir… déjà qu’elle aussi te trouve bien proche de son dragon de compagnie. Elle a dû aussi l'interroger sur ce point. * chose que ignorait Alva était que Blanche avait dit à Tristan qu’elle se renseignerait en les voyant danser au mariage d’Andrew et Keira.
* Que ce n’était pas à lui de lui dire, sans doute.* dit elle avant de bloquer sur les mots suivants de son père.
*Sans doute. * il hocha même la tête.

Blanche? Elle “aussi” ? Ils avaient papoté tous les deux sur la proximité qui était née entre Lucian et elle ? Non mais c’était quoi ce délire ? C’était si improbable qu’ils puissent devenir amis ? Pourquoi celà avait-il besoin d’être commenté ? Est ce qu’elle la trouvait aussi “bien proche” du mari de sa fille ? Et pourquoi ça la piquait au vif ainsi ? Juste parce qu'il y avait le bizarre accolé au mot “ami” et qu’elle ne parvenait pas à le définir ? * L’interroger sur ? *
* Sur le fait qu’il est rare de voir Lucian proche de quelqu’un. Mais je n’ai pas la réponse de cette conversation, si bien entendu elle s’est décidée à l’interroger et qu’il lui ait répondu. Enfin bon, elle s’était questionnée au mariage en vous voyant. * dit-il honnêtement voyant bien qu’elle tiquait.
* Et bien, elle doit être ravie que l’une des rares personnes soit la fille folle de son fiancé.* pensa t’elle un peu trop sèchement avant d’ajouter en s’efforçant d’être plus douce * Cette danse n’était que le fruit d’un défi perdu... pas de quoi en faire toute une histoire. *
* Je ne connais pas l’avis de Blanche sur ce point. Et vaut mieux qu’elle n’ose pas prononcer ce genre de mot, si elle désire un avenir. * répondit-il * Qu’importe.* il se baissa et jeta de la neige sur sa fille. * Et je ne suis toujours pas fiancé petite folle ! * taquina t’il.

Alva non plus n’aimait pas ce mot, pas plus celui de malade... Pourtant, il fallait se rendre à l’évidence, ce qui l’habitait n’était pas juste un instinct trop fort et mal géré. C’était un mal plus profond et dangereux et une innocente en avait déjà fait les frais... et ça avait bien failli recommencer. Mais Tristan clos le débat avant même qu’il naisse par ce geste des plus sournois qui constella le visage de la louve de petite paillettes glaciales. * Oh! C’est tout comme... Pauvre fou ! * lui asséna-t-elle en retour, le poussant pour relancer les hostilités. Oui, les batailles de boules de neiges étaient bien plus distrayantes que ce genre de discussion et aujourd’hui était un jour fait pour se détendre ! L'homme ria et s'apprête donc à engager une autre joute enneigée quand Mia arriva.

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

La veille l’alpha avait pris plusieurs présents aux, filles de son manoir (incluant Mia et même Walter), mué d’une envie de générosité pour fêter la synthétisation du plasma dans le sang ! Bien heureux tout le monde avait été gâté et en prime un très bon repas commandé chez le meilleur cuisinier de la meute : Andrew Morgenstern !

Étant en congé ce jour, il avait profité de l’humeur rayonnante de la petite rouquine ainsi que de son aînée. Elle partira bientôt en missions sous une à deux semaines et même s’il aurait préféré l’avoir pour Noël, le devoir passait avant. Au fond, cette fête religieuse (et dont personne ne croyait ici sauf Eden), pouvait être reportée au retour d’Alva. Mia aurait juste la joie de manger de la bûche de Noël deux fois, comme elle semblait en raffoler. Enfin, cette fête était surtout un moment précieux en famille et il était presque étonnant que la petite louve fasse naturellement partie de leur quotidien et même de leur affection si forte. Tristan avait l’impression d’avoir une troisième fille et en conséquence, elle était tout autant choyée pour le plus grand bonheur de l’enfant en manque d’amour. En revanche, il n’oubliait pas qu’elle avait un vrai papa et celui-ci se rappela à son bon souvenir via le cristal. Une pointe de déception étreignit le cœur de l’homme, pensant entendre celle de sa bien-aimée, au lieu de la voix ténébreuse du dragon. Mia était ravie de parler avec son père, il devait dire bien des bêtises pour que la petite rie autant et avec autant d’entrain ! Oui, cela apportait du baume au cœur, tout comme cette escalade de bêtise mentale faite avec son aînée. Les voilà donc en train d’imiter au début Lucian et Blanche dans une conversation assez puérile avant que chacun prenne son fossile (encore un truc étrange) et fasse le dialogue.

Au fond, il se foutait un peu du museau des absents, mais qu’importe, Tristan était bien trop hilare pour se retenir, jusqu’au moment où la conversation sur un mariage lui apporta quand même une petite lourdeur dans la poitrine. Il n’avait jamais été enclin à s’engager, il avait été forcé par son union avec Yvonne, mais soyons honnête le mariage était un élément qu’il répudia… et pourtant, il était prêt à passer sa phobie pour la fée… de toute manière elle le désirait ardemment et cela semblai être la condition intrinsèque si un jour ils désirent des enfants… et puis même elle lui avait assez sous-entendu que pour officialiser leur relation une bague ferait taire tout le monde. Elle n’avait pas tort. Mais lui ? Il devrait donc faire sa demande dans l’année où elle revient, il s‘était fixé cet objectif, puisque le connaissant il serait bien capable de trouver d’autres pirouettes. Enfin déjà il avait l’acceptation de cette potentielle Lupa dans sa meute et si tout se passait bien, la bague ne serait qu’une formalité… quoiqu’il devait quand même avoir une certaine pression, Blanche avait été de nombreuses fois marié et elle avait même rééditer la chose en juin et cette demande avait été … à l’image du dragon : fantasque et surtout impressionnante. Tristan n’avait pas les moyens magiques pour emmener sur un coup de tête sa belle à l’autre bout du monde, choisissant la bonne heure sur les murailles de chine et mettre le genou à terre dans un paysage incroyable. Et il était hors de question, qu’il daigne faire une demande en mariage fade ou à l’image d’un autre… Mais Lucian avait mis la barre haute et même s’ils n’étaient pas vraiment « eux » pendant cette possession, et qu’en juin sa relation avec Blanche était encore voilé de déni, Tristan avait réagi en voyant cette jolie bague finement ouvragée de fleur et de diamant…. Bague qu’elle garde toujours mais à un autre doigt. Cette bague qui avait créé le doute jusqu’au Moyen Orient sur cette étrange relation entre Lucian et Blanche. Sur l’idée que le dragon, aurait pu être amoureux de la fée et se laissée de côté pour qu’elle vive sa vie avec des « mortels » et quand bien même, ils avaient l’immortalité pour se mettre ensemble et peut-être qu’ils l’étaient mais s’amusait avec d’autre pour pimenter. Mais rien de tout cela n’avait été vrai, par chance.

Néanmoins, il arrivait à Tristan d’avoir des doutes, qu’arriverait-il s’il ne se pressait pas à la demander en mariage ? La distance n’aidait pas à se rassurer, surtout qu’il vivait des moments difficiles et importants depuis août et ce départ à Avalon tombait mal, avec cette incertitude qu’elle ne veuille pas revenir. Il commençait à douter encore plus, depuis octobre quand il lui avait révélé pour la soif d’Alva… si au début de leurs échanges ils avaient beaucoup parlé, dès la mention de cet élément, elle avait coupé court, soit disant on la demandait… pour lui elle avait tout bonnement fui la conversation, restant sur une forme d’accord : je vous laisse une chance. Comme si elle était bonne reine de leur offrir cette chance ! Elle lui avait même redemandé ses engagements sur ce qu’ils s’étaient dit au Moyen Orient ! Cela avait dépité fortement l’alpha qui n’avait qu’une parole. Depuis, ils n’avaient plus jamais reparler de la soif de sa fille, il sentait que le sujet allait faire à nouveau fuir sa belle.

Enfin bon, il préférait chasser toutes ses pensées appréciant ce moment de complicité avec la plus belle chose de sa vie : Alva ! Elle était rayonnante, il adorait voir sur son beau visage des éclats de bonheur, même s’il venait de les assombrir avec ses doutes. Il aurait mieux fait de se taire. De ce fait, Blanche n’aimait pas la violence, même si elle pouvait s’y adonner pour une bonne cause… mais de là à partir chasser des Goules sur un coup de tête, la femme la plus apte à faire ça se trouvait en face de lui ! Et au vu de la promiscuité entre elle et le dragon qui semblait se réduire même à distance, Tristan était plus partisan que le Dragon ne serait pas vraiment gênant dans sa relation avec Blanche, mais plus dans … un étrange futur. Ça aussi, il avait dû mal… En réalité, il avait dû mal à se dire que sa précieuse fille pouvait fréquenter quelqu’un autrement que pour des besoins naturels… un engagement était … étrange. Tout comme cela avait dû lui paraître bizarre quand il avait fréquenté la fée. Il ne pouvait nier qu’il avait cette pointe de jalousie ou de possessivité entre deux être trop fusionnels… et si habituellement c’est Alva qui le montrait, comme Tristan avait eu quelques amantes régulières, il se prenait à son tour le retour d’élastique avec le duo improbable de sa fille et du dragon, n’appréciant que très peu que Lucian soit au courant d’éléments importants avant lui !

En tout cas, il était heureux de s’adonner à cette complicité, à ce jeu enfantin de deux adultes essayant de se départager au travers de boules de neige et rire follement ! On pouvait qualifier les Hennessy de froid et de coincé, mais en réalité, ni l’un ni l’autre ne l’était ! Juste un masque. Alva lui faisait une démonstration de sa fourberie, il l’avait laissé venir se disant qu’au vu de la conversation, le jeu prenait fin. Pour être honnête, il aurait dû se taire et garder sa frustration ou même ses tracas pour lui au lieu de le souligner. Enfin bon, Alva avait cet extrémiste de tuer tout ceux qui leur fait du mal et l’imaginer combattre un dragon et lui ouvrir les tripes lui déplaisait de peur de ne plus voir la louve dans ces mêmes tripes que dehors ! Alors, elle lui glissa quelques flocons, démontrant de sa stratégie et le loup pouffa. oui, elle pourrait bien endormir le dragon, après tout n’est-ce pas plus facile quand on à ce même dragon qui passe du temps avec vous ? Elle doit commencer à connaître quelques faiblesses et elles sont exploitables. Blanche ne serait pas difficile à tuer, c’est plus son garde du corps, son “toutou” devenu un “doudou” pour loup ! Mais bon, ce genre de plan farfelu n’avait pas lieu d’être, Tristan préfère que cela n'arrive même jamais.

La conversation dériva sur d’autres éléments dont il regretta d’avoir mené ce chemin. il ignorait l’avis de Blanche sur sa fille, enfin il pouvait s’en douter, mais elle avait le bon sens de ne pas lui dire qu’Alva était folle. Puisque cela ne serait pas le cas. cette histoire dans la maison hantée avait été une terrible erreur, une erreur qu’il ne pouvait anticiper certes, mais bon … Blanche en avait fait toute une histoire et encore maintenant cela allait porter préjudice à leur couple. Enfin bon, si elle n’était pas capable de faire avec et comprendre qu’Alva n'était pas une psychopathe, il valait mieux qu’elle ne se marie pas avec lui et encore moins qu’elle l’aide dans sa gouvernance. Les loups ne sont pas des humains ou même des fées ! Quant à Lucian et Alva, certes cela intéressait beaucoup Tristan, normal cela touche sa fille… Blanche c’est une autre histoire, elle allait se renseigner par curiosité mais plus envers son ami dragon … si peu sociale habituellement. Ou du moins, si peu enclin à nouer de l’amitié ou de l’aide pour quelqu’un d’autre que l’enchanteresse… Blanche avait-elle un fond de jalousie ? Se dire qu’elle n’était pas seule maintenant à avoir le regard du dragon ? Cela serait étonnant.
Il allait attaquer sa fille, en représailles des flocons insidieux dans son dos, quand Mia arriva au milieu des deux le regard vert pétillant, elle tendit le cristal à Alva… quand on parle complicité qui se renforce, le dragon voulait parler avec la louve ? Puis elle se jeta dans les jambes de Tristan ! Voilà, le moment boule de neige était terminé et il sentait déjà la brûlure de la neige infiltrée insidieusement sous ses vêtements le brûler un peu… Il faut dire qu’Alva avait bien visé !

« Tu oses attaquer mon chevalier de la Lune !? Tu vas le payer vil mécréant ! » Tristan ricana de plus belle, attrapant la petite pour la faire voler dans les airs sous les rires à gorge déployée de la petite. Il tomba dans la neige avec elle, mimant une mort certaine, avant de la « manger » avec des guilis. Il releva le nez vers sa fille.

« Je m’occupe du bébé monstre ! Va donc demander conseil à un vrai chevalier pour que tu sois adoubée ! » taquina t’il se redressant avec Mia accroché contre lui… la petite commençait à avoir froid, elle était pleine de neige et à coup sûr à force de faire la folle dedans, elle en avait jusqu’à dans la culotte !

« Certes, et ensuite tu demanderas à notre bon Roi de faire de moi un “Sir”. » rétorqua t’elle avec un sourire amusé, le cristal dans la main.

« Bien entendu, comme ça tu porteras mon nom indéfiniment ! Et sans le perdre le jour d’un mariage ! » s’amusa t’il.

Alva allait ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose mais la petite rousse lui coupa l’herbe sous le pied avec son enthousiasme juvénile.

« De toute façon TatiVa elle se marie pas avec n’importe qui !! et ça sera lui qui portera son nom ! Car c’est elle l’alpha ! » renchérit Mia malicieusement.
La louve leva légèrement les mains avec une mine des plus amusées, Mia lui avait ôté les mots de la bouche. « Je n’aurais pas mieux dit ! »
« Voilà ! Bon on y va Pha ? J’ai froiiiiiddd ! » dit-elle en frottant sa tête contre la joue de l’homme. « Il va falloir que tu te fasses pousser une barbe ! »
La barbe ? En voilà une idée !
« Pourquoi donc ? »
« Pour que je m’habitue au toucher des poils qui pique ! Papa à une barbe, il me l’a dit !! Et des cheveux plus longs … et puis je me demande comment tu seras avec des poils au menton ! » répondit la petite en ricanant. Tristan pouffa et secoua la tête, jetant un regard à sa fille avant d’emporter la petite au chaud. Mia fit un signe de la main à Alva avec ce petit regard pétillant.

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Alva contenait l’irritation que les mots de son père avait éveillée. Ce n’était pas contre lui, ni même contre Blanche, enfin peut-être un peu car ça ne les regardaient pas. Mais plus à cause de son inconfort vis à vis de cette situation. Si elle pouvait clamer haut et fort qu’ils étaient juste amis sans avoir l’impression de cacher une partie de la vérité à son père, elle l’aurait fait sans soucis. Mais, il y avait autre chose, cette part qu’elle avait plus de difficultés à appréhender et à accepter. Cette indéniable envie de plus qui ne collait pas à ses habitudes, ni à quelque chose qu’elle aurait pu lier au dragon qui la dégoûtait plus qu’autre chose pas plus tard qu’en Mai, lorsqu’ils s’étaient tous deux retrouvés embarqués dans un monde onirique.
Oh ce n’était pas la première fois qu’elle voulait un homme dans son lit... mais c’était la première fois que c’était aussi un ami et que cette pulsion n’était pas que physique. Comme lorsqu’elle avait accepté cette “expérience” a distance, ce n’était pas que pour assouvir une curiosité éveillée a coup de langue sur des crocs mais bel et bien pour le sentir plus proche, pour se sentir plus lié à l’autre. Comme ce baiser donné après un cauchemar particulièrement éprouvant, un baiser simple poussé par une envie qu’elle ne s’expliquait pas vraiment. Comme tout le reste d’ailleurs qui était tout à fait inconscient de sa part.

Alva n’embrassait jamais, enfin en pleine action oui, mais jamais en dehors. Jamais la bouche d’Alexan n’avait reçu la sienne pour autre chose que pour une conclusion sauvage et encore, cela n’était pas arrivé de nouveau depuis qu’il avait admis espérer qu’ils deviennent amis.

Même si son regard doré s’était posé avec envie sur son corps après avoir passé la journée à exterminer des goules, quelque chose la gênait maintenant. Cette amitié naissante était devenue un frein à ses pulsions semblait-il. Et si ce même regard s’était posé avec la même envie sur Hamilton, il était un loup de la meute et Alva s’était toujours fait la promesse que si elle accueillait un jour un de ses loups entre ses cuisses, ce serait alors celui qu’elle aurait choisi pour partager sa vie. Enfin comme c'était un avenir qu’elle se refusait depuis toujours, ce ne sera pas demain la veille.

Et elle avait finalement choisi de passer la soirée avec Andrew, son meilleur ami, celui avec lequel il n’y avait plus d'ambiguïté depuis quelques années et l’un des rares avec qui elle pouvait être plus proche de qui elle était. Et tout en évoquant le désastre de la mission goule de LiYuang et Hamilton avec la bleusaille, et qui les avait conduit à terminer le travail ce jour là, elle avait fini par lui demander de ne jamais la mettre en mission avec Calloway... toutefois, elle n’avait pas encore trouvé le courage en elle de lui avouer le mal dont elle souffrait. C’était trop tôt encore, elle ne se sentait pas prendre le risque de voir son regard changer et puis, il fallait qu’elle voit celà avec son père avant. Plus de personnes étaient au courant, plus le risque que le secret s’évente était grand, et lui aussi risquait gros si celà venait à être dévoilé au sein de la Ligue.

Mais est ce que tout ça avait raison d’éveiller la curiosité de son père et surtout de Blanche ? Non. C’était leurs affaires de voir s’ils voulaient continuer cette bizarrerie ou non, leur affaire s’il voulait discuter jusqu'à se vriller la cervelle à force de parler juste parce qu'ils passaient un bon moment. Et son affaire si en voyant Mia s’éloigner avec le cristal, une part d’elle espérait que la petite lui passe le relais ensuite et que la communication soit assez stable ce soir encore.

Et d’ailleurs la petite arriva avec ce regard pétillant de joie qui redonna instantanément le sourire à la louve. Elle lui tendit le cristal sans autre forme de procès que ce sourire malicieux et la grande louve devait bien admettre qu’elle était.. heureuse de le recevoir. Puis sans attendre, la rouquine se jeta sur Tristan qui répondit sans surprise à son jeu tout en envoyant sa fille discuter avec “un vrai chevalier” avec une tournure qui avait le mérite de donner un air normal à tout ça. Et après un petit échange plein d’humour, Alva retira son gant pour mettre le cristal au contact de sa peau et fit quelques pas dans le jardin alors que Tristan emmenait Mia après un dernier échange de regard.
* Alors, tu es en manque de bonhomme de neige ?* dit elle avec légèreté sachant que le cristal transmettrai le message dans l’esprit d’un dragon au chaud dans un autre plan de ce vaste univers.
Elle l’entendit pouffer mentalement, comme depuis le début il essayait de marquer ses expressions dans sa tête. * Oh plus la bataille de boule de neige ! Mia en aurait apparemment même dans la culotte et ça fait des frissons dans le bidou et c’est froiiiiiid ! *
* Oh ça ne m'étonne pas ! Elle va avoir besoin d’un bon bain chaud. Papa l’a déjà embarquée.*
* C’est une bonne nourrice ce PapaLoup n’empêche ! Je vais finir par lui laisser ma fille. Pha par ci, Pha par-là ! et oh ? Une TatiVa aussi ! * il semblait de bonne humeur
* Il faut bien l’occuper, c’est qu’elle a de l’énergie à revendre ! .* dit-elle alors qu’elle fourrait son gant dans un poche avant de faire quelques pas dans le jardin.
* Elle sait de qui tenir ! C’est bien qu'elle vous fasse pratiquer du sport ! * taquina t’il avant de poser une question : * Alors cette chasse aux Goules ?! Chantal et Vincent avec la petite Ghislaine ont eu le droit au grand frisson ? *
* Ah ça, je crois bien que leurs chausses ne seront pas récupérables. Nous avons eu le droit à un cri strident des trois, je n’ai même pas su quelle voix était celle de Vincent tant il est monté dans les aigues!*
Lucian ricana d’un petit air sardonique. * Combien de pipi ? *
* Je n’ai pas compté mais l’odeur témoignait pour eux, entre ça et leur parfum de peur, il nous a tous fallu beaucoup de self control pour ne pas les chasser nous même.* dit elle , le prédateur revenant dans sa voix à ce souvenir et bien entendu elle pouvait presque entendre le rictus cruel de Lucian, ou plutôt le deviner. * Des petits lapins qui détalent... et encore, les lapins sont moins pitoyables.*
* Oh tu sais des créatures qui mangent leurs bébés, s’ils ne se sentent pas prêt, s’ils stress ou même juste pour que la femelle soit à nouveau fertile, ne sont pas si douces ! En revanche, les chinchillas ne servent à rien ! Tu les mouilles et hop ils meurent ! Ils ont peut-être le pelage bien soyeux. Enfin bon Vincent étant un méta lapin, je me demande si sa femme sait qu’il peut lui bouffer sa progéniture ? * Il ironisait bien entendu.
* Peut-être qu’on tient là, la raison de l’infertilité de Ghislaine. Dans ce cas, Chantal tient plus du Chinchilla, elle était évanouie avant même que les goules soient à leur niveau.*
* Olalala… je ne sais pas si cela devait être amusant ou bien pitoyable. Ils feront un gang des fiottes avec le mioche qui ne sait pas maîtriser l’eau… je ne sais même plus comment il s’appelle le pseudo sorcier d’eau. Je l’ai surnommé Moïse ! Mais il n’écarte pas grand-chose. * commenta toujours le dragon sans pitié.
* Au moins ceux-là ne vont pas sur le terrain. Ils étaient juste... au mauvais endroit au mauvais moment... quand on dit que la curiosité les perdra, ça n’a jamais eu autant de sens. LiYuang s’est bien amusé lui. Enfin on a été gentil, les goules échappées n’avaient même plus de bras.* expliqua t’elle comme si elle faisait le compte rendu d’une réunion.
* On a déjà un boulet sur le terrain, lui je ne sais pas qu’il a sucé mais il été au moins bon pour ça. Je te l’aurais foutue aux archives ! * grommela Lucian * Oh bah ça va, vous avez été sympa ! J’espère que cela les a calmés et ils ont pu voir à quel point la petite louve lubrique était bonne avec eux. J’espère que tu as expié tes péchés après ! * petite référence à l’un de leur délire ensemble concernant un mariage hypothétique et qu’elle était une femme déviante devant se faire pardonner de ses pécher à coup de martinet face à son mari très pieux et à la bonne réputation.
* Il tiendrait compagnie à Ghislaine, entre proie ils devraient s’entendre, quoiqu’ils seraient capable de fuir devant une souris....* rétorqua t’elle préférant ne pas relever la première partie de sa phrase. Et la suite la fit rire un peu plus franchement * Oh oui bien entendu, je suis allé cherché des ronces pour me fouetter après tant de débauche Une femme partie seule en chasse avec quatre beaux mâles... j’ai du me fouetter à sang pour ne pas succomber à ma trop grande perversion !*
* Ouai… une mouche c’est terrifiant ! * il n’aimait décidément pas le jeune sorcier. Puis ricana imitant le bruit du fouet quand elle parla de ronces * Quatre ? Mais tu as fait ta gourmande ! J’ai échappé de peu à être cocu ! LiYang, qui étaient les autres ? *
* Ce sont les risques à laisser une épouse seule et abandonnée.* rétorqua t’elle comme le ferait une épouse ingénue avant de répondre un peu plus sérieusement/ * Alexan, Finn et Andy nous ont finalement accompagnés. Nous n’avons fait qu’une bouchée des goules, c’est même surprenant que trois nous aient malencontreusement échappées. Mais ce n’était pas drôle de les tuer trop vite.*
* Cela devait être sympa ! Petite chasse en bonne compagnie… de quoi faire monter la température quand vous étiez tout nu ! * Il eut un petit blanc * Hum étonnant avec cette équipe de choc, ça va faire un autre nid ça… remarque pour s'entraîner ce n’est pas si mal. A croire qu’on ne va jamais y arriver avec ces saletés. Tu auras qu'à inviter Tomoe pour une chasse, cela variera les plaisirs et tu te fouetterai moins. Et au fait, LiYang vous a bassiné avec son amoureux ? Et Hamilton t'a fait un récit sur la chasse Viking ? *
* Une chance qu’on se soit rhabillé avant d’aller sauver les fesses de nos bureaucrates favoris..* valait mieux ça, que d’avouer que des idées leurs étaient probablement passé a tous derrière la tête, même si entre loups et méta, tous avaient l'habitude sans que celà ne tourne en orgie à chaque transformation. * Vu mon degré de dépravation, je ne suis pas certaine de moins me flageller accompagnée d’une renarde. Ma réputation n’en est plus au saphisme prêt. * elle leva les yeux au ciel, même s’il ne le voyait pas, peut être pouvait il s'imaginer le mouvement de ses yeux vers le ciel sombre. * LiYuang n’a cessé de nous dire que Lucian aurait fait ci, ou ça, ou qu’il s’était inspiré de toi pour tendre notre petit piège aux colporteurs même Andy n’en pouvait plus à la fin de la journée. Quant aux Viking, Finn nous a fait profiter de quelques récits de chasse à l’ours polaire qui a fort intéressé Alexan.*
* Peut-être qu’ils auraient apprécié !... hum non les deux femmes auraient été très jalouse et Vincent complexé. * continua Lucian, peut-être avait-il eu en tête quelques idées mais ne les formulaient pas, en tout cas, il pouffa de plus belle à la mention de Tomoe. * Elle t’apprendra le tantrisme va ! * dit-il mystérieusement avant de l’écouter avec plus d’attention sur la suite et soupirer. * Il est terrible ! Ah oui ? Eh bien à l’ours polaire ! Il ne rigole pas le viking ! Il voulait impressionner Alexan ? *
* Le tantrisme ?.. Non, ne me dit pas que elle aussi… Hum non, peu importe.* Non, en fait, elle ne préférait pas savoir. Même si elle ne connaissait pas le tantrisme, vu la discussion y ayant mené cela avait une connotation sexuelle et étrangement, elle n’avait pas envie d’ajouter un nom dans la liste et préféra sauter sur un sujet de conversation plus stable. * Sans doute, il faut avouer que ses récits sont impressionnants et donnent envie de de s’y essayer. Alexan a chassé un méta ours en Russie avec Tomoe justement et les informations de Finn ont semblé l’intéresser. Après un ours polaire et un méta, c’est encore autre chose. Et pour ce qui est des goules, ne t’inquiètes pas, les trois échappées ont été neutralisées après avoir effrayé nos bureaucrates... M’as tu déjà vu échouer dans une mission ?*

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Après une longue conversation avec ma fille, j’eu la satisfaction d’avoir enfin celle dont j’avais très envie de parler. Le cristal semblait un peu plus stable… profitons-en ! J’étais très bien dans mon bain avec mes petites feuilles me chatouillant le ventre ! La tête calée contre le branchage et je dois dire qu’il serait parfait si en prime j’avais quelques papouilles… apparemment ma belle louve des neiges s’amusait à en envoyer sur son père et Mia m’avait décrit à sa manière la scène, qui ne manquait pas de piquant. C’est drôle, ici il fait si bon … après quelques compliments sur le papa parfait qu’est Tristan et que je ne serais jamais, on enchaina sur la fameuse chasse aux goules ! Et il en avait du monde LiYang avait demandé à toute l’équipe de se réunir pour mettre fin au nid et surtout une bonne leçon aux vils colporteurs ! Cela devait être assez festif mine de rien ! Entre mon gamin, Alexan et sa force de gardien, Hamilton (enfin Finn comme le dit si bien Alva) assez badasse et pour finir LiYang et son amour pour ma personne !  Alva était bien entouré, quatre beaux guerriers tout nus qui devait donner des envies inavouables à n’importe qui après un bon combat. Peut-être qu’elle en avait eu ? Au moins avec son amant lion ! Peut-être même qu’elle s’était envoyée en l’air avec lui, le petit chanceux ! En tout cas, ce n’est pas avec Andy qu’elle fera cette belle affaire et même si LiYang était très joviale, il restait fidèle à la femme de sa vie, sauf si je me transforme en femme ? Je serais bien curieux d’éprouver sa résistance à mon petit fan tiens ! Quant à Hamilton ? Je n’en sais strictement rien ! Sûrement, qu’il n’oserait pas faire des avances à son alpha… Remarque, il semblait un bon parti et Jérôme l'adorerait ! Manque de chance, la louve n’est pas du genre à se marier pour le petit cœur de son tonton ! Enfin bon, cela devait être bien sympa et j’eu presque un regret de n’avoir pas été avec eux, surtout pour renifler toute la peur des trois idiots du village qu’est la Ligue !

En tout cas, je ne pus me retenir de rire quand la belle me demandait si Tomoe aussi ? Tomoe aussi quoi ? Je me l’étais taper ? Oh bah cela aurait pu être le cas mais tout porte à croire que notre relation de mentor/élève est plus basée sur un petit jeu de séduction charmant que je lui servaient comme dans les relations au japon entre mentors, sans vraiment avoir plus, pour ne pas dire qu’il n’avait strictement rien. La seule fois où cela à “dérapé” était par tantrisme pour nous ôter les sangsues, en est loin du cul et j’ai pensé à toi de toute façon…

Je l’avais dans mon dos, mais nous n’avions rien fait ensemble. C’est elle qui m’en avait parlé et j’ai trouvé ça intéressant bien entendu, enfin on avait surtout besoin de nous ôter les bestioles avant de finir violée/fécondée pour elle et moi en repas ou FauSy !

Alva changea de sujet… elle me tuait quand même… Ah oui tu veux t’y mettre à chasser un autre prédateur ? Remarque tu as chassé une chimère ma grande c’est mieux qu’un ours. Un méta ours en Russie avec Tomoe ? Eh bien voilà ! On va se faire des missions de tous les diables je vous dis !

* Tu lui as raconté ta chasse à la chimère ? Certes tout dépend de l’intelligence du méta ours. Te voir échouer ? Je crois que ce n’est pas dans ton vocabulaire. Je suis con, je n’avais pas saisi l’ironie !  * je n’avais pas compris qu’elle faisait de l’humour sur le coup. Ce qui ma foi de démon m’avait surpris qu’avec cette fine équipe il en reste trois. * Ce n’est pas moi qui l’ai dit... Mais non, je ne leur ai pas raconté. J’aurais peut-être dû leur dire comment j’avais utilisé un dragon comme tremplin pour sauter à la tête du bouc.* dit elle un peu plus taquine. Oui, se vanter de ses exploits ce n’était pas tant dans sa nature.

* Mouai, tu as bien fait de ne pas le raconter finalement. LiYang aurait été jaloux ! * fis-je faussement boudeur, alors qu’en réalité pas du tout.

* Oh non, il faut absolument que je lui raconte la prochaine fois que je le vois... tout comme la façon dont on a lancé l’attaque sur un mage russe aux mauvaises manières. Comme ça il te tanera pour faire pareil à votre prochaine mission et cette fois c’est à toi qu’il cassera les pieds !* dit-elle avec un engouement moqueur.
Oh bah me voilà bien rendu avec un léopard qui veut me monter dessus ! * Ne lui donne pas des idées fantasmagoriques de me chevaucher !  * fis-je faussement grognons.
* Ne me tante pas...* fit elle en une menace amusée.

* Tssss* la tentation c’est mon boulot chéri ! Et je revenu donc sur un sujet juste pour la faire chier et aussi lui apprendre quelque chose    *  Et pour répondre à ce que tu ne veux pas savoir mais que tu vas savoir quand même.  La réponse est non. Et le tantrisme est un art érotique Japonais, consistant à émettre un scénario sensuel à distance ou faire un fantasme mental. * et dois-je te dire que c’est un peu beaucoup ce que je t’ai servi la dernière fois ? Quand on « faisait notre expérience scientifique ». * Ainsi, juste mentalement ta dépravation échappera au saphisme et tu pourrais même sortir ce mot savant pour faire bien au détraquer te pensant faire des choses lubriques avec une samouraï. *

Pour la suite, elle me laissa l’informer de ce qu’elle ne voulait pas savoir. * C’est vrai que tu aimes la culture nippone. Et bien, voilà un nouveau mot dans mon vocabulaire et une pratique bien utile pour préserver la réputation d’une dépravée... *
* Oui. Et ça ne choquera personne avec une Japonaise, pour ceux qui regarderont la définition. Enfin si … car nous sommes dans une société coincée ! * fis-je tout bonnement, me demandant bien si les rumeurs iraient jusqu’à là quand même… surtout en Angleterre.
* Cela resterait entre deux femmes, donc ça choquerait forcément, mais comme beaucoup sont idiots et refusent d’admettre une ignorance, ils ne comprendraient même pas de quoi il retournerait. Il ne nous reste plus qu’à espérer que le XXe siècle apporte son lot d'évolutions. *

* Oui. Avec les mouvements féministes cela est sur la bonne voie. De toute façon, tout choque actuellement. Même ici, avec l’extrême liberté des mœurs tu as des rétrograde qui cassent les pieds.  * fis-je en pensant à Harvin et son petit trio de soldats, quelle bande de crétin.

* A croire que les Jérôme sont partout.* dit elle avec humour avant de demander * On vous a fait des ennuis ?*

* Ce n’est pas glorieux de comparer Jérôme à ceux que je cite. Jérôme est plus ouvert d’esprit ! * fis-je avec un faible amusement, c’est dire à quel point les gens de la racine du dragonnier son étroit… pour cela qu’ils aiment la sodomie ? Ou bien aimerait essayer !  

* Des ennuis ? Pas encore des gros. Blanche n’est pas très bien vue par certaines racines d’Avalon. Les racines sont des groupes. Comme c’est une sang mêlé. Après j’ai rencontré le chef d’une racine tout à l’heure et on va dire qu’il c’est lui aussi fait pipi dessus. *

* Ils sont à ce point ?* releva-t-elle avec amusement, sachant pertinemment qu’elle exagérait un peu pour son oncle, je confirma avec un “hum hum” mental. * Tu as donc changé d’approche pour séduire Avalon ? Que t’as donc fait ce chef ? C’est l’un d’une de ces racines de racistes? *

* Non, je n’ai pas changé d’approche. Cependant, comme il dérangeait… et qu’il devait fermer sa bouche…voilà. On faisait un concours de qui a la plus grosse… mais niveau pouvoir avec Morgause. Bon, la réponse est évidente je te l’accorde, cependant je trouvais ça intéressant de connaître le potentiel d’une fée puissante. Et elle m’a servit un putain de chaos ! Genre toute la nature voulait me foutre dehors, elle a fait pousser d’un coup toute la végétation, une vraie forêt vierge. Et alors qu’on admirait son chaos végétal, le chef de la racine du dragonnier à décidé de venir avec sa troupe d’estafette du dimanche et faire la morale avec quelques menaces envers Morgause … pour trouble à l’ordre végétal ! Bref, Morgause a fait sa Morgause et ça a dégénéré.   * un large résumé soyons honnête, mais elle me posera des questions.

* Morgause c’est la tante c’est ça ? Celle qui est copine avec la démone ?.... c’est la Morgause des légendes ?* demanda t’elle d’abord pour resituer les protagonistes.

Ah oui c’est vrai que je ne t’ai pas fait toute la famille. * Oui c’est bien elle. Ou TataLibellule. Cela va avec son type d’aile. * c’est fou comme je lui raconte avec facilité des choses !

* Ok... donc une fée aux ailes de libellule ayant trahi le roi Arthur. Et vous vous mesuriez le pouvoir ? Bien entendu, le résultat va de soi... Elle t’a ridiculisé.* continua t’elle clairement moqueuse.

* Il va de sois ! Je suis humilié et j'aurais presque besoin d'être consolé !* fis-je faussement dramatique, sans me vexer, elle avait bien trouvé et cela me fit sourire.
* Pauvre dragon brimé... La prochaine fois, vous ferez peut être égalité *  asséna t’elle sans pitié malgré la fausse compassion dans son ton.

* Tu es cruelle ! Mon égo à été malmené et tu te moques !  * bon ce fut un ton digne d’un gamin boudeur !
* Oh.. * fit elle sur un ton attendri qui ne trompait personne * Tu veux un calin... ou... une guimauve pour réparer ton moral tout cassé ? *

Je roula des yeux… * Au moins tout ça ! Et même un bisou magique !  * quitte à aller dans la surenchère !
* Rien que ça ? Et une berceuse et au lit ? * renchérit elle...se disant sûrement que nous sommes  plus à ça près.
Et bien pourquoi pas ? Même si c’est plus moi qui t’avais chanté quelque chose pour t’endormir ma petite bouillotte !

* Très bien, comme cela on inversa les rôles ! Tu chanteras et je ferais de super songes si en primes j’ai des papouilles ! Merci ma bouillotte !  * je ricanais mentalement et aussi oralement dans ce plan. Nous sommes assez cons quand même… et cela n’allait pas aider au fait que je me rends compte … que je serais bien curieux de la voir faire tout ça !

* Oh mais de rien Doigts de fée, D'autant que ton moral n'est pas près d'être réparé, pauvre petit dragonnet...  * dit elle en riant tout autant.

Si mon moral n’est pas réparé c’est qu’il va en falloir des séances de guimauverie ! Ou que tu n’es pas très douée… * je t’en foutrais du petit dragonet ! Petite louvette en sucre glace !
* Moi? Pas douée ? Quelle piètre opinion, tout à l'heure tu pensais que j'avais laissé échapper des foules et maintenant ça ! Je dirais que c'est plus un souci de distance que d'efficacité. Non mais ! * Jouant à son tour les femmes outrée ! Oh oui te voilà bafouée ma petite bouillotte !

Et bien, je verrais si tu es si douée que ça au printemps ! Chasse aux goules et guimauveries. Puisque je n’aurais pas fini d’être humilié par Morgause ou même toi ! * Dis-je avec ce petit ton boudeur avant de ricaner Tu en dis beaucoup de bêtises n’empeche ! *

* Uhm il va falloir trouver de nouveaux nids.. * dit elle songeuse avant d’ajouter avec un petit ricanement * Tu as une mauvaise influence, tu te souviens ? *

Cela se trouve facilement, tu demande à Chantale d’embrasser un criminel et voilà ! * elle devait avoir les oreilles qui siffle la sorcière humaine de l'administration ! Oui enfin tout dépend du point de vue ! J’ai mauvaise influence partout… même ici *

* C’est donc toi qui a mauvaise influence sur Morgause ! Elle arrive à maîtriser la nature à ce point... c’est impressionnant. Et elle n’avait pas le droit de le faire ? Et ça donne quoi Morgause qui fait sa Morgause au juste ? Et toi, tu étais innocent de tout... dérapage ? * demanda t’elle plus suspicieuse.

* QUOI ? Mais qu’ose-tu insinuer ? je suis sage comme une image ! * fis-je faussement outré. * J’ai tué personne… allé un petit traumatisme à vie, ce n’est rien … la base ! ! * fis-je comme si cela n’était rien mais j’avais une voix riante signe que je faisais de l’humour… certes noir mais c’est de l’humour aussi non ? Il ne faut pas être raciste ! Je repris mon sérieux même si je l’entendais pouffer dans sa tête et dans la mienne du coup.

*  Nous sommes dans un plan ou la magie est saturée donc leur pouvoir ultra stimulé, donc elle peut faire des folies. Après c’est une enchanteresse très puissante il ne faut pas se leurrer et elle le sait et oui ce fut impressionnant ! . Alors … Morgause est très provocatrice et elle est allée dans le thème vulgaire pour choquer les coincés avec de belles allusions sur la pédérastie. Et j’ai juste fait prendre un long bain à ce pauvre garçon, après qu’il a eu été pendu par le pied par mes ombres et que je l’ai menacé de le bouffer … et je lui aie montré comment on intimide vraiment, car cela était ridicule ce qu’il nous pondait. Tu vois, trois fois rien.   * Je ne suis pas certain que lui raconter tout ça soit bien bon pour mon image auprès de la louve, mais bon … entre « monstre » comme elle dit si bien pour se qualifier, on se comprend.

Et je l’entendit se marrer ? Cela me fit sourire encore plus, un large sourire plein de crocs !  * Désolée mais ce que j’imagine dans ma tête est... ridicule. Je crois que mon cerveau est en train de se faire la version parodique... Mais j’imagine qu’en vrai ça devait être plus impressionnant. Mais là, je vois un petit bonhomme agité des ailes en gesticulant comme un vermisseau au-dessus de la rivière. * elle s’efforça de reprendre un peu plus son sérieux... un peu...  et elle n’était pas si loin de la vérité quand même et je ricana avec elle,

* Il n’était pas loin de cette version. *

* Et ils étaient quoi au juste ? La police de là-bas? *

* Les casses pieds. Ils font partie de l’autorité et des bras armés d’Avalon. *
* J’imagine qu’ils n’avaient donc pas tout à fait tort d’intervenir si mettre le chaos dans les arbres est contraire à leurs lois... *  dit-elle en essayant de contenir le pouffement que l’image devait encore lui laissait en tête.

Ah ! L’inspectrice est de retour ! Héhé ! Inspectrice qui ricane quand même !

* Nous étions près de la rivière donc en pleine nature, et non à Celestis. Et il ne me semble pas que ça soit interdit. Ce qui l’est en revanche est les malédictions entre enchanteurs. C’est juste pour faire chier, car ils aiment l’ordre et ils n’aiment pas Morgause. *

* Alors on va dire que la leçon était méritée même si sans doute disproportionnée te connaissant. Enfin, il y a pire comme crime que de créer une forêt vierge.. *

*  Je ne suis pas si théâtrale voyons !  * si je le suis et on va dire qu’avec Morgause on s’alimente quand même beaucoup. Enfin cela faisait juste une bonne leçon pour des coincés un peu trop maniaques. *  Non, il y a pire et ce n’est pas en ville donc bon, ce n’est juste que pour emmerder les braves gens. * me voilà presque rassuré et amusé de n’avoir pas la morale de madame l’inspectrice ! De toute façon, elle me l’aurait fait savoir que je lui aurais souligné qu’elle n’avait qu’à venir me punir ! Je grogne dans mon monde d’un plaisir, en imaginant bien comment elle allait s’y prendre et qu’on se battrait sans aucun doute. Je ne pouvais pas la provoquer … enfin si mais cela n’aboutira à aucune joute pour augmenter mon écrasante et future victoire ! Si la communication reste aussi bonne je vais lui proposer de se caler dans sa chambre au chaud et essayer de rentrer en hypnose… voir de la faire ensemble comme la dernière fois, cela n’avait pas abouti.

* Bien entendu tout le côté théâtral venait de Morgause... je crois que je vois pourquoi vous vous entendez bien. De la provocation, de la démesure... et peu de respect pour l’autorité. Mais ils sont quoi au juste ? La police de là bas? *

En tout cas, tu n’as pas l’air de juger ! ça me plait ça ! Comme quoi ton avis m’importait, assurément un peu trop.

* Bien entendu. Hum, en effet on est assez semblable. De toute manière tu vas sûrement la rencontrer elle va rentrer avec nous. Ce n’est pas un cadeau… et elle à très hâte de voir à quoi ressemble le chéri de sa nièce ! *

* Elle va revenir sur Terre avec vous ? Pourquoi ? Pas juste pour voir à quoi ressemble papa j’imagine. * demanda t’elle, la surprise était perceptible, mais elle ajouta avec plus de légèreté * Deux comme toi dans notre plan... ça sent le début de la fin du monde! *  et je parie qu’elle s’était tapée le front du plat de la main!

Et Tristan pouvait avoir peur… et je suppose que Morgause allait aussi vérifier à quoi ressemblait « ma » duchesse… mais je me vois mal dire tout cela à Alva, pour la simple raison que j’en ressens une gêne… même si le jour ou Morgy vient mettre son nez dedans, elle n’aura aucun mal à voir qui était la bonne louve des deux, car j’aurais montré les crocs bien avant. Et comme tout ce qui touche mon intimité, me fait monter au créneau… bah voilà… Je n'avais pas franchement hâte qu’elle osculte Alva. Déjà qu’on se pose des questions sur cette amitié nous liant et que je suis en train de parler avec elle en prenant un réel plaisir à dires des choses sans aucun sens, autre que raconter ma vie et entendre la sienne… en plus du fait véritable qu’elle me manquait et que j’aimerais bien la sentir dans l’onde de mon bain. Et puis bon, avec Blanche je crains que les Hennessy soit définitivement lié à Avalon et moi avec.

Non, pour te voir aussi ! Et là c’est flippant ! * L’apocalypse est proche ! Fais ta valise Darling !* je ne pouvais pas ne pas sauter dessus ! Et cela la fit rire plus franchement. * Pour suivre Blanche et aussi profiter du demi-siècle de vie qui lui reste à vivre. S’amuser tout bonnement. *

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Apparemment l’ironie ne passait pas aussi facilement mentalement qu’en face à face, il faut dire que sans le regard qui va avec, et noyé dans une discussion encore riche en n’importe quoi, celà peut passer inaperçu. Mais bon, croire qu’une telle équipe puisse laisser passer trois goules entre les mailles du filet... c’était presque vexant. On parlait de goules pas d’une meute de loups ou d’une tribu de lamassus! Des échecs, elle en avait pourtant, mais en mission, assez rarement et puis au moins rattrapait-il en quelques mots la vexation, pensa t’elle avec amusement sans pour autant le formuler. De toute façon, elle n’avait pas cet égo là, tout comme celui de raconter une chasse pour mettre en avant un exploit. Même s’il y avait de quoi être fière de cette chasse, ils l’avaient menée et réussie ensemble, un travail d’équipe tout comme ce nettoyage en bonne et due forme.  
Mais elle ne résista pas à taquiner le dragon en s’inspirant des détails les moins glorieux pour lui du moins de cette bataille tout en se moquant de l’enthousiasme un peu trop grand de LiYuang pour le dragon. Elle pouvait presque s’imaginer l’asiatique courant derrière le dragon grognon en le suppliant de l’emporter sur son dos. Et cette image cumulée au ton faussement grincheux de Lucian ne la fit que sourire davantage dans la nuit enneigée.

Et finalement Lucian revint sur le sujet précédent, celui qu’Alva avait préféré balayer d’un revers de main découvrant au passage qu’elle trouvait gênant d’imaginer Lucian coucher avec Tomoe en plus... de toute les autres. C’était sans doute parce qu’il était son novice et elle sa mentor. Même s’il n’y avait aucune règle à ce sujet au sein de la Ligue, ce genre de relation pouvait interférer avec la formation et l’objectivité nécessaire à cette fonction. Ou alors, c’était parce que Alva avait du respect pour la nipponne, contrairement à Miranda par exemple. Oui ce devait être pour ça. Et finalement, la réponse était “non” ce qui était une surprise et elle eut le droit à une définition du tantrisme, au moins aurait-elle appris quelque chose aujourd’hui... Cela, en plus d’apprendre qu’apparemment le dragon fantasmait donc sur sa mentor... et étrangement, ce n’était pas spécialement moins gênant.
Et d’un art érotique, ils passèrent aux moeurs de leur époque puis à celles d’Avalon, débouchant sur une anecdote toute fraîche de Lucian sur sa rencontre du jour avec un chef local. Preuve que le racisme était partout même chez les peuples plus anciens et connaissant la diversité du monde terrestre et magique. Voilà de quoi confirmer que l’équilibre et le secret devait être préservé aussi longtemps que possible ici même si des premiers signes inquiétants commençaient à filtrer dans certaines presses qui heureusement pâtissent d’une image peu fiable.
Bref, pour l’heure, il s’agissait de Avalon et de Morgause, la fameuse Tata Libellule de Blanche qui était en prime une fée très puissante et bien que Lucian se gargarise de lui être supérieur, sa description dénotait une forme d’appréciation du spectacle que celle-ci lui avait offert.
La louve ne résista pas plus que tout à l’heure à titiller Lucian en partant du principe que ça avait été Morgause qui avait remporté leur petit concours.
Lucian avait toujours ce que beaucoup prenait pour de l’égo... et s’en était sans doute en partie mais était-ce de l’égo ou simplement le constat de son propre potentiel ? Un combattant hors pair,  un agent efficace... Un dragon capable de s’arracher une aile et continuer son combat sans ciller, capable de relever le défi de monter à l’assaut d'une barrière magique en emportant un poids supplémentaire sur son dos, brûlant ses forces dans cet exploit ? Un manipulateur d’ombre capable de vous emporter au plus près des étoiles et de matérialisé à la seconde sous vos pas un soutien pour danser avec cette impression de voler. Il ferait preuve d’humilité qu’on l’accuserai de fausse modestie !
Un sourire avait fleuri sur ses lèvres au souvenir de ces moments alors qu’elle marchait les mains dans les poches sur le chemin vers le manoir.

Ohlala... ça faisait bien trop de compliment tout ça et trop de chaleur dans le coeur, il fallait rééquilibrer et elle s’en donna à coeur joie pour le taquiner sur le sujet ressortant ce qu’ils pourraient appeler leurs “grands classique” a coup de dragon maltraité, de guimauve et voilà que Lucian y ajoutait un de ses fameux bisous magiques ! Allez ajoutons y la berceuse et une bonne nuit... Voilà qui finalement n’équilibrait pas tant puisqu’elle aurait bien échangé un bonhomme de neige contre un trajet jusqu’à Avalon rien que pour le voir rouler des yeux devant tant de bêtises et passer de paroles à un autre type de chamaillerie où il lui restait aussi un équilibre à rétablir !
Et quant à cette Morgause et leur petit affrontement avec les racistes locaux, Alva était curieuse d’avoir un peu plus de détails. Connaissant Lucian, elle n’était pas certaine qu’il n’y ait pas un peu d’exagération entre le châtiment et l’affront... et le récit puait la démesure à plein nez ! Toutefois, l’image qu’elle se fit de cette scène dans son esprit était... hilarante, surtout en partant du principe que le petit gars gesticulant et se pissant dessus à l’approche d’une gueule de dragon pleine de crocs tranchante, était un homme a l’esprit trop étriqué pour valoir qu’on lui présente plus de respect qu’il n’en méritait.
Et elle peina bien à garder son sérieux pour tenter de se faire la défense de la morale et du respect dû aux forces de l’ordre. Après tout, elle était inspectrice, elle se devait de défendre ses collaborateurs non ? Enfin, s’ils venaient pour un cas de pousse exagéré de végétation... il existait tout de même bien plus grave comme crime ! En tout cas, ce récit était assez parlant et expliquait pourquoi Lucian semblait cotoyer régulièrement la tantine, elle était du même acabit que lui !
Oh! Et elle allait rentrer sur Terre avec eux ? L’annonce la prit de court, surtout avec la réflexion qu’elle venait de se faire et avant même de réfléchir, elle se demanda si finalement Mia n’allait pas avoir une nouvelle maman à son retour. Enfin, ce n’était pas ses affaires... Et puis, ce n’était pas parce qu'ils avaient passé un moment plus stimulant et intime la dernière fois qu’il lui devait des comptes.  Mais les premières questions s’étaient formulées trop vite alors elle atténua en saisissant la perche concernant l'intérêt de la fée pour son père et enroba le tout d’humour sur fond de fin du monde sur laquelle sauta Lucian.


Et donc elle voulait rentrer pour suivre sa nièce et s’amuser. Si le rapprochement familial semblait parfaitement légitime, le côté amusement pour son “dernier demi siècle” était intrigant et lui fit penser à cette discussion qu’ils avaient eu sur la perception de la vie pour ceux d’entre eux ayant vécu plusieurs vies d’hommes.
* Elle craint l’ennui comme tous les vieux fossiles * dit elle le taclant gentiment au passage avant d’ajouter * Quel âge a t’elle ? *
*  Nous avons appris que les enchanteurs vivaient jusqu’à deux milles ans pour ceux ayant fait une sorte de rituel dangereux. Elle l’a passée. Donc tu fais ton calcul. Sinon c’est vers mille huit cents ans l’âge moyen. Blanche n’est donc pas immortelle.  * sur cette fin de phrase, le ton mental semblait plus bas ou bien plus contrariée.
Pour le calcul il était assez simple, cela faisait autour de 1950 ans... Encore un fossile comme dirait son père. Mais cela n'était pas l'information la plus importante que venait de lui fournir Lucian. Non c'était ce que cela impliquait pour Blanche. Elle n'était pas immortelle et si le fait qu'il reste environ 700 ans a la jeune femme devant elle n'avait pas vraiment de quoi émouvoir une femme qui en vivrait au mieux 500 et qui pensait jusqu'à il y a peu qu'il lui en restait tout au plus 200... Cela ne devait pas avoir le même impact pour le dragon avec qui Blanche partageait un lien magique et apparemment très fort. Une personne avec qui il pensait probablement pouvoir partager l'éternité.
* Comment a-t-elle pris la nouvelle ? * demanda t'elle tout d'abord.

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Comment avait pris Blanche la nouvelle ? Celle qu’elle mourait un jour ? Assez bien. un peu trop bien à mon goût. Mais elle voulait en finir pendant de nombreuses années, maintenant elle se sentait soulagée d’avoir une échéance et surtout un nombre d’années aux compteurs… 1600-1800 ans pour un simple enchanteur et environs 2000 pour ceux ayant fait un rituel dangereux. Je savais que ma petite fée envisageait le passé, non pas pour les années en plus au compteur mais pour le respect qu'avaient les autres papillons pour elle. De plus, c'est à la famille de le faire apparemment. Au pire il lui restait environ cinq cents ans à vivre et aux mieux encore neufs cent ans avec le rituel… celui qui l’avait le plus mal pris c'est moi. J’avais ressenti une certaine amertume quand dès notre première rencontre avec Morgause j’avais posé la question sans détour. Même si Blanche avait dû digérer la nouvelle, elle se sentait contente… on en avait brièvement reparler ou plutôt je l’avais écouté sans rien dire, j’avais fait un sourire faussement satisfait, ne voulant pas qu’elle s’engouffre dans le piquant de mes sentiments, car nous allions nous disputer et je n’avais pas envie de lui avouer que j’aurais aimé qu’elle m’accompagne plus longtemps. Etrangement, je me disais qu’entre cinq et neuf cents plus tard, je me retrouverai à nouveau seul et cela en valait-il la peine de s’attacher ? vaste question. Peut-être que Tomoe est immortelle ? Me semble bien ? Je nous voi bien combattre dans une ère bien différente, marrant ça.  Je n’ai pas non plus beaucoup d'immortel dans mon cercle de d'appréciation, Anastasis serait sans aucun doute triste aussi.
En tout cas, sur cette durée, il n’aurait plus grand monde chez les Hennessy, sauf les générations futures et mes enfants seront morts laissant place à leurs descendants. C’est la vie, dirons-nous, c’est bien la beauté de la mortalité et la cruauté de l’immortalité. Si pour les humains ou même les loups garou c’est inévitable et au fond je le savais… pour Blanche ce fut moins plaisant à avaler. Le temps m’apparaissait encore plus précieux.
Fichue affection de merde ! Me rendant compte de mon silence, je me raclai la gorge même si elle ne pouvait le percevoir.

* Bien. voir même soulagée, elle sait qu’elle a une fin. Elle qui voulait mettre fin à sa vie de nombreuses fois … la vacuité de la vie ne m'empêchera pas de la sauver de la vieillesse. * dis-je dans un soupir mental. Non, je ne pouvais cacher ça, à l’orale oui mais en pensée je n’avais pas cet exercice.
* Et toi? Comment tu l'as pris ! * demanda t'elle
Moi ? Oh bah … super bien ! Tout baigne !
*  Tu dois avoir une petite idée... * dis-je sur la défensive… avant de me calmer *  Non, j’arrête d’être chiant. Navré. * étonnant que je m'excuse de ma levée de bouclier, mais bon Alva n’avait rien fait après tout et cela était juste gratuit, alors qu’elle s’intéressait à ce que je ressentais sans… oui sans intérêt derrière. Et ça aussi je n’y suis pas habituée. Comme quoi, Amy, tu fais du bon travail parfois.
*  Pas très bien. Je m’étais fait à l’idée qu’elle était immortelle. Il ne lui reste entre cinq cents ans et neuf cent ans si elle fait le rituel. C’est encore beaucoup au fond… Enfin pour un mortel cela l'a assurément. Cela t'a fait quelque chose d’apprendre que tu as un rabs de deux cent ans ?  *

* Oui, j’en avais une petite idée et c’est bien pour ça que je te l’ai demandé. C’est ta plus grande amie, ça devait avoir quelque chose de rassurant de te dire qu’elle serait toujours là, j’imagine.*

Ah ça pour être ma plus grande amie… elle était la seule jusqu’à peu de temps. La première que je pouvais nommée amie sans honte ou même parce que je le pensais réellement.  J’entendis Alva soupirer à ma question, qui la prenait de cours, elle se prit donc un instant pour réfléchir. Pour ma part, je jouais avec les feuilles, tout en méditant sur l’amertume qui refaisait surface.
* Deux cents ans... Je n’y ai pas trop pensé, j’imagine qu’en tant que mortelle je devrais me réjouir de ce bonus mais... à vrai dire je n’ai jamais imaginé aller au bout de mes années. Mais je viens d’augmenter mes chances de survivre à mon père. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne nouvelle et en même temps, c’est lâche de souhaiter mourir avant lui.  C’est en réalisant ça qu’on peut se dire que l’immortalité n’est pas un si grand cadeau. C’est pour ça que tu as accepté de te lier à  Blanche malgré tout ? Parce qu' elle, tu ne la perdrais pas ? Ou c’est juste à cause de votre lien magique? *

Tiens c’est particulier qu’elle pensait mourir avant et surtout avant son père. Ne veut-elle pas le voir mourir avant ? Pourtant c’est la normalité que les parents meurent en premier. Je l’écoutais passivement, oui l’immortalité n’est pas un cadeau. C’est plus une malédiction mais bon on la vie quand même, il suffit de ne pas s’ennuyer. Et au fond un immortel peut-il être heureux ? Pas quand il commence à aimer… car il se rend compte qu’il va souffrir et perdre ceux à qui ils s'attachent. Comment faisait Anastasis ou même Eos ? C’est du masochisme ! Je comptais lui demander pour Tristan quand elle me prit de court cette fois…

*  Hurmf… non, quand on m’a demandé de me lier à elle, je ne pensais pas qu’elle était immortelle, mais une humaine. Le lien a eu comme autre conséquence de me prendre deux cents ans dans mon immortalité et lui offrir. Ce qui n’est pas plus mal, pour pérenniser un royaume mais bon elle a choisi de laisser ses descendants diriger après elle et cela est partie en cacahuète. C’est quand elle a atteint l’âge auquel elle devait mourir toujours jeune et fraiche que j’ai eu un doute, sa magie étant refoulé je ne l’ai jamais senti… et puis bon après j’ai tout fait pour qu’elle me haïsse. Donc j’aurais préféré qu’elle meurt naturellement à cette époque. Cela aurait été plus facile. * je clignai des yeux, je lui avais raconté tout cela ? Eh bah mon Lulu, tu te sens un peu trop en confiance !

* Pourquoi … je te raconte ça moi …  * fis-je dans un soupir…

* Parce que je suis la petite voix dans ta tête... soit c’est celle de ta bonne conscience - Surprise il t’en reste un peu ! - Soit celle qui est le prémice de ta folie, c’est au choix. * dit elle dans un petit effort pour dédramatiser.

Merci, tu es mignonne, mais je n’ai pas besoin de ça. tu t’imagines quoi ? Que je ne vais pas être en dépression… manquerait plus que ça. Fais chier… j’en aurais presque des regrets de me lier tiens… de toute façon quand elle va mourir, je vais me retrouver seul et ça sera la boucle bouclée et on sera repartie pour un retour en arrière et voilà ! Tss, rien ne change, tout boucle.

*  Je suis déjà fou… bah voilà découverte de ce soir ! J’ai une conscience ! * fis-je quand même amusée pour ne pas ruiner ses efforts. Je m’attendais à un flot de questions, pas vraiment à ce genre de phrase. *  Pourquoi aimerais tu mourir avant ton père ? Pour ne pas souffrir de sa perte ? *  
* Pourquoi aurais tu préféré que Blanche meurt avant qu’elle devienne ton amie ? * demanda t’elle bien plus sérieusement.

Ah bah si les questions avaient juste un temps de retard ou bien elle avait essayé de ne pas sortir la pelle tout de suite ? Et comme je lui posais la question sur son père elle voulait du donnant/donnant ?

*  Car je n’aurais pas dû la rejeter avec violence et créer sa haine. Je l’ai fait alors qu’on était assurément amis. Mais je ne voulais pas d’affection, c’est plus facile à gérer la colère. J’étais con, c’est tout.    * Plus facile pour un démon qui ne veut rien avoir en faiblesse.
* Oui tu as été très con. A l’époque tu as choisi la facilité parce que tu as cru que ce serait moins douloureux pour toi. *

J’eu un petit pouffement face à ce ton d’une franchise inqualifiable et surtout ce que j'appréciais était le ton sans reproche. Il serait facile de la faire après ce genre de propos assez terribles de ma part. il n’y avait pas que la douleur, mais surtout de ne pas me faire de faiblesse et surtout n’avoir pas à entrer dans cette boucle d’amitié et autre connerie, qu’un démon devrait s’épargner. Et puis, cela ne fait pas tout d’être un démon ou non… j’ai pactisé avec sa pire ennemie, j’ai fait des choses ignobles… et j’en fais toujours (bon plus pour elle) … je ne méritais pas l’affection d’une personne trop bien pour le mal. Et sûrement qu’au fond, je ne voulais pas qu’elle me change, comme elle le fait maintenant. Et puis, cela inclut de faire confiance à quelqu’un, de pouvoir accepter qu’on ne me trahisse peut-être pas et puis … quelque chose au fond de mes tripes me faisait penser que je n'étais pas prêt à accepter quelqu’un. Je suis compliqué, je sais. Je ne répondis pas à la facilité, ne voulant pas lui expliquer tout ça… cela ne regarde que moi. Pourtant, cela m'embête la manière dont elle peut me voir… Pourquoi ? cela ne regarde personne …

* La connaissant tu as du aller loin et c’est à elle que tu as fait du mal Je comprends mieux ce qui s’est joué après Félix. Mais c’est derrière vous maintenant. Elle t’a pardonné ce jour-là. Tu regrettes d’avoir perdu les années durant lesquelles elle t’a haïs maintenant que tu sais qu’il y aura une fin ? *

Oui, j’ai dû faire beaucoup et longtemps. Et c’est vrai que tu avais vu pour Félix et donc sentir la dualité des émotions de Blanche. Après, c’est moi qui suis revenu à elle pour faire table rase. J’ai ramé et parfois, cela ressort et nous éclatant à la gueule, car on se dispute de temps à autres sur des peurs ou des incompréhensions de chacun, créer sur le passé. Et je sais que ce jour-là, elle me l’a pardonnée, car c'était la preuve ultime pour ce nouveau départ. Et au fond, moi aussi je lui ai pardonné ce que je pouvais lui reprocher et j’ai accepté de m’ouvrir. Ce jour-là, je lui ai dit qui j’étais… et elle ne m’a pas rejeté pour autant j’avais laissé la porte ouverte pour me la claquer au nez.

* Oui, ce jour-là beaucoup de choses se sont jouées.  Et non, je ne regrette pas. Il fallait passer par là avec le recul. Ces années ont été nécessaires pour que j’accepte l’idée de m’ouvrir et ne pas rejeter tout en bloc. * fis-je simplement, Amy serait fière n’empêche cela me fit rire un peu jaune. Peut-être que je regretterai de m’attacher à quelques personnes, quand elles seront toutes mortes. Enfin, je ne devrais pas parler autant à quelqu’un qui ne pourrait supporter la vérité me concernant. Pourtant, un instant, je me pris l’espoir d’imaginer que si, tout comme mes enfants. C’est pathétique.  

* Il fait nuit non ? Voilà qu’on arrive au moment fatidique des confidences ! * fis-je en trait d’humour, elle savait que quand j’en use c’est que je me sens géné. Et j’espère que tu mesures que ce n’est pas des efforts que j’ai fais, mais une sorte d’aveux de confiance, qui s’augmente un peu trop de ton coté…

* Encore une nuit étrange dans le monde de Lucian et Alva. * dit-elle d’un ton plus léger. Elle avait déjà utilisé cette expression sous un ciel étoilé. Je ricana, oui une drôle de nuit pour ne pas changer …

* Oui… on va le faire ce monde si ça continue, pleins de couché de soleil montagne ! * je ricana comme souvent avant de me dire que tout cela commençait à être … bizarre… le monde des guimauves ! Donc il était temps de passer à autre chose avant que j’en vienne à lui dire d'autres choses. Etrangement, cette conversation ne fut pas déplaisante… enfin sur le coup, je ne sais pas quoi en penser. J’en venais à regretter qu’elle ne soit pas présente, j’aurais pu régler ça en la provoquant… je trifouille une feuille, resentant une forme de frustration. Je n’aurais pas de réponse sur pourquoi Alva voulait mourir avant Tristan mais au fond j'avais déjà ma réponse et je ne reviens pas dessus une troisième fois.  

* Bien, sujet clos. On avait déjà dit quoi ? Car on est bavard … ah oui les actes solaires de ma fille, mais j’ai déjà eu en détails toutes les actions de mon petit rayon de miel, ainsi … qu’une anecdote marrante … sur une certaine TatiVa qui quand elle dort va lui faire un petit bisou sur la joue et qu’elle sent bon le Jasmin ! Comme le thé que bois PapaLoup ! C’est une affaire de famille ! *

Mia est la reine du détail, comme me dire qu’Alva était encore plus belle quand elle dormait paisiblement et quand elle avait peur de ses cauchemars elle se collait contre le corps chaud de la louve ou bien se mettait entre elle et Tristan… et en conséquence elle aimerait bien qu'à mon retour faire pareil quand Alva viendrait dormir avec moi pour me « soigner » de mes mauvais songes. Je n’avais pas su trop quoi répondre mise à part renvoyer la patate chaude en affirmant qu’elle aurait qu’a demandé à Alva car je n’étais pas contre.

* Et bien... je vois qu’on ne peut garder aucun secret dans cette maison. A t’elle avoué aussi qu’elle profitait de “faux câlins" pour subtiliser les pinces à cravate de papa dans le seul but de le voir les chercher partout dans sa chambre ?* dit elle plus amusée que courroucé.
* Haha ! Non, elle ne m’a pas dit ça ! Mais cette chipie ! * j’imagine bien Tristan chercher de partout avant de comprendre la facétie de la petite qui de toute façon devait l’attendre de son petit air espiègle sur le canapé les mains dans le dos.
* Et qu’elle envoie Arkan voler des biscuits en cuisine ?*
Mais quelle petite diablesse ! Je suis fière de toi Mia !
* Non plus, en revanche elle à mit des fleurs dans le pelage de Taya oui et … je ne sais pas si je devrais te le dire… *
* Taya était très belle toute parsemée de crocus! Et ?* elle laissa un court blanc avant d’ajouter * Si tu ne voulais pas me le dire, tu n’aurais pas dit cette phrase.*
Je riais de bon cœur. * C’est vrai. Tu iras voir ton tiroir de culotte, il y a une rainette dedans et des cœurs en papier. J’ai commis l’erreur de lui parler du symbole de cette petite grenouille un jour. Outre la fertilité, c’est pour la renaissance. Je suppose qu’elle veut te faire un petit acte mignon pour ta fonction d’alpha et que tu vas surement mieux mentalement. * bon pas tout à fait une erreur, ma fille apprenait très bien et retenait beaucoup de chose… mais allez savoir combien de temps cela lui avait pris de faire une rainette en pâte à sel !

* Une rainette ? Pauvre bête, elle va étouffer là dedans.* dit elle pensant qu’il s’agissait d’une véritable petite grenouille. * C’est mignon, la symbolique est belle... enfin pour la renaissance, la fertilité on va éviter... mais pourquoi dans mes culottes ?.*
* Ce n’est pas une vraie ! Rho tu ne veux pas rendre heureux ce pauvre Jérôme ! Hum, car elle voulait jouer à la grande en te piquant tes affaires. Je ne garantis pas que ton armoire ne soit pas en vrac aussi.    *
* Que dieu ou qui que ce soit m’en préserve!* s’exclama t’elle et je pouvais aisément imaginer ses yeux s’agrandir pour souligner cette petite prière. * Oh, ça ce ne serait pas surprenant. Le corset que je te destinait, c’est elle qui l’a essayé finalement.*
* Haha ! Je vais donc avoir le droit à cet essayage ! Tu n'oublieras pas les tenues de danseuses orientales et nous serons magnifiques ma chérie !   * pour être franc j'éclate de rire me voyant faire la danse du ventre en corset et je l’entendis en échos dans ma tête ! * Tu es toujours dehors à te geler la truffe ?   *

* Magnifique! Ca te fera un beau cadeau d’anniversaire.* plaisantait-t-elle.
* Je suis sur le chemin vers le manoir, presque arrivée. Je n’ai pas très envie de me geler à nouveau. Je pensais jouer un peu quand mes doigts se seront réchauffés.*
Eh bien voilà de quoi s’amuser pour une folle soirée d’anniversaire ! Et bien sûre ça sera pour la tienne !   *  Oui tu vas pouvoir faire des cercles bidou le jour de ton anniversaire ! Quel scandale mademoiselle la duchesse !  * elle comptait jouer ? Cela me fit sourire, surtout en repensant à ce que j’avais commandé pour son anniversaire, je l’imaginai aussitôt me disant que l’objet avait intérêt à répondre à toutes mes attentes, surtout que j’étais repasser voir Valérian pour lui donner mes idées et de comment il allait être !  Bref, il avait zéro création personnelle juste pour suivre les consignes !

Je l'entendis rire dans son esprit et peut être se repercutait il aussi dans le monde réel.  * Tu veux dire que je devrais t'offrir un cadeau le jour de "mon" anniversaire? *

*  Je t’accompagne dans ce scandale. Pour le miens on aura le défilé en corset ! * et je me suis pris un fou rire à cette absurdité ! *  Oh tiens !Un défilé à la mode Avalon ! Il y a des sous-vêtements très alléchants pour les femmes mais aussi pour les hommes… il y a quelqu’un qui rendrait vert de jalousie nos Hiboux ! *

Je l'entendis éclater de rire, elle devait encore avoir l'image dans la tête.* A ce point ? Le peu que j'ai vu, la mode avalonienne m'avait pourtant paru plutôt élégante. *

*  Oui, mais cela est scandaleux sous les jupes et les pantalons ! genre … un slip doré qui remonté en bretelle, un caleçon à moitié ouvert de liane sur le côté ouvert ou bien… remarqué celui-ci c’est le moins pire et l’autre pouvait être sexy si tu as des idées mal placée pour y fourrer ta main… et le dernier avec un tissu translucide. Bon bien entendu moulant à souhait. * je lui décris sans filtre mes trois tenues même si elle ne savait pas que j’en avais pris un pour son père ! *  Enfin bon, je crois que c’est difficile de rendre les sous vêtement masculin très érotique. En revanche coté femme, c’est bien plus sympa que ce qu’on à Londres. On va dire que c’est très léger et très dentelle. Rien à voir avec les culottes de grand- mère. * c’est fou la liberté de nos échanges… enfin j’en avais une certaine de toute manière.

* Des slips à bretelles ? Et des caleçons à lianes ?* elle pouffait légèrement
*  Oui madame ! * fis-je amusé.

* Si j’ai la chance d’aller à Avalon un jour, je vais passer mon temps à me demander ce qu’ils portent tous dessous maintenant. Mais oui, je crois que les hiboux l’avaient déjà démontré à leur manière pour un homme le plus simple est encore le mieux.* voilà un détail de plus sur ses goûts, donc madame aime simplement les hommes tout nu !  
*  Je t’emmènerais à la boutique, ça sera plus simple comme ça tu auras même l’image quand tu reluqueras les passants !  *

Et je ne suis pas certain d’être très stable mentalement si Alva va faire l’essayage à la « manière Morgause »…déjà que j’étais intenable avec la fée mais alors avec la louve… je ne réponds plus de mes actes ! Et au passage, cette idée m’échauda d’autant plus, surtout que je suis un homme imaginatif et je la voyais déjà dans des sous-vêtements dentelle avec les bretelles velours lui dessinant ses belles courbes musclées.

* Parfait, et comme ça je pourrais aussi voir ce que ça donne pour les femmes. Je me demandes de quoi ça à l’air... rien à voir avec les chemises de nuits même aux manches translucides qu’on peut trouver ici.*  dit elle se souvenant sans doute de celle que je lui avais prise la dernière nuit avant mon départ.

*  Non rien à voir et pourtant je t’avais pris la chemise de nuit la moins grand-mère ! * Oui j’assume clairement ! Mais bon après c’est aussi par égard à Alva elle avait un demi-siècle mais elle n’était pas âgée pour autant donc merci les nuisettes vilaines ! Tu te demandes hin ? Tu veux que je t’en ramène ? Voilà qui serait inapproprié et scandaleux ! Je ricanai mentalement à cette idée.   * Imagine des cache-cœur qui couvre la totalité de la poitrine avec des matières soyeuses ou même de la dentelle florale laissant voir la peau. Assez plongeant comme des coques. Pour les bas tu as le choix entre toujours ce genre de matière mais c’est échancré. Comme un V sur les fesses voir certain on une très petite pièce de dentelle qui rentre entre les fesses. Certaines pièces sont des lanières en velours pour attacher le haut et le bas voir d’y mettre des bas. * Je ne manque pas de détails comme souvent, de toute façon que ça soit dans la lingerie ou dans le reste Alva avait toujours le droit à du détail. *  Si tu veux voir, je peux bien transplaner à un moment dans la boutique et tu te mets en hypnose. *  et ça serait drôle un faux casse sans rien prendre tiens !

*  La visite illégale d’une boutique de lingerie ? Quand on parlait de mauvaises influences ! Ça ne vaut pas le lever de soleil que tu m’avais promis mais... s’ils battent l’élégance nocturne des hiboux... ça peut être amusant. *

Oui niveau influence ça paie son lot là ! Cela me fit rire, mais elle était partante… parfois je me demande à quoi elle ne l’est pas ! C’est juste une louve stricte en apparence et une vraie gamine à l’intérieur ! Je ne vais pas m’en plaindre ! J’adore ça !
* C’est redondant si je t’offre à chaque fois un coucher de soleil ! Il faut innover ma chère, sinon tu vas t’ennuyer ! Remarque ça sera une lingerie au coucher de soleil ! * Je souris tout seul dans mon bain *  Et en parlant de ça, tu veux retenter l’hypnose pour partager ta prose musicale ? Et après on fait le casse de la boutique ?  * je ne pouvais pas : ne pas sauter sur l’occasion.

* On avait dit quoi ? Trois essais pour valider une expérience ? * répondit-elle comme si elle réfléchissait mais il y avait une légère pointe d'amusement qui trahissait qu'elle en avait sans doute autant envie. Et ça tombe bien moi aussi !

* Bon file te mettre au chaud, je ne veux pas recevoir le choc de température ! Alors que mon eau est bouillante ! Tu veux commencer par quoi ? *

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Apprendre que Blanche était mortelle n’avait pas dû être sans conséquences pour le dragon. Alva pouvait imaginer que pour un immortel, trouver un ami qu’on est sûr de retrouver quelque soit l’époque devait avoir quelque chose de rassurant: une constante vers laquelle se tourner pour échanger sur tout ce temps que les autres ne pourraient jamais partager avec soi.
L’immortalité avait souvent ce côté incroyable qu’un grand nombre de mortels rêvait d’obtenir. Pourtant, ce n’était pas quelque chose après quoi la louve courait, non, ne jamais mourir n’avait jamais été dans ses plans, elle était même convaincue qu’avec la vie qu’elle menait, elle mourrait assez jeune, et puis une part d’elle pensait sans doute qu’elle ne méritait pas une longue vie et même si on lui octroyait, elle ferait en sorte de partir avec dignité avant d’être trahie par son esprit ou son corps... Une promesse aussi enfantine que sérieuse pour la louve avait même été prononcée pour celà quelques mois plus tôt.
Alors, même si elle pouvait comprendre la difficulté que cette découverte pouvait être pour Lucian, elle comprenait tout autant que Blanche ait pu être soulagée, d’autant qu’on ne lui avait pas annoncé non plus qu’elle allait mourir dans dix ans... Il lui restait plusieurs centaines d’années devant elle.
Elle-même venait de gagner deux cents ans comme le soulignait Lucian, un ajout auquel elle n’avait pas réellement pensé. Qu’est ce que des années de plus quand on sait qu’on ira pas jusqu’au bout du compteur ? Pourtant, son vieillissement en serait ralenti d’autant et celà impliquait une pensée à laquelle elle avait évité de réfléchir... celle que son père mourrait peut-être avant elle. Et c’était sans doute lâche mais de savoir qu’elle n’aurait normalement pas à subir cette perte, c’était plus facile que de se dire qu’elle risquait de lui survivre... C’était peut être pour celà, qu’elle pouvait s’imaginer que l’immortalité n’était pas aussi joyeuse que beaucoup le pensaient.
Et Lucian lui confirma encore, lui fournissant quelques informations de plus sur ce lien magique qu’il avait avec l’enchanteresse. On lui avait demandé de se lier à elle, et il lui avait transmis deux cents de ses années qui ne lui manqueraient pas. Et quand elle aurait dû mourir, elle n’était pas morte et il avait tout fait pour qu’elle le haïsse... avant finalement qu’elle ne devienne cette amie presque trop proche vu le nombre de doutes que son père et elle avaient eu quant à leur relation. Il lui avait déjà dit sur un mouvement de colère qu’il faisait ça, faire en sorte qu’on le haïsse pour qu’on ne l'approche pas et qu’ainsi on ne le trahisse pas. C’était... triste.
Pourtant, il semblait malgré tout avoir abandonné ce mode de fonctionnement, aujourd’hui. Il était ouvertement ami avec Blanche et comme il le soulignait, il était en train de lui raconter tout ça à elle aujourd’hui.
De toute évidence, ils étaient bel et bien devenus amis, étrangement celà semblait même s’être accentué avec la distance et ces discussions par la pensée. Pourtant, il n’avait pas essayé de la repousser, c’était même plutôt l’inverse qui s’était produit. Preuve qu’il changeait. Après, cette amitié n’avait probablement pas à ses yeux la même valeur que celle qu’il entretenait avec l’enchanteresse. Alors pourquoi lui raconter tout ça... peut-être juste parce qu'il ne pouvait le raconter à Blanche, il fallait bien trouver quelqu’un. Il y avait Morgause ou cette Amy, mais c’était souvent plus facile de se confier dans un cristal en oubliant qu’il y a réellement quelqu’un de l’autre côté. Elle aurait pu lui dire celà. Lui rappeler que même un immortel ne peut passer son temps à repousser les autres (oui ce serait elle qui lui aurait dit ça... mais elle, elle n’était pas immortelle alors bon... la belle excuse!)... mais elle préféra contourner la chose par un peu d’humour... une perche qu’il ne saisit pas vraiment. Cela la surpris, elle s’était attendu à ce qu’il saute dessus à pieds joints pour ne pas en dire plus sur son ressenti, chose qu’il évitait habituellement. Mais au lieu de ça, il rebondit sur elle et les raisons qui la poussaient à préférer l’idée qu’elle meurt avant Tristan... dans un sens changer de cible était une autre façon de détourner le sujet.

Elle répondit à sa question par une autre, la tournant vers Blanche. Elle pensait savoir la réponse, et elle s’attendait à que ce qui motive son souhait que Blanche soit morte avant, c’était la douleur que sa perte provoquerait maintenant et qu’a l’époque ça aurait été moins dur... et celà aurait répondu à la question qu’il venait de lui poser à elle d’une certaine façon.

Mais la réponse n’avait rien à voir et elle était bien plus intrigante. Il n’avait pas interprété le sens de ses mots de la même manière et il complétait finalement son récit. Elle ne comprenait que maintenant que lorsqu’il l’avait poussé à la haine, ils étaient déjà amis... il avait choisi de rebrousser chemin et le seul moyen dans ce genre de cas de figure, c’était de repousser l’autre au point de le blesser, de le trahir... et connaissant un peu mieux Blanche par ses souvenirs, il avait probablement dû aller loin pour parvenir à ce résultat... ce qui expliquait la force des émotions qui avaient suivi le sauvetage de Blanche des griffes de ce Félix.
Beaucoup s’était joué ce jour-là. Sans doute oui, il fallait dire que l’écho avait choisi des souvenirs assez marquants, celui-là n'était probablement pas là par hasard. En tout cas, il prenait le passé avec une certaine philosophie, comprenant après coup ce par quoi il avait eu besoin de passer pour pouvoir entreprendre le chemin qu’il foulait aujourd’hui. Ces changements dont il disait ne pas être maître, d’accepter d’avoir des “proches” amis comme famille. Il n’avait donc pas de regrets pour ces années perdues, c’était bien, se morfondre sur un passé qu’on ne peut changer n’avait rien de bon, elle en savait quelque chose. Mais elle espérait qu’il avait au moins quelques regrets sur ce qu’il avait dû faire subir à Blanche pour se faire haïr d’elle, car pousser un ami à vous détester... c’est aussi une forme de trahison, enfin, c’est souvent vécu comme tel par celui qui est la cible s’il ne comprend pas les motivation de celui qu’il prenait pour un ami et celà n’est pas facile à pardonner, ni à se pardonner. Mais elle ne pouvait pas plus juger ce point que le passé des deux fossiles, elle avait conscience qu’il manquait encore de nombreuses pièces, et la dernière phrase de Lucian semblait indiquer qu’elle ne les auraient pas ce soir.
Elle n’allait pas se plaindre, elle commençait à mieux connaître le fonctionnement du dragon et tous deux avaient appris à s’arrêter de creuser... même lui. Il lui semblait plus loin, l’enfoiré qui avait sorti cette histoire de renard pour lui faire admettre ce pour quoi elle avait fracassé le crâne d’Oulianov. Oui, ce soir il lui paraissait encore plus loin. Les confidences sous les étoiles, c’était presque devenu un leitmotiv.
Mais habituellement, le schéma était plutôt Lucian soulevait un point qui faisait que Alva finissait par parler plus sincèrement et celà déviait sur un point le concernant et il s’ouvrait à son tour un peu. Mais cette fois, c’était elle qui avait posé la question et à part cette petite tentative de ping pong sur son propre gain d’année et la perte future de son père, il s’était confié bien plus directement et même quand elle lui avait proposé une porte de sortie, il ne l’avait qu’à peine entrouverte. Ce pourrait il qu’ils aient finalement trouvé une sorte d’équilibre ?
Peut-être, un équilibre dans ce monde étrange. Oh, pas besoin de le créer, la louve avait la sensation qu’il s’était encore reformé là même à distance. Cela remontait à quand cette impression qu’un monde se refermait autour d’eux la nuit venue ? Elle ne savait plus vraiment mais il semblait que cette bulle prenait un peu plus de consistance à chaque fois, alors, pas besoin de le créer ce monde, il semblait vouloir naître de lui-même... et ça devenait... “bizarre” car en plus de s’y sentir bien, elle en prenait conscience. Oui, il était temps de repartir sur quelque chose de plus léger et terre à terre.
Et la vie quotidienne et les anecdotes de Mia étaient parfaites pour ça.. La louve ajoutant quelques détails que la petite avait sans doute passé sous silence et découvrit par la même occasion qu’une surprise se cachait dans son tiroir à dessous. Et de ce symbole très poétique et touchant de la petite rouquine pour le renouveau qu’elle avait vu naître dans la vie de sa tatie de coeur, ils retombèrent comme souvent dans des idées farfelues comprenant des corset et une promesse de danse du ventre dont elle avait offert un avant goût à Lucian la dernière fois.
Elle se retint de vendre la mèche sur la surprise que voulait lui organiser Tabitha et pour laquelle un défilé de corset n’aurait pas sa place... quoique, elle en mettrait un pour l’occasion sans doute, un clin d’oeil discret à ces bêtises. Et elle en apprit de belles sur les dessous coquins des avaloniens. Sous leurs tenues très élégantes, se cachait apparemment quelques éléments qui auraient fait pâlir d’envie les hiboux... pour ces messieurs du moins, ce n’était pas vraiment un compliment.
Et voilà l’occasion d’une proposition de visite nocturne des dessous avaloniens pour lui proposer de tenter de nouveau l’hypnose. Et bien entendu, elle ne pouvait pas, ne pas profiter de l’opportunité. Déjà parce que ce serait l’occasion d’une visite des plus amusantes si elle en croyait les descriptions que lui en avait fait le dragon. Bon, sur des mannequins ce serait moins hilarant que sur un homme mais ce serait déjà ça. Et puis... elle devait bien avouer que l’idée de retenter l’hypnose lui avait traversé l’esprit dès qu’elle avait compris qui était à l’autre bout du cristal et probablement qu’il avait aussi cette idée qui lui trottait dans la tête depuis le début de la conversation ou presque. Enfin, après celà était plus stimulant pour elle qui pouvait découvrir un autre plan par ses yeux et des expériences fascinantes... qu’ici, elle avait bien moins à lui offrir.
* Ton eau est bouillante ? Tu es dans ton bain ? *
Il ne lui restait que quelques mètres et elle agrandit ses pas pour les combler rapidement.
* Je suis presque arrivée, La musique d’abord, mieux vaut jouer avant que tout le monde aille au lit et je butte sur un passage d’un nouveau morceau. Tu pourras m’aider avec ton oreille universelle... Quoique le sera t’elle au travers de mon ouïe ? Je ne sais pas si ça vient de la forme du tympan ou de la façon dont le cerveau interprète les sons... * dit-elle tout en réfléchissant à penser haute, faute d’être à haute voix.
* Cela t’étonnes que je sois dans l’eau ? Morgause a foutu un bronx pas possible dans ma rivière... et elle est moins chaude… J’avais froid. * dit-il avec humour. Elle s’était en effet attendu à ce qu’il soit dans sa rivière comme les autres fois. * C’est le bain faute de bouillotte. Remarque … ils doivent en avoir, c’est marrant pour chauffer l’eau c’est l’arbre où est ma chambre qui met ses feuilles rouges et qui tient l’eau à bonne température. * et il se mit à décrire la baignoire dans l’écorce d’un arbre tortueux et ses branches, comme souvent il décrivait, se doutant sûrement qu’elle aimerait les détails de son environnement. * On va voir ça pour ton morceau. Même si à distance, ça sera plus difficile de décrire que de te montrer. Cela va être intéressant ! * affirma le dragon plein d’enthousiasme.
La louve entra dans la maison, retira son manteau qu’elle suspendit pour qu’il sèche et passa le cristal autour de son cou, le glissant dans son décolleté pour qu’il soit en contact avec sa peau. Après avoir ôté son deuxième gant, son regard croisa celui de son reflet, dans ce miroir qui l’avait vu afficher les émotions les plus terribles, soit prises sur le vif, soit le temps de façonner un masque impénétrable. Mais ce soir, elle y croisa le simple sourire que l’enthousiasme du dragon avait fait naître sur son visage. C’était fou comme il semblait toujours s’emballer pour un rien et se passionner pour tout et elle se morigéna de ce qu’elle vit dans son propre regard qu’elle préféra délaisser pour rejoindre le salon de musique.
* Me voilà plantée devant la cheminée pour me réchauffer les mains... ça devrait être moins un choc par rapport à l’eau du bain. * dit elle pour l’inviter à essayer de se plonger en état d’hypnose. Elle sentit rapidement cette présence au fond de sa tête.
* Tu as les mains gelées… je n'imagine même pas les pieds ! * commenta Lucian.
* Sois heureux que je ne puisse pas te les coller dessus! * répondit elle en se frictionnant les mains devant le foyer. Tout était calme dans la maison même si l’ouïe fine de la louve pouvait percevoir des rires et des bruits d’eau provenant de l’étage. * Tu entends Mia ? Walter va encore avoir du travail. *
* Je me serais vengé en me mordant quand on aura inversé. * répondit presque sérieusement le dragon avant de mettre plus de temps à répondre. * Oui, je m’étonnes toujours de cette ouïe, déjà que j’en avais une bonne … mais tu es largement meilleure. C’est quand même terrible, rien ne vous échappe. Quant à Mia… elle est en train d’arroser ton père non ? Il devrait prendre le bain avec elle, ça sera plus rapide. *
* Je suis à deux doigts d’enlever mes chaussures * dit elle en ricanant, et voilà, une petit menace et il fallait qu’ils se cherchent malgré la distance... même justement à cause d’elle, celà n’irait pas bien loin. * On envisage même de lui donner le bain directement dans la fontaine, cela donnera moins de travail à tout le monde. *
* Ouhhh j’ai peur ! * provoqua t’il pour ne pas changer * Vous n’avez pas une mare ? Hop ! Avec les carpes koïs ! * même si c’est lui qui avait dans sa galerie ce genre de poissons animés.
* Je soumettrai l’idée à Loris la prochaine fois qu’il l’emmène. *
* Oh il l 'a déjà fait ! * affirma le dragon.
Elle délaissa la cheminée et embrassa la pièce du regard jusqu’à trouver l’étui de son violon. Ce nouveau morceau, c'était sur le petit format qu’elle l’avait commencé, les notes étaient trop légères et enjouées pour le timbre grave du violoncelle. *J’espère que le son ne te paraîtra pas trop assourdissant au travers de moi. Prêt ?*
* On verra bien. Si tu joues juste, alors… je n’aurais pas les oreilles qui saigne. * taquina t’il.
Alva grogna aux mots de Lucian tout en plaçant le violon sur son épaule et le bas du visage sur la mentonnière, plaça convenablement ses doigts sur l’archer pour lui donner la fermeté dans le contact avec les cordes et la souplesse dans le mouvement. Elle se laissa quelques secondes et se racla la gorge. C’était un peu étrange d’avoir l’impression de jouer seule tout en sachant que quelqu’un écoute. Et alors que la proposition qu’il écoute pour l’aider à finaliser quelques détails était venue toute seule, là, juste au moment de se lancer dans les premières notes, elle retrouvait cette forme de trac qui faisait qu’elle ne jouait presque jamais devant d’autres personnes.
Elle prit une petite inspiration, après tout, Tristan, Eden, Mia et Walter l’entendaient chaque fois qu’elle jouait et qu’ils étaient dans la maison... et cela sans qu’elle les voit et n’y prête attention. Ce n’était pas si différent. Elle vérifie d’un accord simple que le violon était bien accordé et se lança enfin dans le morceau.
Le morceau était dynamique et à mesure qu’elle laissait son esprit se concentrer sur les notes et la mélodie rythmée, le haut de son corps esquissait quelques mouvements, et bientôt elle fit quelques pas dans la pièces en suivant le tempo, contournant le piano avant de rester le temps d’une envolée devant la fenêtre et le paysage enneigé avant de repartir vers les flammes qui brûlaient dans la cheminée et semblait vouloir elles aussi danser au son du violon.

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

On allait donc refaire de l'hypnose, cela me mettait dans une certaine joie et même si cela ne comblerait pas le début de frustration, cela apaiserait les tiraillements. Plus je me confiais, plus j’avais en tête cette image dans le desert du Moyen Orient en hauteur au-dessus des dunes pour surveiller les environs tout en partageant une garde où j’avais fini par accepter d’être sur ses genoux pour dormir. Ce souvenir m’avait marqué, surement le début de l’acceptation de la suite, de dormir ensemble comme une évidence… et puisque la nuit semblait tomber, je dois dire que je n’aurais pas été contre de l’avoir avec moi dans cette eau bouillante. Et ce n’était même pas justifiable par une envie cuisante de sexe, Morgause m’avait comblé tout autant que j’avais dû la satisfaire. A croire que c’est la journée philosophie, entre la chanson, mon débat sur ma forme avec la fée et là mon ressenti sur la mortalité de ma première amie… je m’attendais presque à entendre Blanche toqué à la porte, mais non elle devait être avec Merlin et Morgane, peut-être que TataLibellue c’est joint pour apporter un peu de folie à cette étude du soir ? J’espère, sinon ça doit être chiant ce trop plein de sérieux. en tout cas, je ne risque pas de voir Amy débarquer, après ma chanson émouvante elle devait capitaliser sur ce pleins d’amour avec sa femme et qu’elle s’envoie mille fois en l’air et qu’elle « guimauvise » dans son bonheur !

Bref … Est-ce une envie de câlin comme au mariage ? Cela m’avait presque tout l’air. Dois-je encore m’indigner de la bizarrerie ? Alors, que je sais très bien qu’en hypnose on va pouvoir se « sentir » et que malgré le mal de tête on avait chacun passé de très bon moments… et je ne parlais pas seulement de notre intimité sur les orgasmes buccaux hin ! Tout cela allait finir par donner raison et son insupportable petit rictus narquois quand elle m’avait filé le cristal tout à l’heure ou quand elle m’avait questionné rapidement à notre arrivée sur Alva. oui tu as raison Blanche, je te prends le cristal pas que pour parler avec ma fille mais avec « la belle Alva »… ouai ouai … tu as qu’a faire de même avec le « beau Tristan » hin ! Mais j'ignorais si elle passes des soirées ou des heures et heures à papoter avec lui ou pas . Cela serait triste qu’elle ne le fasse pas malgré la migraine… et serait-elle aussi dévergondée pour oser lui sortir des cochoncetés à distance ? Ou même lui ? Avait-il lui aussi un faux balai enfoncé dans le fondement comme sa fille ?

J’étais presque tentée de poser la question à la louve, avant de m’enfoncer dans mon bain, laissant juste le dessus de mon visage à l’air libre pour respirer et me couper du bruit autour, comme la chanson des insectes nocturnes comme le mot fenêtre ne semblait pas effleuré l’esprit des enchanteurs ! Et ainsi, j’aurais peu de distraction pour l’hypnose… et une concentration optimale quand elle allait me partager le fameux morceau où elle bloque ! je suis ravi de pouvoir l’aider mais aussi d’écouter. Tiens, amusant, cette fois c’est moi qui suis dans un bain et pas toi. Bref, j’avais hâte d’entendre et on verra bien si je perds mon talent naturel !
Et pour être franc, je m’attendais à ce qu'elle me demande de « venir » quand elle sera en place avec son instrument. Mais au lieu de ça, elle m’invita alors qu’elle se réchauffais les doigts. Pourquoi pas, habituée à l’hypnose je descendis les marches de mon escalier et je sentis rapidement cette boule dans ma tête, encore plus présente que les dernières fois... ainsi que la fraîcheur au bout de mes doigts serrant le cristal, alors que l’onde de mon bain était chaude. Et il était bienheureux qu’elle ne s’autocolle pas la fraicheurs de ses membres sur elle !

Ma fille était en train de faire la bassouille avec Tristan, elle sait de qui tenir elle ! Elle aime bien l’eau mais plus encore la faire partager ! Cela ne me déranegai pas qu’elle se baigne avec moi, Tabitha venait aussi dans mon eau, même si plusieurs fois je lui pestait dessus… enfin c’est une habitude et surement qu’elle me vient du Japon, où les parents ne s’encombre pas de la même pudeur (pourtant ils en ont) où les bains après une bonne douche pour ne pas salir l’eau, est coutume dans toute la famille. Un peu comme les sauna d’eau chaude. Pour une personnalité, comme la mienne aimant un peu trop l’eau, c’est un moment privilégié de m’avoir pendant plusieurs heures sans que je me barre ou que je m’active.

Je n’avais pas reconnu tout de suite la pièce où j’étais venu la chercher le 30 août, pour un repas scellant sûrement ce qui se passe dès maintenant. Bon, il faut dire que je n’étais venu qu’une fois. Donc c’est sur violon et non la grosse basse ? Bien, la musique sera plus fluide et j’eu un sourire involontaire, il avait un piano non loin… je vais être frustré de ne pas y mettre ma mélodie. Enfin bon, bientôt ce mignon petit salon aura un nouvel instrument pouvant faire de belles mélodies mais aussi un tableau en même temps ! De quoi inspirer PapaLoup qui aura une toile à refaire après.
Bref la représentation allait commencer, après la mienne au piano voici Alva au violon ! était-elle en train de stresser car j’étais là ? Ce n’est pas la première fois que je l’entends… mais bon Alva avait cette pudeur bien à elle et surtout sur la création de ses propres morceaux. C’est comme, ces quelques bribes de poésie qu’elle distribue involontairement. Il est toujours amusant de constater que dès qu’on à un violon, on a envie de bouger au rythme de la mélodie et le corps si austère de la belle, se laissa porter par l’émotion et elle se lâcha, ce sont assurément les meilleurs moments quand on laisse nos émois nous prendre à la gorge et qu’on compose… cela est que plus fort.

Attentif, j’écoutais avec un certain plaisir, n’étant pas spécialement assourdis, fait étrange. Mine de rien, cela m’inspirait grandement.

* Ici, ils ont dans leur salle de spectacle ou de concert une sorte de mur d’eau qui capte les sons… et tu peux récolter l’eau pour l’écouter après dans un lecteur à eau. Leurs disques sont des petites bouteilles d’eau. * dis-je en pensant à ma propre activité de la journée pendant qu’elle jouait.
*Un peu comme le mur de ta salle de musique ?* demanda t’elle.
* Oui. * fis-je simplement, mon mur était assez similaire en effet.
*Tu as composé là bas ?* demanda t’elle toujours curieuse.
* Oui en début d’après-midi. * fis-je pleins d’énergie, galvanisée par son morceau et ses pas de danse qui appelait à se joindre à elle.
*Tu as enregistré ?* continua t’elle
Hum oui voilà comment mon enthousiasme me perd, mais n’est-ce pas un aveu inconscient ? * Oui. Sur une sorte de piano. Même si la composition musicale était sur un thème guimauve, puisque j’ai pris Amy et Breathaya comme exemple pour répondre au thème que m’a foutue Morgause.*
*Un thème imposé en plus. J’imagines que tu as relevé le défi haut la main malgré la contrainte guimauve ? * s’amusa t’elle
* Bien entendu, j’ai fait carton plein de larmes ! Cela leur apprendra à faire des thèmes à la con !* dis-je avec une fausse fanfaronnade. Si tu me demandes de l’écouter, je crois que je ne le ferai pas, enfin peut-être mais pas sans une bonne raison.
*Décidément, entre le mariage de Andy et ce défi, on ne te colle que des thèmes guimauve * dit elle un brin moqueuse avant de demander * Tu me feras écouter ? *
* Oui, à croire que cela vous amuse de me faire chanter ça.* dis-je taquin avant de blaguer * Si tu es sage. *
* Je n’y suis pour rien ! Ce qui implique donc que je suis sage non ? * dit elle avec légèreté comme les notes de ce passage et je pouvais imaginer qu’un sourire l’accompagnait sur terre.
* Ttttt. Comme tu négocies ! * oui j’en rajoutais une couche. Elle me faisait rire.
* Négocier, n’est ce pas la base avec un Morgenstern ? *
* Je ne suis pas certain que tu négocies beaucoup avec Andrew… il ne sait pas te dire non ce bougre. * oui même s’il n’était plus amoureux d’elle, il avait toujours trop d'amour pour ce bout de louve qui par chance n'abusait jamais de ses émotions.
* Il faut bien qu’il y en ai au moins un de raisonnable dans cette famille ! * rétorqua t’elle, je pouvais en déduire que Mia devait elle aussi négocier sévère et je ne pouvais qu’être plus fier de cette petite louve aussi filoute que le diable ! Je ricanai de plus belle, nous verrons donc le jour où Alva me demandera d’entendre et si je lui fais écouter ou bien non, je lui servirai une pirouette. D’ici là elle aura oublié.
* C’est un morceau plein d’allégresse. Une belle composition, tu serais parfaite en haut d’une montagne. * et cela était un compliment sincère, la musique était entraînante.
*Avec un coucher de soleil?* demanda t’elle avec une pointe d’amusement.
* En voilà une riche idée ! * un peu d'amusement dans ma voix m'imaginant dans mon paysage mental… dommage qu’on ne peut envoyer des images ou cela nous ait encore inconnues.
Quelques accords plus loin, elle m’annonça le passage qu’elle jugeait à retravailler. *C’est là, je ne trouve pas l'enchaînement entre les deux phrases assez fluide...*
* Quelles émotions tu aimerais faire passer ?*
*Je ne sais pas. Je ne réfléchis pas vraiment de cette manière en jouant. Enfin, je ne mets pas de mot sur ce qui sort...* tenta t’elle d’expliquer. Ce n’était pas un acte conscient et réfléchi.
* Tu imagines quelque chose ou cela vient comme ça ? * demandai-je pour comprendre son processus de création et adapter en conséquence.
*En général ça part d’une image et d’une sensation puis ça s’enchaine et je n’ai plus vraiment l’impression de contrôler c’est comme si....* la mélodie s’interrompit le temps sur quelques temps et elle reprit un peu moins à l’aise. *Comme si ça prenait le contrôle du corps, la musique, les sensations.*
* Je vois. Donc, là où ça cloche, tu n'as plus l’image… quand tu composais je t’imaginais danser sur le haut d’une falaise type canyon des Amériques… un grand soleil et sous l’éclat du jeu du zénith tu avais l'envol d’un aigle… image que tu déploie tes ailes pour le suivre et goûter le vent dans une envolée épique. Tiens et si l’aigle était un phénix pour la renaissance près d’un soleil t'embrassant ? *

*Je ne m’imagines jamais moi, enfin jamais directement même si dans l’art on met toujours une part de soi.* dit elle un peu réticente à formuler cette dernière idée et repris plus sûre d’elle. Je ne suis pas étonnée, elle ne s’affiche pas, ce n’est pas dans sa nature et cela devait même lui paraître égocentrique. *Mais c’est amusant ta description, puisque l’image de départ est assez proche, puisque c’est un envol depuis un sommet vers le soleil qui embrase l’horizon. Y ajouter plus de feu, plus de hauteur ? *
* Imagine Anastasis alors. Ou bien une Mia de feu. Hum oui, et un fil plus explosif voir peut-être un moment plus doux pour faire monter la tension.*

*Je n’ai pas encore vu Anastasis en phénix... Mia ce devrait être parfait... avec une rainette sur l’épaule * ajouta t’elle avec une petite note amusée ce qui me fit pouffer. Je ne commente pas plus, juste un petit grognement pour l’encourager à commencer sinon on n’aura jamais la suite de cette belle épopée… et peut-être qu'un jour elle verra Anastasis.

L’archer se posa de nouveau sur les cordes et le morceau repris mais cette fois, j’étais privé de la vue puisqu’elle avait fermé les yeux pour reprendre quelques phrases avant le passage problématique et l’envolée qui tout à l’heure baissait un peu en tempo, pris cette fois plus de corps pour nous conduire vers cette note finale qui se termine en suspens… comme dans une longue attente.

* Reprend doucement sur une note pleine d'espoir et ça sera un final parfait ! Et pour répondre à ta question, j’ai toujours l’oreille. *

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Les notes avaient fini par emporter la louve vers cet état de presque félicité, cet endroit qui n’appartenait qu’à elle et où elle parvenait à s’harmoniser avec ses émotions comme nulle part ailleurs. Un endroit métaphorique entre le corps et l’esprit, où les deux se rejoignent pour enfin communiquer librement et s’accorder aussi bien que les notes.

La voix dans sa tête vint troubler légèrement cet instant et quelques notes perdirent un peu de leur force sans non plus perdre la mélodie. Lucian voulait lui partager une anecdote de son côté de l’univers, s’émerveillant de la façon dont les enchanteurs enregistraient et diffusaient la musique. Mettre de la musique en bouteille, voilà qui était original et presque poétique et si pour la louve la musique avait toujours eu quelque chose de plutôt aérien, l’eau était un autre élément qui avait sa mélodie et imaginer un liquide charriant les notes d’un concerto avait un certain charme.

Et c’est ainsi qu’elle apprit qu’il avait lui même composé aujourd’hui, et bien qu’il se plaignit du thème imposé par Morgause (décidément encore elle), il avait dû s’en sortir aussi bien que pour le mariage d’Andrew et une fois de plus il avait conter les sentiments des autres. Il faut dire qu’avec ce qu’il lui avait raconté de l’histoire d’amour entre Amy et son enchanteresse, il devait y avoir matière à un morceau épique et vibrant. Et il se vantait de leur avoir arraché des larmes, voilà de quoi la rendre curieuse de cette nouvelle composition à laquelle elle n’aurait droit que si elle était sage ?! Quel culot! Mais l’idée la fit rire et au fil de cet échange de pensées, les cordes vibrèrent de nouveau avec autant de force que si elle avait été seule, se laissant emporter par ce sentiment de légèreté et d'allégresse qui avait nourri ce morceau. Elle l’avait commencé à la mi-Novembre, après que son état se soit stabilisé et qu’elle ait pu reprendre une vie normale, ou presque normale gardant encore un pendentif étoilé comme garde-fou.

C’était de ce sentiment de voir enfin la lumière au bout du tunnel, de retrouver l’espoir dans des lendemains ensoleillés, qu’était né ce morceau. Il ne restait que les deux dernières phrases avant le point final sur lesquelles elle butait encore, ne parvenant pas à trouver l’élément pour clore cet élan comme il se devait. Et comme ce point avait finalement servi d’excuse pour partager cette expression de bonheur avec Lucian... elle lui demanda donc son avis pour l’aider à terminer le morceau.
Elle dû pour celà lui expliquer son principe créatif, il était de toute évidence moins réfléchi que celui du dragon. Alva était une femme pragmatique et cérébrale mais pour la musique, elle fonctionnait à l’émotion pure, comme lorsqu’elle écrivait, elle mettait le cerveau en pause et acceptait de laisser filtrer ce magma d’émotions que contenait son corps et qu’elle s’efforçait de maîtriser dans sa vie quotidienne. Sa musique, c’était sa soupape pour ne pas exploser, un besoin presque vital pour son bien-être. Les poèmes griffonnés et cachés dans son secrétaire, c’était sa soupape silencieuse, lorsqu’il était trop tard pour jouer d’un instrument.

Mais c’était amusant l’image qu’avait donnée Lucian au début du morceau. Elle sur une montagne et il la reprenait encore pour l’aider à trouver les derniers symboles pour clore la mélodie avec force. La première image qui avait porté cette création était un envol vers le soleil justement. Depuis la semaine précédente, le décor s’était précisé, le soleil s’était baissé sur l’horizon pour mieux s’élever pendant le morceau et l’envol avait pris des allures de... vol. Et s’il proposait avec une certaine acuité d’ajouter Anastasis sous sa forme de phénix pour symboliser une renaissance qui imprégnait assez fortement ce morceau - bien qu’elle n’avait pas mis ce mot dessus jusque là - la louve n’avait pas de visuel à mettre dessus et l’image de Mia, du petit rayon de soleil qu’elle avait été pendant tout ce long chemin était bien plus parlante.
Elle reprit donc en ajoutant la petite en haut de cette montagne, jouant sur un violon de feu les notes qui s’envolaient vers le soleil pour lui donner plus de lumière.
Un dernier conseil du dragon et elle reprit la fin, y ajoutant un court passage plus doux pour terminer sur cette ultime note d’espoir qui s’envolait telle une promesse que ce n’était que le début d’un nouveau chemin.

Elle avait fini le morceau face à la cheminée qui avait maintenant entièrement réchauffé son corps et elle se redressa, écartant légèrement les bras pour retirer se séparer de son instrument. Elle avait le souffle un peu plus rythmé mais le sourire aux lèvres.
* Voilà.*
* Clap clap et on applaudit l’artiste ! * commenta Lucian de son air enjoué et rieur. * Une belle envolée pour la louve ayant trouvé ses ailes ! *

Et comme pour donner corps au “clap clap” de Lucian, elle en entendit pour de vrai, ceux de son père, les cheveux humides et de Mia portant comme robe de nuit, la chemise de son propre père, elle le faisait régulièrement même si depuis elle ne portait plus vraiment l’odeur du dragon. Mia en avait apporté une et Alva lui avait donné la seconde, celle avec laquelle elle était revenue le dernier jour. Ainsi Mia pouvait porter celle-là qui était allée au lavage depuis et l’autre, elle la gardait plus comme un doudou pour moins la salir et pouvoir enfouir son nez dans le parfum du dragon. L’alpha avait une tenu plus relâché et moins tiré à quatre épingle, pour cause Mia avait dû mouiller ses habits.
« Tu as finalement trouvé comment le finir. Cela sonne bien. » il eut un sourire doux sur son visage aiguisé alors que Mia pétillait de son beau regard vert.
« Oui, j’ai eu, une petite aide pour l’inspiration. » dit-elle en baissant les yeux sur Mia, ce n’était pas un mensonge, même si l’idée avait été soufflée par son père, c’était l’image de la petite qui avait soufflé les dernières notes et apporté un peu plus de poignant au final. Bien entendu Mia eut un large sourire, flattée d’être l’inspiration.
* Mais qu’elle est choupi cette petite avec cette chemise trop grande ! On se demande bien à qui elle est ! * s’amusa le dragon dans sa tête.
* Il me semble que c’est devenu la mienne quand tu es parti.* plaisanta la louve.
* Tu as des goûts qualitatifs ma chère !! * fanfaronna faussement Lucian * Cette petite louve aussi est la tienne apparemment. *
* Oui celle-là aussi je te l’ai volée... tu pourras récupérer la chemise mais la petite louve, je la garde.* dit elle pour l’embêter, même si au fond, elle s’était vite habituée à la présence de Mia dans le manoir. La voir débarquer pour un câlin sauvage a peine franchit le seuil du manoir, il n’y avait rien de tel pour redonner le sourire après s’être cassé les dents sur la bureaucratie londonienne. Et l’idée de devoir la rendre à son père était le seul élément triste du retour de Blanche et Lucian... ça et peut être le fait de devoir quitter le manoir elle-même. Enfin, dans les deux cas, ce serait un mal pour un bien, pour le bien d’un autre..
* Outch… il va falloir sacrément négocier pour me voler le soleil ! * taquina t’il.
*Un vol ça ne se négocie pas ! Un voleur prend ce qu’il veut sans se soucier de l’accord de sa victime.* rétorqua t’elle. Elle entendit Lucian ricaner, il doit avoir mal aux zygomatiques à force de pouffer toutes les deux secondes. Il allait répondre quand son père le coupa :
« Tu veux manger bientôt ? Comment va le doudou à écaille ? » taquina l’alpha avec un clin d'œil, il ne devait pas se douter qu’elle était encore en communication avec le cristal autour du cou puisqu’elle jouait et encore moins qu’il était vu et entendu par un dragon indiscret. Et c’était ce dernier point qui la mettait un peu plus mal à l’aise, elle culpabilisait que Tristan se retrouve comme espionné à son insu. Il pouvait se retrouver à faire ou dire quelque chose dont il aurait préféré que Lucian ne soit pas témoin, ou qu’elle préférait qu’il n’entende pas comme ce surnom qui était devenu trop courant dans la bouche de son père. Elle avait pensé qu’en ne le relevant pas la première fois, il se dirait qu’il n’y avait rien de bien véridique là dedans mais finalement celà avait fait tout l’inverse. Et Mia y apporta sa touche avant même que Alva ait le temps de répondre.
« Papa, n’est pas un doudou à écaille, c’est un doudou gauffre ! » crut bon d’ajouter la petite en réprimandant Tristan qui pouffa gentiment. Le premier concerné ricana dans la tête d’Alva qui se joignit aux deux hommes. Décidément, l’amour de Mia pour les gaufres était incommensurable !
« Par pur hasard, Blanche n’a pas voulu lui reprendre le cristal ? » il avait une pointe d’espoir très vite balayé.
* Oh bah, elle ne risque pas … elle fait des cours du soir là… doudou gaufre à écaille… mais où va t’on ? * continua Lucian.
« Non pas encore. Peut-être demain, elle poursuit son entraînement ce soir apparemment. Mais je te préviendrais si elle se manifeste. » répondit-elle plus sérieusement à son père. Il devinerait sans doute qu’elle portait encore le cristal. « Je mangerai un peu plus tard. »