I DON’T WANT TO SING THE SAD SONG ♦ FEAT. TRISTAN

I don’t want to sing the sad song

Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Confiance ou folie ? A chacun de juger les raisons de Lucian de leur avoir confié Mia malgré tout. Mais non, tant qu’elle se contrôlait, elle ne représentait aucun risque pour des enfants... Esther serait la seule, elle se l’était promis. Elle espérait que si un jour aussi funeste revenait, elle aurait une petite lueur de raison qui la ferait s’éventrer sur un pic plutôt que de plonger ses crocs dans le cou d’un autre innocent. Était- ce cette petite étincelle d’humanité qui l’avait fait reprendre forme humaine avec cette demande au dragon de la tuer ? Non. Il l’avait fatigué au point que même la soiffe fut moins combative et lui avait permit de reprendre le contrôle. S’il n’avait pas été ce dragon redoutable, elle aurait eu le temps de tuer dix humains avant d’avoir cet instant de lucidité. Non. Elle restait et resterait toujours un danger. Alors, soit elle se donnait la mort maintenant, soit elle acceptait de vivre avec le risque. Mais elle était un risque stabilisé maintenant, comme elle l’avait été pendant trente années, et elle pouvait relever ce nouveau défi. Elle se sentait redevenir de plus en plus elle-même, gagnant à chaque manifestation de la soif plus de force pour la tenir, pour éclater la bulle avant qu’elle ne grossisse trop.
Alors oui, si elle devait avoir d’autres demi-frères et soeurs, elle ne les mangerait pas. Elle les dorlotera, comme elle le faisait avec Mia. Si c’était là, la plus grande crainte de Blanche alors... c’était la preuve que ses enfants perdus n’avaient pas détruit son instinct maternel et elle ne pouvait pas le lui reprocher. Bon sang, elle allait se refaire la défenseuse de Blanche pour la deuxième fois de la soirée !
Il serait pourtant tellement plus facile de l’enfoncer dans ses torts, dans ce manque de confiance et l’effroyable image qu’elle avait d’elle. Oui ce serait facile et presque tentant mais, ce serait aussi injuste. Après tout, Alva n'avait pas meilleure image de cette louve que le souvenir avait dévoilé à l’enchanteresse et comme le souligna Tristan, elle ne l’avait pas connu à la meilleure période de sa vie et Alva ne lui avait laissé aucune chance... alors quoi de plus normal que de se prendre le retour de bâton non ?
Les arguments de son père se valaient, Blanche n’avait pas les mains aussi immaculées que son prénom. Mais ça, c’était les arguments qui pouvaient peut être aider cette femme à comprendre ce qu’était la Alva d’aujourd’hui, la Alva prête à tout pour une cause plus grande qu’elle ou pour ceux qu’elle aimait. Mais la louve assoiffée, elle ne répond à aucune règle, aucun choix, elle n’est qu’instinct de sang et de chasse.
« Ce sont des choix, des choix qui l’obligent à négocier avec sa conscience. La soif ne laisse pas ce choix, elle ne laisse rien d’humain et ça elle l’a très bien senti. Elle a sentit le plaisir que j’y ai pris. L'appétit pour sa chair. Si je n'étais qu’un psychopathe qui tue froidement pour son plaisir, elle aurait sans doute déjà mon sang sur ses mains et elle aurait raison... Mais c’est plus compliqué et me tuer serait un choix plus lourd de conséquences c’est peut être d’autant plus effrayant pour elle. »
« Qu’importe ce qu'elle a ressenti dans un souvenir passé. Nous sommes au présent et le temps est autre. Un loup non assoiffé aurait autant envie et trouverait aussi plaisant de tuer un humain ainsi que de le consommer. C’est dans notre nature, nous la combattons tous les jours, d’autre plus. c’est le lot de côtoyer des créatures prédatrices. Elle fréquente depuis milles ans une sorte de dragon ! Il a massacré sans aucun état d’âme des soldats dans une création artistique d’un goût douteux, pour la sauver ! De sa chambre, elle à bien vu le résultat. Et il a sûrement prit plaisir à le faire et elle offre sa vie sans aucune once de doute. Elle garde même leur bague de mariage au doigt ! » la colère n’était pas tombée et elle sentait qu’il se maitrisait pour rester sur un ton égal. « Alors avoir peur de toi, c’est injuste. »
« Sans doute estimait-elle que ces soldats étaient ses ennemis et qu’ils méritaient leur sort...Ou qu’il est plus à même de se contrôler que moi. Toujours est-il qu'il l'a sauvé et même lorsque celà n’était pas nécessaire. Et ça n’a pas toujours été simple entre eux. Si elle a pu lui pardonner, tout espoir n’est pas perdu. Je m’éloignerai le temps qu’il faudra et peut être un jour me laissera t’elle tenir un petit frère dans mes bras. » dit Alva en libérant la taille de son père pour retirer son collier, puis elle se cala contre la fenêtre pour pouvoir glisser le médaillon d’écaille autour de son cou et le refermer et laissant sa main glisser affectueusement sur le cou et l’épaule de son père. « La distance n’aide pas, toute cette situation est frustrante, mais nous n’aurons pas de solution ce soir.»
« Non, il n’a pas de solution à distance. Et j'abhorre l’idée que tu doives partir de chez toi. Ce manoir est le tien autant que le mien. » il était ferme dans cette colère sourde … mais il soupira secouant la tête. Il posa ses lèvres sur le front de sa fille, avant de poser le siens quelques minutes frottant sa large main sur le bras et se détacha. Son regard s’attarda sur le collier d’écaille… avant qu'il plante son regard dans le sien. « Répond moi honnêtement Alva. Ce collier est le symbole seul d’un contrôle ou y a-t-il aussi l’affection ? » une manière détournée de lui demander si elle le portait pour être certaine de pas chuter ou bien si en plus il avait l’affection de porter un bijoux fait par quelqu’un qu’on apprécie.

Elle détestait tout autant cette idée que lui. Elle avait toujours vu le manoir comme étant son foyer, elle n’avait jamais envisagé un instant se marier un jour et devoir quitter ces murs remplis de souvenirs.... alors elle était loin de s’imaginer devoir le faire pour le mariage de son père. Elle ferma les yeux quelques secondes en profitant de ce baiser sur son front. Pour lui, elle était pourtant prête à le faire, quitter son chez elle et vivre comme une étrangère dans sa ville. Le front de Tristan posa quelques instants supplémentaires contre le sien tel le soutien qu’il avait toujours été et qu’il promettait ainsi de rester à jamais.

Il observa le collier comme s’il découvrait qu’elle le lui avait mis autour du cou, il devrait sentir cette petite joie enfantine apaiser se mélanger à sa colère pour l’adoucir. Puis il releva les yeux dans les siens et sa question la prit de cours.

Y’avait-il plus qu’un symbole de contrôle dans ce pendentif ? Le portait-elle uniquement pour s’assurer de ne pas vriller ? Ou restait-il autour de son cou pour une autre raison ? Le but de ce collier était son rôle de palliatif, il n’avait été créé que dans ce but, mais aujourd’hui ? En avait-elle toujours autant besoin ? La soif était encore forte mais elle avait combattu sur un ring, affronté l’alpha d’une autre meute sans lui et sans sombrer... Elle ne l’avait pas activé pour se lancer dans l’extermination des goules et même lorsque le trio administratif avait agité son instinct avec leur odeur de peur pitoyable, elle n’y avait pas même porté la main. Alors pourquoi le portait-elle en permanence ? Pourquoi avait-elle été si soulagée de ne pas l’avoir perdu au club de Loked ? Cette question sur un bijou avait une toute autre portée c’était certain et elle ne voulait pas lui mentir.

« Je ne sais pas » finit elle par répondre honnêtement et après avoir soutenu son regard le temps de sa réflexion et de ces mots, elle le détourna pour embrasser le salon plongé dans la semi obscurité. Elle aurait pu dire qu’il n’avait été conçu que pour l’aider dans son contrôle et elle n’aurait pas menti, mais elle aurait eu l’impression de faire l’une de ces détestable pirouette à la Lucian Morgenster et elle pouvait le faire avec nombre de personnes... mais pas lui.
« Bien. J’espère que c’est réciproque et que tu es heureuse dans cette « cette incompréhension ». » répondit l’homme l’observant avant de porter ses mains à son cou et décrocher le collier, pour lui rendre et fit quelques pas, afin de signifier son refus catégorique et commencer à défaire sa ceinture de son peignoir et ôter le nœud, laissant voir sa poitrine musclée.

Son regard se porta sur le collier revenu dans sa main. Ses lèvres se pincèrent. Était- ce une façon de désapprouver malgré son souhait qu’elle soit heureuse ? Mais pouvait-on être heureux lorsque l’instabilité s’invite ? Étrangement oui. Elle venait de passer une soirée incroyable, découvrant deux nouveaux mondes, partageant le passé du plus grand puzzle qu’elle connaissait, s’introduisant dans une boutique qui aurait fait rougir plus d’un humain... Mais surtout, ces discussions sur tant de sujets, leurs joutes verbales et ces quelques unes plus physiques derrière le miroir, son odeur, sa chaleur, le contact de ses mains sur elle, de leurs mains emmêlées allant jusqu’à se perdre dans un contact passionné qui avait été aussi bon que déstabilisant, sentir ce sentiment vous envahir à ce point c’était enivrant. Et puis, ces échanges sans queues ni têtes, ces fous rires sur quelques idées farfelues, la liberté de parler et de penser, on ne trouvait pas ça avec tout le monde. Mais il y avait aussi ce sentiment inconfortable en pensant à ce qui le liait à cette Morgause, la peur de n’être que le nom de plus qui était juste un peu plus dur à ajouter, l’incertitude face aux réactions de son propre corps, l'incompréhension face à ce qu'elle ressentait.
Alors non, elle n’était pas vraiment heureuse dans cette incompréhension, mais elle l’était lorsqu’elle acceptait de la laisser de côté et ça n’en était que plus déroutant. Mais comment expliquer ce qu’on ne comprend pas soi-même ?

Elle allait lui demander pourquoi il refusait le collier lorsqu’il la prit au dépourvu avec une nouvelle question à laquelle elle n’avait pas vraiment eu envie de réfléchir.
Tristan avait stoppé son geste et la toisait : « C’est réciproque ? »
« Je crois oui. » répondit-elle relevant les yeux sur le reste du séjour. Lucian était-il aussi désarçonné qu’elle par tout ça ? Peut-être, n’était ce pas la teneur de leur déclaration de bizarrerie après tout. Avait-il les mêmes doutes sur la part plus charnelle de cette relation ? Non même si jusqu’à ce soir il s’était montré d’une retenue étonnante. Alors oui, sur certains aspects, elle ne doutait pas de la réciprocité d’une certaine forme d’intérêt, sinon, ils ne passeraient pas tant d’heure à simplement parler, ni à projeter les milles activités de son retour ou a simplement tenter de se dire “au revoir”... ou plutôt de ne pas le dire. Sur les autres aspects et bien... c’était le principe de ce sable mouvant, comment savoir si ce qu’on ne comprends pas de soit est identique chez l’autre ? Et puis, vu sa réaction vers le collier alors qu’elle venait d’avouer qu’il n’était peut-être pas à son cou que par besoin... mieux valait éviter d’y ajouter d’autres incertitudes.
Tristan esquissa un fin sourire avant d’hocher la tête et reprendre son effeuillage : « Il est tard, on devrait dormir, mais j’ai besoin d‘évacuer ma colère. tu m’accompagnes ? »
Alors elle se contenta d’un léger sourire qui se voulait rassurant et dès que son père ouvrit son peignoir en l'invitant pour une foulée nocturne, elle accepta malgré l’heure irraisonnable.... après tout “irraisonnable” n’était ce pas le thème de la soirée?
« Toujours » répondit-elle à l’invitation avec un sourire et un regard plein de l’amour inconditionnel qu’elle avait pour son père qui semblait comprendre au-delà des mots qu’elle n’était simplement pas encore prête à en dire plus pour le moment. La louve se décolla de la fenêtre et commença aussi à retirer ses vêtements pour revêtir son pelage d’hiver dont la neige avait volé la couleur.

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Cette soirée avait été joyeuse, jusqu’au moment où il eut cette fichue insomnie compilée avec le peu d'informations sur les réactions de sa compagne au sujet de sa fille. Il venait de se gâcher ces moments précieux de joie et d’amour, sur un sujet … de cœur. Il pouvait s’en vouloir, mais trouvait sa colère légitime, son incompréhension véridique et il aurait beau faire preuve de sagesse, sa verve plus libre avec sa fille, avait éclaté tout comme son humeur. Il n’avait qu’avec elle, qui se permettait d‘être plus naturel et loin du sempiternelle homme calme et affable. Non, il restait un homme au fort caractère et qui savait bouillonner… autrefois, s’était grâce qui renait la colère et lui qui apaisait maintenant qu’il était seul, il avait dû gérer tout ça derrière son masque derrière ses boucliers et être l’homme qu’il est aujourd’hui … avec la moitié de son âme, la moitié de son cœur… alors oui, il termina d’exprimer toute sa verve gardant quand même pour lui toute son aigreur… quoique, il avait toujours en travers cette bague magnifique au doigt de sa compagne… il s’était dit qu’il devait surpasser cet ouvrage, peut-être qu’on pourrait lui enchanter ? mais avec quoi ? Pouvait-il rivaliser avec une alliance, faite sur mesure pour Blanche ? Et qui en prime était un bouclier de protection ? Franchement … il n’en revenait pas de jouer à qui avait la plus grosse avec Lucian… il ne devrait même pas être dans cette compétition, où finalement il était seul… et cette idée saugrenue de vouloir faire mieux, dans un vrai mariage, une vraie alliance et peut-être même une vraie nuit de noce ! Pourquoi ? Pour se prouver quoi ? … tout bonnement, pour pas qu’elle ait de regret et se dise un jour : « j’ai connu mieux avec un homme que je n’ai pas aimé comme je t’ai aimer »… oui voilà pour balayer ces quelques jours en juin où un dragon rarement affable ait été « merveilleux » … oui là était le mot, elle l'avait dit et il préférait qu’elle le dise de lui que d’un chevalier de mauvais poil ! car sinon, cela voudrait dire qu’il avait échoué de n’avoir aps pu rendre heureuse sa femme pour le soit disant plus beau jour de leur vie… de plus, il ne voulait aps tant se marier mais puisqu’il était prêt à le faire pour ses sentiments sincère envers l’enchanteresse, alors autant que ça soit un mariage à leur hauteur et à leur espérance ! Et puis pourquoi se focaliser sur Lucian ? Et pas sur les autres ou même le premier amour de Blanche Neige ? Oh tout simplement, parce qu’elle n’avait rien gardé d’eux… Certes, Lucian avait refait entièrement chaque bijou qu’elle portait, mais l’alliance restait … un symbole que le loup n’arrivait pas à passer au-dessus.
Et comme si en prime il n’avait pas à faire avec cette forme de jalousie crasse qu’il détestait, il avait encore ce fichu dragon auprès de sa fille… et une trace de lui, à croire qu’il offrait des bijoux sur mesure à celles qu’il appréciait… aimait-il sa fille ? Enfin lui portait-il autant d’affection ? Sûrement, elle avait remis son collier d’apaisement, un ouvrage magnifique au mécanisme ingénieux et surtout plein de symbolique…. Ce n’était pas un simple objet, il était fait sur mesure pour sa propriétaire, il ne pouvait se revendre, non il était fait pour une personne et à jamais. Alors oui, il toisa ce collier qui au lieu de reprendre sa place était à son cou, le prenant dans ses mains, l’observant avant que son regard soit plus sombre. Non, il n’en voulait pas. Il n’était pas fait pour lui, mais pour sa fille et ce qui l’empêcha de l’ôter directement fût simplement l’effet émotionnel sur la sienne … apaisant et presque enfantin ? Cela pouvait être agréable oui… mais sans aucun doute qu’il trouverait ça intéressant demain ou un autre jour. Ce soir… eh bien, non cela l’énerva plus qu’autre chose, même s’il reconnaissait le geste appréciable de son enfant. Mais il n’en voulait pas, il devait gérer seul sa colère et les pensées détestables allant avec. Il ne voulait pas de caresse apaisante, il ne voulait rien venant de Lucian, de la magie ou de quiconque ! Il voulait autre chose, il voulait sortir et courir, renoué avec la liberté, avec la joie d’oublier quelque temps tout ça, se vider la tête … d'apprécier le moment avec sa fille, d’être ensemble sans tourments. Oui voilà, il veut ça et pas un bel objet ! Un bel objet, qui avait quand même un attrait encore plus intéressant une fois activé. Non ce colier n’avait pas sa place a son cou, mais à celui de sa propriétaire, elle ne le quittait jamais…et Alva n’était pas une femme prompte à la coquetterie alors cela devait être plus qu’une « laisse à la soif ». alors oui, la question, il se devait de la lui poser… et après une certaine réflexion… elle lui servit une réponse indécise. Il serra un peu la mâchoire, comprenant ce qu'elle devait ressentir, ou du moins deviner. Lui-même avait été en proie à des doutes et un « je ne sais pas », au début avec Blanche, surtout parce qu’il ne voulait pas tant s’engager… et ce fut une soirée, avec Véronica et son arrogance qui acta qu’il pouvait tenir à Blanche au point de la voir au bras d’un autre homme (de ce journaliste qui avait perdu et bien fait), le révulsent.

Alors, soit, si elle est heureuse dans ce « je ne sais pas », il ne voulait rien de plus pour elle… en prime que c’est réciproque. Il tourna la tête vers Alva, arrêtant son geste … il aurait dû demander avant, mais sur le coup, cela ne lui était pas venu… quel idiot. Il était navré de lui imposer une nouvelle question sur un sujet qu’elle ne pouvait maîtriser, mais là était sûrement la beauté de cette franchise entre père et fille et sûrement qu’il écoperait d’un autre « je ne sais pas »… Et il lui rendit le collier, ne voulait pas porter ce poids ni même sentir plus cette émotion qui l’empêchait d’être en colère.

Et finalement, ce fut une confirmation ou plutôt une pensée… elle croit que oui ! Il valait mieux que ça soit le cas… après tout dépendait de comment l’un comme l’autre perçoit cette drôle de relation. Mais passer plus de six heures à discuter et il n’imaginait même pas le nombre d’heure pour la dernière fois où elle avait eu une migraine à vous faire enterrer un vampire… franchement, ça serait étonnant, qu’un homme volage et sans attache (qu’il veut bien croire), comme Lucian ait du temps à perdre pour se consacrer autant d’heure… non, il devait prendre ce temps car il le voulait. Et Avalon ne manquait pas d’animation ! Pour cause, il en avait une qui était partie se coucher sans un coucou.

Bon, il était temps de se changer les idées et il se mit entièrement nu enclenchant sa transformation dans la foulée, sortant dehors… c’est à cet instant, patte dans la neige qu’il se rendit compte de tout le bien que cela procurait d’être en loup… toutes les responsabilités envolées, juste le plaisir de la nuit, de renouer avec son esprit intérieur et d’être libre comme jamais ! Il poussa un hurlement… tant pis pour ceux qui dorme, il en avait besoin décharger dans ce cri toute ses frustrations, toute sa colère et chanter sous la voie lactée et la lune en forme de croissant.

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

La louve n’était pas certaine de savoir comment prendre la fin de cette discussion, ni le geste de lui avoir rendu le collier à ce moment-là. Était- il aux yeux de son père chargé de trop de “symbole” pour qu’il le porte quelques instants ? Désapprouve t- il ce “rapprochement” ? Il n’avait jamais porté Lucian dans son cœur c’était un fait, mais depuis le Moyen-Orient son avis avait évolué non ? Comme le sien... Enfin, il n’avait sans doute pas vu du dragon tout ce qu’elle avait pu apercevoir depuis... Et peut-être avait-il toujours cette jalousie, cette crainte liée aux sentiments qu’il pouvait nourrir pour Blanche, était-ce celà qui l’inquiétait pour Blanche et pour elle maintenant ? Était-ce la crainte cachée derrière cette question sur la réciprocité de cette "affection" ? Avait-il raison de se poser des questions ? Sans doute, c'était son père et tout comme elle essayait de protéger jalousement son bonheur, le sien lui importait tout autant. Mais se poser ce genre de question, n'était-ce pas prématuré ? Après tout, ils n'étaient qu'amis... Jamais il ne s'était inquiété de savoir si son amitié pour Andrew avait été réciproque au début. Mais au fond d'elle, elle savait déjà que ça n'avait pas grand chose à voir.

Enfin, tout cela faisait trop de questions, trop de tensions pour cette heure tardive et de regrets de n'avoir pu apporter des nouvelles plus encourageantes pour le phare de sa vie. Alors elle sauta sur l'occasion que lui offrait son père d'une petite séance défouloir. Sa deuxième sortie de la soirée, allez, elle n'était plus à ça prêt et vu le nombre de questions qui se bousculaient sous sa petite tête de louvette.... Autant que l'épuisement physique l'emporte et puis tout à leur sa migraine avait paru moins forte sous cette forme.

Elle replia et posa ses vêtements sur le sofa et posa son collier sur la pile, puis retira le cristal de communication et vint le déposer sur les affaires de son père.
Dès qu'ils furent "en poils", ils s'élancèrent à l'extérieur et la louve joignit son hurlement à celui de son père, heureuse de profiter avec lui de cet élan de liberté et de bien être ultime.
Elle se tue avant son alpha, prenant ces quelques secondes pour l'observer dans son pelage d'argent sous la lumière sélène. Sous cette forme aussi il était impressionnant et sa silhouette, sa forme tout en lui inspirait ce respect naturel : un alpha dans toute sa splendeur. *Papa, tu mérites tellement le meilleur*
Lorsqu'il fut le silence à son tour, la louve neige lui percuta l'épaule en lui mordant l'oreille pour l'entraîner dans une autre forme de bataille de boules de neige.

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Le hurlement de sa fille lui fit autant de bien qu’un câlin chaleureux… et il était content qu’elle ne soit pas endormie finalement, même si les nouvelles n’étaient pas si bonnes… ce qui comptait bien plus que le futur était l’instant présent avec elle. Malheureusement, il n’était pas de grande humeur et sa tentative de jeu, n'eut comme réponse qu’un coup de museau sur les fesses, signe de refus. En revanche, il la bouscula, pour courir et l’affronter dans une course sans vainqueur autre que la folie de s’épuiser dans cette liberté neigeuse, sentir le vent dans son pelage, les flocons voler autour d’eux, le coton de la neige sous leurs coussinets… et l’envie de jouer arriva au bout de longue minutes poussé à grande vitesse dans leur domaine… il demande de lui-même le jeu, lui sautant dessus sans prévenir frottant après sa tête contre son cou ! Il ricana et lui envoya de la neige, comme si la blancheur de son pelage n’était pas suffisamment parfaite ! Il oublia pendant ce jeu, où pattes fouettant l’air et mâchoire claquant dans la nuit ce qui le travaillait et l’injustice qui avait alourdit son cœur ! Il se fichait de gagner et d’ailleurs tant mieux, puisqu’Alva fut plus agile et souple pour le renverser sur le dos… l’alpha restai ainsi, observant le ciel étoilé, rabattant ses pattes avant sur sa poitrine.

Ce moment là était précieux, ce moment là était heureux et cela comptait bien plus que le reste. Pourquoi vouloir plus ? Car son cœur s’était amaroucher d’une femme ? Oui c’est bien. une bonne chose, mais elle ne pourrait nullement remplacer ces moments-là… non. Il pouvait promettre à Blanche les concessions faites mais jamais il ne pourrait la faire passer au-dessus de sa fille et elle devrait s’y faire ou bien leur avenir aurait été un beau rêve. Et même si sa fille ait la chance d’aimer quelqu’un et que c'est réciproque, il ne lui demanderait pas de passer avant … non cela lui appartient d’avoir choisie depuis la mort de Grace d’aimer que ce qui lui restait de sa jumelle, de souffrir en silence d’un manque constant. Et on aura beau dire ce qu'on veut, mais l’alpha aimerait toujours plus ses enfants… même Eden avait sa place dans son cœur. Il était peut-être fait pour n’être qu’un père célibataire. Après tout avant Blanche, il avait eu de l’affection, mais jamais au point d’être amoureux ou même vouloir s’engager. Cela devait au fond un soucis, son erreur avec Yvonne mais elle s’était rattrapée en voulant sauver et s’était sacrifié pour la jumelle d’Eden… au fond, il ne l’avait jamais aimé, le très peu d’appréciation pour elle avait fondu comme neige au soleil dans leur relation compliqué… d’autant plus avec la jalousie qu’elle avait eue envers Owen… et qu’il l’avait renvoyé chez sa mère. Quelques semaines après elle mourait, comme quoi cela avait été un beau geste (et comme quoi sous toute sa colère, il avait eu du respect) de pardon, un geste qu’il ne pouvait lui rendre avec un simple merci.
Il se posait trop de questions.

Il tourna sa tête vers sa fille et se redressa, commençant à marcher dans la neige où ses pas le mènent vers le kiosque où se trouvait les cendres de sa bien-aimée… Il monta sur les marches en bois avant de déposer sa grosse patte sur le centre du kiosque où il avait en dessous une mosaïque gravée, invitant Alva à déposer aussi son empreinte dans un symbole.

Tu me manques… il leva le nez, alors qu’une petite brise venue lui chatouiller le pelage, comme si le vent soudain avait entendu ses pensées et l'enlaça dans un câlin réconfortant.

*Merci. Tu dors avec moi ? * dit-il simplement alors qu’il allait parler de Mia est ses étranges propos concernant le kiosque. Mais non, il ne voulait pas, déjà qu’il sentait son coeur un peu lourd… Il était rare qu'il demande directement à ce qu'elle vienne avec lui.

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Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Tristan n'était pas d'humeur à la bagarre, sa colère était encore trop forte. Elle n'insista pas et répondit avec enthousiasme à l'appel à la course et se donna pleinement dans l'exercice même si Tristan la devançait d'une encolure. Mais il n'était pas vraiment question d'une course et nul besoin de déclarer un vainqueur. Le but était simplement de vider les tensions et de profiter de l'instant. Oublier ses questions, oublier Blanche, Avalon et le dragon même si la douleur lancinante dans sa tête était un petit rappel permanent.

Finalement, ces foulées neigeuses éveillent l'envie de jeu de son père et elle répondit favorablement avec toute l'espièglerie de la petite louve de jadis.... Sauf qu'elle était plus grande, plus forte qu'avant et même si là non plus il n'y avait pas de concours, elle fit rouler Tristan et tous deux se laissèrent tomber sur la neige profitant d'un simple moment de bonheur. Elle se cala contre le flanc de son père pour profiter de son odeur et de sa chaleur, bien que sous ce poil, elle n'avait pas froid, c'était le réconfort qu'elle venait chercher de cette manière.

Au bout d'un moment, il se redressa et s'éloigna. Alva lui emboîta le pas et ils arrivèrent près du kiosque. Tristan se dirigea vers le centre et posa sa patte sur le motif qui y était dessiné en mosaïque. Des loups et un mandala. Alva joignit son empreinte à celle de son père, échangeant un regard profond avec lui alors qu'une légère brise sembla se lever soudain.

* Avec plaisir papa.* dit-elle en venant coller son encolure à celle de son père, fouissant son museau dans le poil épais du loup gris. * Quoiqu'il arrive, nous serons toujours deux Je t'aime.*
Il lui répondit à son câlin en frottant sa tête. *Oui… et maintenant que tu es un alpha, je sais que tu seras avec moi jusqu'au bout. *
* Alpha, beta, qu'importe, je te suivrais toujours. Tu es mon phare, sans toi je ne vois plus.* confia t'elle. Elle ne se souvenait plus si elle le lui avait déjà dit. Elle l'avait pensé tant de fois qu'elle en avait l'impression mais parfois les mots restent de simples pensées.

Ses mots semblaient le toucher et il lui attrapa une oreille, avant de sortir du kiosque et s'asseoir dans la neige passa sa queue sur sa fille quand elle le rejoignit. *Pourtant tu ne dois pas être aveugle si le phare s'éteint. *
* Il a interdiction de s'éteindre, j'y veillerai.* dit elle simplement, gardant un peu de légèreté dans l'intonation, même si elle était tout à fait sérieuse.
* Je suis plus âgé que toi… A moins qu’on me trouve une source de jouvence, je devrais m’éteindre un jour. * taquina t’il avec douceur… avant et lui donner un coup d'épaule *Ou je demanderais à la reine des chauve souris, de me mordre, qui sait ? Un vampire/loup ! * il n’était pas sérieux pour un sous.

Elle balaya l'option vampirique d'un * Blasphème !* puis la louve leva son museau en rétrécissant les yeux comme pour réfléchir. * Uhm ..non. Je vais trouver la fontaine de jouvence ou fabriquer la pierre philosophale.* dit elle. Ces deux éléments étaient-ils aussi chimériques qu'on le pensait ? Après tout, tant de légendes avaient un fond de vérité. Mais en toute honnêteté, elle ne s'imaginait pas avoir besoin de se lancer dans une telle quête... Il suffisait de voir comme elle menait sa vie pour avoir la conviction que l'âge n'aurait pas le temps d'user ses os... Et puis sinon il lui restait l'opportunité de faire tenir sa promesse a un vieux dragon qui leur survivrait tous.
* Quelle horreur, je ne souhaites pas vivre éternellement… dû moins pas sans les miens. * dit-il d’un ton doux même si cela était sérieux.
* L'éternité n'est pas toujours un cadeau.* confirma-t-elle avant de laisser porter son regard au-delà du monde qui les entourait. * Néanmoins, je serai curieuse de savoir à quoi ressemblera notre monde dans milles ans, deux milles ans... La magie vivra t'elle en harmonie avec les humains ? Pourrons nous un jour voir la lune et les étoiles de plus près ? Marcher sur d'autres mondes peut-être ? * son regard s'était relevé vers le voile étoilée avant qu'elle ne baisse la truffe d'un coup sur la tête de son père * Sinon on utilise la pierre d'immortalité sur tous ceux qui comptent .*
*Il est vrai que je serais tout aussi curieux… mais ne deviendrons t’on pas aigrie et à la fois désabusée ? * se questionna t’il avant de la regarder. *Il y a déjà d’autres plans, apparemment. N’est-ce pas d’autres mondes au fond ? … Oui je pourrais, tu vivrais éternellement à mes côtés. Une meute éternelle… on pourrait en faire des choses. *
* Désabusés, notre conscience s'étiolerai et nous serions dans une quête constante de la moindre chose pour ne pas nous ennuyer. * proposa t'elle sachant que ces éléments étaient au moins vrai pour un immortel de leur connaissance. Il serait intéressant d'avoir l'avis de Alexan ou Anastasis sur la question, confronter les points de vue sur cette question. * Tu as raison, nous avons d'autres mondes à découvrir à notre portée. Avalon, l'enfer et .. sans doute d'autres.* Quelques nuages commençaient à faire disparaître les étoiles de leur champ de vision. * Une meute éternelle, la plus grande de ce monde... Et au bout de milles ans nous frôlions la surpopulation.* conclut elle avec humour.
*L’ennuis doit être notre plus grand ennemi oui… quand on a tout fait, que reste t’il à découvrir ? * fit le loup pensif *L’enfer, je ne suis pas certain que ça soit un plan à découvrir. * il secoua un peu la tête avant de relever le nez vers les étoiles, pressant un peu son épaule sur sa fille et ricana. *Quoi dit que les enfants d’immortels le soit aussi ? Il faudrait limiter, sinon ce monde sera un monde lupin. *
* Il faut espérer que le monde propose assez de nouveautés, ou les gens. Et comment ne pas devenir imbus de soi-même lorsque l'on a l'impression d'avoir tout vécu ?* se demanda t'elle dans la suite de réflexion. Comment ne pas vouloir imposer son point de vue lorsque l'expérience nous donne l'impression de mieux savoir que tous les autres ? Mine de rien, l'immortalité, ou même un grand âge, devrait avoir des répercussions énormes sur la personnalité et une capacité de recul y compris sur soi-même énorme pour ne pas devenir un tyran égocentrique. * Je serai curieuse... Même si ce serait probablement une mauvaise idée. Juste pour savoir. Lorsque l'ordre a ouvert le portail, avez-vous eu le temps de voir l'autre côté ? * demanda t'elle curieuse. Et alors que la discussion partait sur une meute immortelle imaginaire...un monde lupin... * Qui a dit que ce serait un mal ?.* répondit-elle faussement sournoise.
Même s'il n'était pas à prouver qu'un monde lupin hiérarchiquement organisé serait bien plus efficace que ce n'importe quoi qu'était la situation politique actuelle. La louve savait qu'ils y perdraient la diversité d'un monde, de plusieurs mondes même...et viendrait alors cet ennui qui fuient viscéralement les immortels... Bref, ce serait le principe du serpent qui se mord la queue.

Tristan était encore pensif sur les conséquences d’être immortels. *C'est un risque… Nous côtoyons beaucoup de personnalités aux longues vies, il serait intéressant de les confronter sur ce point. Et peut-être qu’on pourrait mieux comprendre certaines réactions. * répondit sagement Tristan. Il prit un peu de temps de réflexion et secoua la tête *Pour être franc, je me suis plus concentré sur ce qui apparaissait que sur le paysage derrière les miroirs. La curiosité est une bonne chose, néanmoins on parle de l’enfer et vu ce qui semble la peuplé, je crains que ça soit qu’un aller simple. Mise à part, si Lucifer nous fait la visite guidée. * il pouffa, une visite guidée par le diable en personne, il aurait de quoi se sentir petit. *Un manque de diversité certain en revanche. On fera le plan des loups ! Cela occupera notre immortalité. *
* Un nouveau sujet d'investigation..* Sourit elle, elle avait déjà quelques premiers éléments déjà de la part de Lucian et il faudrait qu'elle pense à en discuter avec d'autres. * Une visite guidée par le couple royal tant qu'on y est et on clôturera avec un barbecue organisé par Lilith et Lucifer.* souligna-t-elle s'amusant clairement aux souvenirs de ces pseudonymes qu'ils avaient occasionnellement utilisé avec Lucian.
*Tant qu'à faire et même manger à leur table ! Chambre d’hôte de l’enfer. * s’amusa Tristan.
* un séjour VIP!.* s'amusa t'elle, bien qu'elle ait conscience que si la bible cachait un tant soit peu de vérité, elle terminerai son après vie là bas. Tristan ricana de plus belle.

Et bien si elle devait être Lilith, peut-être avait-elle ses chances de survivre à l'enfer non ? Mais plutôt que de partir à l'assaut d'un monde terrifiant, c'était à la découverte de Délos qui semblait être un autre plan que les deux faux princes des enfers s'étaient promis d'aller. Et son amusement ne décru pas à l'évocation d'un monde lupin. * Et nous n'aurons plus de goules ni de vampires à chasser. Quoique seuls les vivants deviendraient des loups.... Les pseudo morts pourraient toujours nous servir de divertissement.*
*Voilà, nous ferons venir des créatures d'autres plans, peut-être quelques démons pour nous distraire. *
* Le démon ce n'est pas très goûteux mais ça rendra les chasses intéressantes..* plaisantait- t-elle.
*Cela donne un peu de défis, les goules et autres déjà mort, ne sont pas plus fameux en bouche. * commenta Tristan.
Les babines de la louve se soulevèrent en une petite grimace. * Eurk, cette viande là c'est tout juste bon pour les rats... et encore..*

I don’t want to sing the sad song

Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Oui ils seront toujours deux, et cela pouvait être bien stupide de la part de Tristan ou plutôt bien égoïste… mais savoir que sa fille était maintenant alpha et donc bénéficierait de deux cent ans de plus qu’un loups lambda et bien… cela le rassurait. Il n’avait pas envie de la perdre, il savait qu’il ne s’en remettrait pas. A moins, qu’il ne veuille pas s’en remettre ? Comme ultime chagrin, celui qui vous emporte dans la tombe par amour ? Oui… et même elle, lui avouait qu’il était son phare, une phrase touchante qui lui fit un bien fou. Il avait beau être stoïque ou même pudique de ses émotions, le frémissement dans sa queue était témoin de la légèreté de son cœur. Mais il avait une part sombre à cette lumière, s’il était son phare elle serait aveugle le jour où lui … passerait la patte à gauche et ce jour arriverait, il était plus vieux. Bien entendu, Tristan tablait sur le scénario le plus idyllique : mourir de sa belle mort… avec leur vie mouvementée, il serait sans aucun doute logique qu’ils soient tué prématurément… et le pire là-dedans, était qu’Alva avait une vie plus soumise au danger que lui, entre ses missions à la Ligue, le fait qu’il dresse une équipe dit « du dernier moment », une équipe de personne qui ont les nerfs solides qui sont puissance et surtout expérimenté pour réussir des missions catastrophe ou dangereux… et Alva était dans cette liste. Il pourrait l’empêcher d’y être, mais non il l’avait toujours laissé faire ses choix, au mieux il la guidait mais il ne s’interposerait pas à sa présence. Sa fille était une louve hors norme à ses yeux, elle avait le tempérament qu’il fallait... mais avant ça, il fallait contrôler soif et alpha. Leurs phrases étaient mignonnes, oui elle veillerait à ce qu’il ne s’éteigne pas, tout comme lui qu’elle ne devienne pas aveugle… et pour cela ça passait par sa sauvegarde à elle.
Et cette conversation dériva intrinsèquement sur l’immortalité… vivre sans mort, voilà quelque chose pouvant intéresser plusieurs personnes, mais c’est aussi à double tranchant. Comment aimer la vie, quand on a tout fait ? Faut-il avoir constamment des objectifs ? Et vivre dans quelle condition aussi ? éternellement jeune et beau ? c’est flatteur et pour cela que les vampires s’aiment un peu trop. Être comme eux, sera détestable, pitoyable même ! Et en y réfléchissant, bien ils n’avaient pas mal d’être aux longues vie autour d‘eux… Blanche, Lucian, Gordon… Alexan qui était venu aider Eden, Tomoe. Il serait intéressant d’avoir leur point de vue différents sur la question… Alva en avait déjà un, sûrement celui de Lucian, c’est bien son genre ! Le dragon était constamment en quête d’amusement et de distraction, tel un gros gamin… ‘est-ce pas un autre masque ? Celui d’un être immortel, qui s'ennuie profondément ? Tout était source de jeu avec lui, que ça soit bâché des gens, tuer, combattre, parler avec sa fille, ou même réfléchir. Comment pouvait-il garder un esprit si « jeune » et frais avec plus de trois milles ans au compteur ? Là était sûrement le secret de la longévité.

Le tout dériva sur une meute éternelle et soyons un peu utopiste : un monde de loup. Cette conversation était amusante et l’alpha sentait son humeur plus légère. Rien n’était foncièrement sérieux, même si purger ce monde des vampires n'était pas un rêve, mais une réalité qui arriverait. Il avait foi dans ses recherches. Il pouffa un peu plus… pourrait-il proposer son âme à Lucifer et Lilith pour la réalisation de ce projet ? Non… quand même pas, mais une visite guidée des enfers cela doit être quelque chose… il n’était pas certain d’avoir la grandeur suffisante face au diable et sa diablesse, cela devait quand même être impressionnant de côtoyer pareil démon dans son élément. Cela vous apprend un peu la modestie. Et sûrement, effrayant… prendre le repas et le thé avec ? Entre alpha, l’un des démons et l’un des loups garou… Voir de sympathiser ? Cela voulait dire quoi ? Être ami avec le diable ? Après, tous les loups sont des démons dans beaucoup de folklore alors bon … ils retrouveront leurs seigneurs et cette idée était autant amusante que déplaisante. Un alpha a pour seul maître son destin !

*Non, ce n’est bon pour personne. * répondit le loup en tournant la tête avant de se lever. Il lui fila un coup d’épaule. * Rentrons, la fatigue arrive enfin. *

Ils regagnèrent le manoir et reprirent forme humaine avec leurs vêtements. Tristan laissa le cristal sur la table basse, refusant de le porter, son poids lui serait aussi insupportable que le collier d’Alva. Il devait laisser le reste de cette nuit passer et sûrement la journée, avant de le reprendre. Tant pis, si Blanche cherche à le contacter, il ne pourra pas toujours être à sa disposition quand madame le souhaite. Lui aussi avait une vie riche et palpitante. C’est puéril, mais bon …il ne peut pas être parfait. En regagnant sa chambre, Mia s’était étalé comme une étoile de mer mais inversé la tête en bas, dans le lit. Des postures toujours marrantes. Tristan ricana jetant un regard à sa fille, avant de se coucher pour remettre la petite entre eux deux et dans une position standard. Mia, marmonna des choses sans aucun sens et se pelotonna contre eux dans un soupir, respirant le bonheur. Tristan esquissa un rictus et embrassa la tête rousse sur le front avant de faire de même auprès de la belle blonde.

* Je t’aime mon étoile. *

I don’t want to sing the sad song

Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

L’humeur des deux loups s'était allégée à mesure de leur course, leur jeu, leur discussion. Déambuler sous cette forme; c’était oublier les questions sociales ou pour Alva ce soir, les questions trop humaines et intimes, et profiter de la nuit et de l’air froid de décembre qui ne parvenait pas à mettre à mal l’épaisseur de son poil neigeux. Elle était avec l’homme le plus important de sa vie et c’était tout ce qui comptait. Il pouvait avoir une épouse, d’autres enfants... quoiqu’il arrive, ils seraient toujours deux. Un duo qui surmonterait tout, un duo qui ferait de Moris Luna et de ce monde la meilleure version possible, ou qui essaierait bec et ongles ou plutôt gueule et griffes. Et si le monde devait chuter, et bien soit, ils l’affronteraient ensemble et alors peut-être qu’ils mourraient ensemble et au moins celà évitera la question de savoir lequel d’entre eux survivrait à l’autre.
Mais l’idée d’un monde lupin imaginaire était amusante bien que vite vouée à une forme d’ennui privé de la diversité de ce monde. Cette diversité que la Ligue essayait de protéger. Cet équilibre pour lequel ils prenaient les armes. Alva commençait à se préparer à cette idée, elle ne saurait encore prédire quand, mais elle savait qu’avec ce bonus de deux cents ans, elle verrait la guerre qui opposerait un jour l’humanité aux autres créatures. Elle était inévitable. La Ligue s’efforçait de préparer les choses, mais déjà quelques éléments s’évertuaient à échapper à leur contrôle et aussi préparé que soit le monde, il y aurait toujours un groupe d’extrémistes pour tirer les premiers... et ce jour là, les agents seraient le bouclier.
Oui, le monde changerait avant la fin de ce nouveau siècle. Celà commençait déjà. La présence de créature à Londres ne faisait qu’augmenter comme dans de nombreuses métropoles et les rumeurs prenaient de l’ampleur: des récits, des témoignages, heureusement cantonnés encore dans des articles de presse peu fiable où la vérité côtoyait des théories de complot trop farfelue pour donner du crédit à ce qui était pourtant la réalité. Mais cette lutte là ne serait pas non plus pour ce soir, il était plus de trois heures du matin et Alva allait devoir affronter une nouvelle journée de travail dans moins de cinq heures. Heureusement qu’elle avait fait une petite grasse matinée la veille.
Ils rejoignirent le salon pour reprendre forme humaine. La louve passa machinalement son collier autour du cou et laissa son regard glisser sur le cristal abandonné par son père. Il lui faudrait un peu de temps ou un appel encourageant de sa belle pour faire passer l’amertume de cette nuit. *Dors bien doigts de fée* pensa-t-elle avec l’espoir que les cauchemars laisseraient le dragon récupérer un peu et laissa l’objet où l’avait abandonné Tristan. Lorsqu’ils arrivèrent dans la chambre de l’alpha, Mia était dans une nouvelle position impossible... nul doute que lorsqu'elle aura les jambes assez longues, elle passera plus de temps assise sur le dossier du canapé que le siège... quoique elle s’amusait déjà à le chevaucher tel un pégase imaginaire !
Alva se glissa sous le drap et se cala contre le petit corps chaud de la rouquine, passant un bras au-dessus d’elle pour caresser le bras de son père en guise de bonne nuit et aussi garder le contact avec lui. Drôle de soirée.
* Je t”aime papa.* pensa t’elle à son attention en fermant les yeux, le nez enfoui dans les boucles rousses de la petite.
Elle ne tarda pas à sombrer cette fois et ses songes furent peuplés de chevaliers, de bataille pour une petite reine qui prit son essor du haut d’une montagne pour devenir un soleil laissant les deux chevaliers belliqueux seuls sur un sommet battu par un vent qui charriait un air de violon.

Elle était l’un de ces chevalier, le chevalier du rayon de lune. Sur son armure, une tête de loup stylisé le nez à la lune et le symbole de la meute. Sur celle de l’autre chevalier, un serpent qui lorsqu'elle posa la main sur son plastron se transforma en dragon doré rappelant la forme du sceau que portait Lucianus et Luxiana. Elle n’avait pas encore relevé la tête et ce n’est que lorsque la voix du chevalier se fit entendre qu’elle découvrit ce visage qui ne la surprit nullement.
« Ta guerre est finie Alva, accepte le » et pour qu’elle ne puisse contester, il l’embrassa dans cette lumière qui inondait le paysage au point de le faire disparaître, tout comme les pesantes armures qui n’étaient plus, laissant la chair pour ultime barrière. Quelques flash de sensations, une main jouant sur l’extrémité de son sein, une morsure dans son cou, le goût de sa peau, la passion d’un baiser...
Elle se réveilla en sursaut alors que son songe la conduisait vers le dernier acte d’une union qui n'avait pu aboutir. Sa tête la rappela douloureusement à la réalité. Elle se tourna vers le réveil qui marquait six heures quarante, chercher à redormir ne servirait pas à grand-chose, elle devait se lever dans moins d’une heure.
A côté d’elle, Mia bougea à peine, juchée comme un petit singe avec Tristan dans le rôle de l’arbre. L’image était adorable et c’est avec un sourire doux qu’elle s’extirpa du lit pour rejoindre sa chambre. Elle se fit couler un bain. Elle avait largement le temps avec ce réveil inopiné et lorsqu’elle se glissa dans l’onde; elle soupira d’aise en s’adossant au rebors. Elle ferma les yeux, se laissant bercer par l’eau chaude tombant dans cette frange de conscience entre l’éveil et le sommeil, où les images des songes s’invitent parfois. Et les mots de son rêve lui revinrent en tête. *Ta guerre est finie*. Quelle guerre ? Celle des hommes et des créatures ? Elle n’avait pas encore commencé et était inéluctable. Celle contre la soif ? Elle était dans un statu quo acceptable mais n’était pas finie et l’armistice n’était pas pour aujourd’hui. Alors quelle guerre ? *Accepte le*; accepter quoi ?
Mais déjà son esprit continuait à défiler la fin de ce rêve et l’eau sembla de plus en plus caressante. Le souvenir du miroir de Delos prit le pas sur le songe alors que sa main se glissait entre ses cuisses soupirant silencieusement sous la caresse d’un Lucian imaginaire. Le désir montait aussi vite que dans cet instant de contact inespéré et si elle ne pouvait inviter que ses doigts en elle, son esprit lui offrait la chaleur d’un homme qu’elle n’aurait jamais imaginé désirer de cette manière quelques mois plus tôt. Un dragon qui avait pris une place étonnamment grande dans sa vie en si peu de temps que s’en était enivrant. Et lorsque son corps se cambra dans la jouissance, ce fut le nom d’un homme qui s'imprima dans son esprit pour la première fois de sa vie.
La louve se laissa retomber doucement dans la baignoire, sa main traînant encore sur la peau de sa cuisse alors que la sensation de plaisir descendait doucement. Ce n’était finalement pas si étrange de jouir en pensant à une personne en particulier, ça avait même un goût plus sucré que lorsque c’était purement mécanique. Enfin, si, c’était peut être un peu bizarre...
Elle profita encore un peu de son bain, sa tête s’allégeant légèrement de ce mal induit pas le cristal, puis ce fut l’heure de manger avant de quitter le manoir pour une journée de travail qui promettait d’être ennuyeuse. Anastasis dû remarquer la poudre cachant habilement ses cernes et s’enquit de son état, lui proposant même de quitter plus tôt si elle avait besoin de repos. Offre que la louve déclina, préférant endosser ses responsabilités surtout que la cause de cette fatigue et de la migraine toujours lancinante, était tout à fait personnelles et qu’elle l’avait choisie. A elle donc d’en accepter les conséquences et puis un dimanche de garde ce n’était pas si long. Elle rentra bien avant le repas du soir qu’ils partagèrent cette fois en famille élargie de Mia qui avait passé l’après-midi avec sa fratrie au manoir Morgenstern.
Cette fois, ce fut Alva qui partagea le bain de Mia à la demande de celle-ci et elle fut particulièrement espiègle déclenchant quelques fous rires entre les deux louves ainsi que l’inondation de la salle de bain. Pauvre Walter, il allait encore devoir sortir les serpillères, peut-être devrait-il demander de l’aide à Loris à l’occasion ! Une fois en pyjama, la petite opta sans demander pour la chambre d’Alva qui apparemment n’avait pas son mot à dire ce soir et découvrit proprement plié sur son lit la raison de l’enthousiasme particulièrement débordant de la petite. Un haut de pyjama d’homme, non, c’était le haut de pyjama qu’elle avait emprunté à Lucian la première fois, ou du moins il lui ressemblait beaucoup.
* Crétin de vieux dragon. * laissa t’elle échapper en souriant avant d’ébouriffer les cheveux de la petite qui riait aux éclats alors que la louve l’envoya rouler sur le lit. Et après une petite bataille à base de chatouilles, c’est finalement Mia qui finit avec le haut de son père avant de finir pelotonnées l’une dans les bras de l’autre. Alva eut très envie d’aller chercher le cristal pour chercher des noises à l’homme qui était à l’origine de cette blague. Mais Tristan l’avait récupéré depuis la veille et elle espérait que ce soit le signe que Blanche ait pris la peine de lui consacrer un peu de temps aujourd’hui. Et comme elle ne se voyait pas réclamer le cristal à son père qui se poserait encore trop de question sur cette “affection” et encore moins risquer de tomber sur Blanche de l’autre côté... Elle dû se résoudre à rester sagement au lit avec ce petit éclat solaire contre elle... et au fond, ce n’était peut-être pas si mal...

END : 26/08/2022