STONE HEART - HEART ON THE BEACH ♦ FEAT. ALVA & LUCIFER

Stone Heart - heart on the beach

Alva + Lucifer

Le plus précieux des cadeaux n’est pas celui que l'on paie mais celui qu’on fait avec les souvenirs et le cœur.

3 avril 1902b>

Oui, je ne voulais pas savoir plus, ni le comment… je voulais savourer le côté exceptionnel et magique du moment sans avoir la solution de ce tour ! Cela me gâchera la beauté du moment et cela me procurera la sensation d’être le néophyte émerveillé par l’incroyable ! Les rôles étaient inversés. En tout cas, elle avait réussi à mentir à Andrew en mettant dans la boucle Loris et son excuse, oui ça ne sera pas une conquête mais bien sa fille… et cela m'amusait grandement.
Bien entendu je lui proposai quelque chose d’équivalent, cela en devenait presque un réflexe, surtout que le miroir menait à mon logement, je pouvais prendre les bracelets et hop nous envoler… mais si je ne m’étais pas rendu compte de ce comportement, elle me le souligna. Certes, c’est un cadeau mais il m’est difficile de recevoir réellement sans rien donné après, n’est-ce pas le principe des démons lors des pactes ? Et on offre rarement quelque chose à un démon sans souhaits… enfin même à quelqu'un. Si ce n’est pas pour un retour c'est pour son cul. Je devais juste accepter que mes enfants et cette belle louve, ne cherchaient rien d’autre en échange que mon bonheur. Mais avais-je le droit de l’accepter pour autant ? … Je suis pénible quand même. De toute manière, je n’avais pas à réfléchir plus quand la louve m'informe que je devrais la remercier même si cela avait déjà été fait… à croire qu’elle n’avait pas eu assez du premier baiser fait à la volée d’une passion explosive ! Je ne me fis pas prier pour l’embrasser à nouveau, surtout qu’on n’avait pas de Mamaloup voyeuse là ! Mis à part les mouettes, aucun témoin de choses qu’on ne pouvait expliquer mais qu’on vivait au jour le jour ! Ce nouvel échange me procura quelques frissons et une envie galopante de l’attirer contre moi et d’un peu plus avec son corset rouge terriblement sexy !

Une fois le remerciement réitéré, elle balança nos deux verres dans le sable m’invitant à nager… je ne me fis donc pas prier, pour saisir ses mains et l'entraîner dans les vagues montantes sautant dans celles désireuses de s’écraser contre nous ! On nagea ensemble, avant que j’envisage de la chercher et d’entamer une bataille marine pour la couler ! Et si elle était résistante elle ne pouvait lutter dans un environnement qui était mien ! On se fatigua au gré des courants et je repris que trop vite ma forme de dragon, telle une pulsion instinctive pour nager et laisser la louve se poser sur un anneau et reprendre son souffle là où elle ne pouvait plus avoir pied. Je tolérait (pour ne pas dire que je lui proposai) qu’elle s’accroche à une de mes membranes pour regagner la terre ferme et je profitai des derniers rayons de soleil pour me sécher les écailles, puis je décolla dans un vol aérien et digne de quelques galipettes esthétique dans les nuages reparaissant quelques minutes plus tard sous ma forme humaine et la rejoindre au dîner composé par mon fils. Mais le menu n’était pas tout à fait anodin ou alors il y avait de drôle de coïncidences. Nous avions en entrée un tartare de crabe présenté dans sa carapace et en plat du saumon avait remplacé le poisson qu’elle avait péché ce soir-là. Et le dessert avait la patte d’Andy et fait à base de pommes et agrémenté de quelques fruits. Franchement, cela me fit sourire et je la taquine sur le fait qu’elle savait pourtant cuisiner elle-même le crabe ! En tout cas, il avait tout ce que j’aime et j’en fut touché.

On se chamailla encore dans le sable, avant que je retourne à l’eau et qu’elle me rejoigne pour observer le coucher de soleil dans une structure d’ombre sur pilotis. Quand la nuit tomba complètement je barbotai une nouvelle fois, tel un dragon insatiable avec ou sans la louve dans mon sillage ou sur mes écailles. J’avais étalé mes ailes sur la surface marine, laissant donc une belle terrasse pour Alva couchée dessus… ma tête était sur l’onde, observant les étoiles. Le tatouage à mon aile était si fade qu’on le devinait à peine, il tendait à disparaître. En réalité, il l’était même par endroit.

« Tu aimes le corail ? »
« A regarder ou à manger ? » demanda t’elle dubitative.
« Cela ne se mange pas … Non, à porter, le corail rouge est souvent utilisé par les bijoutiers comme la gorgone. Il en a ici. » fis-je me retenant de rire à l'idée de manger du corail tel un poisson perroquet !
« Celui des Saint Jacques si » fit elle remarquer « C’est probablement joli, le rouge est une belle couleur. Mais ne cherche pas encore à trouver un moyen de me rendre la pareille, ça suffit. »

Oui mais je ne parlais pas de celui-ci, je lui jetai un regard « Oui madame ! » fis-je simplement, me disant que cela serait un souvenir d’en décrocher quelques branches.

On resta un petit moment ainsi, avant que le sommeil ait envie de s’inviter en nous, la louve me fit remarquer qu’on devait regagner la rive et j’accepta de la ramener … Je me changea pour mettre un sous vêtement et un pantalon fluide, puisque le maillot ne pourrait pas sécher sous le regard de la lune. Et au lieu de rentrer, je lui ai proposé de dormir ici auprès des dernières flammes du campement de son brasero. Je construis une structure œuf d’ombre, l’invitant à venir et on se loge dans quelques couvertures et coussins disposés ici, preuve qu’elle avait prévu aussi la nuit. Or avant de s’endormir on se battait pour une raison conne de savoir qui était alpha ou bien juste pour tenter de continuer à savoir qui gagnait cette nouvelle manche et ce fut encore une égalité pour mon anniversaire ! A ce rythme on va faire match nul ! La louve, continua ses provocations et pensa gagner en m’embrassant, mais la seule chose qu’elle gagna fut d’être envoyé dans la structure pour une sentence de chatouille et on s’écroula de rire comme deux gosses… le sommeil nous prit assez rapidement et si je m'agite par moment, je ne me souviens de rien au petit matin, merci les papouilles… et je crois qu’on avait dormi réellement bien tous les deux ! En tout cas, elle m’avait servi de coussin, car j’avais la tête sur son ventre et le corps en forme de fœtus sur le côté. Comme souvent on traina au petit déjeuner et je retournai à l’eau avant que le sort ne disparaisse et je revenu avant que tout le côté salin revienne transformant ce moment éphémère en mer d’acide.

Je restai sur le sable observant le tout avec une certaine satisfaction… appréciant que cette soirée soit un peu hors du temps, hors des pensées pesantes, pour l’un ou l’autre surtout qu’il n’avait pas eu de crise et il faut dire que s’il avait eut un début de dérapage (son maillot était vraiment trop sexy avouons le !) cela n’avait pas continué bien loin. Sûrement qu’aucun des deux ne voulait prendre le risque d’être trop frustré pour ce moment ? Peut-être mais à la place on s’était beaucoup battu. En entendant la louve marcher sur le sable, je m’étais tourné un beau rictus apaisé et heureux sur mes traits délestés de masque. La lueur dans mon regard était à elle seule un remerciement pour ce présent incroyable et comme par magie nos corps s'attirent dans une nouvelle étreinte sous le soleil de plus en plus haut. Une sensation douce naissant dans ma poitrine et une envolée dans le ventre … putain … c’est quoi ça encore … mais j’en redemande et contnua à l’embrasser avec cette même passion qui fait de moi un démon de la colère mais aussi un artiste.

Cette fois Loris qui força un peu le départ a cause de mon rendez-vous du midi avec mes enfants.


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Stone Heart - heart on the beach

Alva + Lucifer

Le plus précieux des cadeaux n’est pas celui que l'on paie mais celui qu’on fait avec les souvenirs et le cœur.

3 avril 1902b>

Il n’avait pas été dur de convaincre Lucian de venir nager et bien entendu, l’exercice avait vite dérivé en bataille navale ! Elle fut coulée, et il le fut tout autant même si dans ce milieu, elle n’avait clairement pas l’avantage mais qu’importe, aujourd’hui, elle se fichait de gagner ou de perdre, elle profitait juste du jeu et de lui. Plusieurs fois alors qu’ils barbotaient gaiement dans les lumières orangées du soir, elle dû se raccrocher à ses épaules pour retrouver la surface et alors qu’elle croisait son regard baigné de la lumière chaude qui embrasait l’horizon, elle sentit cette envie un peu déroutante de .. de quoi au juste ? De l’embrasser, de le prendre contre elle pour couler dans ses bras, de lui dire... Elle ne savait pas vraiment quoi car celà restait de toute façon coincé dans sa gorge et son esprit ne parvenait même pas à le formuler clairement. Et plutôt que de risquer une bêtise, elle le renvoyait alors sous l’eau avec l’acharnement de l'espièglerie. Il finit par l’envoyer par le fond et quand elle remonta cette fois là, c’était un large dragon noir et or qui nageait à ses cotés, lui tendant une aîle secourable pour qu’elle reprenne son souffle et regagne la rive avant qu’il ne s’envole en l’aspergeant de goutelettes, une douche qui la fit rire avant qu’elle ne monte les yeux vers la silhouette qui rétrécissait à mesure qu’il prenait de l’altitude dans ses cabrioles. Elle s’installa sur cette même pierre qu’après cette partie de pêche au crabe, le temps de sécher un peu avant de s’installer pour le pique-nique où Lucian ne tarda pas à la rejoindre.

Le menu fut honoré par celui à qui il était destiné et la discussion dériva vite sur l’art, comme ce soir là, celui où ils avaient finalement réellement appris à se connaître et où après une preuve de fiabilité et quelques confidences surprenantes, elle avait finalement accepté de le considérer autrement, de lui donner une chance au fond même si son premier réflexe de l’époque avait été de le repousser. Mais le destin en avait décidé autrement et aujourd’hui... tant de choses avaient changé... et ça ne faisait même pas un an.
Une nouvelle lutte prit place sur le sable avant de se terminer à l’eau, cette fois, elle n’avait pas besoin de le prémunir de la marée montante. Ils finirent par se hisser sur une structure d’ombre pour admirer le couchant et quand les étoiles dessinèrent des constellations aux illustrations imaginaires dans le ciel, Lucian profita d’un bain de minuit où le rejoignit la louve dans sa peau d’humaine. Il la laissa s’appuyer contre ses écailles le temps d’admirer le ciel qui dévoilait ses milliers de petites lumières dans un moment de calme bientôt troublé par une gerbe d’eau malicieuse qui ouvrit une petite bataille nocturne... mais dragon contre bipède... elle n’avait aucune chance ! Et poussée par la fatigue et l’envie de profiter d’un moment de calme, elle retourna s’allonger sur l’aile que le dragon avait étalée sur la surface, lui offrant en quelque sorte son épaule pour se laisser dériver à ses côtés en toute sécurité.. Lucian l’interrogea sur le corail... à ce demander le nombre d’idées qui lui passaient par la tête en quelques secondes vu comme une question pouvait fuser d’un coup sans qu’elle ait de lien avec l’instant! Enfin, s’il voulait du corail de bijoutier, elle craignait qu’il ne cherche encore un moyen de trouver une chose à lui offrir en retour... mais il n’avait toujours pas compris le principe, ce n’était pas possible !

La fatigue finit par se faire sentir pour tous les deux et il fut temps de rejoindre le sable, pour la nuit, il avait le choix, sa chambre n’était qu’à quelques pas grâce au miroir et sinon, il y avait aussi de quoi se lover au chaud ici et avant même qu’elle ne formule le choix, il l’avait déjà fait en proposant un cocon d’ombres. Ce pouvoir était définitivement d’un pratique ! Elle le charriat là dessus et ils repartirent dans une bataille qui après un baiser et des chatouilles se conclut par une égalité, encore. C’est ainsi qu’ils s’endormirent, la main de la louve migrant dans une habitude presque apaisante, dans les cheveux de Lucian. Les cauchemars commençaient un peu à s’espacer et cette nuit fut paisible, sans attrape rêve, sans intervention spectrale. Une nuit simplement sans rêve, reposante. Le lever de soleil les réveilla tôt ce matin là et après un petit déjeuner qui dura comme souvent plus que de raison, Lucian alla profiter des derniers instants de son cadeau, les dernières brasses, les dernières ondulations dans l’eau marine avant qu’elle ne retrouve tout son sel et que les runes ne disparaissent des pierres, leur dessin comblé par le sel absorbé.

Elle termina de savourer quelques fruits et son thé, avant de le rejoindre sur le sable un peu plus loin. Lorsqu’il tourna le visage vers elle, elle y vit une expression qu’elle ne lui avait encore jamais vue et qu’elle paierait cher pour revoir. Au fond, c'était ça le seul cadeau qu’elle était prête à accepter en retour, croiser ce regard là. Et elle retrouva cette sensation, ces mots qui ne pouvaient pas sortir et qui pourtant lui serraient la poitrine. Et en s’assayant sur le sable, son corps allant trop naturellement chercher le sien, elle repensa à cette nuit après l’oiseau fou, où il s’était réveillé d’un terrible cauchemar. ”Ne me laisse pas”, oui c’était peut-être ces mots là, qui ne voulaient pas sortir pour la libérer de cette petite pression sur ses poumons. Finalement, c’est un baiser qui absorba ses mots sans qu’ils s’échappent, une étreinte passionnée sur le sable, qui allégea sa poitrine, une belle façon de finir ce moment unique, hors du monde, une bulle de bonheur dans un endroit qui avait été un cauchemar, comme quoi, cette bulle était plus solide qu’un sombre passé.

Loris dû les rappeler discrètement au temps qui s’écoulaient en dehors de cette bulle et l’heure du repas d’anniversaire de Lucian avec ses enfants approchait. Il fallait donc se dire au revoir, exercice toujours périlleux, mais indispensable pour se retrouver et puis, Andy ne lui pardonnerait pas de lui confisquer son père ainsi. Enfin, il lui pardonnerait de l’avoir mis en retard... mais lui pardonnerait-il d’en être devenue proche de cette manière ? Elle n’en était pas certaine.

END : 08/09/22

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