Sing me a bloody song ♦ FEAT. Tristan & Alva

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

La cité était assez impressionnante. Alva l'avait déjà vu de haut à plusieurs reprises et constaté la manière dont l'architecture se mêlait à la nature de ce monde.
C'était la première fois qu'elle déambulait dans les rues à pied... enfin elle.. Lucian. Et d'en bas la façon dont la pierre et le bois, les feuilles se mêlaient en parfaite harmonie, la manière dont la nature était partie intégrante de la vie quotidienne était encore plus visible.
* C'est vraiment beau. Tout a l'air vivant... En harmonie... Ce sont des lucioles là-bas ? Papa adorerait.* dit-elle en admirant le paysage alors qu'ils arrivaient sur la place où une statue aux proportions surprenantes trônait avec de grandes ailes de papillons au centre, surplombant le sol de plusieurs mètres.
* Oui des sortes de lucioles. Il est vrai que ton père et son amour pour la botanique aurait trouvé son paradis. * confirma le dragon.
* Peut-être qu'il pourra le découvrir un jour. * dit elle faisant sincèrement ce souhait pour lui.
* Les futures relations politiques entre ce plan et la terre ne pourront l'amener à voir la reine un jour. Enfin je crains qu'on perde ton père s'il vient ici. * taquina l'homme.
* Et voilà un loup perdu ! Au moins la meute le ramènerai sur Terre quoiqu'il arrive. * dit elle d'un ton léger.

Lucian ricana amusé avant de décrire un loup remplis de fleurs dans le pelage avant qu'ils n'arrivent devant une grande statue dont le dragon expliqua la symbolique.
* Des oracles, elle donne des visions ?* s'enquit elle en observant au travers des yeux du dragon la fontaine et les anguilles qui se mouvaient dans une nage hypnotisante. Elle sentit ce petit vent qui lui donna la chair de poule et accueillit avec un peu trop de bien-être le contact plus chaud des mains de Lucian sur ses bras.
* Selon les enchanteurs oui. Cela aide surtout à avoir des visions. * Lucian ne semblait pas convaincue.
* Tu n'y crois pas ? * demanda t'elle curieuse de son scepticisme lui d'ordinaire fasciné par tout.
* Blanche à méditer quelque fois. Cela n'a pas été très concluant. Je me demande si ce n'est pas la force de la conviction un peu comme un placebo qui joue. Et j'ignore si c'est un symbole ou un catalyseur encore. Enfin je trouve ça facile comme principe… alors que voir l'avenir ou le passé ne se commande pas. * expliqua t'il.
* Je ne sais pas comment ça peut fonctionner. Peut-être que cela dépend de la capacité de l'esprit à se mettre dans un certain état de perception, un peu comme l'hypnose. Après comment une eau peut y aider... Peut-être si elle dégage des effluves qui jouent sur le cerveau de façon chimique ou magique *
* C'est la statue pas l'eau qui est censée être focaliseur. Enfin, c'est aussi un symbole d'une grande oracle. Cela peut être tout et n'importe quoi. Ou simplement un bel ouvrage inspirant. Les enchanteurs sont mystérieux sur ce sujet. * dit il en s'approchant un peu plus.
* Ah d'accord... Oui probablement plus un symbole qu'autre chose. * dit elle avant d'ajouter plus contemplative * Leur nage est fascinante *

Les mouvements dans l'eau lui parurent plus concret encore, le rouge envahissait l'onde jusqu'à lui donner la sensation qu'il conquerrait tout son esprit.
Le rouge devint plus sombre puis ce fut une lumière éclatante, éblouissante avant que des silhouettes ne se dessinent au milieu de cette lumière.

Deux hommes, l'un allongé sur une sorte de chaise longue, l'autre penchée au-dessus. L'image semblait un peu flou comme si la lumière qui semblait émaner de tout saturait temps l'atmosphère qu'elle gommait les contours.
Ils avaient les cheveux roux, des yeux à la couleur inimitable. L'homme a la couronne était bien plus lumineux et charismatique que la dernière fois qu'elle l'avait vu : le père de Lucian. L'autre se redresse, c'était Lucian semblable à celui qu'elle connaissait mais tout comme cet endroit il dégageait une prestance plus lumineuse, cela était peut-être dû à sa tenue de noire, de blanc et d'or mêlé ou a l'endroit où a lui...

Alva avait la sensation de flotter sans corps dans cet espace sans avoir le choix de ses mouvements, c'était assez déroutant et si au départ son esprit tenta de lutter, elle finit par devoir se résoudre à laisser les choses se dérouler sans contrôle sur ce qu'elle pouvait voir ou non. Son attention fut vite centrée sur les deux hommes, leurs voix s'imposant dans son esprit avec acuité.

Lucian semblait avoir un réveil difficile. Alva avait du mal à comprendre les détails de leur discussion. Qu'était la mer de l'oubli? Que faisait son eau ?
Le roi semblait bien plus attentionné que dans l'autre rêve qu'elle avait vu, tout en arborant un air féroce digne d'un souverain. Lucian paraissait aimer cet homme qui allait pourtant le trahir... et dont il abrègerait les jours au bord de la rivière. Quelques détails l'interpellèrent toutefois, ce regard sur la main du roi par exemple... avait il déjà ce souci avec le contact ? Ou était-ce un signe de méfiance ? Comme ces sous-entendus sur l'oubli et les actes de son père ? Pourtant l'homme soulignait les talents de son fils, déclarant même sa fierté.

Elle les suivait sans avoir conscience d'un quelconque mouvement, remontant ce couloir en ayant l'impression d'être partout et nulle part à la fois. Par contre, lorsqu'elle tenta à nouveau de prendre un quelconque contrôle, cherchant à aller vers l'une des arches qui semblait s'ouvrir sur des sortes de bains, son esprit fut systématiquement recentré sur les deux hommes, la ramenant vers Lucian. Après tout, quel que soit ce nouveau phénomène, elle semblait toujours liée à l'esprit de Lucian par le cristal... Cela paraissait logique enfin c'était un moyen de mettre un peu de logique dans tout ça.

Les deux protagonistes s'immobilisèrent devant un miroir. La surface réfléchissante attira l'attention de la louve qui eu la sensation d'être tirée, presque aspirée et d'un coup, son point de vue changea. Elle ne suivait plus les deux hommes, elle avait l'impression de leur faire face. Lucian se méfiait des louanges de son roi, elle en était convaincu au plus profond d'elle sans savoir pourquoi. Elle ressentit soudain une montée de crainte et de suspicion lorsque le père dit au fils qu'il savait ce qu'il avait fait. Pourquoi avait-elle soudain peur pour lui ? Ce n'était qu'un rêve, le rêve d'un souvenir, quoiqu'il raconte, la peur ne pourrait rien y changer... alors pourquoi ce sentiment ? Pour ce que celà pouvait impliquer pour le Lucian qu'elle connaissait et qui ne faisait que redécouvrir son ancienne vie ?

Et cette peur s'envola sans raison lorsque le roi évoqua les sceaux et Luxiana...qui était elle ? Qu'étaient ces sceaux ? Et pourquoi ce soulagement alors qu'elle ne comprenait rien à ce que racontait cette scène...ça n'avait pas de sens. Les émotions l'empoignaient sans prévenir et sans logique. C'était à ne rien y comprendre comme cette certitude que ce visage de fils fier alors que le roi gardait une main sur l'épaule de Lucianus, n'était qu'une façade pour cacher sa méfiance...et ce qu'il avait fait d'autre et qu'il ne souhaitait pas que le père découvre... Et malgré la suspicion, elle sentait une pointe de fierté soulever ses poumons d'une énergie qu'elle n'avait aucune raison de ressentir... C'était déroutant.

Le roi disparu dans un éclat éblouissant. Une fois son père parti, le visage de Lucian changea du tout au tout, confirmant que ce qui avait précédé n'était qu'un masque. Revoilà le sombre dragon qui avait un plan derrière la tête, celui qui ne se laissait pas abuser par les flatteries d'un père qui allait devenir traître.... Non...qui l'était déjà, ce Lucian était bien plus âgé que dans l'autre souvenir... Combien de temps avant le massacre de la rivière ?

Elle réfléchissait à tout ça lorsque les mots du grand roux lui firent rater un battement.
« Je sais que tu es là. Montre-toi. »
Oui elle était là, de l'autre côté, toujours liée par le cristal. Pouvait-il la voir ? Là, dans le miroir.
* Je suis là Lucian, devant toi. * dit elle en levant une main devant elle.. Elle sentit un contact aqueux qui l'empêchait de pousser son geste plus avant.

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Alors que mon regard contemplait ce reflet pensivement, surement vers mes ambitions ou bien ce trouble ressentis par la fierté soudaine d’un père ou cet état trouble du réveil… moi le Lucifer actuel, ne pouvait qu’être le témoin silencieux, d’un nouveau souvenir n'éclairent rien aux mystères présents. j’aurais sans aucun doute l’air absent du côté d’Alva ou simplement que la connexion doit être coupée…pourquoi maintenant ? A cause de la fontaine ? Je n’ai pas de don d’oracle, je ne suis qu’un beau diable ! Bon, je ne vais pas me plaindre d’avoir une part de mon ancienne vie, celle oubliée dans les méandres d’un esprit fragmentés… mais j’avais autre chose à faire dans cette soirée… et surtout c’est la première fois que cela m’arrivait éveiller. Devrais-je envisager de me rendre plus souvent auprès de cette fontaine et découvrir des bribes de mon passé, sans rien comprendre de plus, juste avoir milles questions en plus ? En tout cas, quelque chose n'était pas clair… j’avais été drogué ou bien j’avais mangé quelque chose de pas très nette et cela n’avait rien avoir avec les fameux sceaux mentionnés… mon corps me l’indiquait ainsi que mes émotions, il avait autre chose que je cachais et soit mon père était tombé dans le panneau, soit il savait et cela allait entraîner trahison, ou bien autre chose ? Me parler d’autant de fierté, n’était-il pas pour me rappeler de ne pas le décevoir ? Au fond, j’aurais été une source d’ennuis et donc une punition de me faire souiller par l’homme que j’avais tant respecté et aimé ? Au fond, le traître n’était t-il pas celui qui se regardait dans le reflet de cette eau ?

Pourquoi, comment ? Je n’en savais rien. Alors que mon moi du passé semblait formuler une requête, je me sentais attiré de plus en plus vers ce miroir… jusqu’à changer de point de vue, me voyant en face… comme si j’étais dans ce miroir, spectateur de la suite et ce Lucian, sans barbe, au long cheveux bouclés (on sait de qui tiens les belles boucles de Mia), le regard aigue marine, dans cette armure vêtements de plus classieux… cela me faisait un drôle d‘effet de me voir ainsi. Cette lumière était-elle due à mes souvenirs ? L’ambiance autour de nous ou bien s’émanait-elle de moi ? Comme avait disparu mon père dans un éclat lumineux… est-ce un pouvoir que j’avais jadis ? En tout cas, tout autour de moi, il n’y avait qu’ombre et cet écran que représentait l’autre face du miroir.

* Je suis là Lucian, devant toi. *

Alva ? Mon regard se baissa sur mes mains, j’avais l’air de porter la tenue d’Avalon et après un simple touché, j’avais cette barbe rouquine et les cheveux plus longs… donc mon esprit avait projeté ma forme de l’autre coté du reflet ? Et… Alva m’accompagnant ce soir au travers du cristal avait été happée ? Oh … parlait-elle à ce Lucian-là ? celui qui semblait poser une question et beuger, le temps s’était arrêté ? Je soupirai… avait-elle vu ? Oui, sinon elle ne serait pas là à répondre à cette question.

* Alva ? * Je ne sais pas pourquoi j'ai utilisé la pensée, surement pour ne pas briser le souvenir toujours fixe. Et sûrement que tout comme, elle je lui répondait de la même façon.
* Lucian ? Je crois que je suis dans le miroir... Tu es Lucian ou Lucianus ? *

Quelle drôle de question… mais qui avait tout son sens…
* Euh Lucian… je suis aussi dans le miroir. *

* Oh alors je dois encore être dans ta tête. Je pensais que tu étais lui, enfin même si dans l'absolu tu es lui... Mais lui n'est pas encore toi. N'est ce pas ? *
Oui sûrement… cette idée me déçoit. Mais c'est normal elle ne pouvait pas être autre part que dans ma tête.

* Oui c'est un Lucian d'un autre temps. Un temps que j'ai oublié. * dis je un peu amer mais plus pour moi. Je voyais un inconnu qui n'était autre que moi. Je soupira allant plus vers le miroir afin de voir pourquoi cela ne s'enchaînent pas quand soudainement j'aperçois une silhouette près de l’écran, une jeune femme vêtue d’affaires typiquement londonienne, une chemise, un pantalon cintré qui ferait parler beaucoup de noble préférant voir les femmes en corset et robe qu’oser porter le privilège des hommes ! Et son sempiternelle chignon, qui n’avait pas tant souffert de la bataille de boule de neige ! Maudit chignon, plus résistant qu’une aberration démoniaque ! Je fis quelques pas silencieux, avant de tendre incrédule la main vers cette épaule, qui au lieu d’être intangible était aussi ferme qu’une vraie… une vraie épaule, une vraie Alva ? Et fait tout à fait étonnant, c’est que j’eu l’impression moi aussi qu’on déposait une main sur mon épaule… mais nous étions que tous les deux de l’autre côté. Ma main serra un peu ma prise, dans un mélange de fascination, hâte et un contentement que j’eu mal à cacher, sous la découverte. En revanche j'ai eu cette petite boule flamboyante dans les reins, je pouvais la toucher ? Est-ce la frustration ou bien la folie ?

* C’est… tu es là ou bien, je me suis endormie sous l’effet soporifique de te narrer la vie d’Avalon ? * dis-je par humour, même si au fond, je suis en train de me demander si je ne suis pas en train de rêver et que mon imagination collait à une sorte de symbolique étrange. En tout cas, dès qu’elle se tourna vers moi, je m'approchai, laissant cette main glisser le long de son bras avec la furieuse envie de faire autre chose, tant qu'à être dans un rêve, avant qu’il ne devienne pas teinté de sang … pour une fois, il semblait presque plus réel que tous les autres.

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Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Happée par le souvenir et déroutée par cette sensation de flottement, Alva n'avait pas pensé un seul instant à tenter de communiquer avec Lucian jusqu'à ce que...lui ou son lui d'avant... ne semble lui parler, alors qu'elle lui faisait face dans ce qui devait être le miroir.

Elle signifia sa présence et entendre sa voix dans son esprit avait quelque chose de rassurant face à toute l'incongruité de cet événement.

Mais était-ce son Lucian (enfin celui qu'elle connaissait) qui percevait son reflet au travers des yeux de son souvenir ? Ou était ce Lucianus...

La réponse tomba et c'était finalement assez logique. Elle était dans son esprit via le cristal, ce n'était probablement pas elle qui avait flotté, ni même entrée dans ce miroir. Elle percevait juste au travers de ses sens. Faisait-il un rêve éveillé ? Était-ce un oracle du passé ? Un nouvel effet étrange du cristal ?

Et ces émotions qu'elle avait senties, c'était probablement celles transmises par le corps de Lucian...enfin son corps où qu'il soit. Avait-il le fin mot de l'histoire sur ce qui s'était produit la veille ? Ou cette histoire de sceaux ?

Mais si les mots de cette version de Lucian aux longues boucles rousses n'étaient pas pour elle, alors qu'attendait-il ? Qui ? Pourquoi cette personne ne se montrait pas ?

Elle ne se rendit compte qu'à cet instant qu'elle n'avait plus ce sentiment de méfiance dans le corps. Là, en scrutant le visage de Lucianus le regard braqué sur le miroir avec ce sombre sourire. Il était trop immobile... Le souvenir était-il fini ? Si oui, pourquoi étaient-ils encore là ? Et où étaient-ils au juste ?

Elle avança de nouveau sa main et rencontra la même surface aqueuse. C'est à ce moment qu'elle sentit un autre contact. Sur son épaule.... Était-ce la sienne ou celle de Lucian ? Il n'y avait pas de main sur celle de Lucianus et Lucian disait être dans le miroir, il devait donc être tout aussi intangible dans ce souvenir qu'elle l'était dans son esprit... Ça n'avait pas de sens.

Alva se redressa, elle avait ramené sa main vers elle et l'observa incrédule alors qu'elle sentait la pression augmenter contre son épaule, elle sentait cette fois un contact dans sa paume. Lucian ? Non, c'était impossible, ils ne partagaient que leur esprit. Alors qui ? Était-ce la personne qu'attendait Lucianus ? Le miroir était-il un portail ?

La voix de Lucian la ramena pourtant à sa première pensée, à moins que ce ne fut un espoir. Son cœur se mit à battre plus vite alors qu'elle se tournait lentement pour découvrir le visage de Lucian dernière elle.
* Je suis là. * répondit-elle incrédule.
Son regard se baissa sur le corps du dragon. Il portait cette tenue émeraude qu'elle avait vu dans les reflets de la boutique, puis ce bras qui tenait le sien. Elle replia son coude pour toucher le sien. Elle n'en croyait pas ses sens, d'autant que ce double contact embrouillait les siens. Ses doigts remontaient sur le tissu de sa manche à mesure que la main de Lucian descendait sur la sienne.
Son regard revint sur le visage de Lucian, cette barbe courte et ses cheveux qui avaient retrouvés leur couleur... Lui qui détestait tant le brun. Elle ne pu retenir son sourire de se dessiner
* Tu es là où je me suis endormie en t'écoutant parler de racines ? * dit elle en partie amusée et totalement perplexe, mais indéniablement heureuse.

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Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Je n’en revenais pas, elle était là ? Non, cela ne semblait pas vraiment réel et pourtant terriblement à la fois ! Nous étions en train de vivre quelque chose d’unique à cause de la statue ? Auquel je remettais en cause ses dons ? Ou bien je suis en train de me prendre une sacrée tripe ! Le genre de tripe, qui pourrait être le plus frustrant et le plus incroyable … Elle semblait tout autant déroutée que je ne le suis et à la fois heureuse… je me rendis compte que je ne percevais nullement les émotions… cela était … insolite ! Je ne sais pas vraiment, si je me souviens d’un état où je n’avais plus ce don, mes maigres souvenirs ne s'accordaient pas à ce genre de détail. Néanmoins, j’avais l’impression d’être handicapé soudainement ! Semblait-elle ressentir autant d’incrédulité ou est-ce bien de la satisfaction de me voir ? Ou simplement un fantasme d’un pauvre diable, qui se rend compte qu’il a terriblement envie d’étreindre ce corps au point de l’inviter dans un rêve ?

J’eu un rictus un peu plus marqué, face à la folie de mes pensées, rien n’était logique et je ne devais que rêver … peut-être lui demander un truc incongru et voir sa réaction ? Quelque chose que je ne pouvais prévoir ? Mon regard agrippa le reflet acier du sien… il n'avait que peu d‘odeur et pourtant j’avais l’impression de percevoir quelque chose de bien connu mais à la fois … de nouveau. Du Lilas ? Oui c’est son parfum artificiel... mais il y avait quelques choses d’autres … En tout cas, ma main descendait et je sentit un double contact qui me fit baisser les yeux vers cette main… incrédule, voilà, je le suis encore plus… estomaqué par cette sensation.

Sa réponse m’arracha un rictus amusé : * Je dois être sacrément doué pour chanter des berceuses. *

Et sans prévenir de mon autre main je lui poqua le nez… et mon propre museau reçoit le même mini choc… cela me fit pouffer. Quel gamin !

*Crétin * dit-elle en fronçant le nez mais sans se départir de son sourire.

* Bon… le crétin est prévisible. * fis-je avec un petit sourire de coquin (version sans luxure s’il vous plait)… mais cela ne me confirmait pas qu’elle était réellement là ! * Donc… pour le moment tu es peut-être qu’une drôle de projection de mon esprit. * je crois que si elle est vraiment là, elle va s’amuser d’un remake de l’Egypte.
* Crois tu qu’un souvenir de morphée puisse nous connecter d’aussi loin? * dit elle sans grand sérieux.
* Il a peut-être de sales bestioles qui grouille dans ta chambre ! * fis-je sans aucune conviction.
* A part un vieux doudou...non *
* Un vrai doudou au poil limé et aux yeux boutons !* son vieux doudou loup qui était ressorti du placard ou avait-il été toujours là !

* Lui-même, et à ma connaissance il n’a pas de pouvoirs magiques. Donc il va falloir trouver une autre théorie. * dit elle avec légèreté.

Oui c’est vrai, mais bon ce n’est pas en parlant de doudou (et même si j’en suis un), qu’on va établir si je me prend le tripe de ma vie avalonienne ou bien … La folie de diverses choses avait fait ce petit miracle ! (je veux qu’on m'appelle Jésus !). Je sourit, ayant cette envie de céder à cette pulsion, me disant qu’un rêve pouvait nous changer complètement cette situation… quand cette odeur toute nouvelle m'intrigue … alors j'approche mon visage du côté de sa tête, mon autre main remonta sur son bras, jusqu’à son épaule… Lilas et … elle sentait encore la neige ! Je me mordis la lèvre inférieure …elle SENT LA NEIGE ! J’aime le détail, mais même endormie, je n’aurais pas imaginé la neige pour me troubler autant ! Le lilas suffisait !

* Haha ! Tu sens la neige en plus du Lilas !! * fis-je en reculant ma tête quand même ! Un peu trop content de la confirmation ! * C’est vraiment trop étrange ! Comment tu peux être … ici ?! * mon regard la regarda sans décrocher ma main comme si elle était la concession possible pour ne pas que mon corps initié beaucoup plus… * En revanche tu n'es pas dans le dress code …* puis j'ai parcouru son visage et un sourire innocent balaya mes traits alors que habilement et rapidement j'attrapai de mon autre main une épingle de son chignon !

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Lucian + Alva + Tristan

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C’était incompréhensible, inattendu et vu ce qu’elle ressentait dans son corps, terriblement grisant. Il semblait tout aussi dérouté des effets étranges de chaque contact, sentant autant celui sur eux, que celui de l’autre? Elle sentait autant le léger frottement du bras de Lucian sur le dessus du sien, qu’un contact similaire en dessous... Elle avait machinalement suivi son regard lorsqu’il s’était baissé sur leurs bras. Elle avait alors du bout des doigts agrippé un peu plus le tissu avalonien comme pour attester l’hypothèse. Et lorsqu’ils relevèrent tous deux le nez, ce fut pour y recevoir un petit coup du bout des doigts du dragon, déclenchant une réponse aussi spontanée qu’habituelle... ou prévisible comme le souligna Lucian, lui faisant arquer un sourcil.

Il continua... une projection de son esprit ? C’était donc à ça qu’il pensait, comme lorsqu’ils avaient partagé leurs rêves et qu’ils avaient tous deux mis un temps fou à comprendre que l’un n’était pas une image mentale de l’autre mais qu’ils évoluaient bel et bien ensemble dans le songe. Un rêve, ce n’était pas logique, ils n’auraient pas pu sombrer tous les deux aussi brusquement si ? Une de ces petites créatures pouvait-elle avoir des tentacules assez longs pour relier deux plans ? Cela aussi était impossible, néanmoins, elle s’amusa de cette référence.

Il approcha son visage, sa main remontant sur son épaule, celle d’Alva atterrit alors sans même un geste en haut du bras du dragon. C’était incroyable, en plus de retrouver son odeur agrémentée de...d’une pointe de coco et de quelque chose de plus floral de l’hamamelis... elle sentait aussi la chaleur de son corps. Elle avait tant souhaité ces sensations et pourtant son autre main pendait mollement de l’autre côté de son corps, n’osant pas l’agripper, n’osant pas initier d’autres gestes comme si le moindre mouvement trop brusque risquait d’interrompre cet instant impossible. Ils continuaient d’ailleurs à “penser” plutôt que “parler” craignant sans doute la même chose que ce soit sciemment ou non.

Il se redressa rapidement, aussi content qu’un gamin de sa découverte, du Lilas et de la neige, ces détails la firent pouffer sans raison. Elle se sentait stupide, là au milieu de nulle part, en plein n’importe quoi, a ne même pas savoir a quel point tout celà pouvait être réel ! Il ne lui laissa même pas le temps de répondre sur le comment du pourquoi qu’une main agile arracha une épingle de son chignon au sacro-saint nom du dress code. Elle lui adressa un regard faussement courroucé * Bravo, ça ne ressemble plus à rien * dit-elle sans grand sérieux. sentant une mèche s’échapper pour venir lui chatouiller le haut du dos. Elle trouva enfin une utilité à cette main pendante qui alla dénicher les deux autres attaches dans ses cheveux et libérer le reste de ses mèches blondes qui cascadèrent dans son dos en un mouvement caressant. * C’est mieux ainsi Monsieur le styliste ?* dit elle en venant lui piquer la joue du bout de ses épingles, sentant la petite pointe contre sa propre joue aussi nettement que s’il lui avait fait la même chose au même moment ce qui accentua son rictus.

Il n’eut pas tant besoin de lui répondre qu’elle voyait cette lueur contente au fond de son regard vert et il pouffa au contact du métal contre sa joue.
* Oui cela ressemble à quelque chose ! De mieux ! *

Elle leva les yeux au ciel avant de reprendre plus sérieusement malgré un sourire radieux. * Et pour répondre à ta question... Je n’ai aucune idée du comment, et je n’ai même pas idée de ce qu’est le ici * Sa main se décala de la joue de Lucian vers sa tempe, rabattant les pinces contre sa paume, elle saisit une mèche de cheveux sur laquelle son regard se perdit le temps d’en sentir la texture. * Ca a l’air tellement réel. * souffla t’elle alors que ses doigts glissèrent vers la mâchoire du dragon son rictus laissant place à une expression plus indéchiffrable.

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Lucian + Alva + Tristan

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Eh bien voilà ! La cascade de blondeur qui s‘écoule le long de ses épaules ! Elle est quand même nettement mieux ainsi, qu’avec les cheveux attachés ! Pourquoi elle s’inflige ça, même chez elle ? Enfin, il était moins protocolaire que les sempiternelles chignons, mais il était de trop !

Alors, quand elle le défaisait, je crois que cela se vit autant dans mon regard que dans le timbre de ma voix… c’est étrange, enfin qu’est-ce qui ne l’était pas à cet instant ? J’avais dû mal à être moi même comme si être dans ce songe montre quelque chose de plus naturel… En tout cas, elle commença à me toucher et même si le contact de ses épingles était peu agréable, le tortilis de ma mèche commençait à donner envie d’autre chose … mais je crois que les papouilles ne sont pas pour maintenant. C’est fou, comme j’ai envie de la toucher vérifier que tout est bien, réel… ou bien vérifier tout, acter dans ma tête que c’est le cas… marrant tiens de le dire « dans ma tête », je n’osais pas parler ou même faire trop de bruit comme si un son pouvait briser le tout et donc ce moment incroyable !

En tout cas, elle semblait aussi radieuse qu’un astre … cela me fit une sensation chaleureuse dans le ventre… mon autre main libre alla se loger près de son cou en l’effleurant pour remonter vers l’oreille, l’endroit qu’elle préférait, oui cela était bien ferme et dur comme un vrai corps et je sentais aussi sur mon visage en plus de sa caresse échouant sur ma pilosité faciale, mon contact par procuration ! Olala, mais ça doit être dément de s’aimer avec ce genre de sensation ! C’est comme s’auto toucher, un truc de narcissique ! (Et Morgause adorerait ça ! Mais navré petite fée, tu ne goûteras pas à ce genre de petit plaisir, surtout que tu serais fichue de dire à quel point tu n’imaginais pas être aussi bonne ! En toute modestie, l’humble d’Avalon !), à mon tour mon autre main serra un peu plus fort le tissu le faisant rouler sur mes doigts, oui c’est fascinant…

* Car cela semble l’être … * on était tellement obnubilés par notre découverte, qu’on en avait oublié que l’ancien moi nous fixait. Mon regard fixait la louve dans ses prunelles ne sachant pas comment interpréter le reflet de ses yeux. J’eu un sourire et je sus à cet instant que je ne pouvais user de mes pouvoirs… cependant, je l’attrapai par les épaules et lui faucha les jambes tout en la tenant pour être dans une posture précaire la concernant, reprochant son corps du siens… et mon visage près du siens, malicieusement. Un de mes doigts se posa sur ses lèvres pour lui dire « chut ».

* En effet, cela ne peut être que réel, car tu perds ! * oui je suis infernal, sûrement trop content !

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Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Elle pouvait sentir les doigts de Lucian aller exactement vers ce petit triangle qu'elle lui avait décrit, celui qui d’une simple caresse du bout des doigts lui envoyait un petit frisson agréable du bas de la nuque pour courir le long de sa colonne. Elle sentait aussi son autre main toujours sur l’épaule mais aussi un contact sur le haut de son propre bras et un autre contre sa tempe descendant au même rythme que sa main vers sa mâchoire.

Oui, tout celà semblait réel, réel avec un côté irréel des plus troublant. Elle avait l’impression que quatres mains effleuraient ou la touchaient. Les gestes de deux d’entre elles étaient dirigées par elle, les deux autres n’en touchaient pas moins leur but tout en conservant la surprise du prochain mouvement. Et en parlant de surprise, elle ne tarda pas et sans avoir eu le temps de réagir autrement qu’en se rattrapant aux vêtements du dragon, elle se retrouve en bien fâcheuse posture... enfin fâcheuse et stimulante pour être honnête et le “oh” que dessinèrent ses lèvres sur l’instant s’apprêtait à se transformer pour suivre l’élan de ses pensées lorsqu’un doigt voulu la réduire au silence. Et elle afficha un rictus prête à lui répondre que celà ne fonctionnait que lorsqu’on parlait à haute voix mais déjà la phrase suivante de Lucian s’imposait dans son esprit, rendant son rictus plus sournois. Et elle agrippa le col du dragon et se tracta contre lui tout en ramenant une jambe contre lui et lui donner un coup du talon à l’arrière du genou pour le faire plier et l'amener au sol avec elle. Dans le mouvement de chute, elle appuya contre son épaule opposée et accompagna d’un mouvement de hanche pour atterrir au-dessus de lui, bloquant ses épaules et l’une de ses jambes.
* On ne dit pas chut a son alpha...surtout quand elle n’a pas encore perdu. * dit elle le regard réchauffé d’une lueur prédatrice.

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Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Elle pouvait sentir les doigts de Lucian aller exactement vers ce petit triangle qu'elle lui avait décrit, celui qui d’une simple caresse du bout des doigts lui envoyait un petit frisson agréable du bas de la nuque pour courir le long de sa colonne. Elle sentait aussi son autre main toujours sur l’épaule mais aussi un contact sur le haut de son propre bras et un autre contre sa tempe descendant au même rythme que sa main vers sa mâchoire.

Oui, tout celà semblait réel, réel avec un côté irréel des plus troublant. Elle avait l’impression que quatres mains effleuraient ou la touchaient. Les gestes de deux d’entre elles étaient dirigées par elle, les deux autres n’en touchaient pas moins leur but tout en conservant la surprise du prochain mouvement. Et en parlant de surprise, elle ne tarda pas et sans avoir eu le temps de réagir autrement qu’en se rattrapant aux vêtements du dragon, elle se retrouve en bien fâcheuse posture... enfin fâcheuse et stimulante pour être honnête et le “oh” que dessinèrent ses lèvres sur l’instant s’apprêtait à se transformer pour suivre l’élan de ses pensées lorsqu’un doigt voulu la réduire au silence. Et elle afficha un rictus prête à lui répondre que celà ne fonctionnait que lorsqu’on parlait à haute voix mais déjà la phrase suivante de Lucian s’imposait dans son esprit, rendant son rictus plus sournois. Et elle agrippa le col du dragon et se tracta contre lui tout en ramenant une jambe contre lui et lui donner un coup du talon à l’arrière du genou pour le faire plier et l'amener au sol avec elle. Dans le mouvement de chute, elle appuya contre son épaule opposée et accompagna d’un mouvement de hanche pour atterrir au-dessus de lui, bloquant ses épaules et l’une de ses jambes.
* On ne dit pas chut a son alpha...surtout quand elle n’a pas encore perdu. * dit elle le regard réchauffé d’une lueur prédatrice.

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

J’avais relancé les hostilités, je crois qu’il faut être dingue pour faire ça : comme première action plus concrète de retrouvaille… je n’avais pas de justification à donner, j’avais envie de la toucher de la provoquer, de m’unir à elle et si sur ce dernier point cela n’était pas au programme ( à croire que j’avais pas eu ma dose… en effet je n’avais pas ma dose de louve sentant la neige !), la sentir, autant sous mes paumes, que contre mon corps, m’enivrait à nouveau, dans cette hâte annonciatrice des pires bêtises ! Et cette provocation était pour ça, autant pour justifier un rapprochement (pas mignon) que pour retourner dans cette folie qui nous pousse à nous sauter dessus et nous battre ! Putain que ça me manquait ça aussi ! Je pourrais demander aux dragonniers (puisque ce sont des soi-disant soldats !) de me battre avec eux, mais cela n’aurait pas la même saveur ni la même envie !

Elle n’aimait pas quand je lui demandais de se taire et là … si je m’attendais à être mordu, elle m'affiche plutôt un rictus sournois me faisant vibrer et frissonner un peu plus… il était toujours étrange de sentir mon contact sur mon corps, me déroutant avant de finir emporter avec elle à terre et je me laissai retourner pour tenter d’atterrir souplement sur le dos avec comme nouvelle cavalière une alpha, me réprimant de mon culot ! excité par le combat à venir, j'ai entrouvert la bouche, dévoilant mes crocs mais aussi pour prendre une bouffée d’air… remarquant que le sol n'était pas vraiment palpable mais bien là donc aucune douleur ou présence dans mes reins (autre que la chaleur) ! Son regard … Voilà que j’allais me faire bouffer et cela me galvanise d’autant plus ! J’avais envie de jouer, mais comme pas possible ! Je me redressai sur les coudes, jouant de mes abdos, pour lui faire face exagérément près, mes mains me soutiennent en arrière et mon souffle caressa son oreille.

* Vraiment dans ce … *
Je sursauta un peu quand le miroir à côté de nous vibra et que ma voix résonna une nouvelle fois : « Qu’en penses-tu ? »

Je tournai la tête vers la scène qui reprenait… je me calla un peu mieux, laissant mes mains sur les cuisses de la louve (ne voulant inconsciemment pas qu’elle bouge surement), avec un mélange de curiosité et d’appréhension pour la suite… mais TU es bien un putain de Lulu toi ! Tu coupes au moment opportun pour te frustrer ! Salaud moi-même ! Et ce que j’en pense ! C’est que tu me fais chier ! Voilà !



Une femme sortie de la lumière, elle me ressemblait beaucoup, elle était vêtue parfaitement assortie avec la mienne, c’est a cet instant que je prend mesure de comment j’étais vetue. Elle avait le même regard et sa longue chevelure était tressée, elle se positionna à mes côtés, mains dans le dos, dégageait son épée finement ouvragée ainsi que ses épaulettes métalliques en écailles dorées. Elles nous observaient dans le reflet.

« Qu’il se fait pardonner son ignominie. »
Ignominie ? Carrément ? Je fronce les sourcils dans ce souvenir je n’avais pas le contexte.
« Je n’ai aucun souvenir. de la soirée d’hier. »
« Je ne peux te répondre, on m’a verrouillée. » mes traits devenir encore plus sombres, contrastant avec la beauté lumineuse du lieu.
« Hum. avons-nous encore une chance pour ce soir ? »
« Nous sommes le lendemain. »
Je serrai les poings de colère et inspira.


Une nouvelle fois, je partageais les sentiments de mon ancien moi, la colère … j’avais échoué ou bien … non je n’aimais pas et à juste titre l’idée d’avoir perdu les souvenirs de la veille ? Encore une amnésie ? mais on aime jouer avec mon esprit et ma parole !

* Là aussi j’ai perdu des souvenirs ?! Mais bordel… on s’amuse bien avec ma cervelle ! * dis-je en pestant un peu trop naturellement dans la tête d’Alva, mes mains sur ses cuisses s'étaient serrées contre son tissu. Une nouvelle fois, le souvenir semblait suspendu… et puis une ignominie celle de la trahison à venir ? Qui était cette femme, me ressemblant un peu trop ? La jeune fille que j’avais épargnée ? Si Mia pouvait grandir et lui ressembler au moins physiquement (mentalement j’ignore si elle est viable), mais elle avait un charisme de dingue ! On formait un duo assez écrasant.

Sing me a bloodysong

Lucian + Alva + Tristan

""La musique, c'est du bruit qui pense."”

Elle ne recula pas d’un iota lorsqu’il se redressa, pire, elle le laissa faire juste pour le sentir à nouveau plus proche mais se tenant prête à le reclouer au sol à la prochaine salve, qu’elle soit pensée, actée ou... sur la brèche. Ce n’était pas la vision de ses crocs sortis qui allait démentir que le plaisir était partagé, loin de là. Ils retrouvent un vrai contact et leur premier acte c’était quoi ? Reprendre leurs bagarres pour savoir qui remporterait les dix points le premier ? Et le plus flippant dans tout ça, même si d’autres envies lui chauffaient le ventre, c’est qu’elle adorait ça. Retomber instantanément dans cette bulle qui aujourd’hui par un effet inexpliqué prenait la forme du miroir d’un songe...auquel ni l’un ni l’autre ne pensait plus alors que le souffle chaud du dragon venait réveiller une fine chair de poule jusque dans le cou de la louve. Elle exerça une légère pression sur ses épaules comme pour lui dire qu’elle ne l’autorisait pas à venir plus près même si un part d’elle en aurait eu très envie à l’image de ses cuisses qui s’étaient légèrement resserrées... Mais non, le combat ne pouvait être trop simple... un Hennessy, ça se mérite et rien ne vaut l’excitation d’une joute épique pour savourer une victoire quel qu’en soit la forme.

Mais Lucian n’eut pas le temps de finir sa phrase, ni elle de le remettre à sa place que le souvenir se rappela ... a leur bon souvenir... par une vibration qui précéda le timbre déjà profond de Lucian à cette époque. Une femme magnifique d’un roux qui aurait fortement plu à Tristan avec ce charisme... de famille ? Elle avait les mêmes yeux que Lucian, Andrew et Mia. Sa mère ? Une sœur ? Une cousine? A moins que ce ne soit un élément spécifique à sa race et transmis à la descendance même hybride?

Elle s’était redressée pour mieux voir et ses jambes s'étaient repliées pour s’asseoir sur les cuisses du Lucian comme deux... impulsifs tout à coup happés par une scène de vie d’un monde venu percuter le leur. Et à mesure que la discussion résonnait de l’autre côté, que la mine de Lucianus devenait plus sombre, la louve sentait la colère monter. Pourquoi ? A l’image des doigts de Lucian crispés sur ses cuisses, ses mains qui étaient retombées sur ses genoux se serrèrent sur ses rotules. Les émotions de Lucian devenaient elles contagieuses à cause du lien du cristal ? Était-ce accentué ici comme le fait qu’ils pouvaient se toucher ?

Elle tourna vivement la tête vers Lucian lorsqu’il pesta dans son esprit, ses prunelles dorées avait un éclat bien plus colérique cette fois et la mâchoire de la louve était crispée. * Et qu’est ce que ça veut dire qu’ils l’ont verrouillée elle ? * pensa-t-elle un peu trop sèchement. * Et pourquoi ça me fou en rogne? *

Un peu surpris par le ton de la louve, le dragon cligna des yeux. * Tu ressens ce qu’il …enfin ce que cet ancien moi ressent à cet instant ? * dit-il incrédule * Je ne sais pas, qu’il lui on peut être fait un sort ou autre pour qu’elle ferme sa bouche. En tout cas, elle était présente. * Il avait plongé son regard dans le sien, toujours les crocs perçant ses lèvres.

La louve fronça les sourcils contrariée * Ses émotions... à lui ? * sous l’effet de cet élan de colère son cerveau percutait un peu moins vite mais l’explication de Lucian permettait de faire rentrer ce qu’elle avait pu ressentir tout à l’heure dans des cases plus logiques. * La peur, le soulagement, la fierté... * Elle avait beau accepter que cette colère ne lui appartenait pas, l’irritation était bel et bien là et elle en ressentait tous les symptômes... la bulle couvait. * Mais il t’avait déjà trahi.. qu’avez vous fait la veille, ce n’était pas les sceaux alors... quelque chose en lien avec ce que tu feras à la rivière ? *
* Je ne sais pas Alva ! Je découvre en même temps que toi … et apparemment me rendre amnésique c’est un sport à la mode !* lâcha Lucian impuissant et cette situation semblait le perturber même s’il s’efforçait de ne pas le montrer, mais la spontanéité de l’endroit laissait voir sur ce visage l’incompréhension et le doute. Sans aucun doute qu’en vrai il serait moins facile à lire… il soupira pianotant sur les cuisses de la louve, comme pour se calmer lui-même et secoua la tête pour reprendre d’un ton moins vif. * Je ne sais même pas qui est cette femme… peut-être la jeune fille que j’ai épargnée... cela semble… bien avant la rivière… je suis moins… marqué. * son regard alla sur cet autre Lucian, Lucianus et la femme, Luxiana ?

La louve avait retroussé la lèvre dévoilant un peu ses dents, par pur réflexe au ton un peu vif qu’avait employé Lucian, mais elle fit l’effort de se rappeler que ce n’était pas une colère légitime, pas la sienne. Mais quel enfer, elle dû prendre une profonde inspiration pour réussir à faire descendre assez la pression pour ne pas s’en prendre plus à Lucian qui ne méritait pas son ire. * Désolée... ce n’est pas ma colère, je ne devrais pas. * pensa t’elle plus pour s’en convaincre elle-même qu’autre chose et repris en se forçant à faire redescendre cette émotion intruse. * Il a dit tout à l’heure Luxiana. Une sœur ou demi-sœur peut-être, c’est bien entre fratrie qu’il vous faisait combattre ? *
* Non, mais je comprends que ce n’est pas facile de ne pas être contaminé. * dit-il plus doucement comme pour l'emmener à s'apaiser avec ce timbre plus calme. * Oui. Donc ma soeur, elle ne semble pas plus âgée que moi. *

Elle hocha simplement la tête, lui aussi subissait l’impact des émotion de son autre lui, et vu ce que ce souvenir révélait autant qu’il soulevait comme question, la tâche devait encore être plus délicate pour ne pas laisser la colère du Lucianus de l’époque venir grossir celle légitime de Lucian. L’une de ses mains remonta pour venir se poser sur l’avant bras du dragon, comme s’accrochant à une ancre pour se souvenir de ne pas se laisser submerger. * Tout dépend du rythme de vieillissement de ton espèce, elle pourrait être une tante ou ta mère.. mais cette histoire de sceaux, je ne sais pas, la soeur qui tu aurais épargné ça semblerait plus logique avec des sceaux que vous auriez eu au même moment. Mais sans savoir ce que c’est. * Alva tourne de nouveau la tête vers Lucian. * Tu as dit moins marqué... Tu étais déjà maudit à ce moment là? *
* Grande et vaste question que sont ces sceaux… * dit-il pensif, en soutenant son regard. * Non, je ne l’étais pas. *
* Alors en quoi étais tu moins marqué ? * demanda t’elle.
* Regarde la lumière autour…c’est bien avant la rivière. J’ai l’air d’un jeune premier tout neuf ! * dit-il un peu plus sombre, en scrutant son visage * Je n’ai pas de tatouage à la tempe. *
* Il est arrivé quand il t’a vendu ? * demanda t’elle se doutant qu’elle entrait sur un terrain glissant. Ca avait été les mots de Bel dans son cauchemar “Crois tu que le roi aurait vendu son fils pour de l’or et des putes s’il n’avait pas été inspiré?” Vendu pouvait prendre de nombreuses significations... associée a un tatouage à certaines époques, la pire d’entre elles. Elle souhaitait ardemment que ce ne soit pas le cas bien qu’elle posa tout de même la question. Et elle n’eut aucune réponse de Lucian qui tourna la tête vers le souvenir, mais elle avait sentie entre ses cuisses la tension de celle de l’homme qu’elle chevauchait et ce simple fait et un silence en disait plus long qu’un discours... pas même une pirouette sur une histoire de symbole ou n’importe quel mot sur lequel rebondir pour changer de sujet... ou même dire un simple “non” ou “je ne sais pas”... Était-ce un silence pour ne pas mentir ou un silence face à l’inconfort de l'ignorance ?

Mieux vaut admettre une ignorance qu’admettre qu’on a un jour était un simple objet entre des mains sans remords non ? Parfois elle aurait aimé pouvoir répondre “je ne sais pas” sans avoir à mentir, concernant ces quelques mois où la louve avait accepté de se réduire à l’état d’objet entre les sales pattes de son alpha. Et pourtant, ce n’était là pas l’équivalent de l’esclavage...de porter chaines et colliers, d’être moins qu’un humain aux yeux des autres... Pourtant, elle ne pouvait pas s’imaginer une seule seconde qu’il avait pu être aussi lâche qu’elle, qu’il ait pu accepter une seule seconde, qu’il ne se soit pas battu jusqu’au bout pour avoir sa revanche sans jamais faiblir. Mais aussi combatif soit on, une telle expérience pouvait éteindre la lumière...