(CHRONOLOGIE IRP) Avril - mai - juin 1902 (REGLEMENT) avatars réels format 200*320, 200 mots minimum, deux réponses par mois minimum, multicompte autorisé, plusieurs espèces jouables. Plus d'infos juste ici.
Occupation : Emmerdeur professionnel (tiens une galerie, divers activités secretes)
Age : Trop vieux (environ 3 500 ans)
Devise : I fuck you every day, every week, every month, every years! Finally I fuck you for the eternity!
Signes particuliers : Tatouage en forme de serpent a coté de l'oreille droite. Yeux de serpent, roux, porte des lunettes de soleil, cicatrice dans le dos (coup de fouet) et marque sur le torse. tatouage doré complexe sur le poignet gauche
alignement : Chaotique neutre
équipement : Voir journal
C'est tout moi ça :
Avatar : David Tennant
Pseudo : Ina
DC : Tristan/Ayln/Gordon (Anastasis)/Alexan/Evalyn
Je lui lançai un regard assez espiègle mais à la fois, il avait une certaine profondeur, je n’ai pas vraiment dit quelle méditation et puis cela pouvait être quelque chose de plus… disons capillaire. Elle avait vraiment été détendue lors de notre effeuillage anti-sangsue. Et puis bon, je me remettais à faire des allusions l’air de rien. Même si elle était gênée car cela pouvait être lié au tantrique.
Comme toujours, je tendis ma main, planquant l’autre sur son regard et je disparu dans la première ombre que je trouvai. Le voyage dura un peu plus de temps, à cause de mes blessures et de l’endroit aussi. Quand on immergea du crépuscule de lumière, le paysage était brumeux, il avait de l’humidité (et elle pourrait dire que oui j’aime l’eau mais cela colla avec ma pseudo race non ?) dans l’air signe de source chaude… ou que nous étions en hauteur. Les deux. Je la guidai jusqu’au sommet de cette colline ou montagne ronde pleine d’herbe et de fleurs roses de cerisier. Oui, ils étaient en fleurs, mais ils sont éternels. La colline en était repliée, lui donnant un aspect rosé et plus on grimpait plus la brume se dissipait pour enfin être qu’un mauvais souvenir… on était sur un mini plateau autour des cerisiers rose praline surplombant un paysage sauvage de l’ancien japon dans les montagnes. Il faisait bon, grâce à la présence d’une source chaude thermale et surtout nous n’étions pas vraiment seul, il avait des « esprits » étranges mit translucides et autres... qui divagant… je continua ma route, sentant la fatigue de mes blessures jusqu’à une petite estrade en bois avec des draps où du mobilier nippon blanche et bambou donnait un peu d’intimité. Il avait deux peignoirs sur la commode et des hamacs en coton blanc en plus d’un canapé dans le même thème, derrière la source entourée de cerisier.
Une petite femme japonaise, une Kitsune venu nous rendre visite et s’adressa directement à Tomoe. Elle comprendrai bien vite que cet établissement était à la disposition des créatures. Et qu’on était seul dès qu’on avait pénétré les voiles.
missives : 365
ici depuis le : 30/03/2020
Espèce : Esprit du Renard Lumineux
Ligue : Intronisée - Chasseur
Occupation : Propriétaire d'un Salon de Thé - Le London’s Chashitsu
Age : 743
Devise : Vous pouvez empêcher votre adversaire de vous battre grâce à la défense, mais vous ne pouvez pas le battre sans prendre l'offensive.
Signes particuliers : Yeux noirs, cheveux noirs, 165cm, silhouette taillée en graine, souvent habillée comme une lady anglaise tout ce qu'il y a de plus classique. Sous sa forme de renard : pelage blanc et fourni, petit modèle, huit queues.
Tomoe assumait d’avoir proposé cette petite séance de méditation qui leur avait permis de sortir de ce bourbier vaseux dans lequel ils étaient tombés. Elle préférait ça que d’avoir succombé à la tentation physique, surtout avec un public, sans parler qu’elle ne savait pas trop si elle avait vraiment envie de céder au Mizuchi. Elle aimait bien sa petite cour discrète et subtile. Peut-être qu’en cédant à ladite cour, elle perdrait cet aspect là de leur relation. Et puis, il y avait des choses qui la dérangeait quand même.
Une impression, un sentiment, qu’il était plus que ce qu’il disait être. Il avait toujours des réactions un peu particulières, parfois mesurées, parfois non. Il n’hésitait pas à promouvoir le mal pour le bien, et si cela pouvait faire écho chez elle de temps en temps parce qu’elle vivait selon sa propre définition du bien et du mal, selon ses propres principes moraux qui prévalaient presque sur les règles de droit communs édictées ici et là, elle sentait qu’elle avait une barrière qu’elle n’était pas prête de franchir, que lui ne se priverait pas de faire voler en éclat. Il y avait une part sombre dans son comportement qui lui rappelait un peu les renards du même acabit, sans qu’elle ne se l’explique vraiment. Une sensation, une sensation issue de son observation, de ses réflexions, du renard lumineux qui partageait son corps.
Quoiqu’il en soit, elle était satisfaite de l’avoir comme novice à la Ligue et de partager de ses expériences avec lui. Elle avait beaucoup appris à ses côtés, mais il est vrai qu’elle préférait le caractère d’Alexan, plus mesuré et plus discret, moins démonstratif. Ce point là était important pour quelqu’un comme elle qui était souvent effacée et dans l’envie de passer inaperçue. Sûr que le Lamassus n’aurait pas réagit pareil que Lucian ce matin avec l’homme qui les avait alpagué, même s’il aurait pu lui faire passer le goût du pain aussi. Néanmoins, elle s’en accommodait très bien, la preuve puisqu’elle suivait encore une fois sans trop savoir où il l’emmenait.
Et elle se retrouva sur une colline qui lui disait vaguement quelque chose, comme si elle était déjà venue. Peut-être en songe ? Ce serait amusant. En tout cas, elle était au Japon, ça, elle pouvait en mettre sa main à couper. Les cerisiers en fleur le lui confirmait de même que le paysage alentour. Mais… dans un Japon d’un autre temps, car ce n’était pas la période de la floraison des arbres fruitiers emblématiques. La vapeur d’eau qui flottait dans les environs comme une brume tropicale collante, provenait d’une source chaude. La japonaise laissait ses yeux traîner ici et là, avisant les esprits translucides qui ne semblaient pas vraiment être là, et pourtant, qui divaguaient tranquillement sans leur prêter attention. En continuant sur le chemin, la brume se leva pour donner tout son relief et sa profondeur au paysage. C’était vraiment paisible. Elle n’était jamais venu ici, mais elle en avait déjà entendu parler.
La japonaise qui vint à leur rencontre donna un petit coup de nostalgie à la nippone qui retrouvait un peu son pays. Il lui manquait plus qu’elle ne voulait l’admettre, aussi était-elle contente de se trouver là. L’endroit était réservé aux créatures magiques comme eux et surtout, ils pouvaient en jouir de façon privative comme bon leur semblait, ce pan de réalité leur étant réservé. Tomoe se demandait bien comment cela était possible, mais elle ne posa pas la question, préférant détailler le mobilier en bambou qui était très épuré, ce qui était parfait. Les serviettes en coton, le hamac et tout le reste, appelaient à la détente la plus totale.
S’ils avaient besoin de manger ou de rafraîchissement, la Kitsune se tenait à leur disposition pour leur apporter ce qu’ils voulaient. Tomoe s’inclina pour la remercier en demandant du thé, tout en laissant à Lucian qui parlait la langue de prendre ce qu’il désirait. Elle observa ensuite les alentours, la bière lui tapant encore un peu sur le système. « Je crois que je vais boire un peu de thé quand il sera servi, avant de me mettre dans un de ces hamacs et me laisser porter par le sommeil. La bière naine ne me réussit pas. » confia-t-elle, et elle n’avait pas envie de se baigner. L’eau… Elle en avait sa soupe. Elle était issue d’un élément aérien par son esprit, et surtout… La petite baignade dans la rivière près de la forge l’avait un peu vaccinée pour le moment.
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Ligue : Non
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L’endroit semblait enchanter ma partenaire de galère. Tant mieux, c’est aussi le but et puis je ne l’ai pas emmené ici par hasard. C’est son pays, c’est une délicate attention de faire cela. L’endroit était magique en tout point, de nombreuses questions peuvent alors naître dans nos esprits, mais pour garder cette petite folie et cet émerveillement, j’avais calmé ma curiosité, puisque sinon je redoutai que le charme ne soit brisé. J’aimais l’idée qu’on puisse être seul, dans un endroit fréquenté et que jamais on serait dérangé pour autre chose qu’un service impeccable et honorable. Nous étions des hôtes, des rois dans un petit monde dédié à notre détente et bien être. Rien de plus, rien de moins ! Et c’est très agréable de pouvoir jouir quelques heures de cette quiétude. Surtout que je me sentais lasse, irrité et j’avais besoin de me reposer pour me soigner. Cette conasse de dragonne n’y était pas allée de main morte et moi bien entendu… je m’étais donné… je n’aurais pas dû. Je regrette presque vu mon état mental et mon envie de trucider tout ce qui bouge. Enfin qu’importe, je pris la caret commandant de la nourriture, surtout composée de poisson cru, du saké et du thé. Il avait aussi le bonus d’avoir de nouveaux vêtements, soit cela ne serait pas plus mal. Ainsi, notre Kistune arriva très vite avec de nouvelles affaires pour ma part : un kimono noir avec des crue royale dessus, un pantalon fluide ébène et un haut blanc. Ainsi, je pouvais donc me changer sans attendre. Efficace la demoiselle.
« Elle était assez forte, je le reconnais. » fis-je en me disant que ma colère était bien renforcée et à la fois atténuée par un petit nuage cotonneux, qui me fait dire que je suis un peu pompette. « Je vais dans les bassins, étant curatif, ça va me soigner plus vite.»
Chose que je fis, allant dans la zone aquatique pour me jeter à l’eau après avoir retiré ce qui restait de les véhéments. Niveau sous-vêtement, je pourrais me satisfaire que ce pantalon fluide serait pas trop moulant, puisque je n’en avais aucun dans les nouvelles affaires. Tant pis, je ne comptais pas remettre mon caleçon à moitié déchiré et plein de sang. Je barbotai une bonne quinzaine de minutes avant de rejoindre ma mentor, le thé était servi ainsi que les sushi, maki et autre petite joyeusement au poisson servi sur la table en bois. Il fallait s’asseoir sur le sol en bambou dressé et une petite musique relaxante était diffusée par des instruments invisibles. L’eau chaude m'avait détendue comme jamais, je me sentais bien et un peu cotonneux, mon corps était encore parsemé de plaies mais cela était moins important, l’eau continuait d’agir à l’unisson avec mon don de régénération. Manger serait un bienfait non négligeable. Je pris place retenant difficilement une grimace à cause de ma cuisse meurtrie à l’intérieur… puis commença à manger deux sushis au saumon. Mon regard de saurien se releva sur la japonaise.
« La bière te tapes toujours l’esprit ? »
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La japonaise acquiesça, le laissant retourner dans l’eau. Pour sa part, elle ne voulait vraiment pas faire trempette pour le moment. Se poser dans un hamac, ou sur cette natte en bambou en attendant le thé, voilà qui était parfait. Elle pourrait cuver tranquillement cette bière sans trop de problème. Elle ne devrait pas mettre longtemps à revenir à un état d’ébriété plus normal, non ? Elle n’en avait bu qu’une, et la dragonne l’avait déjà pas mal dégrisée, elle le reconnaissait bien volontiers. Oui, la prochaine fois qu’elle irait là-bas, elle lui demanderait des excuses.
Sinon, il pourrait garder sa lame.
Lucian s’absenta une quinzaine de minutes. Il aurait pu y passer le reste de la journée qu’elle ne lui en aurait pas voulu le moins du monde. Il adorait l’eau, en bon dragon du même élément qu’il était. C’était son chez lui, maintenant qu’il n’en avait plus. Peut-être que… Hum, elle lui poserait la question. La Kistune lui proposa des vêtements à elle aussi, mais Tomoe refusa poliment. Elle portait ceux de la fille de Lucian, et elle ne voulait pas les égarer. Certes, elle était un peu crottée de terre, mais rien de dramatique en soit. La faute au rouler bouler avec le nain. C’était un combattant honorable, mais lent. Elle ne doutait pas cependant qu’un seul de ses coups lui serait fatal.
Le thé arriva ainsi que des mets variés, tous japonais, ce qui fit saliver la nippone qui recommençait à penser à la “fille” du nain. Elle ne devait pas se focaliser dessus, mais la renarde partageait un trait commun avec les nains : elle était rancunière. Et clairement là, elle n’avait pas eu réparation. Mais elle devait passer à autre chose et garder sa colère pour le jour où elle se retrouverait de nouveau face à cette femme. Pour l’heure, il était inutile d’en faire profiter Lucian et le reste du monde, puisque cela ne les concernait pas et n’apporterait strictement rien à Tomoe.
Lucian d’ailleurs, revenait de son bain. Par politesse, elle l’avait attendu avant de commencer à manger ou à boire. Elle fit le service du thé alors qu’il prenait place dans son joli kimono qui lui allait bien. La grimace n’échappa pas à Tomoe. Le bain n’avait pas été complètement cicatrisant, mais c’était normal aussi. En silence, elle attaqua elle aussi à manger un peu. Elle espérait que cela chasserait cette sensation pesante qu’elle avait sur l’estomac, et qui lui donnait des remontées de champignons fermentées parfaitement horribles.
« L’esprit et l’estomac... » fit-elle avec une petite moue. « Manger et boire éclaircira les deux. Et je pensais, mais je ne sais pas si je pense bien dans cet état… Si nous pacifions la rivière de ces créatures, tu pourrais t’y installer pour de bon. »
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Elle m’avait attendu, sûrement par politesse, même si je ne m’en serais pas formalisé, mais bon je commençais à bien la connaître et surtout j’avais une connaissance de sa culture. Même si cela avait donné un conflit en début de journée auprès de cet homme. Enfin qu’importe, je reste aussi mué de mes principes et si je ne devais pas faire attention à mes gestes, cet homme n’aurait plus d’âme ou aurait quelque chose en moins… parfois je suis colérique pour rien (parfois ? quelle douce euphémie). En tout cas, mon combat contre la folle furieuse de dragonne, me laissait des blessures et elles me piquaient sévère. Je me sentais lasse et l’idée d’un massage ou même de rien faire était très enivrante. Je penchais pour ne rien faire … je me sentais capable de dormir facilement dans mon état et j’en eu presque l’espoir pendant quelques secondes, avant de me rappeler que je serais surement la victime de mes songes et cela me tentait moyennement. Pourtant dormir serait la meilleure chose à faire au vu de ma fatigue chronique… je suis plus irritable et je fais moins attention (déjà que ce n’était pas le cas avant) a mon corps et mes blessures. En tout cas, le calme plat de la japonaise, me reposait les sens d’empathe, j’appréciai ce fait, même si au début cela me perturbait. Ici, j’aimais le calme pour ne pas être soumis aux émotions des autres et donc de compartimenté.
« Manger va t’aider à décuver un peu. » fis-je simplement en continuant à manger avant de m’arrêter net, le sushi en suspension… venait-elle de proposer qu’on nettoie la rivière pour que j’y fasse mon palais ? cela semblait être mignon, mais ça ne marche pas comme ça. Car déjà je n’avais pas besoin de rivière mais même, un esprit étant lié à un cours d’eau ne peut pas changer comme cela. En tout cas, le côté : allé hop vous dégagez les morues…enfin « pacifier » c’est un beau mot, pour dire : éradication ! M’arracha un rictus amusé.
« C’est une idée pas si mal, si cela aurait été possible. J’aime beaucoup le confort de mon lit. »
« Et pourquoi est-ce qu’elle n’est pas possible ? Il doit bien y avoir quelque chose à faire pour qu’un Mizuchi retrouve le confort de son cours d’eau, et pas de son lit dans une ville industrielle. » fit-elle observer, le nez par-dessus sa tasse de thé fumante.
« Si on te retire ton esprit renard, pourrais-tu en prendre un nouveau comme ça ? » fis en la regardant pour qu’elle mesure l’exemple.
« Ah…. Je ne voyais pas les choses ainsi. Mais je comprends ce que tu veux dire... » dit-elle en observant le silence. « Excuse moi pour mon idée. » ne put-elle s’empêcher de formuler.
« Ce n’est rien. » je pris un autre sushi avant de boire un peu de thé… je me sentais lasse et je sens que je vais piquer un petit dodo… et j’espère que ça ne va pas être avec des cauchemars… faudrait que je boivent plus de saké… mais combien ?
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Tomoe venait de terminer de manger et cela lui faisait du bien d’éponger un peu la bière naine qu’elle avait bu chez le représentant de cette espèce. Cependant, elle sentait que ça lui tapait encore en arrière fond et que de dormir un peu finirait de dissiper cet état.
Elle en voulait toujours à cette femme pour ses propos, cela était indéniable. Mais elle mettrait de côté cette rancune pour la prochaine fois qu’elle la verrait. Pour l’heure, elle retrouvait son calme intérieur, bien décidée à ne pas subir tout le reste de la journée. Le calme du lieu l’y aidait fortement. L’ambiance zen, les bassins, les bruits d’eau, le cadre avec ces bambous, ces hamacs, tout cela était parfaitement agencé pour appeler à la méditation et au repos. C’était l’idéal pour se refaire une composition.
Elle fit un sourire à Lucian avant de grimper dans le hamac le plus haut. Elle semblait avoir une certaine habitude pour cela. Elle sombra assez rapidement. N’était-ce le côté hallucinogène des champignons de la bière naine mais elle rêva beaucoup, agitée.
Tomoe revoyait son esprit du renard se faire emprisonner dans son corps, emprisonné derrière des sceaux inviolables, en prise avec cette sangsue géante qui lui aspirait toute sa vie. Elle arrivait à passer au travers des barreaux, mais chaque fois qu’elle en franchissait une série, une autre série se présentait à elle, agrémentée elle aussi de sceaux. Ces sceaux lui arrachaient la peau quand elle les enlevait avant de les franchir, puis vint la morsure du feu, et de la terre. L’air lui manquait. L’air son élément vital. Elle était maintenant sous l’eau, les sceaux qu’elle avait arraché de nouveau sur cette cinquième série avait rempli la cage comme un aquarium. Elle suffoquait, elle se débattait, son esprit aussi… Mais elle continuait, franchissant d’autres séries... Et soudain, tout implosa.
Le renard agita ses sept queues, brillant d’une aura démoniaque alors qu’il tenait la sangsue dans ses petits crocs très affûtés. Il était immense, il dominait Tomoe agenouillée devant lui, affirmant sa puissance au monde. Alors que la nippone dans son sommeil commençait à hurler à l’unisson de son alter égo dans son cauchemar, l’esprit du renard gagna en puissance encore et encore en se nourrissant de ce cri que la jeune femme poussait. Ce n’était pas vraiment de la douleur, mais comme si elle concentrait toute son énergie dans un but ultime, comme un combattant pourrait le faire. Ce kiai, ce cri qui tue qui libère toute l’énergie de celui qui le pousse pour tout donner afin de tuer son adversaire dans ce dernier coup ultime, alimentait l’esprit qui serrait de plus en plus la mâchoire.
S’il prenait l’envie à Lucian d’intervenir, la Kitsune qui était sur place et qui venait de revenir l’empêcherait de réveiller la renarde qui transpirait abondamment, convulsant dans son hamac tout en hurlant, les veines apparentes, les muscles saillants. Les esprits des lieux qui se promenaient là convergèrent vers eux et se rassemblèrent autour de cette scène improbable. La Kitsune posa un doigt sur ses lèvres pour signifier au Mizuchi de faire silence.
Dans le rêve de Tomoe, l’esprit du renard se gorgeait de la force que l’humaine lui donnait, que cette humaine en sang, décharnée, trempée, brûlée, asphyxiée, crottée, par ces sceaux qu’elle avait déchiré jusqu’à la huitième grille, lui donnait. Soudainement, il broya la sangsue dans ses mâchoires, la sectionnant en deux. Tomoe tomba à plat ventre devant lui tandis qu’une huitième queue se déployait sur l'arrière-train de l’esprit du renard, dans un craquement sinistre, rejoignant ses sept sœurs qui fouettaient l’air. Dans la réalité de Lucian, le hamac fut transpercé par les queues qui s’agitaient derrière Tomoe, au nombre de huit désormais. Elle s’était tue, endormie comme si de rien n'était, si ce n’était cette pellicule de sueur qui faisait briller sa peau.
Soudainement, elle ouvrit les yeux comme deux billes. Et tout simplement, elle tourna son regard vers la Kitsune. Cette dernière lui posa un linge humide sur le front.
« Vous avez défait les sceaux jusqu’à la huitième porte sans mourir. » « J’ai réussi. » « Vous avez réussi. »
Tomoe inclina la tête. Elle était radieuse.
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Tomoe rejoignit donc un hamac, alors que pour ma part je finissais de manger silencieusement, me laissant bercer par la musique pour aller m’allonger sur la table, puisque j’aime les table… et surtout, la tête dans le vide, je me décontractais complètement. Le calme de ce lieu était salvateur et je me sentais glisser dans la torpeur, avec une pointe d’appréhension à cause de la violence de mes souvenirs entre mélangé de diverses compositions de mon esprit démoniaque… mais a mon plus étonnement, cela fut doux et je savourais la quiétude que m’offrais l’endroit pour un repos que j’aspire sans caresse capillaire.
Mais puisque je suis un démon qui a fréquenté trop de chat noir, la chance me quittait pour m’éveiller avec stupeur, sentant d‘abord les émois combatifs et apeurés d’une Tomoe se démenant dans un hamac… on dirait une chenille voulant briser son cocon. Je clignai des yeux, me demandant bien ce qui se passait… un instant je me crut dans un rêve avant que l’agitation me pousse à me lever et à m'approcher… mais je fus saisi par le bras… Mon regard se posa sur l’autre Kistune du coin. Mais… elle plaça un doigt sur mes lèvres, se grandissant de ses pointes de pieds allant jusqu’à faire un petit saut aérien aidé par le sol qu’elle maîtrisait. Donc, pour elle c’est la terre son élément ?
Les hurlements de ma mentor étaient inquiétants et je me demandais bien ce qu’il se passait et une nouvelle fois, la renarde à mes côtés, m'intimant de ne rien faire… j’eu beau presté elle me parlait de choses naturel et d‘autres éléments qui faute d’être compris, attisant d‘autres questions qui ne trouva comme seule réponse, le silence de cette femme et les convulsions de Tomoe. Frustrant… elle allait crever en cauchemardant ? Si ce n’est pas quelque chose de con ça !
Cela me frustre, mais soit si la tradition renarde est de mourir la bouche ouverte de crispation d’un cauchemar cheloud ! Eh bien allons y gaiement, moins je vais boire du saké ! Et si tu peux crever en silence ! Hin ! Merci !
Mis à part les émotions, je n’avais pas les images pour coller avec le son et je dois dire que c’est agaçant comme pas possible. Surtout, que j’aurais aimé que l’autre grognasse, m’explique au lieu d’observer avec les autres esprits se qui se passait. Je ne connais pas une sorte de petit laïus, pour lequel je n’ai pas envie de secouer ce hamac et lui mettre une baffe dans le but de l’éveiller…
Et finalement tout se calma et il eut presque les félicitations du jury ! … non attend … je me tourna en entendant le bruit du tissu et une foule de queue s’échappait du trou béant … attiré par les mouvements j’en comptait huit, je repris le compte trois fois… elle en avait une de plus ? Ou j’ai la biglouche ? Je m’approchai de la jeune femme… elle avait réussi quoi ? A percer le hamac oui en effet …
« A combattre la cuite naine ? Apparemment…c’est violent ! » fis-je avec mon humour habituel mais croisant les bras en attendent d’applications qu’on n’avait pas daigné me faire face à tout ce bordel.
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La japonaise souriait aimablement, mais sincèrement. Un sourire qu’on ne lui connaissait pas souvent, même si elle était toujours assez expressive quand elle le voulait et quand elle était en société. Cependant, l’euphorie qui l’étreignait à l’heure actuelle était du genre à bouleverser le lac calme de son esprit. D’un côté, il était préférable que ce soit du bonheur que de la colère, cela changeait un petit peu. La houle de sa paix intérieure n’était pas la même, même si elle était tumultueuse là aussi.
Lucian ne devait rien comprendre, et pour cause, tout cela devait lui être étranger. Il aurait été bien chanceux d’assister à la création d’une queue chez un esprit du renard, malgré son âge avancé. Cela n’aurait pas été impossible cela dit, la preuve.
Elle remonta sa main vers la serviette humide qui était sur son front. Les esprits autour d’eux restaient proches, mais ils étaient silencieux, certains commençaient même à s’éloigner. La Kitsune, hôte des lieux, continuait d’éponger le front de la renarde qui se redressa péniblement. Le combat avait été affreux, important, lessivant. Elle n’était absolument pas reposée, bien au contraire. Elle était faible, mais vivante.
Et cette fois, elle avait faim.
« Je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet avec la cuite naine, mais j’ai grandi. » Elle fit un sourire à Lucian, amusée par son humour. « Allons manger. Je vais t’expliquer. »
La jeune femme s’extirpa du hamac. Son équilibre était précaire, et elle se rattrapa tant à l’hôte qu’au Mizuchi, avant de reprendre son chemin d’un pas plus assuré. Elle n’alla pas loin puisqu’elle prit place à la table qu’ils avaient quitté toute à l’heure. Les restes du repas étaient encore là, mais la Kitsune prit la tangente une fois Tomoe assise pour aller chercher du plus consistant encore.
« Tous les cent ans environs, nous gagnons une queue nous autre esprit du renard. C’est plus ou moins cent ans, et cela correspond à une certaine forme de maturité, de force, qu’il faut avoir. Chaque queue se mérite, chaque queue est une façon de s’approcher de son esprit qui en possède neuf. A chaque queue que nous prenons, il est plus puissant, plus proche de nous. Sans un esprit fort, il pourrait nous déborder et prendre le contrôle. Ainsi, les esprits sont contrôlés par des sceaux pour qu’ils n’envahissent pas l’humain qui les abritent. Chaque fois que nous gagnons une queue, nous devons déchirer ces sceaux, au prix d’une lutte à mort. Si nous survivons, alors nous avons le droit d’avoir une nouvelle queue. » Elle regarda Lucian alors que la Kitsune venait déposer des plats en viande devant eux.
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Pseudo : Ina
DC : Tristan/Ayln/Gordon (Anastasis)/Alexan/Evalyn
J’ignore encore quelle est cette situation, je suis témoin d’un combat invisible mais euphorique… une récompense digne et fracassante dans le fond intérieur de mon mentor. Je reste pantois malgré mon visage toujours identique à celui de petit crétin arrogant, tout le monde, esprit compris semble être épris de joie et de félicité… je veux bien faire la fête mais j’aimerai bien savoir à quoi on va lever notre verre. Le sourire étonnamment sincère rendait la japonaise que plus belle dans cette expressivité où le masque n’avait plus lieu d’être.
Finalement, le renarde daigne me répondre, elle avait grandi ? A vue d'œil d’un étrange, elle avait surtout quelque chose en plus. Une queue pour marquer son âge, donc c’est l’année de son anniversaire ? Je ne suis pas certain que ça soit vraiment une bonne qualification.
« Mangeons donc, puisque je n’ai rien compris. » fis-je au moins avec honnêteté, la laissant descendre de son cocon de chenille, puisqu’elle était devenue papillon. Finalement, son combat métaphysique l’avait éreinté, ses jambes flanchèrent et je la rattrapai ainsi que l’autre Kistune, pour la mener vers la table où un festin semblait avoir été dressé, je reconnaissais plus de mets.
Je croise mes jambes, la laissant parler pendant que je servais de l’eau, elle transpirait encore à grosse goutte. Ainsi, c’est bien pour marquer un nouveau siècle… et si les ans défilent sur bon nombres de créatures anciennes, les renards doivent se battre pour survivre encore quelques temps. Au fond, c’est méritant, cela va bien avec l’esprit asiatique qu’ils soient chinois ou bien japonais. La gloire grâce à son mérite, le travail est méritant. C’est une philosophie intéressante qui va jusqu’à leur propre biologie. Je devrais instaurer ça pour les démons tiens ! remarque… cela deviendrait une espèce en voie d’extinction !
Un nouveau plat arriva, il allait au moins falloir tout ça … Tomoe semblait affamée. Ainsi donc, elle avait échappé à la mort. Je suis bien content qu’elle soit forte, je n’aime guère la faiblesse et ça m’aurait emmerdé d’assister à sa déchéance. Par contre, voir cette réussite était plaisante et je suis ravi d’avoir vu et appris un peu plus sur cette race. Mais avance, cela il va falloir que j’étanche ma curiosité.
« Si l’humain meurt, que devient l’esprit ? Quel lien avec cette journée ? Un grand combat et l’esprit à juger bon de te mettre à l’épreuve ? »
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